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L'Académie a d'ores et déjà commencé à commémorer le bicentenaire (cette année) de la naissance de Louis Pasteur

10/11/2022

Dès le 27 octobre dernier, un membre de la Compagnie, Hervé This, a donné une conférence à l'Université de Strasbourg (Bas-Rhin) intitulée : "Les chimistes analysent les fermentations, les cuisiniers les utilisent ", durant laquelle il a révélé des aspects méconnus de la carrière de l'illustre savant.

Début de ce mois, la Compagnie a enrichi son Encyclopédie en ligne de deux "Questions sur..." (n° 11.01.Q09 et n° 11.01.Q10) Louis Pasteur, qui a siégé en son sein (à partir de 1872). Ecrites par l'Académicien Bernard Mauchamps, elles sont intitulées : "Pasteur et les maladies du ver à soie : un tournant dans notre société". On en retient que "Louis Pasteur (chimiste) fut appelé à travailler sur les dégâts engendrés par la pébrine du ver à soie, alors qu'il était complètement étranger au sujet. Par la rigueur de sa démarche, il trouva les moyens d'éliminer cette maladie des élevages. Cette intervention l'amena ensuite à s'orienter vers la biologie et la recherche sur les maladies affectant les animaux et les Humains".

Toujours en début de ce mois, la Compagnie a mis en ligne deux Notes Académiques intitulées respectivement : "Louis Pasteur à Lille : de la chimie à la microbiologie/Louis Pasteur in Lille: from chemistry to microbiology" et "Le financement des débuts de l’Institut Pasteur : analyse des souscriptions (1886-1891) / Financing the early years of the Institut Pasteur: an analysis of the fundraising campaign (1886-1891)"

La première (N3AF 2022 6), rédigée par l'Académicien Jean-Michel Lecerf, rappelle que : "Louis Pasteur fut le premier doyen de la faculté des sciences de Lille, de 1854 à 1857. Tout en accomplissant avec énergie ses missions administratives et d’enseignement, il a poursuivi ses recherches en cristallographie sur la déviation du plan de polarisation par des molécules semblables. Il a mis à profit des sollicitations d’industriels de la région, en particulier autour du sucre de la betterave, pour étudier les origines des processus de fermentation. Cela fut le point de départ de ses travaux ultérieurs".

La seconde (N3AF 2022 9), rédigée par Gabriel Galvez-Behar, explique que : "La création de l’Institut Pasteur de Paris, entre 1886 et 1888, constitue l’apogée de la carrière de Louis Pasteur, ainsi qu’une rupture dans l’organisation de la science en France. Les modalités de financement sont elles-mêmes originales, car elles reposent sur le lancement d’une souscription, souvent présentée comme un large mouvement populaire. L’analyse de différents états de cette souscription donne une image plus nuancée, mettant en lumière l’importance de certaines élites parisiennes – et en particulier la haute banque –, ainsi que le rôle de territoires en province où les travaux de Pasteur avaient pu être déjà mis à profit".

Et dans les semaines qui viennent, l'Académie d'agriculture de France organisera ou participera à d'autres importantes commémorations.