Ce que les Sciences de la vie ont le pouvoir de nous signifier

Que nous signifient les sciences de la vie ?  Comment définissent-elles et se représentent-elles la vie ? Cette séance a pour objet de réfléchir à l’appellation « sciences de la vie » et sur les questions d’ordre anthropologique, philosophique et épistémologique que cette appellation soulève afin de mieux en explorer les contours, les contenus et les positionnements.
Tout en identifiant les spécificités propres à la démarche scientifique, il s’agit d’abord de cerner l’influence des techniques sur la construction des savoirs dans les sciences de la vie. Au cours des deux dernières décennies, ces dernières ont évolué dans deux directions, une direction moléculaire réductionniste et une direction plus globale et systémique. Comment dès lors forger des outils permettant de conceptualiser l’intrication complexe de ces deux orientations et, partant, de la modéliser ? Quelles sont en outre les lignes de démarcation entre le vivant et le non-vivant ?
Mais aussi, comment les sciences de la vie et les arts peuvent-ils se nourrir mutuellement pour assurer leur mission commune : rendre visible ce qui, jusqu’alors, se tenait dans l’invisible ? Les rapprochements aujourd’hui assurés en ce sens restent-ils anecdotiques ou peuvent-ils mener à des découvertes scientifiques, y compris dans les zones énigmatiques que sont la nature même de la vie et son apparition ?
Enfin, que conclure de l’ensemble de ces interrogations et de leurs éléments de réponse lorsque les sciences de la vie s’intéressent particulièrement à l’agriculture et donc au pilotage du vivant au sein d’agro-systèmes ?