La question de l’avenir de l’élevage est souvent posée soit en lien avec les conditions de production (impact environnemental, traitement des animaux, types d’élevages…), soit en fonction des besoins nutritionnels à satisfaire, avec des positions extrêmes, de la nécessité d’une consommation régulière de produits animaux à la défense du végétarisme le plus strict. Et certains choix argumentaires apparaissent parfois instrumentalisés au profit d’objectifs moins déclarés.
La séance montrera que l’on ne peut se contenter de visions simplificatrices. Une alimentation variée et équilibrée est indispensable et les besoins sont divers selon les catégories de population et circonstances de la vie (enfants, femmes enceintes, seniors…). De plus, le débat ne doit pas se limiter aux protéines, mais doit inclure d'autres nutriments essentiels comme les vitamines et les minéraux. Par ailleurs, les produits animaux sont divers dès l’élevage et leurs qualités peuvent évoluer en fonction des transformations et des modes et lieux de consommation.
Au final, faut-il produire plus ou moins d’animaux pour satisfaire les besoins tout en veillant au maximum à l’autonomie du pays ? Face à la diversité des questions, des modélisations complexes sont nécessaires. Mais les bons choix de société nécessitent aussi des débats bien informés et des efforts d’éducation, tant alimentation et santé sont étroitement liées.
La séance s’appuiera sur la situation en France et dans les pays développés. Mais il faut souligner que, même avec des besoins physiologiques que l’on pourrait penser identiques, les conditions économiques, sociales et politiques posent de multiples autres problèmes dans les « pays en développement ». D’autres débats en perspectives !
Philippe LEGRAND