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Depuis plus de 20 ans, l’innovation est invoquée dans le discours institutionnel pour traiter d’avenir et de développement : L’innovation répond aux attentes de la société. L’innovation soutient les acteurs dans la compétition économique. L’innovation peut éloigner de nous la catastrophe écologique. L'innovation est un outil de la recherche cognitive... Pour tous, le temps presse. La société s’impatiente. La pression est telle que le mot progrès qui présentait la démarche patiente de l’humanité vers plus d’émancipation s’est effacé.
Les initiateurs de cette séance se sont interrogés sur cette situation. Mais le champ de l’agriculture est si vaste qu'il n’est guère possible de traiter ce sujet de façon exhaustive en peu de temps. Aussi pour mettre en scène la réflexion, un choix a-t-il été fait.
Une approche concrète et factuelle présente d’abord les termes de l’interrogation à partir d’exemples tirés des biotechnologies. La génomique et ses développements technologiques sont les sources d’innovations qui bouleversent la sélection explique Mme. Burstin. Pour sa part Mme. Valdez explique comment des programmes de recherche spécifiques sont élaborés et conduits pour répondre aux attentes des pays d’Amérique centrale et latine
Vient ensuite une réflexion de M. Debru sur les aspects fondamentaux. Pourquoi a-t-on donné une telle importance à l’innovation ? Pourquoi accepter si facilement l’éloignement de l’idée de progrès ?
Il y aurait dans notre société un accord pour considérer que l’innovation émerge d’une rencontre entre la science, la technique, les attentes positives et négatives de la société... et la personnalité de l’innovateur(e). Le principe d’utilité suffit-il alors à assurer l’avenir ? M. Le Déault tirera sur cette question de l’innovation en agriculture un message adressé à tous.
