En ce début de 21ème siècle, la production et la consommation de produits tropicaux tels le café, le cacao ou l’huile de palme sont en croissance régulière, dans un marché libéralisé et mondialisé, soumis à des évolutions marquantes. En particulier, les pays producteurs s’inquiètent de l’impact des perturbations climatiques sur la pérennité de leurs plantations (durée de vie 20 à 30 ans), principales sources d’exportations et de devises pour ces pays du sud. D’autre part, se sont développés en marge des marchés de matières premières agricoles (« commodities »), des marchés de niche à forte valeur ajoutée et la labellisation des produits selon leur origine et les conditions de production pour des standards de durabilité ….Ces transitions vers la diversification des produits primaires, valorisés aussi bien par de grands groupes industriels que par le commerce équitable, reposent sur des attributs de qualité qui étaient moins pris en considération auparavant. La qualité est revendiquée par tous les acteurs de la chaine, mais les critères ne sont pas de même nature.
Cette séance académique se focalisera sur les progrès marquants réalisés en biologie au cours de la dernière décennie chez des espèces pérennes tropicales qui trouvent des domaines d’application et d’innovation pour l’amélioration de la qualité des produits primaires agricoles d’origine tropicale. Ils seront illustrés pour le cacaoyer, les caféiers et le palmier à huile. Ces avancées conceptuelles et technologiques offrent de nouvelles perspectives pour l’analyse de la diversité, pour la sélection (génomique), pour la connaissance du déterminisme et de l’expression des déterminants de la qualité….
Les chercheurs du Cirad, de l’Ird et des entreprises Nestlé R&D et PalmElit présenteront des données originales sur l’origine des cacaos fins, sur les constituants biochimiques des cafés Arabica et Robusta (caféine et anti-oxydants) et sur l’amélioration du palmier à huile…