Le thème de l’agriculture de conservation des sols (ACS) a été abordé à l’Académie en juin 2022. La séance a été riche d’enseignements en montrant comment le concept de l’ACS s’est développé à travers le monde, l’intérêt d’évaluer ces nouvelles pratiques à partir d’évaluations multicritères et de mettre en place des approches nouvelles d’acquisition de références entre agriculteurs et agronomes. Une seconde séance a été organisée par la section 9 en novembre 2022 à partir de témoignages de praticiens et montrant comment les agriculteurs s’approprient ces nouvelles pratiques.
L’ACS est définie par la FAO comme la mise en œuvre de trois principes, communément appelés piliers : aucune perturbation mécanique des sols (sauf celle du semoir ou plantoir), couverture organique des sols quasi-permanente et diversité des espèces cultivées. Les deux premières séances ont permis de constater que ces trois piliers ne sont pas toujours mis en œuvre dans leur intégralité et de manière constante dans le temps. Les agriculteurs adaptent leurs pratiques en fonction de la situation de production : type de sol, conditions climatiques, systèmes de production, débouché, accès à l’irrigation … Aussi la problématique posée par l’ACS est moins la mise en place des trois piliers dans leur intégralité que la recherche de compromis pour les combiner de façon optimale en les adaptant aux conditions pédoclimatiques locales dans le cadre de la transition agroécologique.
L‘objectif retenu pour cette troisième séance sera de réinterroger les agronomes sur les fondements de l’ACS, ainsi que ses modalités d’application pour fournir les services écosystémiques attendus.
L’agriculture de conservation des sols : passer d’une agriculture de moyens techniques à une agriculture d’objectifs