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L'agriculteur non conventionnel s'éloigne, partiellement ou complètement, des pratiques dominantes, celles de l'agriculture qualifiée de productiviste ou industrielle. Cette « déviance » peut être contrainte, par exemple par manque de terre agricole, ou non contrainte. Dans ce dernier cas elle résulte d'un choix délibéré qui peut s'inscrire dans une critique radicale du système économique et social dominant. Ces agriculteurs composent un univers très varié, peu visible, peu reconnu par l'Adminitration et les organisations agricoles les plus influentes. Il n'est pas facile d'en avoir une approche statistique mais il existe cependant des possibilités d'approcher la dimension et les caractéristiques de cette population diversifiée. Nombreux, parmi ces agriculteurs, introduisent dans leurs exploitations des activités (transformation, vente directe, agrotourisme, services environnementaux) venant s’ajouter à la production agricole proprement dite, de façon à augmenter la valeur ajoutée. Les techniques de production constituent une autre entrée pour aborder les agriculteurs non conventionnels. Il y a, bien sur, l’agriculture biologique, mais des institutions, comme les CIVAM, commencent à avoir un sérieux capital de connaissance sur la durabilité de systèmes de production s'éloignant des itinéraires techniques fondés sur les intrants industriels. Une autre entrée est socio-économique, qui sert à distinguer entre retraités, pluriactifs et agriculteurs à plein temps, entre hommes et femmes. Cette entrée permet ausssi d'aborder la question des motivations, des comportements, des convictions.