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Philippe LACOMBE

Onglets principaux

Real name: 
Philippe LACOMBE

Membres

Membre titulaire, le 25/11/1998
Décorations
Légion d'honneur, Chevalier
Mérite agricole, Chevalier
Fonctions professionnelles

Professeur honoraire à Montpellier SupAgro

ancien Directeur scientifique de l'INRA

Chargé de mission à l'INRA, direction scientifique "Agriculture"

Coordonnées

147, rue de l'Université 75338 Paris cedex 07 France
Tél. fixe
+33-142759497
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Date décès
12/11/2017
Éloge

                                                                                                                  Philippe LACOMBE

                                                                                                                       (1939 - 2017)
                  

Notre confrère Philippe LACOMBE est décédé le 12 novembre à Montpellier. Ses obsèques ont été célébrées en cette même ville, le mercredi 15 novembre 2017.

Elu membre correspondant en 1984, il fut élu membre titulaire en 1999. Il a assuré avec beaucoup d’allant le secrétariat de la section 4.

Né en 1939 Philippe LACOMBE est ingénieur agronome et docteur d’État es-sciences économiques.

Il commence sa  carrière au département d’Economie et de Sociologie rurales de l’INRA et il est nommé en 1975 professeur d’Economie Rurale à l’Ecole Nationale Supérieure Agronomique de Montpellier. Il a assuré de 2000 à 2004, à la fin de son parcours professionnel, la responsabilité de Directeur Scientifique pour les Sciences Sociales à l’INRA.

Philippe LACOMBE s’est illustré par ses travaux de recherche sur les formes sociales de la production en agriculture, – formes familiales – pluriactivité -,  et sur la place des agriculteurs dans la société française. Après avoir analysé l’organisation des exploitations et le statut des agriculteurs en terme d’activité et de démographie, il a étudié les concours publics à l’agriculture, d’abord nationaux et surtout régionaux, puis européens à la suite de la réforme de la PAC de 1992. Ceci l’a conduit tout naturellement à s’intéresser à l’analyse des politiques agricoles.

Mais Philippe LACOMBE était en même temps – et surtout – un enseignant. Il connaissait chacun de ses étudiants. Ses activités d’enseignement furent considérables et ont beaucoup contribué au rayonnement de l’Ecole de Montpellier.

Il a assuré la direction de la formation doctorale « Economie du développement agricole, agro-alimentaire et rural ». Chaque année, il se penchait au moins sur une dizaine de thèses, soit comme président de jury, soit comme rapporteur ou encore comme directeur de thèse.

Ses activités collectives furent nombreuses : à la demande du ministère de l’agriculture, il a travaillé sur la formation des pluriactifs, il a animé une prospective de l’enseignement agricole, présidé le Conseil scientifique du Ministère.

Il a siégé dans nombre de comités d’évaluation ou jury  de recrutement, dans des comités de rédaction et des bureaux de société savante. Il a notamment présidé la Société Française d’Economie Rurale. Plus récemment il présidait le Conseil scientifique de Coop de France et avait joué un rôle déterminant dans la mise en place du Conseil  d’Orientation et de Prospective – le CORP – de la fédération nationale des Parcs Naturels Régionaux dont il fut le premier président.
Il avait aussi été sollicité par le Quai d’Orsay  pour promouvoir ou évaluer des actions de coopération : c’est ainsi que j’ai eu le privilège d’évaluer avec lui les retombées du programme Fleuve Rouge au Vietnam, de visiter nos collègues japonais intéressés par nos travaux et qui les ont traduits, ou  de participer au Brésil aux opérations de coopération lancées par Henri ROUILLÉ D’ORFEUIL.

Avec notre consoeur  Marie-Claude MAUREL il a beaucoup observé les bouleversements des agricultures polonaises et hongroises.
Excellent orateur, intransigeant sur le terrain de la responsabilité des enseignants et des intellectuels, il était soucieux de la bonne marche des institutions.

Il a eu tout au long de sa carrière le souci de faire partager au monde agricole la connaissance qu’il avait de ses évolutions et de contribuer à faire en sorte que ce milieu professionnel comprenne ses tensions, s’approprie  ses transformations et définissent ses ambitions.
Il était écouté et respecté ; c’était pour beaucoup d’entre nous un ami à la cordialité aussi généreuse que rugueuse quand il le fallait.
Il était pour nous tous un collègue qui comptait. Il était et il reste définitivement  une référence intellectuelle et humaine.

Bertrand HERVIEU

  Vice-Président de l’Académie d’Agriculture de France