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fertilité sol

01.06.Q02 : Pourquoi remplacer le labour par du travail du sol simplifié, pour les grandes cultures en France métropolitaine ?

Dans de nombreuses régions du monde, l'implantation des grandes cultures se fait de plus en plus sans utilisation de la charrue. En France, des travaux expérimentaux ont débuté dans les années 1980, afin d'étudier l'intérêt du non labour ; ils ont mis en évidence que le semis sans labour permettait de gagner du temps à une période clé du calendrier cultural, et que ces techniques apportaient plusieurs avantages sur le plan environnemental : augmentation de la teneur en matière organique et de l'activité biologique de surface, frein à l'érosion et réduction de la consommation de fuel, etc.

Dans beaucoup de situations pédoclimatiques, les rendements sont quasiment identiques entre sans labour et avec labour.

Les surfaces en non labour ont progressé régulièrement en France au cours des 30 dernières années, et atteignent environ 30 %.

La principale difficulté du sans labour réside dans la maitrise des adventices, car il faut alors avoir recours plus fréquemment aux herbicides, en particulier aux herbicides totaux capables de détruire les plantes vivaces (chiendent, liseron, chardon, etc.). Aussi l'interdiction du glyphosate (prévue pour 2022 ?) va rendre difficile la maîtrise des adventices en techniques sans labour, à moins que soient mises au point de nouvelles molécules de désherbants totaux.

Fiche téléchargeable au format PDF, ci-dessous :

PDF icon final_01.06.q02_agri_sans_labour.pdf

01.06.Q03 : La fertilité des sols agricoles : une notion évolutive, au contour mal défini

Dès le début de la sédentarisation, les premiers agriculteurs ont constaté que les rendements baissaient après quelques années de mise en culture suivant un défrichement. Ils ont donc très vite essayé de maintenir la fertilité des sols. Ainsi, dans les pays tempérés est apparue la jachère, dont le rôle était de régénérer la fertilité.

Mais nos ancêtres ont aussi réussi à étendre les surfaces cultivables en irriguant, en drainant, en faisant des cultures en terrasse ou en amendant les sols. Toutes ces techniques mises en oeuvre ont permis de nourrir une population toujours croissante. Parallèlement, des critiques sont apparues accusant les agriculteurs d'épuiser les sols. Ces critiques peuvent être fondées dans certains cas, mais on constate qu'au cours des siècles l'amélioration des connaissances a permis souvent de corriger les erreurs. 

Fiche téléchargeable au format PDF, ci-dessous :

PDF icon final_01.06.q03_fertilite_sols.pdf