Vous êtes ici

LETERME Philippe

01.01.Q01 : Le développement des plantes vu par les agronomes

Le développement d'un végétal est le résultat d'une interaction complexe entre un programme morphogénétique spécifique et des conditions de milieu, parmi lesquelles température et durée de jour apparaissent prépondérantes, même si d'autres facteurs interviennent (la qualité du rayonnement, le stress hydrique par exemple).
     Afin de comprendre les observations de terrain, aider la prise de décision des agriculteurs, et orienter des programmes de création variétale, les agronomes ont développé des approches empiriques simplifiant cette réalité (d'une manière outrageuse pour nombre de physiologistes) en élaborant des modèles. Ceux-ci sont certes insuffisants à l'échelle des mécanismes cellulaires, mais utilisables et efficaces à l'échelle des peuplements végétaux et des parcelles.
     Le large succès du modèle des sommes de température est à cet égard emblématique.

Fiche téléchargeable au format PDF, ci-dessous :

PDF icon final_01.01.q01_developpement_plantes.pdf

01.01.Q02 : La croissance des plantes et des peuplements végétaux : mesure et modélisation

     Les mécanismes physiologiques impliqués dans la croissance d'une plante et sa régulation sont très nombreux et très complexes, et probablement pas tous parfaitement connus.
     Depuis une cinquantaine d'années, les écophysiologistes et agronomes ont développé des approches simples pour aborder pragmatiquement cette complexité : la croissance potentielle d'un peuplement est modélisée directement à partir du rayonnement qu'il intercepte, et les assimilats synthétisés sont répartis dans la plante selon quelques règles d'affectation suffisamment stables.
     De nombreux modèles de culture (par exemple : APES, APSIM, CERES, CROPGRO, CropSyst, DAISY, DSSAT, FASSET, HERMES, RZWQM, SPASS, STICS, SWAP, SOYGRO) ont ainsi vu le jour, reposant peu ou prou sur ces mêmes bases, éventuellement complétés par des modèles de stress (hydrique, azoté). Ils sont utilisés comme outils de diagnostic et de prévision, afin de comprendre les observations de terrain, aider la prise de décision des agriculteurs, orienter des programmes de création variétale, simuler les effets du changement climatique.
     De nouvelles générations de modèles sont en préparation pour :
• affiner les réponses des plantes aux variations d'environnement et la prévision des stades de développement,
• prendre en compte des peuplement complexes (associations végétales),
• mieux intégrer les cycles hydriques et biogéochimiques, ainsi que les dynamiques de ravageurs et de maladies.
     Il faut cependant espérer que le nombre de paramètres nécessaires au fonctionnement de ces modèles restera raisonnable et compatible avec le test et l'utilisation opérationnelle de ces derniers.

Fiche téléchargeable au format PDF, ci-dessous :

PDF icon final_01.01.q02_croissance_plantes.pdf

01.02.Q12 : Le blé tendre

     Que l'on se place à l'échelle de la planète ou de la France, on peut dire que le blé tendre est une culture stratégique. Cette culture occupe plus du quart de la surface des terres arables en France et est de ce fait une culture pivot des assolements. Bénéficiant d'une grande offre variétale et d'un savoir technique très important, le blé s'intègre dans la majorité des systèmes de culture et offre une grande plasticité de conduite aux producteurs.
     Les résultats technico-économiques de cette culture sont éminemment variables, liés aux soubresauts géopolitiques et macroéconomiques, mais aussi aux choix techniques des producteurs. Les usages sont variés (alimentation humaine, animale, industrie, énergie) et près de la moitié de la production nationale est exportée.

Fiche téléchargeable au format PDF, ci-dessous :

PDF icon le_ble_tendre.pdf

01.02.Q13 : Le blé dur

     À l'heure des dérèglements climatiques, alors que deux tiers de la consommation mondiale de blé dur ont lieu autour du bassin méditerranéen dont les populations ne cessent d'augmenter, cette céréale offre aux agricultures européens, notamment français, une alternative rentable à certaines cultures de blé tendre dans les territoires où ce dernier souffre des hausses de températures et des sécheresses printanières.
     La culture est exigeante (protection sanitaire, fertilisation) mais les résultats, même s'ils sont irréguliers, sont positifs quand on les analyse à l'échelle pluriannuelle.

Fiche téléchargeable au format PDF, ci-dessous :

PDF icon le_ble_dur.pdf

01.02.Q51 : Le lin oléagineux

     Le lin oléagineux est une excellente culture de diversification permettant d'enrichir les systèmes de grandes cultures.
     L'importance des débouchés garantit une bonne valorisation de cette culture, faite généralement sous contrat.
     Culture économe en intrants, dotée de solides atouts agronomiques, le lin oléagineux est aussi un facteur positif de la valeur santé de nos régimes alimentaires et de la qualité des paysages.

Fiche téléchargeable au format PDF, ci-dessous :

PDF icon le_lin_oleagineux.pdf

01.02.Q52 : Le colza d'hiver

     Le colza est un atout pour la souveraineté alimentaire (huile alimentaire et tourteaux riches en protéines se substituant aux tourteaux de soja importés) et énergétique (production de biocarburants) du pays. 
     Sa culture, largement répandue sur le territoire, est complexe et exigeante, notamment du fait du cortège de bioagresseurs dont elle est la cible. Des itinéraires techniques performants, grâce à l'offre variétale importante et diversifiée, au conseil technique et aux outils d'aide à la décision disponibles confèrent toutefois à cette culture un intérêt agronomique et économique indéniable.
     Le développement de nouvelles modalités de conduite (cultures associées) permet d'espérer à court ou moyen terme une amélioration du bilan environnemental de la culture, en réduisant les intrants et en favorisant la biodiversité.

Fiche téléchargeable au format PDF, ci-dessous :

PDF icon le_colza_dhiver.pdf

01.02.Q53 : Le tournesol (helianthus annuus)

     Le tournesol bénéficie d'un progrès génétique permettant de s'adapter à de nombreuses situations.
     Il est un précédent cultural intéressant pour allonger et diversifier les rotations céréalières.
     Demandant peu d'intrants, c'est une culture rentable et de surcroît économe en temps pour l'agriculteur.
     Autre atout majeur : c'est une culture robuste qui supporte bien les contraintes hydriques ; elle a ainsi un rôle à jouer dans la gestion quantitative de l'eau des territoires soumis aux sécheresses estivales.
     Enfin, les débouchés de la production sont assurés pour l'alimentation humaine et animale.

Fiche téléchargeable au format PDF, ci-dessous :

PDF icon le_tournesol.pdf

01.06.Q01 : Pourquoi les rotations des cultures ?

Par ses caractéristiques et les techniques qui lui sont appliquées, chaque culture modifie le milieu dans lequel elle est implantée. Cela se répercute positivement ou négativement sur la culture suivante.

En faisant se succéder des cultures en interaction positive, des rotations culturales longues et diversifiées permettent d'obtenir des performances satisfaisantes en réduisant l'usage des intrants chimiques (engrais, pesticides).

Gageons qu'aujourd'hui, le souhait de plus en plus partagé de réduire le recours aux pesticides, ainsi que les concepts en émergence de l'agroécologie et le développement de l'agriculture biologique, vont conduire les agriculteurs à allonger et diversifier leurs rotations.

Fiche téléchargeable au format PDF, ci-dessous :

PDF icon final_01.06.q01_pourquoi_les_rotations_des_cultures.pdf

01.06.Q05 : Les plantes de service

Les plantes de service ont un grand rôle à jouer dans la transition agroécologique.
Par les services écosystémiques qu'elles peuvent rendre, elles contribuent à accroître les disponibilités en azote, à réduire les infestations d'adventices et à réguler les populations de ravageurs, à condition que le choix des espèces et des modalités de conduite soit adapté.
Les plantes de service constituent donc un levier technique intéressant, notamment dans le cadre de systèmes de culture à bas niveau d'intrant ou en agriculture biologique. Néanmoins, des connaissances scientifiques et des références techniques sont encore à acquérir pour sécuriser les résultats obtenus.

Fiche téléchargeable au format PDF, ci-dessous :

PDF icon final_01.06.q05_plantes_service_2023.pdf

12.01.Q02 : Questions à l'agriculture biologique

Ce qu'il faut retenir de la fiche :

L'agriculture biologique contribue-t-elle à préserver l'environnement ? En règle générale oui. Mais des progrès sont à faire pour la composante air et pour la contribution au changement climatique, compartiments où elle ne ressort pas systématiquement plus vertueuse que l'agriculture traditionnelle.

L'agriculture biologique produit-elle des denrées avec une meilleure valeur nutritionnelle et un meilleur goût ? Aucune évidence expérimentale ne permet de l'affirmer.

L'agriculture biologique préserve-t-elle la santé ? Il existe beaucoup de présomptions quant à la nocivité pour la santé des pesticides, mais il n'existe pratiquement pas de preuves formelles reliant pesticides et pathologies.

Fiche téléchargeable au format PDF, ci-dessous :

PDF icon final_12.01.q02_questions_a_agri_bio_2022.pdf