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Le Mensuel

N°30 / Janvier 2018

A LA UNE

Innover collectivement pour transformer notre agriculture et notre alimentation

Pendant 6 mois, les Etats généraux de l’alimentation lancés par le Président de la République ont permis un dialogue franc, riche et fructueux entre tous les acteurs de l’amont à l’aval et la société pour dessiner les contours d’un nouveau contrat social et productif pour notre pays.

Des systèmes agricoles et alimentaires plus durables et adaptés aux défis du monde, de nouvelles voies pour créer de la valeur et mieux la répartir, des producteurs valorisant mieux leurs savoir-faire et leurs pratiques sont désormais des objectifs partagés par l’ensemble des acteurs des filières et de la société.

Ce nouveau contrat social et productif dont nous avons collectivement tracé les contours passera par une mutation à grande échelle de nos systèmes de production et de consommation vers l'agroécologie et la multi-performance. Tout cela est non seulement souhaitable mais c’est surtout possible à grande échelle.

Au cœur de ces nouveaux systèmes de production et de consommation se pose très naturellement la question centrale de la baisse des intrants et en particulier des produits phytosanitaires ce qui nécessite une véritable transformation des systèmes et des modèles de production mais aussi bien sûr une agriculture plus intensive en savoir, en connaissances et donc en recherche. Nous devrons collectivement innover pour transformer notre agriculture et notre alimentation.

Naturellement la recherche jouera tout son rôle pour accompagner cette transformation et permettre une accélération du transfert des connaissances mais il nous faudra aussi innover en repensant les modes d’organisation traditionnels de la production et de la commercialisation.

Avec les Etats généraux la voie est tracée, les bases solides, les atouts nombreux et les acteurs volontaires et exigeants : le temps est désormais celui d’un changement profond. Dans cette période qui s’ouvre, il faudra être volontaire et optimiste, tout en étant conscient que le chemin de la transition sera long et pourra sembler difficile à certains.

Mais les leviers sont là pour obtenir des résultats concrets et regagner la confiance dans un environnement compétitif, qui doit redevenir une force de progrès pour tous.

Philippe Mauguin, Président-directeur général de l’INRA, membre de l’Académie d’agriculture de France

L'INFORMATION DU MOIS

L’agriculture : une aventure collective

L'édition 2018 du Salon international de l'agriculture a pour thème central "L’agriculture : une aventure collective ". Pour l'agriculteur que je suis, cela exprime l'attente de notre profession pour une meilleure relation entre producteurs, transformateurs, et consommateurs. Les Etats Généraux de l'Alimentation en sont une première initiative.

Les nouveaux comportements contributifs ou collaboratifs et tout ce qui crée du lien social trouvent leur application dans le domaine agricole : le rôle des consommateurs en tant que contributeurs au développement des agriculteurs ou producteurs, la place des éleveurs, le positionnement des exploitants agricoles, l’actualité des jeunes en formation ou juste installés… sont autant d’axes de présentation d’une agriculture qui se construit à plusieurs, en évolution constante et dont le Salon international de l’agriculture se veut être le reflet.

La participation de l’Académie d’agriculture au SIA 2018 ne peut alors qu’être constructive. Nous attendons beaucoup des interventions des membres de l’Académie pour informer les professionnels, la presse et le Grand public sur des sujets d’actualité pour lesquels ils pourront communiquer sur la réalité des chiffres.

Le “prix de l’information scientifique à destination du public” mis en place par l’Académie et dont les résultats seront proclamés sur le Salon est également une initiative importante pour une information crédible et rigoureuse.

Par ailleurs, l’emploi dans les filières agroalimentaires est une préoccupation actuelle. Bienvenue donc aux académiciens qui participeront aux dialogues intergénérationnels sur le Salon sur l'espace "Des métiers, des hommes et des savoir-faire !"

Enfin, cette manifestation est d’ampleur mondiale par les délégations étrangères reçues. Toutes les initiatives de l’Académie au niveau européen et de l’Afrique pour la relance des productions locales, l’enseignement et les échanges scientifiques auront donc le meilleur accueil. Le SIA n'est-il pas un des meilleurs outils internationaux de communication?

Jean-Luc Poulain, Président du Salon international de l'agriculture, Président du CENECA

RETOUR SUR LES PRÉCÉDENTES SÉANCES DE L'ACADÉMIE

L’alimentation, entre Innovations et Peurs

30 novembre 2017

Ce colloque, organisé conjointement par l’Association des amis de l’Académie d’agriculture et l’Académie, était particulièrement d’actualité.

Autrefois, des générations ont eu peur « de manquer ». Mais aujourd’hui, en situation d’abondance, beaucoup de Français se méfient et ont peur du contenu de leur assiette. Ce colloque a permis de mieux comprendre ces craintes souvent irrationnelles, issues des battages médiatiques, des prises de position politiques et des surenchères des professionnels de l’agroalimentaire et de la distribution.

Ce colloque a fait salle comble et les contenus de ces exposés méritent d’être mieux connus des médias et du grand public.

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Le rôle des interprofessions face à la volatilité croissante des prix sur les marchés

6 décembre 2017

Les Etats ne souhaitent plus ou ne veulent plus prendre les moyens de réguler les prix des produits agricoles. Cela a déjà conduit à des excédents et des prix non rémunérateurs pour les agriculteurs. Les solutions résident-elles dans une meilleure concertation des acteurs économiques au niveau des interprofessions ?

Au cours de cette séance, les approches de filières des oléagineux, des produits laitiers et du sucre ont été à la base des réflexions et échanges faisant écho aux Etats généraux de l’alimentation.

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Aquaculture marine française : atouts, risques et perspectives

12 décembre 2017

Les sujets abordés (huîtres, poissons carnivores et microalgues) ont apporté un éclairage de l’aquaculture française. Le succès de l’aquaculture marine repose sur plusieurs facteurs : des milieux côtiers de qualité, des contrôles qualité rigoureux, un marché ouvert, des techniques innovantes.

Cependant, les risques sont également nombreux (climat, pathologies…).

La diversité et l’immensité du territoire maritime français méritent une mise en valeur économique qui doit être soutenue par une très forte innovation et un volontarisme politique et financier.

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L’amitié franco-américaine de deux agronomes : Jefferson et Dupont de Nemours

13 décembre 2017

Jefferson (1743-1826) et Dupont de Nemours (1739-1817) furent tous deux membres de la Société royale d’agriculture de Paris et ont échangé une correspondance régulière. Cette séance a mis en avant leurs valeurs communes, leurs conceptions sur les améliorations agricoles et leurs échanges sur l’instruction.

A la fin, Bernard Dalisson, président de l’association « les pacaniers de Jefferson », a annoncé l’objectif de planter des pacaniers dans différents lieux de mémoire en France et en Europe. Il s’agit de « gestes symboliques et diplomatiques en reconnaissance aux volontaires américains et que ces arbres soient des témoins pour les générations futures ».

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LES GROUPES DE TRAVAIL DE L'ACADÉMIE

L'Académie d'agriculture de France prend en compte les préoccupations de la société dans de nombreux domaines étudiés par des groupes de travail transversaux, qui associent membres de l'Académie et personnalités extérieures.

Voici l'actualité de ces groupes :

Groupe « international »

Un nouveau groupe de travail consacré à l’international a été mis en place pour trois ans au sein de l’Académie d’agriculture. En effet, grâce à la mobilisation de plusieurs académiciens, la France préside l’Union européenne des académies d’agriculture (UEAA) et participe activement aux travaux du GID, Groupement interacadémique pour le développement. Enfin, la France a reçu plusieurs délégations étrangères intéressées par les travaux de l’Académie.

La mission de ce groupe est de conduire des réflexions débouchant sur des publications de rapports, l’organisation de séances publiques ou de colloques en apportant un éclairage international.

Animateur : Michel Thibier, membre de l’Académie d’agriculture de France, Président de l'Union européenne des académies d'agriculture

LES PROCHAINES SÉANCES DE L'ACADÉMIE

Les séances hebdomadaires (#seanceshebdos) de l'Académie d'agriculture de France se tiennent chaque mercredi de 14h30 à 17h00 (sauf en périodes de vacances scolaires).

Elles sont gratuites et accessibles à toutes et tous.

Ce sont des moments "d'échanges privilégiés" avec des experts de renom sur les sujets traités.

L'agenda complet de ces #seanceshebdos est disponible > En cliquant ici

Voici la présentation de quelques unes de ces séances :

L’Afrique peut-elle nourrir l’Afrique ?

17 janvier 2018

Aujourd’hui, l’Afrique sub-saharienne importe 40 milliards de dollars pour ses besoins alimentaires. Cette somme pourrait s’élever à 150 milliards de dollars en 2030. Les agricultures ouest-africaines ont donc un énorme défi à relever.

Au cours de cette séance, Papa Abdoulaye Seck, ministre de l’agriculture et de l’équipement rural du Sénégal et membre de l’Académie d’agriculture de France, présentera les piliers majeurs du développement agricole, les grandes réformes institutionnelles à engager et les différents éléments du défi de la souveraineté alimentaire de l’Afrique de l’Ouest.

Le Directeur général de l’Agence française du développement (AFD) et le président directeur général du CIRAD expliqueront également comment leurs organismes peuvent accompagner la conquête de cette souveraineté alimentaire.

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Régimes de propriété et modes d’exploitation : vers quelles recompositions ?

24 janvier 2018

Propriété et exploitation de la terre sont liées depuis deux siècles dans le monde occidental. Ce lien va-t-il résister à la mondialisation, à l’industrialisation et à la financiarisation ? Quel sera le devenir des exploitants et des populations rurales ?

La terre est aujourd’hui l’enjeu de multiples convoitises qui risquent d’aggraver l’insécurité foncière dans le monde. Une réflexion sera donc centrale lors de cette séance de l’Académie : quelles solutions de régulation peut-on envisager ?

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La PAC en débat

31 janvier 2018

Les mécanismes actuels de la PAC ne permettent plus de gérer les marchés agricoles et exposent les agricultures à des crises récurrentes déstabilisatrices. La Commission propose de renforcer les marges de manœuvre des Etats dans la mise en œuvre de la PAC. Les principales conclusions des Etats Généraux de l’Alimentation font des propositions novatrices sur le partage de la valeur et le rôle des organisations de producteurs, notamment.

Dans ce contexte, le groupe PAC de l’Académie d’agriculture propose son analyse « Quelle PAC pour quelle agriculture après 2020 ? » et ses recommandations. Cette séance a pour objectif de faire le point sur les propositions et les débats en cours.

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Apport des observations spatiales pour l’agriculture

7 février 2018

La télédétection spatiale est de plus en plus utilisée pour caractériser les agrosystèmes, en termes d’occupation des sols, de structure et biomasse des couverts. Au-delà d’une approche descriptive détaillée des territoires, il devient en particulier envisageable de caractériser les stress, notamment hydriques, subis par la végétation à des échelles permettant de piloter les cultures et leur rendement.

Cette séance de l’Académie propose de faire le bilan des avancées les plus récentes obtenues en France dans le domaine de l’agriculture. Les avancées techniques seront illustrées par des applications.

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Recherche agronomique et Politiques publiques, des années Poly à aujourd’hui. Synergies et tensions.

14 février 2018 - Ministère de l’Agriculture (sur inscription uniquement)

De longue date, la recherche agronomique et les politiques publiques, tout particulièrement la politique agricole, entretiennent des relations étroites. Elles convergent fréquemment sur les objectifs et les finalités socio-économiques. En revanche chacune obéit à une logique propre et s’inscrit dans un horizon de temps différent. Les divergences, les décalages conduisent parfois à des incompréhensions ou à des insatisfactions, voire des échecs, qu’il faut pouvoir entendre et dépasser. L’objectif de cette demi-journée organisée conjointement par l’Académie d’Agriculture et l’Inra est de mieux identifier et d’analyser les difficultés rencontrées par l’action publique, en matière de recherche et de politique. A partir du rapport « Pour une agriculture plus économe et plus autonome » (1978), commandité dans le cadre de la préparation d’une nouvelle loi d’orientation agricole, à la période contemporaine, plusieurs étapes importantes seront présentées et étudiées, en faisant appel aux témoignages d’acteurs et d’observateurs privilégiés.

Les conclusions de ce colloque seront tirées par le ministre de l’agriculture et de l’alimentation et celui chargé de la recherche.

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THÈSES ET NOTES DE RECHERCHE DE JEUNES CHERCHEURS

Vous venez de passer votre thèse, manifestez-vous ! Vous pourrez alors candidater pour une médaille d’argent. Contactez, pour ce faire : Anne-Marie Hattenberger (am.hattenberger.alfort@wanadoo.fr)

> En savoir plus sur les thèses

Vous voulez écrire une communication de recherche si vos travaux présentent des résultats innovants et originaux. Vous trouverez les instructions rédactionnelles à respecter sur le site Internet de l'Académie.

> En savoir plus sur les communications de recherche

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Les actualités en matière de thèses :

Maman Nassirou ADO – « Évaluation in situ et en conditions contrôlées de la phytodésalinisation des Vertisols irrigués – Cas d’étude du périmètre irrigué rizicole de Kollo (Niger) dans la vallée du fleuve Niger »

(Thèse analysée par Guilhem Bourrié, membre de l’Académie)

Directeurs de thèse :

• Yadji Guéro, Professeur, Université Abdon Moumouni de Niamey

• Christian Walter, Professeur, Agrocampus Ouest Rennes

Co-directeur de thèse :

• Didier Michot, Maître de Conférences, Agrocampus Ouest Rennes

Legrand Dunold Fils SAINT CYR - « Prise en compte de l’hétérogénéité inobservée des exploitations agricoles dans la modélisation du changement structurel : illustration dans le cas de la France »

(Thèse analysée par Jean-Marc Boussard, membre de l’Académie)

Directrice de thèse :

• Laurence Latruffe, Chargée de recherche, INRA Rennes

Co-encadrant :

• Laurent Piet, Ingénieur de recherche, INRA Rennes

Agrocampus Ouest sous le label de l‘Université Bretagne Loire

Laboratoire d’accueil – INRA (UMR 1302) Laboratoire d’études et de recherches en économie sur les structures et marchés agricoles, ressources et territoires (SMART-LERECO)

DIFFUSION DES CONNAISSANCES

LES POTENTIELS DE LA SCIENCE POUR UNE AGRICULTURE DURABLE

La rapidité des avancées scientifiques est actuellement considérable.

Ainsi, un groupe d'académiciens de différents horizons a pour mission d'étudier les nouvelles capacités de la science au profit de la production et de la qualité des produits, de leur conservation, mais aussi de la préservation de l’environnement.

Vous trouverez l'intégralité de leurs travaux > En cliquant ici

Voici, ci-après, la présentation de quelques thèmes qui y sont développés (nous vous indiquons les chapitres dans lesquels ils sont classés, pour faciliter votre accès au PDF):

Passé, présent et futur de l’utilisation des antibiotiques en élevage

Le développement de la résistance aux antibiotiques a rendu nécessaire une révision complète de leur usage en élevage. Ils sont désormais totalement interdits dans la protection des végétaux et dans l’alimentation animale à des fins zootechniques. En élevage, la meilleure alternative réside dans le respect des bonnes conditions d’entretien des animaux et le recours massif à la vaccination.

Le suivi des résistances permet d’orienter les choix réglementaires en matière de restriction. Aujourd’hui, les progrès de la science sont rapides et multidirectionnels et permettent d’envisager des alternatives médicales.

Par Arlette Laval, docteur vétérinaire, membre de l’Académie d’agriculture de France

Article à consulter dans le chapitre « Elevage : domestication, santé, sélection et alimentation des animaux »

Impact des nouvelles techniques de modification des génomes sur la sélection végétale

L’évolution des plantes repose sur des mutations spontanées. La sélection variétale s’appuie également sur la variabilité génétique spontanée qui a pu être augmentée à l’aide de techniques de mutagénèse aléatoire.

Les techniques de réécriture du génome fournissent maintenant des moyens pour introduire presque tout type de mutation et de réarrangement des chromosomes, d’une manière très précise et rapide.

Cela doit permettre aux sélectionneurs d’accélérer les programmes de sélection variétale, et d’offrir une gamme presque illimitée de combinaisons de nouveaux allèles.

Les auteurs précisent que si sur le plan scientifique, les points les plus limitants sont l’identification précise des gènes, l’incertitude pour l’avenir est d’ordre juridique en Europe.

Par Josep M. Casacuberta, Center for research in agricultural genomies – Barcelona et Fabien Nogué, directeur de recherche INRA AgroParisTech

Article à consulter dans le chapitre « Amélioration des plantes»

Protéger la nature ? Oui, mais laquelle?

Ce que nous appelons nature est une co-construction entre des processus spontanés et les activités humaines qui ont modifié les systèmes écologiques qui nous fournissent des ressources et services.

Pourtant nos programmes de restauration écologique agissent comme s’il existait une nature vierge et intrinsèque que nous devrions préserver des exactions de l’homme. On engage ainsi le pays dans une politique environnementale jacobine, sectorielle et virtuelle qui fait fi des particularités locales, de la participation des citoyens et de la prospective dans un monde qui change.

Par Christian Levêque, membre de l’Académie d’agriculture de France

Article à consulter dans le chapitre « Ecologie : gestion des ressources sol-eau-espace en relation avec le développement socio-économique »

La méthanisation : une source d’énergie renouvelable issue de nos territoires pour un développement durable

La méthanisation est, avec les biocarburants, une source d’énergie renouvelable issue de la biomasse. C’est une technologie dont le développement sera principalement agricole dans les années à venir, par de nombreuses créations d’unités « à la ferme ».

Elle permet aux agriculteurs de répondre au défi du traitement de leurs déchets d’élevage tout en leur apportant un complément d’activité et de revenu. Mais comme toute filière en développement, elle est confrontée à des investissements lourds et donc au besoin de subventions des pouvoirs publics. Les groupements d’agriculteurs sont propices à des économies d’échelle et des progrès technologiques devraient accroître les performances des installations.

Par Daniel-Eric Marchand, membre de l’Académie d’agriculture de France

Article à consulter dans le chapitre « Itinéraires techniques (phytotechnie et systèmes de culture) et mécanisation »

DIFFUSION DES CONNAISSANCES

LES AVIS, RAPPORTS ET NOTES ACADÉMIQUES

Les avis, rapports et notes académiques sont les synthèses de travaux collectifs de groupes de travail issus de l’Académie agriculture de France ou communs à plusieurs Académies.

Vous trouverez l'intégralité de leurs travaux > En cliquant ici et En cliquant ici

Voici, ci-après, la présentation de synthèses récentes :

Les biotechnologies vertes : un enjeu stratégique pour l’avenir de la filière semencière française

Le groupe de travail « Nouvelles biotechnologies agricoles et alimentaires » de l’Académie d’agriculture vient de publier un rapport.

Il a évalué l’utilisation des biotechnologies vertes (haplodiploïdisation, génotypage haut débit, sélection génomique, mutagénèse dirigée…) et leur potentiel de développement à l’horizon 2030 pour répondre au triple défi de l’agriculture : faire face à la sécurité alimentaire, mieux respecter l’environnement et s’adapter aux changements climatiques. Ce rapport présente des informations originales issues d’une enquête menée en 2016 auprès de 80 centres français de sélection des plantes.

Animatrice : Agnès Ricroch, membre de l’Académie d’agriculture de France, Secrétaire de la section « Sciences de la vie »

La place de l’innovation française dans les nouvelles biotechnologies pour l’agriculture

L’agriculture française est confrontée à de nombreux défis : optimiser et régulariser les rendements, améliorer sa balance commerciale, produire d’une manière écologiquement durable tout en s’adaptant aux changements climatiques. Les nouvelles biotechnologies végétales peuvent apporter de multiples solutions pour les agriculteurs.

Les académiciens font cependant un constat inquiétant : la France est quasi absente de ces innovations et a pris du retard dans l’expérimentation et la diffusion de ces technologies. Ils présentent donc une série de propositions dans ce domaine pour que la France adopte une stratégie nationale pour conserver un engagement à la hauteur des enjeux et à des niveaux similaires à ceux des grands pays développés (Etats-Unis, Japon, Royaume-Uni…).

Cette note a été rédigée par des membres de l’Académie d’agriculture de France, de l’Académie des technologies et de l’Académie des sciences.

DIFFUSION DES CONNAISSANCES

LES ARTICLES

Des articles portent sur des sujets très précis dans les domaines d'activités de l'Académie d'agriculture de France. Ils sont rédigés par des académiciens ou des personnalités externes présentées par un membre de la Compagnie.

Vous trouverez l'intégralité de leurs travaux > En cliquant ici

Voici, ci-après, la présentation de quelques articles récents :

L’avenir de la politique agricole commune

Le ministère de l’Agriculture et de l’Alimentation français a organisé le 19 décembre 2017 à l’OCDE une conférence sur l’avenir de la Politique Agricole Commune, intitulée « Cap sur la PAC 2020 ».

L’Académie d’agriculture de France était représentée par Bertrand Hervieu et Michel Jacquot. Cette conférence a montré que la France se prépare à redevenir « un acteur actif » pour la future PAC et jouer son rôle « d’agitateurs d’idées et de contre-propositions à la Commission ».

Cette préparation s’est articulée autour de trois thèmes : libérer le développement des entreprises agricoles et alimentaires, valoriser les services environnementaux de l’agriculture et favoriser les transitions climatiques, énergétiques et territoriales, gérer les aléas et responsabiliser les acteurs.

La séance de l’Académie du 31 janvier sur l’avenir de la PAC permettra de prolonger ces discussions et de se préparer à la poursuite du dialogue.

Par Michel Jacquot, membre de l’Académie d’agriculture de France

Les dangers du big-bang territorial et des réformes hâtives en termes d’aménagement du territoire

La réforme territoriale semble s’appuyer sur l’idée que le France est avant tout un pays urbain, dont l’organisation doit se structurer autour d’un certain nombre de grandes villes.

Cet article alerte sur les dangers d’une telle vision. Les territoires de faible densité, ruraux et périphériques, méritent d’être davantage pris en compte dans leur diversité, la qualité de leurs ressources humaines, leurs compétences agricoles et industrielles.

Avec la fusion des régions, on peut craindre une concentration des activités dans les zones les plus productives et une diminution de la qualité, voire un manque des services de proximité dans les territoires les plus éloignés.

Par André Torre, directeur de recherche à l’INRA et membre de l’Académie d’agriculture et Sébastien Bourdin, enseignant chercheur.

Les allomones végétales

Les allomones sont des composés synthétisés par les plantes. Sans possibilités de fuite, les plantes ont acquis au cours de l’évolution des capacités de défense contre les organismes parasites. Ce sont de véritables barrières de protection qui ouvrent des perspectives pour le contrôle des nuisibles.

En réalité, des extraits végétaux riches en allomones ont été employés dès la Haute-Antiquité pour leurs propriétés thérapeutiques, biotiques et phytopharmaceutiques. Le tabac, mis en décoction, a été utilisé comme insecticide dès le XVIIème siècle, bien avant d’avoir identifié la nicotine et établi qu’elle est une allomone.

Ces substances peuvent être une alternative intéressante à la chimie de synthèse. Toutefois, elles nécessiteront l’acquisition d’importantes connaissances scientifiques et de méthodes avant une utilisation efficace et sans risque.

Deux articles sont parus en fin 2017 dans la revue Phytoma. Leur auteur est Catherine Regnault-Roger, membre de l’Académie d’agriculture.

LES INITIATIVES DES PARTENAIRES DE L'ACADÉMIE

Les agricultures du futur

Les inscriptions des classes de l’enseignement agricole au jeu « cultures » Agri ont été closes le 9 janvier 2018. Ce concours de vidéos agricoles est ouvert à toutes les classes des établissements spécialisés en agriculture. Il est organisé par le Crédit Mutuel sous le patronage de l’Académie d’agriculture.

La nouvelle édition a pour thème : « Les agricultures du futur».

Jusqu’au 19 janvier 2018, tous les internautes peuvent évaluer les clips vidéo déposés sur le site internet. Ces votes permettront d’élire 10 des 15 classes qui seront présentées au jury national.

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La France participe-t-elle à la mondialisation agricole ?

11 janvier 2018 - Paris

Ceci est le thème de la conférence-débat organisée par le club Déméter à l’occasion du rapport Le Déméter 2018.

Ce rapport propose une géopolitique inédite des huiles végétales, un panorama sur les mondes du vin et un dossier sur la gestion du stress en France. Ces analyses sont complétées par de nombreuses infographies et des statistiques essentielles pour se repérer au milieu des dynamiques agricoles, alimentaires et géoéconomiques à l’œuvre dans le monde.

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Des solutions innovantes pour répondre aux enjeux agricoles et agroécologiques

17 janvier 2018 - Paris

Le GIS Relance Agronomique organise une journée de restitution de programmes financés par le CASDAR, fonds pour le développement agricole et rural.

16 projets menés entre 2012 et 2016 seront présentés. Ils concernent la santé animale, les pratiques économes en produits phytosanitaires, la qualité des produits transformés, la réduction des gaz à effet de serre… Ils sont le fruit de partenariats entre acteurs de la recherche, de la formation et du développement et visent à fournir des innovations directement utilisables sur le terrain.

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Le colloque de l’innovation céréalière

24 et 25 janvier 2018 – Paris

Aujourd’hui, pour maintenir les quantités tout en augmentant la qualité, pour minimiser l’impact écologique des cultures tout en permettant aux hommes de vivre dignement du travail de la terre, il faut inventer l’agriculture de demain. Celle-ci n’existera pas sans la science.

Arvalis organise un colloque consacré à l’innovation céréalière pour diffuser les références et les connaissances les plus abouties. Il aura lieu à la cité des sciences et de l’industrie de Paris.

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Les aliments voyageurs

2 février 2018 – Montpellier SupAgro

Pour son colloque annuel, la Chaire Unesco Alimentations du monde s’intéresse aux circulations des aliments et des hommes, dans l’espace et le temps, pour comprendre comment les connaissances, traditions, habitudes et pratiques alimentaires voyagent dans le monde pour se généraliser, se recomposer, se réinventer, s’hybrider…

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Faire face aux risques en agriculture : quels enjeux, quelles perspectives ?

22 et 23 février 2018 – Paris

Les agriculteurs sont confrontés à de multiples incertitudes et risques liés à de nombreux facteurs : la volatilité des prix, les exigences qualitatives et réglementaires, le changement climatique et l’adoption de nouvelles technologies.

Ce colloque organisé par UniLaSalle fera le point des connaissances en management des risques en agriculture, en bénéficiant du retour d’expérience des acteurs et partenaires du monde agricole et des travaux des chercheurs internationaux en sciences sociales.

L’objectif est de contribuer à une agriculture plus résiliente et viable.

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Colloque européen « La tête dans les trognes »

1, 2 et 3 mars 2018 - 64310 Sare

Les trognes témoignent d’une complicité historique entre les arbres et les agriculteurs. Les trognes sont « des arbres cultivés » qui sont une ressource disponible, accessible, gratuite et durable pour le fourrage, les litières, le bois -énergie… De plus, ces arbres abritent « une diversité foisonnante ».

Plus de 10 pays seront représentés à ce colloque européen organisé par l’association française d’agroforesterie. Il mettra en avant la diversité des pratiques à travers l’Europe, les applications concrètes et les enjeux de développement pour des territoires durables et productifs.

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Appel à communications pour le colloque « Contaminations, environnement, santé et société : de l'évaluation à l’action publique »

Toulouse du 4 au 6 juillet 2018

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Appel à contributions pour la 21e conférence internationale de l’ISTRO

Paris du 24 au 27 septembre 2018

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Publications du Centre d’études et de prospective du ministère de l’Agriculture et de l’Alimentation :

- Le rapport « Prospective des métiers, qualifications et emplois liés à l’enseignement technique agricole,

- L’analyse sur les « Mesures agro-environnementales et paiements pour services environnementaux»,

- L’analyse sur les « Formations par alternance sous statut scolaire dans l’enseignement agricole »,

- L’analyse sur « Les chocs de prix des matières premières agricoles »

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Lancement de la carte la plus complète au monde sur les stocks de carbone dans le sol par la FAO

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32 webinaires sur les sols, représentant 28 heures de conférences de haut niveau sur des sujets très variés, à consulter librement sur le site de l’Association française de l’étude des sols (AFES)

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LES OUVRAGES REPÉRÉS PAR L'ACADÉMIE

Vous avez apprécié un ouvrage. Pour qu’il puisse paraître dans ce chapitre,
contactez : Christine Ledoux (christine.ledoux@academie-agriculture.fr)

Les ouvrages présentés sur le site Internet de l’Académie d'agriculture de France ont été lus très attentivement par un Académicien. Vous disposez ainsi d'une analyse, qui vous permettra de mieux appréhender son contenu et connaître tout ce qu'il peut vous apporter.

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Agriculture et alimentation durables. Trois enjeux dans la filière céréales

Ce livre est une œuvre collective comprenant des chercheurs de l’INRA et des spécialistes d’Arvalis, de l’Association nationale de la meunerie française et de l’Institut technique de l’agriculture biologique. Il montre que pour atteindre les objectifs d’une agriculture et d’une alimentation durables, il faut concilier des objectifs parfois contradictoires, rentabilité pour l’agriculteur, respect de l’environnement et produits de bonnes qualités sanitaire, nutritionnelle et organoleptique.

Cependant le défi apparaît tout à fait possible à relever et cela est présenté dans le dernier chapitre. L’ouvrage précise toutes les stratégies possibles, ainsi que les pistes de recherche. Il est riche en informations, dense, avec beaucoup de références.

La vie secrète des arbres, ce qu’ils ressentent, comment ils communiquent ?

Peter Wohlleben est forestier en Allemagne. Dans son livre, il aborde de façon convaincante la vie sociale des arbres, leur « langage de communication », leur solidarité ou leur individualisme, le caractère variable de chacun, leurs rapports de force, la migration continue des espèces, la vie foisonnante des sols forestiers…

Ce livre ressemble à un conte réaliste qui prête aux arbres des intentions quasi humaines. Mais d’importantes réserves ont été émises par la section « forêts et filières bois » de l’Académie d’agriculture : « sources absentes ou non vérifiables, extrapolations non justifiées, interprétations abusives et même erreurs manifestes ».

Si cet ouvrage a le mérite de faire connaître la complexité des relations fonctionnelles entre les arbres, il ne peut être considéré comme un ouvrage de vulgarisation scientifique, alors qu’il peut être pris comme tel par un large public.

Le nouveau capitalisme agricole – de la ferme à la firme

Ce livre sur le nouveau capitalisme agricole traite d’un aspect nouveau et essentiel de l’agriculture mondiale. Il nous montre la complexité des structures et le fonctionnement de cette « agriculture de firme » bien éloignée de nos exploitations familiales.

Les auteurs ont fait appel à des spécialistes des pays étudiés, de la France à l’Afrique du Sud, l’Amérique latine, l’Indonésie ou l’Arabie saoudite.

Cet ouvrage n’est pas toujours d’accès facile pour le lecteur en raison des montages juridiques et le recours à différents spécialistes. Mais il apporte une contribution essentielle à notre connaissance de l’évolution de l’agriculture mondiale au cours de ces dernières années.

EN DÉBAT...

Changements climatiques – le statu quo n’est pas une solution

A l’occasion du sommet international « One Planet Summit » organisé par la France sur le climat le 12 décembre 2017, un communiqué de presse intitulé « Changements climatiques – pour nos forêts et notre agriculture le statu quo n’est pas une solution » a été publié.

Il conclut par « La France et l’Europe doivent se mettre en marche avec détermination dès à présent pour que notre agriculture, notre viticulture, nos forêts s’adaptent de façon optimale au réchauffement climatique et contribuent efficacement à son atténuation. En particulier, le programme international 4 pour 1000 lancé par la France avec pour objectifs de ralentir la dégradation des sols et d’augmenter le stockage de carbone dans les sols agricoles et forestiers doit être poursuivi avec volontarisme ».

Ce communiqué a été signé par Jean Jouzel, Président de Météo et Climat, Marion Guillou, Présidente d’Agreenium et Anne Guillaume, secrétaire générale de Météo et Climat, Jean Jouzel et Marion Guillou étant également tous deux membres de l’Académie d’agriculture de France.

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La viande au menu de la transition alimentaire

La fondation Terra Nova prône une forte réduction de la consommation des viandes et produits animaux.

Elle a publié un rapport argumenté le 23 novembre 2017.

Les instituts techniques spécialisés en production animale (Institut de l’élevage, Institut du Porc, Institut technique de l’aviculture) rappelle qu’ils représentent des centres d’expertise reconnus aux échelles nationale et internationale. Ils ont à leur tour publié un communiqué pour « signaler quelques erreurs factuelles ou interprétations erronées de résultats ».

Ces mises au point portent sur la consommation d’eau en France pour produire un kg de bœuf, sur la concurrence entre alimentation animale et humaine, sur l’élevage et les émissions de gaz à effet de serre et sur les relations entre la consommation de viande et la santé.

Ce communiqué de presse des instituts techniques conclut par l’importance de l’élevage pour l’emploi, la biodiversité, le piégeage de carbone, la production d’énergie et l’entretien des paysages.

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Le fonds documentaire de l’Académie accessible sur Gallica

Un contrat de numérisation des principales collections de la bibliothèque de l’Académie a été passé avec la Bibliothèque nationale de France (BnF).

La collection complète jusque 2002 des Bulletins, Mémoires et Comptes-Rendus de notre compagnie depuis son origine en 1761 a été livrée à la BnF en mars 2010.

Sur les 232.000 pages confiées à la BnF (notre collection complète) 160.000 pages sont en ligne soit 69% se décomposant ainsi : 92 % pour le 18ème siècle, 79% pour le 19ème siècle et 58% pour le 20ème siècle.

La plupart des documents en ligne permettent une recherche par mot, ceci grâce à l’opération de reconnaissance des caractères.

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La location des salles historiques de l’Académie

Situées au cœur de Paris, 18, rue de Bellechasse - Paris 7ème arrondissement, les salles de l'Académie d'agriculture de France peuvent être réservées pour des réunions.

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Directeur de la publication : Gérard Tendron
Rédacteur en chef : Christian Saber
Secrétaire de rédaction : Philippe Kim-Bonbled

Comité de rédaction : Catherine Aubertin, Alain Bernard, Michel Candau, Marie-Françoise Chevallier-Le Guyader, Jean-François Colomer, Andrée Dessert-Corvol, Jean-Pierre Guyonnet, Anne-Marie Hattenberger, Philippe Kim-Bonbled, Constant Lecoeur, Christian Saber, Nadine Vivier, Guy Waksman.

Sources photographiques : Académie d’agriculture de France, INRA, Le Figaro, Theveganrd, CNPMEM, Ndarinfo, Bienvenue à la ferme, LaLibre, Farstar Cnes, Paysan Breton, Scientificamerica, Tarret-Gazon du Faing, AAMF, Grandes cultures Réussir, Vegenov, Les Echos, Novion-Porcien, Regards d’Ardenne, Gnis, Les Agro’nautes, Actu-fr, Maxresdefault.

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