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N°32 - mar 2018

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03/2018




Mensuel de l'Académie d'agriculture de France n° 32 (mars 2018)








Le Mensuel

N°32 / Mars 2018



A LA UNE




Débats de spécialistes et vertus de la transdisciplinarité

L’actuelle cacophonie de nombre de débats sociétaux fait la part belle à des opinions fortes, assénées par des spécialistes connus mais souvent autoproclamés. Il est bien naturel que ces personnes mettent en avant leur discipline et articulent leur discours sur la base de leur expérience propre. En revanche, utiliser une expertise pointue pour émettre un jugement tranché sur un sujet complexe est toujours problématique, voire dangereux.

Il en est ainsi pour l’agriculture, l’alimentation et l’environnement. La réponse aux questions posées par nos concitoyens ne peut pas être le fruit de la communication des seuls spécialistes. Leur motivation bien compréhensible pour l’objet de leurs travaux réduit leur pertinence sitôt qu’ils tentent d’en faire le pivot explicatif des problématiques en question.

Dans le domaine médical, pourrait-on sérieusement évaluer la santé d’une population avec les seules lunettes d’un cancérologue, d’un microbiologiste ou d’un homéopathe ? Assurément non. Un généraliste expérimenté, fort de son expérience transversale, conscient des réalités de « terrain » et de la relativité de ses connaissances pourrait fournir une vision plus équilibrée.

Pour l’agriculture, l’alimentation et l’environnement, de tels généralistes capables de proposer une balance entre des pistes de progrès parfois contradictoires sont rares et leur impact médiatique réduit. Et beaucoup de scientifiques ne sont pas prédestinés à devenir ces généralistes de par leur formation initiale. L’agriculteur n’est-il pas par nature un généraliste, composant sans cesse entre les milieux, les sols, les climats, la biodiversité ou l’économie ? Or, il est bien rarement à ce titre convié dans le débat.

En son absence, et pour acquérir cette vision transversale indispensable à toute prise de décision, on a alors recours à l’expertise collective qui mobilise ponctuellement des spécialistes pertinents et représentatifs, sensés formuler des conclusions reposant sur la Science.

Pour ce faire, ne serait-il pas temps d’utiliser aussi les ressources rassemblées au sein des sociétés savantes et des académies, vaste gisement transdisciplinaire de compétences reconnues où la sagesse amenuise, au fil du temps, esprit partisan et intérêts économiques.

Jean-Louis Bernard

Vice-Président de l’Académie d’agriculture de France



L'INFORMATION DU MOIS




C’était il y a 40 ans

Le 14 février 2018, l’Académie d’agriculture de France et l’INRA ont organisé un colloque autour du rapport « Pour une agriculture plus économe et plus autonome » rédigé en 1978 par Jacques Poly, premier président-directeur général de l’INRA.

Voici les grandes lignes de ce rapport.

« Notre agriculture se révèle quelque peu essoufflée à la suite d’une longue course à la productivité entamée dès la fin de la seconde guerre mondiale…

Une nouvelle loi-cadre devrait :

- prendre en compte l’ensemble des spécificités régionales de notre agriculture si l’on veut tirer vraiment profit de toutes les potentialités de notre terroir national ; à ce titre elle devrait permettre de maintenir une population agricole active, à un niveau souhaitable, même dans les zones difficiles …

- S’efforcer de rendre notre agriculture moins fragile, plus économe, plus raisonnée dans ses pratiques, plus soucieuse de son avenir à longue échéance ; elle devra s’efforcer de fournir des produits de qualité, utilisables en l’état par les consommateurs ou bien adaptés à des besoins industriels justifiés, les transformations technologiques correspondantes nécessitant elles-mêmes un grand effort de renouveau et d’imagination…

- permettre simultanément d’apprécier notre contribution aux exportations de denrées alimentaires sur le marché communautaire ou international, de réaliser une politique résolument volontariste dans certains secteurs où notre déficit national est pour le moins choquant, de mesurer en contrepartie nos importations de certains facteurs de production nécessaires, de susciter davantage de modèles de développement agricole acceptables au plan socio-économique, afin de réduire, ainsi, des disparités par trop criantes entre les systèmes productifs de nos différentes régions naturelles »…

Ce colloque a permis de multiples et riches analyses sur l’historique, la modernité, l’impact de ce rapport et, avec le recul, ce qu’il nous apporte encore aujourd’hui.

« Ce qui frappe en définitive, dans ce rapport, c’est le lien établi entre nos grands équilibres économiques nationaux et le développement d’une diversité de systèmes de production, c’est le lien entre la montée des questions environnementales et la nécessité de produire de façon plus économe, c’est enfin le lien entre politique publique agricole et développement de la recherche agronomique » Bertrand Hervieu, président de l’Académie d’agriculture de France.

« Il apparaît finalement que le rapport Poly impactait très fortement l’INRA… Tout ce qui a été entrepris par la suite s’inscrit implicitement dans la logique du rapport. L’ampleur de cette belle évolution de notre institut passe par les métiers et les compétences diverses, à la pointe et complémentaires, de ses personnels, depuis le généraliste qui établit des diagnostics globaux et qui se tourne vers les spécialistes qui, à l’aide de méthodes et d’outils sophistiqués, vont fournir explications et pistes d’actions… » Guy Riba, INRA

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RETOUR SUR LES PRÉCÉDENTES SÉANCES DE L'ACADÉMIE




Apport des observations spatiales pour l’agriculture

7 février 2018

Les observations spatiales ont généré depuis des années des données de qualité, avec des résolutions importantes, offrant une continuité dans la durée et en couverture géographique.

Les données produites sont également d’une grande diversité de contenus et leurs croisements peuvent être à la source de nouvelles connaissances, en particulier régionales. En conclusion, il a été souligné que l’enjeu du futur, dans le domaine agricole, est de développer la technicité des jeunes afin qu’ils puissent exploiter ces données, leur donner un sens et les valoriser pour de multiples utilisations, en particulier régionales.

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LES PROCHAINES SÉANCES DE L'ACADÉMIE



Les séances hebdomadaires (#seanceshebdos) de l'Académie d'agriculture de France se tiennent chaque mercredi de 14h30 à 17h00 (sauf en périodes de vacances scolaires).

Elles sont gratuites et accessibles à toutes et tous.

Ce sont des moments "d'échanges privilégiés" avec des experts de renom sur les sujets traités.

L'agenda complet de ces #seanceshebdos est disponible > En cliquant ici

Voici la présentation de quelques unes de ces futures séances :




Fertilisation et fertilité des sols

7 mars 2018

Cette séance abordera la diminution de la fertilisation phosphatée et potassique minérale depuis trente ans, mise en évidence dans la base nationale d’analyses de terre. Un exposé précisera quels sont les intérêts et les limites de la substitution par la fertilisation organique.

Aujourd’hui, les connaissances sur les organismes vivants du sol progressent fortement. Leur rôle est fondamental pour « la mise à disposition des éléments nutritifs pour les plantes, la décomposition et le stockage du carbone, le maintien de la structure du sol et de la circulation de l’eau, ainsi que la régulation des bioagresseurs ».

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Regard sur les états généraux de l’alimentation

14 mars 2018

En introduction, Marion Guillou, présidente d’Agreenium, rappellera la genèse des Etats généraux de l’alimentation. Les résultats en seront présentés par Loïc Gouëllo et Pierre Steinmetz, membres du Conseil général de l’alimentation, de l’agriculture et des espaces ruraux (CGAAER) et Nathalie Barbé du ministère de l’Agriculture et de l’Alimentation.

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Réévaluation des additifs alimentaires par l’EFSA

21 mars 2018

Les additifs alimentaires sont des produits ajoutés aux denrées alimentaires commercialisées. Ils ont des rôles divers : conservateur, colorant, exhausteur de goût, régulateur du pH…

Concernant l’alimentation humaine, les additifs doivent avoir été préalablement autorisés. En vertu d’un règlement européen, la sécurité de tous les additifs alimentaires autorisés dans l’UE avant le 20 janvier 2009 doit faire l’objet d’une réévaluation. La Commission européenne a demandé à l’Autorité européenne de sécurité des aliments (EFSA) de réévaluer pour 2020 au plus tard tous les additifs actuellement autorisés en Europe. Le but de cette séance est de présenter l’EFSA, puis la méthode suivie pour les réévaluations, et le bilan actuel, en se focalisant sur les colorants dont la réévaluation s’est terminée fin 2016.

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Épidémiologie des rouilles de céréales

28 mars 2018

Les rouilles sont des champignons qui se développent sur de très nombreuses espèces végétales. Ils produisent des spores de couleur « rouille ». Ils affectent les plantes cultivées depuis les débuts de l’agriculture, en particulier les céréales comme le blé et l’orge. Les rouilles évoluent très rapidement par mutations et peuvent donner de nouvelles races particulièrement virulentes affectant fortement les rendements.

C’est pourquoi une séance est consacrée à l’évolution des populations de rouilles de céréales à l’échelle européenne et mondiale, et à la gestion des différents moyens de lutte (pratiques agricoles, variétés résistantes, fongicides…).

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ANALYSES DE THÈSES ET COMMUNICATIONS DE RECHERCHE DE JEUNES CHERCHEURS



Vous venez de passer votre thèse, manifestez-vous ! Vous pourrez alors candidater pour une médaille d’argent. Contactez, pour ce faire : Anne-Marie Hattenberger (am.hattenberger.alfort@wanadoo.fr)

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Vous voulez écrire une communication de recherche si vos travaux présentent des résultats innovants et originaux. Vous trouverez les instructions rédactionnelles à respecter sur le site Internet de l'Académie.

> En savoir plus sur les communications de recherche

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Les actualités en matière de thèses :

Nelly LEBLOND : "Habiter des espaces investis et des espaces gris : une géographie de la constellation agropolitique à l’œuvre au nord du Mozambique (Thèse analysée par Gérard Chouquer, membre de l’Académie d’agriculture)"

Directrice de thèse :

• Julie Trottier (CNRS, UMR ART-Dev) Université de Montpellier

Zih-Hua FANG : "The genetic background of bovine as1- and as2-casein phosphorylation (Bases génétiques de la phosphorylation des caséines as1- and as2 des bovins)"

Référent :

Etienne VERRIER (AgroParisTech), Section 3 Production animale.

Directeur de thèse :

Patrice MARTIN INRA-UMR 1313 GABI Animal Breeding and Genomics Domaine de Vilvert, F-78352 Jouy en Josas

Co-Directrice de thèse:

Marleen VISKER, Researcher, Wageningen University & Research

Droevendaalsesteeg 1,6708 PB, Wageningen, NL

Co-Directeur de thèse:

Henk BOVENHUIS, Professor, Wageningen University & Research

Droevendaalsesteeg 1,6708 PB, Wageningen, NL



DIFFUSION DES CONNAISSANCES



LES POTENTIELS DE LA SCIENCE POUR UNE AGRICULTURE DURABLE

La rapidité des avancées scientifiques est actuellement considérable.

Ainsi, un groupe d'académiciens de différents horizons a pour mission d'étudier les nouvelles capacités de la science au profit de la production et de la qualité des produits, de leur conservation, mais aussi de la préservation de l’environnement.

Vous trouverez l'intégralité de leurs travaux > En cliquant ici

Voici, ci-après, la présentation de quelques thèmes qui y sont développés (nous vous indiquons les chapitres dans lesquels ils sont classés, pour faciliter votre accès au PDF):




Les animaux transgéniques

Dans l’imaginaire des médias, « animal transgénique » est souvent associé à l’image de monstrueuses chimères.

Pourtant, les avantages de la transgénèse animale pour l’homme sont nombreux. Ainsi, la transgénèse facilite la compréhension des mécanismes de la régulation de l’expression des gènes. Elle permet aussi de créer des modèles pour l’étude de maladies humaines. Un objectif important est également de produire massivement des protéines pharmaceutiques dans le lait, le blanc d’œuf ou le sang. Enfin, la transgénèse est un moyen de lutte contre les maladies d’élevage.

Cette note fait le point sur les techniques, la gestion des animaux génétiquement modifiés et l’acceptabilité de cette technique aux Etats-Unis et dans l’Union Européenne.

Par Louis-Marie Houdebine, membre de l’Académie d’agriculture de France

Article à consulter dans le chapitre « Elevage : domestication, santé, sélection et alimentation des animaux »



DIFFUSION DES CONNAISSANCES



LES AVIS, RAPPORTS ET NOTES ACADÉMIQUES

Les avis, rapports et notes académiques sont les synthèses de travaux collectifs de groupes de travail issus de l’Académie agriculture de France ou communs à plusieurs Académies.

Vous trouverez l'intégralité de leurs travaux > En cliquant ici et En cliquant ici

Voici, ci-après, la présentation de synthèses récentes :




La réglementation des mutagénèses ciblées

Sommes-nous des mutants ? Très certainement ! En effet, les mutations spontanées sont des phénomènes qui interviennent naturellement. Il est admis qu’elles sont à l’origine de la diversité génétique. Dans les végétaux, de telles mutations ont permis la domestication du riz et l’apparition de l’escourgeon.

Depuis un siècle, les sélectionneurs ont cherché à provoquer des mutations aléatoires par des rayonnements électromagnétiques ou des produits chimiques. Elles sont à l’origine de plusieurs milliers de variétés de plus de 150 espèces cultivées (blé, orge, soja, riz, tournesol…)

Aujourd’hui, de nouveaux procédés biotechnologiques permettent des mutations ciblées, grâce à la connaissance du génome. Mais le projet de réglementation européenne fait débat. Cet avis de juillet 2016 sur la réglementation des mutagénèses ciblées a été adopté conjointement par les Académies d’agriculture de France et des technologies.

A lire dans « Avis et rapports » 2016



DIFFUSION DES CONNAISSANCES



LES ARTICLES

Des articles portent sur des sujets très précis dans les domaines d'activités de l'Académie d'agriculture de France. Ils sont rédigés par des académiciens ou des personnalités externes présentées par un membre de la Compagnie.

Vous trouverez l'intégralité de leurs travaux > En cliquant ici

Voici, ci-après, la présentation de quelques articles récents :




Quelles énergies pour demain ?

Dans un article très documenté, l’auteur dresse un panorama complet des formes d’énergie, des ressources utilisées, du taux de retour énergétique de ces différentes ressources, des flux d’énergie accessibles…

Mais surtout, cet article présente les points importants à prendre en compte pour l’avenir. Il souligne que « la production chlorophyllienne est de loin la plus importante voie de capture d’énergie du rayonnement solaire et de stockage de cette énergie sous forme biochimique » et que « la biomasse restera encore longtemps la plus importante des sources d’énergie considérée comme renouvelable au plan mondial, européen ou français ».

Par André-Jean Guérin, membre de l’Académie d’agriculture de France



DIFFUSION DES CONNAISSANCES



LA FORET ET LE BOIS EN FRANCE EN 100 QUESTIONS

L'encyclopédie "La forêt et le bois en 100 questions" est née du besoin d'une meilleure information sur la forêt française et ses enjeux. Il s’agit d'une publication collective, en 10 chapitres, sous forme de fiches, dont les rédacteurs sont des membres de l'Académie ou des experts extérieurs.

Vous trouverez l'intégralité de la publication > En cliquant ici

Voici, ci-après, la présentation de fiches récentes :




Une gestion forestière virtuelle

Dès le 18ème siècle, les dendrométriciens estimaient le volume des arbres et des peuplements forestiers à partir de leur diamètre, de leur circonférence ou de leur hauteur.

Aujourd’hui, les nouvelles technologies se sont multipliées et permettent de représenter les forêts, depuis l’anatomie des arbres jusqu’au panorama d’un grand paysage.

Les utilisations sont multiples : calculer les différentes fractions de la biomasse (tronc, branches, feuillage), analyser les facteurs de propagation d’un incendie de forêt, l’évolution des peuplements forestiers en fonction des pratiques de sylviculture, optimiser les opérations d’exploitation forestière, de sciage… et de simuler les aménagements forestiers.

Par François Houllier, membre de l’Académie d’agriculture de France

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Les propriétaires forestiers privés entre logique patrimoniale et logique entrepreneuriale ?

Les trois quarts de la forêt de France métropolitaine sont détenus par des propriétaires privés, et trois propriétaires sur quatre reçoivent leurs premiers biens forestiers par héritage ou donation. Une grande part de la forêt est donc patrimoniale, mais assure tout de même 63% de la récole annuelle de bois.

Mais il n’y a pas que les propriétaires privés qui sont attachés à la forêt. Les Français ont développé une relation très forte à la forêt qui est devenue un lieu de loisir partagé avec famille et amis. L’auteur de cette fiche souligne ainsi que « le principal défi est de concilier les attentes des différents usagers des forêts, de l’exploitant au promeneur en passant par les personnes qui y travaillent ».

Par Marc-Antoine de Sèze, membre de l’Académie d’agriculture de France

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LES INITIATIVES DES PARTENAIRES DE L'ACADÉMIE




Les territoires agri-urbains, facteurs d’attractivité des grandes métropoles

Séminaire le 7 mars 2018 à Villepreux (78)

Recréer le lien entre ville et agriculture ? C’est l’une des vocations des territoires agri-urbains. Leur rôle est de plus en plus reconnu : gérer les ressources naturelles pour les populations urbaines : eau, air, sols, biodiversité, alimentation de proximité, paysage, bien-être. Ainsi, ces territoires, par leur qualité de vie, accroissent l’attractivité des grandes métropoles.

Ce séminaire, organisé par l’association « Plaine de Versailles », comprend la présentation des expériences pilote sur Montréal, Milan, Genève et Paris et une table ronde consacrée aux structures pouvant renforcer la dynamique des territoires agri-urbains en Ile-de-France.

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L’épigénétique

Colloque 13 et 14 mars 2018 à Romainville (93)

L’homme, les animaux et les plantes sont exposés à des facteurs environnementaux qui varient constamment. Mais ils peuvent s’adapter. L’épigénétique étudie la régulation de l’activité des gènes en fonction de variations dues au climat, à l’alimentation, aux pollutions…

Un exemple bien connu est celui de l’abeille dont toutes les « castes » ont le même patrimoine génétique, mais pas la même alimentation.

En élevage, la connaissance des phénomènes épigénétiques peut permettre d’améliorer la résistance aux stress, aux pathologies. Dans le végétal, les sélectionneurs vont disposer de nouvelles données pour l’expression agronomique des caractères sélectionnés. Enfin, en santé humaine, l’épigénétique devrait apporter des réponses aux réactions inflammatoires.

Ce colloque organisé par Adebiotech et intitulé « L’épigénétique dans la réponse du vivant aux facteurs environnementaux » doit permettre de mieux définir l’épigénétique, ses mécanismes et ses enjeux.

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Qualité des productions et des produits

Colloque le 15 mars 2018 - Toulouse (31)

Autrefois, la qualité d’un aliment était une notion simple, celle d’un produit nourrissant, sain, de bon goût et de belle forme. Aujourd’hui, la notion de la qualité est plus complexe et diversifiée : aspects sanitaires, nutritionnels, sensoriels… incluant de plus en plus l’origine, le mode de production, de transformation, de conservation et même de commercialisation, en écho à des craintes alimentaires multiples.

L’amélioration de la qualité des produits sera présentée par des études de cas : qualité des vins, des protéines végétales, des semences et plants.

Ce 2e colloque interacadémique Toulouse – Montpellier s’inscrit dans le thème des « Agricultures du futur ».

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A NOTER AUSSI...




Les événements qui ont déjà eu lieu sont cités ici pour information

PAC après la PAC de 2020 ?

Une préoccupation majeure de l’Académie

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Bulletin de veille du Centre d’études et de prospective du ministère de l’Agriculture et de l'Alimentation

L'édition de février 2018 est parue

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Salon International de l’agriculture du 24 février au 4 mars 2018

L’Académie d’agriculture y a participé

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« Prix de l’information scientifique à destination du public » de l’Académie d’agriculture de France

Remise du prix première édition, le 26 février 2018 lors du Salon international de l’agriculture

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« Cultures Agri »

Remise des prix le 27 février 2018

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L’Anses lance un appel à candidatures

Pour renouveler dix de ses collectifs d’experts indépendants dans l’alimentation humaine, la nutrition, l’alimentation, la santé et le bien-être animal

Réponses avant le 16 mars 2018

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Journée technique IAR sur « Les fibres alimentaires : fonctionnalité et propriétés sur la nutrition santé »

AgroParisTech à Paris

29 mars 2018

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Trophée Lanly

Dossiers à transmettre avant le 28 mai 2018 pour y participer.

Ce Trophée a pour objectif de valoriser les entreprises ou organismes de la filière bois, implantés sur le territoire national et qui mettent en œuvre des méthodes et procédés innovants pour accroître la consommation de bois français.

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LES OUVRAGES PROPOSÉS PAR L'ACADÉMIE



Vous avez apprécié un ouvrage. Pour qu’il puisse paraître dans ce chapitre,
contactez : Christine Ledoux (
christine.ledoux@academie-agriculture.fr)

Les ouvrages présentés sur le site Internet de l’Académie d'agriculture de France ont été lus très attentivement par un Académicien. Vous disposez ainsi d'une analyse, qui vous permettra de mieux appréhender son contenu et connaître tout ce qu'il peut vous apporter.

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Étonnants envahisseurs – ces espèces venues d’ailleurs

Oui, certains envahisseurs sont bien étonnants !

Saviez-vous que la peste noire qui a décimé la moitié de la population européenne au 14e siècle nous est venue avec les Huns ? Que le coquelicot, cette petite fleur « bien de chez nous », a été introduite avec les céréales par les hommes lors de leur migration ?

Certains « envahisseurs » peuvent menacer les écosystèmes. Un seul chat, celui du gardien du phare de l’île de Stephens (Nouvelle-Zélande), a ainsi largement participé à la disparition d’une espèce d’oiseau, le xénique de Lyall.

Cet ouvrage très documenté rappelle que si certaines introductions peuvent être bénéfiques, d’autres ont des effets imprévus et négatifs et que la lutte biologique doit être précédée d’études solides et encadrée par des procédures.




La photosynthèse : processus physiques, moléculaires et physiologiques

Cette nouvelle édition est enrichie des dernières découvertes concernant la structure et la fonction photosynthétique des chloroplastes et de leurs membranes, et des métabolismes associés.

Un chapitre est d’un grand intérêt agronomique car il replace la photosynthèse dans son environnement : l’intensité lumineuse, la concentration en CO2, la température…

Cet ouvrage scientifique de 450 pages possède également de grandes qualités pédagogiques amplifiées par de nombreuses illustrations, un glossaire essentiel de la photosynthèse, une liste fournie et actualisée de références bibliographiques.




Le Déméter

Le Déméter 2018 présente, comme les précédentes éditions, les chiffres clé des principales évolutions de l’alimentation et de l’agriculture dans le monde. Les dossiers d’actualité portent sur les huiles végétales, la « mondialisation » du vin, l’utilisation de l’eau et le droit de propriété en agriculture.

Le dossier le plus développé porte sur les huiles végétales. Leur consommation connaît une progression particulièrement rapide et les différentes filières (soja, colza, tournesol, huile de palme) sont en concurrence sur le plan mondial. Son contenu est riche et complexe du fait de la diversité des cultures, des aires géographiques et des opérateurs économiques.



EN DÉBAT...




Inondations, agriculture et société : le besoin d’une parole juste

« On se rend compte que là où on a eu des pratiques d’agriculture très intensives, avec un recours massif aux pesticides, on a un sol qui s’est appauvri, qui se tasse, dans lequel il est extrêmement difficile que l’eau s’infiltre » déclarait le 28 janvier sur TF1 une adjointe à la mairie de Paris.

Cette explication simple des récentes inondations est-elle juste ? Mettre une nouvelle fois en cause les agriculteurs est-il pertinent ?

En tout cas, elle a fait réagir représentants, syndicats et médias spécialisés du monde agricole. Suite à des échanges entre près de 50 membres de l’Académie d’agriculture, celle-ci a publié une note qui rappelle que la capacité de rétention en eau d’un sol, même quand elle est élevée, est insuffisante pour stocker le volume d’eau déversé par une séquence pluvieuse un peu longue ou très intense.

En 1910, toute notre agriculture était « biologique ». Pourtant, nous avons connu cette année dans le bassin parisien une crue historique bien supérieure à celles de 2016 et 2018. Et aujourd’hui, en Ile-de-France, plus de 90% des zones inondables sont urbanisées.

Cette note d’un groupe d’académiciens a pour objectif d’apporter une information claire de l’état actuel des connaissances, et face à des déclarations sans fondements réels.

Par Guillaume Benoit, membre de l’Académie d’agriculture de France

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« Zéro phyto » ou l’insoutenable contradiction sociétale

« Zéro papier », « Zéro déchets », « Zéro sucres », « zéro nitrates » … le zéro fascine car il est « absolu », sans concession et semble sans faille ! Serait-ce le cas du « zéro phyto » en agriculture ?

« Zéro phyto » ou l’insoutenable contradiction sociétale, tel est le thème développé par ARVALIS- Institut du végétal. En effet, face à une opinion publique qui souhaite une agriculture exempte de produits phytosanitaires, l’Institut explique que face à une telle mesure, les bénéfices seraient très nettement inférieurs aux risques sanitaires, alimentaires, sociaux et économiques.

L’Institut précise : « Contrairement à une idée véhiculée, il faut reconnaître que les solutions alternatives en grandes cultures ne sont pas suffisamment développées pour remplacer les techniques actuelles. A ce jour, au regard des 80 bioagresseurs identifiés en céréales, seules 9 substances de biocontrôle sont autorisées. Elles sont donc loin de couvrir tous les risques, et souvent avec un coût supérieur aux produits classiques pour une efficacité plus variable.

La recherche doit donc se poursuivre et s’amplifier ».

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LES SERVICES DE L’ACADÉMIE



Le fonds documentaire de l’Académie accessible sur Gallica

Un contrat de numérisation des principales collections de la bibliothèque de l’Académie a été passé avec la Bibliothèque nationale de France (BnF).

La collection complète jusque 2002 des Bulletins, Mémoires et Comptes-Rendus de notre compagnie depuis son origine en 1761 a été livrée à la BnF en mars 2010.

Sur les 232.000 pages confiées à la BnF (notre collection complète) 160.000 pages sont en ligne soit 69% se décomposant ainsi : 92 % pour le 18ème siècle, 79% pour le 19ème siècle et 58% pour le 20ème siècle.

La plupart des documents en ligne permettent une recherche par mot, ceci grâce à l’opération de reconnaissance des caractères.

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La location des salles historiques de l’Académie

Situées au cœur de Paris, 18, rue de Bellechasse - Paris 7ème arrondissement, les salles de l'Académie d'agriculture de France peuvent être réservées pour des réunions.

Contact : EasyRéunion

Réservation en ligne



Le MENSUEL est une publication de l’Académie d’agriculture de France

Directeur de la publication : Gérard Tendron
Rédacteur en chef : Christian Saber
Secrétaire de rédaction : Philippe Kim-Bonbled

Comité de rédaction : Catherine Aubertin, Alain Bernard, Michel Candau, Marie-Françoise Chevallier-Le Guyader, Jean-François Colomer, Andrée Dessert-Corvol, Jean-Pierre Guyonnet, Anne-Marie Hattenberger, Philippe Kim-Bonbled, Constant Lecoeur, Christian Saber, Nadine Vivier, Guy Waksman.

Sources photographiques : Académie d’agriculture, Airbus Intelligence, La Nouvelle République, Sciences et Vie, BASF France Agro, Le Figaro, Alternative Santé, Lorraine Café, Tourisme Loire Atlantique, Plaine de Versailles, Institut français de l’éducation, Mon Cultivar Elevage.

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