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Le Mensuel

N°34 / Mai 2018

A LA UNE

Le contrôle de l’antibiorésistance en milieu agricole

Devenue impérative en santé animale comme en santé humaine, la lutte contre l’antibiorésistance commence par la réduction des consommations d’antibiotiques et le contrôle de leur usage.

A cet égard, leur utilisation à grande échelle en agriculture à des fins zootechniques est prohibée en Europe depuis plus de 20 ans. En médecine vétérinaire, le plan Ecoantibio 2012-2017 a permis d’obtenir des résultats spectaculaires avec une réduction de 37% de la consommation en 5 ans et un impact décisif sur la résistance, y compris à l’égard des antibiotiques critiques.

En médecine vétérinaire, une des clés de la réussite est la prévention, associant des mesures de biosécurité bien comprises, le diagnostic précoce des infections permettant de les traiter dans les meilleures conditions et le recours massif à la vaccination.

Même si les maladies ne peuvent pas être totalement évitées, la vaccination réduit leur gravité, rendant le traitement plus efficace et évitant les rechutes, et permet de limiter l’extension des infections.

C’est ainsi que la vaccination contre la mycoplasmose du porc a réduit de façon significative le recours aux traitements dès le début des années 90. Vacciner le chien contre la toux de chenil permet d’éviter de longs traitements et de très pénibles manifestations cliniques. La prévention vaccinale des infections virales est particulièrement intéressante lorsque les virus sont immunodépresseurs comme le Circovirus porcin de type 2 ou le virus de la maladie de Gumboro des volailles.

Même si le recours aux antibiotiques peut être quantitativement limité, il reste indispensable à la fois en termes de santé, de bien-être animal et de santé publique. Il reste à évaluer leur impact sur l’environnement et à identifier les méthodes de traitement des effluents les plus efficaces pour contrôler le risque.

Le colloque organisé le 13 juin par les 5 Académies concernées par le sujet : Agriculture, Chirurgie dentaire, Médecine, Pharmacie, Vétérinaire, fera le point sur l’intérêt de la vaccination et les alternatives possibles.

Les aspects environnementaux feront l’objet d’une séance de l’Académie d’Agriculture le 21 novembre 2018.

Arlette Laval, membre de l’Académie d’agriculture de France, docteur vétérinaire, professeure agrégée de médecine des animaux d’élevage

L'INFORMATION DU MOIS

Transmettre la parole scientifique, notre bien commun

En agriculture, en alimentation et en environnement, des sujets d’actualité déchaînent des débats passionnés pour lesquels la parole scientifique n’est pas toujours entendue, voire carrément occultée par des croyances.

Gérard Tendron, secrétaire perpétuel, souligne que « l’Académie d’agriculture considère de sa mission d’apporter des contributions aux débats par des analyses aussi objectives que possible. »

C’est pourquoi un comité « livres » a initié et dirige l’édition d’ouvrages répondant à cette mission. Composé de dix académiciens, il s’inscrit dans la pluridisciplinarité : sciences et techniques, sciences agronomiques et du vivant, sciences sociales et humaines, économie et gestion.

Ces ouvrages sont guidés par la volonté de diffuser la connaissance à partir d’analyses scientifiques, rigoureuses mais néanmoins accessibles au plus grand nombre, conduites par les groupes de réflexion de l’Académie ou des travaux personnels d’académiciens. Avec pour mot d’ordre « une passion : connaître, une ambition : transmettre ».

Ainsi, deux ouvrages sont déjà publiés dans une collection dédiée « Livres de l’Académie d’agriculture de France » chez Presses des Mines :

- « Idées reçues et agriculture. Parole à la science », ouvrage collectif, paru en janvier 2018,

- « Santé du végétal : 100 ans déjà ! Regards sur la phytopharmacie ».

Un troisième livre paraîtra en octobre sous le titre « Au-delà des OGM. Sciences-innovation-société ».

Les éditions Quae ont de leur côté publié en 2017 un ouvrage labellisé par l’Académie intitulé « La biodiversité : avec ou sans l’homme ? ».

Ces ouvrages seront présentés par l’Académie le 17 mai 2018 à la Cité du Siècle vert, premier lieu éphémère dédié à la protection et à la santé des plantes. Dans le cadre de cette journée, un débat sur le thème de la transmission de la parole scientifique sera animé par Jean-Paul Krivine, rédacteur en chef de la Revue « Sciences et pseudosciences » de l’Association française pour l’information scientifique (AFIS) et accueillera les témoignages de Jean-Yves Le Déault, scientifique et homme politique et Virginie Tournay, directrice de recherche du CNRS.

Catherine Regnault-Roger, membre de l’Académie d’agriculture de France, membre correspondant de l’Académie nationale de pharmacie

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RETOUR SUR LES PRÉCÉDENTES SÉANCES DE L'ACADÉMIE

La concurrence, levier de compétitivité pour les agriculteurs

4 avril 2018

La concurrence est complexe en agriculture. Chaque producteur ne peut différencier son produit. Mais dans certains cas, les agriculteurs peuvent se regrouper pour donner une identité propre à leurs produits et contrôler l’offre. Cette pratique « monopolistique » permet de stabiliser volumes de production et revenus. La concurrence a d’autres limites. En raison des coûts de transport, un agriculteur connaît des contraintes géographiques pour s’approvisionner et pour vendre. Il s’agit alors d’un « monopole naturel ».

Mais l’essentiel est la stabilité des marchés, fragile en agriculture. Si la demande est rigide, l’offre est variable, ce qui entraîne une volatilité des prix qu’il faut pouvoir réguler. Cette séance a ainsi montré la nécessité d’adapter le droit à la concurrence dans le domaine de l’agriculture.

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Vers une politique publique des sols

11 avril 2018

Le rôle primordial des sols pour le climat et la sécurité alimentaire est désormais reconnu. Les sols se trouvent en interactions avec l’atmosphère, la biosphère et l’hydrosphère et garantissent leur fonctionnement. Ils sont désignés comme la zone sensible pour l’humanité, de la cime de la végétation à la roche saine et l’aquifère. Cette séance de l’Académie a rappelé les travaux réalisés par le groupe sol de l’Académie : la communication (dossiers, ouvrages…), la gouvernance territoriale des sols, l’enseignement supérieur et la formation de spécialistes, les données de la qualité des sols…

Une série de 6 ouvrages intitulée « Les sols au cœur de la zone critique » destinée à l’enseignement supérieur sera éditée et présentée cet été à l’Académie.

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Quel impact des procédés de transformation sur la qualité de l’alimentation

2 mai 2018

Cette séance a montré la complexité de la transformation des matières premières en lien avec la qualité de notre alimentation.

La catégorisation des produits selon leur niveau de transformation reste relativement empirique et prend peu en compte la diversité de l’offre alimentaire. Les intervenants ont ainsi présenté une importante étude sur les familles de pizzas, dont les caractéristiques nutritionnelles, le nombre d’additifs et d’ingrédients sont très variables.

La complexité de la transformation des aliments induit également une grande difficulté à établir une classification « robuste », et une approche réellement scientifique est nécessaire avant de déterminer les actions à entreprendre pour mieux répondre aux besoins des différentes catégories de consommateurs.

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LES PROCHAINES SÉANCES DE L'ACADÉMIE

Les séances hebdomadaires (#seanceshebdos) de l'Académie d'agriculture de France se tiennent chaque mercredi de 14h30 à 17h00 (sauf en périodes de vacances scolaires).

Elles sont gratuites et accessibles à toutes et tous.

Ce sont des moments "d'échanges privilégiés" avec des experts de renom sur les sujets traités.

L'agenda complet de ces #seanceshebdos est disponible > En cliquant ici

Voici la présentation de quelques-unes de ces futures séances :

Les nouvelles formes de financement des installations et des investissements innovants agricoles

16 mai 2018

La période actuelle est caractérisée par des taux d’intérêt extrêmement faibles. Le financement des investissements pour les exploitants agricoles en est-il facilité ?

Deux catégories particulières semblent rencontrer des difficultés, les jeunes qui s’installent et les exploitants qui se lancent dans des projets innovants, qu’ils nécessitent ou non d’importants investissements.

Cette séance sera l’occasion de passer en revue des solutions originales de financements adaptés à ces situations nouvelles.

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Géostratégie alimentaire en Méditerranée : l’enjeu céréalier

23 mai 2018

Aujourd’hui, l’Afrique du Nord et le Moyen-Orient importent 40% de leurs besoins alimentaires. Des prospectives montrent que cette dépendance alimentaire pourrait atteindre 65% vers 2050. Ce taux de dépendance concerne principalement les grains (céréales et oléagineux).

Avec la participation de grands témoins, différentes stratégies sur le marché méditerranéen des céréales seront analysées en prenant en compte l’évolution des modes de consommation et de production et les relations économiques et politiques entre ces pays et leurs fournisseurs.

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Nouvelles variétés de vigne résistantes aux maladies : création, déploiement et impact sur la viticulture

30 mai 2018

Les variétés de vigne vont-elles entrer en résistance ?

En effet, les variétés traditionnelles de vigne européenne sont très sensibles aux maladies cryptogamiques venues d’Amérique comme le mildiou et l’oïdium. Des sources de résistance à ces champignons ont été trouvées dans des vignes d’origine américaine ou asiatique.

L’INRA a introduit certaines résistances dans des variétés plantées en essais à Colmar et à Bordeaux et les premiers résultats sont encourageants. Il est donc important de se préparer à l’adoption de nouvelles variétés qui vont modifier les pratiques viticoles et œnologiques et conduire à une évolution du cadre réglementaire.

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Le bois énergie: Eldorado ou illusion?

6 juin 2018

Dans les années 1990, le bois énergie apparaissait comme une solution prometteuse pour la réduction de consommation des énergies fossiles. A partir de 2000, les installations de chaudières prirent de l’ampleur dans les collectivités locales et les industries.

Puis cet enthousiasme a chuté pour de multiples raisons : coût élevé des plaquettes forestières, craintes environnementales (sur les forêts, l’émission de particules fines dans l’atmosphère…) et effondrement du prix des énergies fossiles. Allons-nous vers l’extinction des chaudières ?

Cette séance de l’Académie permettra de présenter une série de retour d’expériences, de dresser une analyse de la situation et des prospectives.

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Journées Camargue et riziculture

7 et 8 juin 2018 – Arles

Riz et Camargue paraissent indissociables.

La journée du 7 juin sera donc consacrée à la filière riz en Camargue, à l’activité du Centre français du riz, aux interactions entre la riziculture et la biodiversité biologique, avec les moustiques et les maladies virales puis à celles entre la riziculture et le changement climatique. Les participants découvriront également le projet européen d’obtention de variétés tolérantes à la salinité.

Le 8 juin, la journée portera sur les contraintes et les innovations techniques : améliorations variétales, gestion de l’eau, drones de pulvérisation… et comprendra la visite d’une exploitation rizicole.

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Antibiorésistance et société

13 juin 2018 – Paris

Ce colloque abordera tout d’abord les infections humaines avec les comportements conduisant aux refus de vaccination et à l’antibiothérapie inadaptée. Les maladies parodontales seront également développées dans deux exposés.

Les infections animales seront traitées par l’exemple de la dermatologie pour les animaux de compagnie. Le cas du porc permettra de montrer l’évolution des pratiques régulant la consommation d’antibiotiques.

Enfin, l’après-midi, quatre exposés porteront sur les avancées dans la défense contre les bactéries résistantes.

Arlette Laval (voir « A la Une ») animera ce colloque interacadémique organisé par les Académies d’agriculture, de chirurgie dentaire, de médecine, de pharmacie et vétérinaire.

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ANALYSES DE THÈSES ET COMMUNICATIONS DE RECHERCHE DE JEUNES CHERCHEURS

Vous venez de passer votre thèse, manifestez-vous ! Vous pourrez alors candidater pour une médaille d’argent. Contactez, pour ce faire : Anne-Marie Hattenberger (am.hattenberger.alfort@wanadoo.fr)

> En savoir plus sur les thèses

Vous voulez écrire une communication de recherche si vos travaux présentent des résultats innovants et originaux. Vous trouverez les instructions rédactionnelles à respecter sur le site Internet de l'Académie.

> En savoir plus sur les communications de recherche

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Les actualités en matière de thèses :

Thèse de Mylène RUH : « Déterminisme de la spécificité d’hôte des effecteurs TALE dans l’interaction Xanthomonas – Haricot »

Thèse analysée par Michel Dron, membre de l’Académie d’agriculture

Directeurs de thèse : Marie-Agnès Jacques et Nicolas Chen, UMR – Institut de recherche en horticulture et semences (IRHS) - Angers

Thèse de Iola Croué : « Evaluation génétique et génomique de nouveaux caractères en bovins laitiers »

Thèse analysée par Jean-Claude Mocquot, membre de l’Académie d’agriculture

Directeur de thèse : Vincent Ducrocq, directeur de recherche à l’INRA, Jouy-en-Josas

Thèse de Jérôme Raoul : « Utilisation d’un panel SNP très basse densité dans les populations en sélection de petits ruminants »

Thèse analysée par Claude Allo, membre de l’Académie d’agriculture

Directeur de thèse : Jean Michel Elsen, directeur de recherche émérite de l’INRA

Thèse de Sergio Magnani : «Le lait local au Sénégal : intensifier pour développer ? Dynamiques sociotechniques et anthropologie des pratiques»

Thèse analysée par André Pflimlin, membre de l’Académie d’agriculture

Directeur de thèse : Bernard Hubert, directeur de recherche émérite de l’INRA et directeur d’études à l’EHESS

Thèse d’Alix Vidal : «Devenir de litières de parties racinaires et aériennes marquées au 13c dans le sol et les turricules de vers de terre : une approche pluridisciplinaire basée sur une expérimentation en mésocosmes»

Thèse analysée par Dominique Arrouays, membre de l’Académie d’agriculture

Directrice de thèse : Sylvie Derenne, directrice de recherche, CNRS

Co-encadrante : Katelle Quénéa, maître de conférences, université Pierre et Marie Curie

Thèse de Mélanie Congretel : « Une plante, des fils et des clones. Histoires amazoniennes de Guarana(s) dans un monde globalisé »

Thèse analysée par Catherine Aubertin, membre de l’Académie d’agriculture

Directeurs de thèse : Florence Pinton, professeure, AgroParisTech et Henrique Pereire dos Santos, professeur, université fédérale de l’Amazonas (Brésil)

Thèse de Duarte Domingos Gouveia : « Approches moléculaires pour la découverte, le développement et l’application de biomarqueurs de toxicité chez les gammaridés »

Thèse analysée par Dominique Job, membre de l’Académie d’agriculture

Directeur de thèse : Olivier Geffard, directeur de recherche, Irstea Lyon

Co-directeur de thèse : Jean Armengaud, directeur de recherche, CEA Marcoule

Co-encadrant : Arnaud Chaumot, chargé de recherche, Irstea Lyon

Co-encadrante : Christine Almunia, chargée de recherche, CEA Marcoule

Thèse de Maëlle Gedouin : « Agro Business du soja et de la viande en Uruguay : financiarisation des systèmes agraires et nouvelles différenciations sociales et productives en agriculture »

Thèse analysée par Jean-Paul Charvet, membre de l’Académie d’agriculture

Directeur de thèse : Gilles Bazin

Co-encadrante : Sophie Devienne

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Les actualités en communications de recherche (2018) :

Mylène Ruh : « Génération de nouvelles variétés de haricot résistantes à la graisse commune basée sur les TALE »

Académicien référent : Yves Lespinasse

Maëlle Gedouin : « Financiarisation de l’agriculture et restructuration des systèmes agraires : exemple de l’Uruguay »

Académicien référent : Jean-Paul Charvet

Cédric Hartard : « Les bactériophages ARN F-spécifiques pour évaluer la qualité virologique des coquillages lors de leur épuration »

Académicien référent : Hubert Laude

Nelly Leblond : « La révolution des agricultures africaines saisie par ses marges : concentrations et délaissements au nord du Mozambique »

Académicien référent : Gérard Chouquer

DIFFUSION DES CONNAISSANCES

LES POTENTIELS DE LA SCIENCE POUR UNE AGRICULTURE DURABLE

La rapidité des avancées scientifiques est actuellement considérable.

Ainsi, un groupe d'académiciens de différents horizons a pour mission d'étudier les nouvelles capacités de la science au profit de la production et de la qualité des produits, de leur conservation, mais aussi de la préservation de l’environnement.

Vous trouverez l'intégralité de leurs travaux > En cliquant ici

Voici, ci-après, la présentation de quelques thèmes qui y sont développés (nous vous indiquons les chapitres dans lesquels ils sont classés, pour faciliter votre accès au PDF):

Science et protection intégrée des plantes cultivées

En agriculture, la protection des plantes est un exercice obligatoire. En effet, il existe une grande diversité d’êtres vivants pouvant être en compétition avec les plantes cultivées : plantes adventices dites « mauvaises herbes », parasites (champignons, bactéries, phytoplasmes, virus) et ravageurs (insectes, acariens, nématodes, mollusques, rongeurs, oiseaux…). L’ensemble constitue ce que l’on appelle les bioagresseurs.

Sans protection, les pertes de production au niveau mondial seraient considérables. Cette note analyse tous les moyens qu’il est possible de mettre en œuvre dans une protection intégrée qui pourraient combiner des mesures préventives et des moyens directs de protection pour limiter l’impact des bioagresseurs. L’auteur décrit également les domaines « où davantage de sciences serait bien utile ».

Par Jean-Louis Bernard, membre de l’Académie d’agriculture

Article à consulter dans le chapitre «Protection des cultures»

DIFFUSION DES CONNAISSANCES

LES AVIS, RAPPORTS ET NOTES ACADÉMIQUES

Les avis, rapports et notes académiques sont les synthèses de travaux collectifs de groupes de travail issus de l’Académie d'agriculture de France ou communs à plusieurs Académies.

Vous trouverez l'intégralité de leurs travaux > En cliquant ici et En cliquant ici

DIFFUSION DES CONNAISSANCES

LES ARTICLES

Des articles portent sur des sujets très précis dans les domaines d'activités de l'Académie d'agriculture de France. Ils sont rédigés par des académiciens ou des personnalités externes présentées par un membre de la Compagnie.

Vous trouverez l'intégralité de leurs travaux > En cliquant ici

Voici, ci-après, la présentation de quelques articles récents :

Alimentation biologique : état des lieux et perspectives

Cet article collectif dresse un panorama très complet de la filière bio. Celle-ci connaît un essor considérable depuis quelques années. Les circuits de distribution se sont diversifiés et l’offre en produits transformés occupe maintenant une part plus importante.

Les chercheurs ont dressé un état des lieux de l’offre de produits bio et de l’évaluation de leurs qualités sanitaire, nutritionnelle, sensorielle, environnementale et sociale.

Toutefois, de nouvelles interrogations apparaissent avec le risque de l’adoption de modes de production, de commercialisation et de consommation finalement peu différents de ceux des systèmes conventionnels.

DIFFUSION DES CONNAISSANCES

LA FORET ET LE BOIS EN FRANCE EN 100 QUESTIONS

L'encyclopédie "La forêt et le bois en 100 questions" est née du besoin d'une meilleure information sur la forêt française et ses enjeux. Il s’agit d'une publication collective, en 10 chapitres, sous forme de fiches, dont les rédacteurs sont des membres de l'Académie ou des experts extérieurs.

Vous trouverez l'intégralité de la publication > En cliquant ici

Voici, ci-après, la présentation de fiches récentes :

Les sols forestiers : supports physiques ou écosystèmes vivants ?

Quelles relations les forêts entretiennent-elles avec leurs sols et quelle en est l’importance ?

Tout d’abord, le système racinaire assure la stabilité mécanique de l’arbre. Son ancrage dépend très fortement du sol. L’arbre doit également pouvoir puiser l’eau dans le sol et y trouver les minéraux dont il a besoin. Enfin, l’essentiel des éléments nutritifs absorbés par les arbres proviennent des horizons du sol riches en matière organique.

Ainsi, une gestion forestière durable doit éviter le tassement des sols et préserver leur richesse organique et minérale.

Cette fiche développe de façon détaillée mais accessible les différents paramètres qui déterminent les qualités des sols forestiers.

Par Bernard Roman-Amat, membre de l’Académie d’agriculture et Bernard Jabiol, maître de conférences

Fiche à consulter dans chapitre 2

Qu’est-ce qu’une forêt en bonne santé?

La santé d’une forêt n’est pas un ensemble d’arbres sains et sans pathogènes. La vie d’un peuplement forestier peut être marquée par de très forts taux de mortalité naturelle à certains stades. Les agents de maladies (champignons, parasites, insectes) font partie de l’écosystème forestier, sont des éléments de sa biodiversité et contribuent à son fonctionnement. Dans les forêts naturelles, arbres et agents pathogènes forment un système d’équilibre dynamique.

Mais les forêts peuvent être victimes d’accidents climatiques : tempêtes, sécheresses, incendies, qui peuvent détruire des arbres et affaiblir des forêts.

Cette fiche permet au lecteur de mieux comprendre les éléments essentiels à la bonne santé de nos forêts.

Par Marie-Laure Desprez-Loustau, membre de l’Académie d’agriculture

Fiche à consulter dans chapitre 2

LES INITIATIVES DES PARTENAIRES DE L'ACADÉMIE

La cité du siècle vert

14 au 27 mai 2018 - Paris

L’Union des industries de la protection des plantes (UIPP), créée en 1918, s’est fixée pour mission première de protéger les plantes, mais aussi de répondre aux besoins des agriculteurs comme aux questions légitimes des consommateurs.

Cette mission est plus que jamais d’actualité. En effet, en 2050, la planète accueillera neuf milliards d’êtres humains, et la production de denrées alimentaires devra augmenter de 50%. Sans protection des cultures, 30 à 40% des récoltes seraient perdues. Mais parallèlement, l’utilisation de pesticides fait de plus en plus débat dans la Société.

Ainsi, à l’occasion de son centenaire, l’UIPP prend la parole pour expliquer son approche, débattre et fournir une information précise sur les actions qu’elle mène, et rétablir certaines vérités autour de la protection des cultures. Du 14 au 27 mai 2018, la Cité du Siècle vert sera un espace de 850 m2 dédié aux rencontres, partages et débats autour de la protection des plantes.

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Les plantes en voyage !

1er juin 2018 – Paris

Les espèces végétales n’ont pas attendu les humains pour voyager. Mais avec l’homme, leurs déplacements ont été amplifiés : dans la laine des troupeaux, sous la semelle des chaussures, dans les bagages, dans les cales des bateaux, dans la soute des avions…

Les commerçants des caravanes, des routes de la soie, les conquistadors, les explorateurs, les militaires, les botanistes, les corsaires… tous ont contribué aux voyages des plantes.

Ce colloque scientifique de la SNHF est une invitation dans le temps et dans l’espace. De nombreuses personnalités interviendront dont plusieurs membres de l’Académie d’agriculture.

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Les Culturales

6 et 7 juin 2018 – L’Isle Jourdain (32)

Ce 13ème rendez-vous pour les producteurs de grandes cultures sera résolument tourné vers les innovations. Celles-ci peuvent aider les agriculteurs à relever de multiples défis par l’agronomie, l’adaptation des cutures au changement climatique, les outils de pilotage des itinéraires techniques et d’optimisation des exploitations.

Un concours national de robots permettra aux équipes d’étudiants innovants de présenter leurs prototypes en situation. Par ailleurs, étudiants et demandeurs d’emploi pourront rencontrer entreprises et recruteurs.

Au total, 44 organismes partenaires, 250 exposants et 150 experts des instituts techniques, de l’agrofourniture et des services participeront aux Culturales organisées par Arvalis pour communiquer et échanger sur leurs activités.

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Prévenir et guérir les maladies infectieuses dans le concept « One Health »

21 juin 2018 – Tours

« One Health » (« Une seule santé ») est un mouvement créé au début des années 2000. En effet, beaucoup de maladies infectieuses ou parasitaires ont un « réservoir animal ». Ainsi, la protection de la santé de l’homme passe par celle de l’animal et de leurs interactions avec l’environnement. Aujourd’hui, préserver l’efficacité des molécules actives disponibles contre les agents infectieux constitue l’un des grands enjeux à relever.

Au cours de cette journée, l’INRA présentera ses résultats en santé animale. Ce colloque, organisé avec l’Agence nationale de sécurité sanitaire de l’alimentation, de l’environnement et du travail (Anses), s’adresse particulièrement aux professionnels de la santé humaine et animale, aux gestionnaires de la santé publique et aux industriels soucieux d’innover en matière de santé.

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Un concours d’innovation « Make it Agri » destiné aux étudiants ingénieurs

Entre les 15 et 31 octobre 2018

Le sol contient 2 à 3 fois plus de carbone que l’atmosphère, et plus de carbone que dans la végétation qui le recouvre et l’atmosphère réunies. Le sol est émetteur de gaz à effet de serre lorsque les matières organiques se dégradent, et à l’inverse il contribue au stockage de carbone lorsqu’elles s’y accumulent. Ainsi, la bonne gestion des sols peut contribuer à lutter contre le changement climatique.

C’est pourquoi l’Académie d’agriculture, la fondation Avril et AgroParisTech lancent « un concours d’innovation » en agriculture auprès des étudiants ingénieurs. Ils auront à présenter une solution utilisant les nouvelles technologies et permettant une meilleure gestion des sols, de l’eau, de la biodiversité…

Ce concours est doté de prix. Le dossier de candidature sera à déposer en ligne entre les 15 et 31 octobre 2018.

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A NOTER AUSSI...

Les événements qui ont déjà eu lieu sont cités ici pour information

Mars 2018 : parution du premier numéro de la newsletter ARENA

Elle traite « des actualités de la recherche, les projets de chercheurs et de doctorants ainsi que sur les nombreux rendez-vous scientifiques de l’Ecole nationale supérieure de formation de l’enseignement agricole (ENSFEA)».

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L’édition avril 2018 du blog de veille du Centre d’études et de prospective du ministère de l’agriculture et de l’alimentation est parue

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15 mai 2018 : journée technique « Observer et caractériser les plantes, les avancées du phénotypage haut-débit » - Toulouse

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17 et 18 mai 2018 : Forum agroéquipement – Dunkerque

Le développement d’internet et des échanges bouleverse nos organisations économiques et sociales. De nouveaux modèles collaboratifs émergent et le secteur agricole ne fait pas exception

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Avant le 28 mai 2018 : dossiers à transmettre pour participer au Trophée Lanly.

Ce Trophée a pour objectif de valoriser les entreprises ou organismes de la filière bois, implantés sur le territoire national et qui mettent en œuvre des procédés innovants pour accroître la consommation de bois français.

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30 mai 2018 : Changement climatique – quels impacts et quelles adaptations pour l’agriculture en Occitanie ? – Toulouse

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6 juin 2018 : Des avancées sur les recherches en biologie et génétique au service de la riziculture : Campus Montpellier SupAgro

Exposés de synthèse - ouvert à la communauté scientifique sur inscription

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12 juin 2018 : Rencontres de la Fondation Louis Bonduelle – Unesco – Paris sur le thème «Ville et agriculture : rapprochement ou distanciation ?»

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Les 19 et 20 juin 2018 : Les microbiotes et la santé humaine, animale et environnementale – Biocitech Romainville – Grand Paris

Ce colloque a pour objectif de fédérer tous les acteurs et d’avoir une vision globale du rôle des microbiotes.

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20 et 21 juin 2018 : Politiques agricoles et alimentaires : trajectoires et réformes – Montpellier SupAgro

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Du 26 au 29 juin 2018 : congrès « Explorons la biomasse lignocellulosique : challenges et opportunités pour la bioéconomie » - Reims

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Les 10 et 11 juillet 2018 – Controverses européennes – Agriculture et alimentation : mais que fabriquent les prospectives ? – Bergerac

Le 12 juillet 2018 – explorations de l’agriculture du futur – Bergerac

Avec deux exemples : les impacts du numérique et de la robotique et les coopérations scientifiques entre Métropole et Outre-Mer sur l’agroécologie

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Du 9 au 14 juillet 2018 : Toulouse accueille la 8ème édition de la biennale scientifique européenne ESOF (Euro Science Open Forum).

De multiples débats sur les avancées de la science seront menés par des scientifiques de renommée mondiale. Les jeunes doctorants et chercheurs pourront échanger sur les perspectives de carrières scientifiques en Europe.

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Du 11 au 14 septembre 2018, Montpellier va accueillir le troisième symposium international Jack R. Harlan

Il est consacré aux origines de l’agriculture et à la domestication, et aux ressources génétiques.

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Avant le 1er octobre 2018 : dépôts des candidatures pour les bourses Dufrenoy – Crédit agricole

Pour les jeunes chercheurs français, et des travaux correspondant à des domaines touchant l’agriculture.

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Entre les 15 et 31 octobre 2018, un concours d’innovation destiné aux étudiants ingénieurs

L’Académie d’agriculture, la fondation Avril et AgroParisTech lancent « un concours d’innovation » en agriculture auprès des étudiants ingénieurs.

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LES OUVRAGES PROPOSÉS PAR L'ACADÉMIE

Vous avez apprécié un ouvrage. Pour qu’il puisse paraître dans ce chapitre,
contactez : Christine Ledoux (christine.ledoux@academie-agriculture.fr)

Les ouvrages présentés sur le site Internet de l’Académie d'agriculture de France ont été lus très attentivement par un Académicien. Vous disposez ainsi d'une analyse, qui vous permettra de mieux appréhender son contenu et connaître tout ce qu'il peut vous apporter.

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Santé du végétal : 100 ans déjà !

Les plantes nous nourrissent, nous vêtissent, nous abritent, nous soignent. La santé des hommes est liée à de nombreux principes actifs des plantes. Pour la santé des plantes, il y a 100 ans, toute une profession s’organisait pour promouvoir une phytopharmacie basée sur les connaissances scientifiques et technologiques, loin de l’empirisme qui prévalait jusqu’alors.

Cet ouvrage présente l’évolution de la protection des cultures et les différentes facettes de la phytopharmacie. Il aborde également les débats actuels sur les produits naturels ou de synthèse, les approches agroécologiques, biotechnologiques et de biocontrôle.

Préfacé par Agnès Artiges, secrétaire perpétuel de l’Académie nationale de pharmacie, il croise les regards de spécialistes, tous membres de l’Académie d’agriculture, pour apporter un regard averti sur la santé du végétal et de son environnement.

Idées reçues et agriculture - Parole à la science

Cet ouvrage, préfacé par Gérard Tendron, a été la première édition du Comité Livres de l’Académie d’agriculture de France. 10 académiciens y présentent leurs points de vue sur des sujets qui font l’objet de débats médiatiques (biodiversité, abeilles, pesticides, alimentation bio, perturbateurs endocriniens, OGM...), sans que les connaissances scientifiques ne soient prises en compte.

Ce livre répond donc aux missions de l’Académie : « réfléchir sur le progrès », « expliquer les enjeux techniques, économiques, sociaux et environnementaux », « éclairer la société et les décideurs ».

Edité sous la direction de Catherine Regnault-Roger, cet ouvrage est publié par Les Presses des Mines avec l’objectif de constituer une collection.

Wégoubri – un bocage au Sahel

Sur la base de dialogues, Henri Girard, fils d’un agriculteur de l’Avesnois, a été profondément imprégné par son pays de bocage.

Etabli dans un village situé à une soixantaine de kilomètres d’Ouagadougou, il va découvrir l’accentuation de la sécheresse, l’appauvrissement généralisé, les questions cruciales de sécurité alimentaire. Ses objectifs sont alors de lutter contre la désertification, l’accès à l’eau, la formation et la santé, la mise en place de plantations et d’aménagements nécessaires.

Une ferme-pilote sera alors le cœur du projet et justifie le nom de l’ouvrage. Wégoubri est la contraction de « weogo », la brousse, et « goubri » qui signifie protéger/entourer, d’où le nom d’un bocage éclos au sein du Sahel.

Ce livre témoigne d’un fort engagement et d’une indispensable et tenace volonté.

Tout savoir sur notre alimentation : démêler le vrai du faux !

Cet ouvrage aborde 65 questions courantes avec des explications claires et documentées. Certaines questions portent sur les différentes catégories d’aliments, sur les préférences alimentaires et sur les modèles de consommation. D’autres concernent des sujets de débat : résidus de pesticides, additifs alimentaires, OGM, nutrition et cancer, édulcorants et les régimes « sans » lactose, gluten, viande, lait…

De plus, l’auteur, Pierre Feillet, aborde des thèmes scientifiques actuels : l’effet de l’alimentation sur l’épigénome, les fonctions du microbiote intestinal, les perturbateurs endocriniens…

Il va à l’encontre des messages anxiogènes en apportant des réponses scientifiquement argumentées. Ce livre est accessible à un très large public et contribue à lutter contre les idées reçues et la désinformation.

Sciences et territoires de l’ignorance

Le monde scientifique est tourné en permanence vers l’acquisition de connaissances. A l’inverse, dans cet ouvrage, Mathias Girel explore les variantes de l’ignorance. Souvent, l’ignorance n’est pas qu’un manque de savoirs. Elle peut également être un argument permettant de lutter contre des connaissances scientifiques indésirables en semant le doute et en réclamant toujours « plus de recherche ». C’est ainsi que les mesures prises par les agences de protection de l’environnement ou de santé peuvent être mises en cause par des groupes d’intérêts divers.

En final, Mathias Girel développe les « théories de complot ». Il éclaire son analyse avec des exemples concrets : les perturbateurs endocriniens, la toxicité du chlore, le tabagisme… C’est donc un ouvrage de connaissance de l’ignorance, clair et argumenté, déjà qualifié de « livre d’utilité publique ».

Vers l’agroécologie – Paroles de paysans

Ce livre porte sur sept parcs naturels régionaux couvrant 27% de la surface de la région Provence-Alpes-Côte d’Azur. Il met en avant des paroles de paysans afin « de restituer, au gré des saisons et des territoires, des savoirs et des pratiques répondant aux défis agricoles contemporains ».

Ces pratiques agricoles sont regroupées en huit catégories : activer la vie du sol, associer les cultures, renforcer les liens entre agriculture et élevage, s’adapter aux sols et aux climats, économiser et partager l’eau, favoriser une protection naturelle des cultures, réhabiliter les variétés locales, préserver et valoriser les plantes sauvages.

C’est un ouvrage collectif dont les auteurs rappellent que les agriculteurs doivent être au centre du changement pour réussir la transition agroécologique.

Les équidés dans la Grande Guerre – Vaillants soldats !

A l’aube de la Grande Guerre 1914-1918, les armées sont à l’image des guerres précédentes avec des forces de cavalerie impressionnantes. La France dispose de 91 régiments de cavalerie (cuirassiers, dragons, chasseurs, hussards…) et 62 régiments d’artillerie (attelages de 4 à 6 chevaux). 730 000 chevaux sont réquisitionnés en France, 20 000 en Algérie, 30 000 sont importés. De son côté, l’Empire allemand aligne 110 régiments de cavalerie avec près d’un million de chevaux. Sans compter les cavaleries des autres pays (Royaume-Uni, Russie…) !

L’auteur, Eric Rousseaux, décrit les souffrances et l’hécatombe de ces millions d’équidés qui auront rendu de multiples services : combats, ravitaillement, communication, transports du matériel et des blessés…

Son ouvrage est ainsi une fresque historique superbement illustrée de 250 reproductions de photos, dessins, tableaux et affiches.

Les agricultures africaines

Ce numéro d’avril de la revue de l’Académie d’agriculture a pour dossier central « Agricultures africaines ».

Il reprend également le discours du président de l’Académie Bertrand Hervieu sur les perceptions de la science par les Français, leurs inquiétudes et le rôle de l’Académie face aux doutes et aux méfiances.

Les Etats généraux de l’alimentation sont analysés sous forme d’une tribune libre, la rubrique « Futurs » développe l’utilisation des antibiotiques en élevage et la rubrique « C’était hier » présente l’histoire commune de Dupont de Nemours et Thomas Jefferson.

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EN DÉBAT...

La biodiversité de nos campagnes en question

Les études du CNRS et du Museum national d’histoire naturelle ont montré récemment que les populations d’oiseaux des zones agricoles sont en réduction. Cette information a été largement reprise par les médias en désignant les coupables : les pesticides et en particulier les néonicotinoïdes.

Attribuer la diminution de certains oiseaux de plaine à cette seule cause ne résiste pas à une analyse plus poussée car ces réductions de populations sont observées partout en Europe, dans des pays où les utilisations d’insecticides sont très variables. En réalité, de nombreux facteurs peuvent intervenir.

André Fougeroux, membre de l’Académie d’agriculture, soumet à notre réflexion les multiples modifications des milieux agricoles : régression spectaculaire des surfaces en légumineuses fourragères (luzerne, trèfles), artificialisation galopante des sols agricoles, pollutions lumineuses, évolution du machinisme agricole, développement des prédateurs…

Dans son article, il souligne que les aménagements de l’espace agricole (implantation et restauration des haies, bandes enherbées, développement des cultures de légumineuses) peuvent conduire à une nouvelle diversification des milieux agricoles favorables à la biodiversité et aux populations d’oiseaux.

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Glyphosate : on a besoin de connaître la vérité

Le classement du glyphosate comme « probablement cancérigène » par le Centre international de recherche sur le cancer (CIRC) a provoqué un emballement médiatique et de vifs débats politiques. Cependant le CIRC est isolé car l’Organisation des Nations unies pour l’alimentation et l’agriculture (FAO), l’organisation mondiale de la santé (OMS) dont fait partie le CIRC, l’Agence Nationale de sécurité sanitaire de l’alimentation (Anses) et l’Autorité européenne de sécurité alimentaire (EFSA) ne font aucun lien entre le glyphosate et un risque accru de cancer.

Dans « la France agricole », un membre de l’Académie d’agriculture souligne que la crédibilité des conclusions scientifiques du CIRC est aujourd’hui contestée. Son article « glyphosate : on a besoin de connaître la vérité » est un véritable appel sur la nécessité de disposer de « faits scientifiques fiables pour décider de ce que l’on doit faire ou ne pas faire ».

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LES SERVICES DE L’ACADÉMIE

Le fonds documentaire de l’Académie accessible sur Gallica

Un contrat de numérisation des principales collections de la bibliothèque de l’Académie a été passé avec la Bibliothèque nationale de France (BnF).

La collection complète jusque 2002 des Bulletins, Mémoires et Comptes-Rendus de notre compagnie depuis son origine en 1761 a été livrée à la BnF en mars 2010.

Sur les 232.000 pages confiées à la BnF (notre collection complète) 160.000 pages sont en ligne soit 69% se décomposant ainsi : 92 % pour le 18ème siècle, 79% pour le 19ème siècle et 58% pour le 20ème siècle.

La plupart des documents en ligne permettent une recherche par mot, ceci grâce à l’opération de reconnaissance des caractères.

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La location des salles historiques de l’Académie

Situées au cœur de Paris, 18, rue de Bellechasse - Paris 7ème arrondissement, les salles de l'Académie d'agriculture de France peuvent être réservées pour des réunions.

Contact : EasyRéunion

Réservation en ligne

Le MENSUEL est une publication de l’Académie d’agriculture de France

Directeur de la publication : Gérard Tendron
Rédacteur en chef : Christian Saber
Secrétaire de rédaction : Philippe Kim-Bonbled

Comité de rédaction : Catherine Aubertin, Alain Bernard, Michel Candau, Marie-Françoise Chevallier-Le Guyader, Jean-François Colomer, Andrée Dessert-Corvol, Jean-Pierre Guyonnet, Anne-Marie Hattenberger, Philippe Kim-Bonbled, Constant Lecoeur, Christian Saber, Nadine Vivier, Guy Waksman.

Sources photographiques : Infos-Dijon, PizzaMatch, Pleinchamp, La France agricole, Syngenta, Dalkia, Bernard Poujol ; Régal, OMS, Pierre Gros, Agdi, Pixabay, Ouest France, UIPP, SNHF, Arvalis, Gaec Rigaudière, Académie d’agriculture

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