Vous êtes ici

N°43 - avr 2019

43
04/2019

Le Mensuel

N°43 / Avril 2019

A LA UNE

La réglementation, frein ou non à l'innovation dans l'alimentation ?

On connaît les termes du débat, que je caricature : certains, dans le monde réglementaire ou dans le monde politique, s'effraient des innovations de l’industrie, et cherchent à limiter l'imprudence éventuelle de cette dernière ; a contrario, certains, dans le monde industriel, voient dans la réglementation des freins à leur innovation, des contraintes supplémentaires et inutiles, donc des entraves à leur compétitivité.

Et les arguments pleuvent. En vrac : des industries figées sur une réglementation ancienne seraient bousculées par des concurrents étrangers plus innovants ; des réglementations internes trop strictes feraient le lit de la concurrence étrangère ; des politiques d'innovation débridées conduiraient à des catastrophes ; les normes anciennes seraient bien trop laxistes en matière de sécurité sanitaire des aliments ; sans solutions de remplacement, la suppression des techniques ou des produits anciens laisserait la société sans réponses à des besoins ; les adaptations réglementaires seraient trop lentes ; des adaptations rapides à des réglementations nouvelles permettraient de gagner des nouveaux marchés ; les petites entreprises n'auraient pas les moyens de s'adapter, et les réglementations favoriseraient les grosses entreprises...

Ces questions feront l'objet d'une séance de l'Académie d'agriculture de France, le 17 avril 2019. Il y sera rappelé que la vocation de la réglementation est de régler les relations entre opérateurs de manière pacifique, sachant que la question des délais est essentielle : la réglementation, toujours de compromis, oscille entre la lenteur et la proactivité excessive. Mais aussi, on rappellera l'hypothèse de Michael Porter, qui soutient que la réglementation peut augmenter la compétitivité des producteurs et des industries nationales. Et l'on analysera un cas d'école : celui de l'acrylamide, composé cancérogène présent dans les produits amylacés fortement chauffés ; et l'on examinera le nouveau principe nommé ALARA : «as low as reasonably achievable», aussi faible que possible.

J’observe que cette fameuse innovation dont l'industrie alimentaire se gargarise est bien frileuse : les lettres hebdomadaires des cabinets de tendance et d'innovation montrent des progrès en termes de conditionnement (mais avec aussi des futilités : des bouteilles plastiques qui ont la forme de la main) ou de produits (l'ajout de collagène dans un yaourt). Inversement, le monde culinaire, qui avait déjà pris de l'avance avec la « cuisine moléculaire », se lance aujourd'hui dans de la « cuisine note à note », où, à ma connaissance, l'industrie alimentaire n'est pas.

La cuisine note à note ?

C’est de la « cuisine de synthèse » : les aliments sont produits non plus à partir de tissus végétaux ou animaux, mais à partir de composés purs.

C'est un continent d'aliments nouveaux qui se présente à nous, avec des conséquences d'innombrables points de vue : énergie, gaspillage, durabilité, allergies… Des cuisiniers du monde entier sont des pionniers de cette cuisine… pour laquelle l'innovation est absolue, en termes d'aliments et de propriétés de ces derniers.

Comment réglementera-t-on cela ?

En attendant, un art culinaire nouveau se crée.

Hervé This, membre de l’Académie d’agriculture de France et secrétaire de la section Alimentation humaine

> En savoir plus

L'INFORMATION DU MOIS

Clarifier les enjeux de la politique agricole commune

Depuis la réforme de 1992, la politique agricole commune (PAC) est périodiquement révisée. Ce sera à nouveau le cas pour la programmation budgétaire de L’Union européenne prévue pour les années 2021 à 2027.

Il s’agit donc d’examiner les propositions de la Commission européenne en fonction des enjeux de la PAC pour la prochaine décennie.

Le premier enjeu est financier, car les crédits consacrés à la PAC, qui représentent environ 30% du budget de l’Union européenne, risquent de baisser, notamment pour faire face à l’impact du Brexit. Dans un souci d’équité, ce sont les grandes exploitations qui devraient supporter une réduction de leurs aides directes pour préserver celles des petites et moyennes exploitations.

Le second enjeu porte sur la répartition des compétences entre l’échelon européen et les Etats membres dans la mise en œuvre de la PAC. En effet, la Commission propose d’aller plus loin dans l’application du principe de subsidiarité en confiant à chacun des Etats membres l’élaboration de son plan stratégique, dans lequel il pourra adapter les outils de la PAC aux spécificités de son agriculture. Cette proposition exige une clarification entre les mesures qui doivent continuer de relever du niveau européen, comme l’organisation des marchés, la lutte contre le changement climatique ou la protection de la biodiversité, et celles qui peuvent être confiées aux Etats membres.

Le troisième enjeu concerne l’organisation des marchés qui est de la compétence de l’Union européenne et qui a besoin d’être rénovée pour faire face aux crises inhérentes aux défaillances des marchés agricoles très sensibles à de faibles variations de productions et de plus en plus volatils.

Le quatrième enjeu, c’est l’environnement. La PAC ne doit pas seulement compenser les contraintes imposées aux agriculteurs. Elle doit surtout faciliter la transition agroécologique de l’agriculture et son adaptation au changement climatique.

Il s’agit enfin de mieux coordonner la PAC avec les autres politiques européennes, en particulier la politique commerciale de l’Union européenne pour éviter que l’agriculture soit la variable d’ajustement des nombreux accords bilatéraux négociés par la Commission.

Bernard Bourget, membre de l’Académie d’agriculture de France et secrétaire de la section Economie et politique

> Lire l’article : « La politique agricole commune à l’épreuve de la subsidiarité » - lettre de la fondation Robert Schuman du 18 février 2019

> Lire le rapport du groupe de travail PAC 2020 du 30 mars 2017: « Quelle PAC pour quelle agriculture ? »

RETOUR SUR LES PRÉCÉDENTES SÉANCES DE L'ACADÉMIE

Bois et aliments : amis ou ennemis ?

20 mars 2019

Le titre de cette séance académique exprime une perplexité : « D’un côté, quoi de plus habituel, de plus naturel que le bois pour contenir des fruits, des légumes, des fromages, des alcools… De l’autre, ne faut-il pas écouter les autorités sanitaires qui nous alertent sur les risques que de tels contacts feraient courir à notre santé… » (bois traité, bactéries pathogènes).

En fait, les atouts du bois comme contenant ou support des aliments sont multiples : il est léger, isolant, régulateur de l’hygrométrie, insensible à la corrosion chimique. Face au plastique, il bénéficie de son image de produit renouvelable et environnemental.

Aujourd’hui, de nombreuses recherches sont entreprises pour garantir les qualités sanitaires du bois pour qu’il reste le matériau d’avenir.

> Revivre la séance

La consommation de viande est-elle antagoniste du développement durable ?

27 mars 2019

L’élevage est régulièrement dénoncé pour des impacts environnementaux négatifs.

Or les atouts de l’élevage pour la transition agroécologique sont nombreux : importance des pâturages pour la biodiversité et les paysages, possibilité d’associations céréales-légumineuses et de rotations pour les cultures céréalières destinées à l’alimentation animale, valorisation des coproduits d’origine agricole, apports de matière organique pour les sols…

Cette séance académique a donc montré que les acteurs de l’élevage ont matière à communiquer largement vis-à-vis d’un large public.

> Revivre la séance

LES PROCHAINES SÉANCES DE L'ACADÉMIE

Les séances hebdomadaires (#seanceshebdos) de l'Académie d'agriculture de France se tiennent chaque mercredi de 14h30 à 17h00 (sauf en périodes de vacances scolaires).

Elles sont gratuites et accessibles à toutes et tous.

Ce sont des moments "d'échanges privilégiés" avec des experts de renom sur les sujets traités.

L'agenda complet de ces #seanceshebdos est disponible > En cliquant ici

Voici la présentation de quelques-unes de ces futures séances :

Le « bien-être » des animaux d’élevage ; attention aux malentendus

3 avril 2019

Le concept de « bien-être animal » est l’objet de nombreux débats. Il est donc important de bien le définir, en prenant en compte l’expérience des éleveurs qui est issue d’une très longue coévolution entre l’homme et l’animal au cours de la domestication.

L’un des principaux objectifs de cette séance est de lever les malentendus et de préciser les enjeux et conditions techniques de la mise en œuvre du bien-être des animaux d’élevage.

> En savoir plus sur la séance pour y venir

Approches systémiques de la nutrition minérale des plantes en biologie et en agronomie

10 avril 2019

Cette séance académique présentera les recherches actuelles considérant la nutrition minérale des plantes comme un système tant au niveau biologique qu’agronomique.

Par ailleurs, une meilleure compréhension des fonctionnalités nutritionnelles des plantes ouvre de nouvelles perspectives en amélioration génétique pour optimiser la prospection du sol par les plantes.

> En savoir plus sur la séance pour y venir

La rotation longue : pratique agricole indispensable pour une agriculture multi-performante

15 mai 2019

Les progrès techniques permettent aujourd’hui de produire sans rotation ou avec des rotations très courtes.

Toutefois, les rotations longues ou très longues (supérieures à 8 ans) maintiennent ou améliorent la fertilité des sols. Mais est-on capable de calculer les économies d’intrants qui en découlent, et de mesurer les améliorations de l’environnement : qualité de l’eau, de l’air, des sols, économies d’énergie, biodiversité… ?

Cette séance académique a donc pour objectif de mieux appréhender pour l’avenir les bénéfices des rotations longues.

> En savoir plus sur la séance pour y venir

ANALYSES DE THÈSES ET COMMUNICATIONS DE RECHERCHE DE JEUNES CHERCHEURS

Vous venez de passer votre thèse, manifestez-vous ! Vous pourrez alors candidater pour une médaille d’argent. Contactez, pour ce faire : Anne-Marie Hattenberger (am.hattenberger.alfort@wanadoo.fr)

> En savoir plus sur les thèses


Vous voulez écrire une communication de recherche si vos travaux présentent des résultats innovants et originaux. Vous trouverez les instructions rédactionnelles à respecter sur le site Internet de l'Académie.

> En savoir plus sur les communications de recherche

=========================================================

Les actualités en matière de thèses :

Thèse de Sandrine Allain : « Vers une gestion structurelle de l’eau dans un territoire en tension : une démarche d’évaluation multi-critères multi-acteurs utilisant des simulations informatiques »

Thèse analysée par Christine King, membre de l’Académie d’agriculture

Directrice de thèse : Delphine Burger-Leenhard, directrice de recherche INRA

Co-directeur de thèse : Gaël Plumecoq, chargé de recherche INRA

Thèse de Amine Ezzariai : « Devenir des antibiotiques lors du traitement aérobie et anaérobie des boues de STEP pour une valorisation agronomique »

Thèse analysée par Arlette Laval, membre de l’Académie d’agriculture

Directeur de thèse : Eric Pinelli, professeur des Universités, Institut national polytechnique de Toulouse

Co-directeur de thèse : Mohamed Hafidi, professeur d’enseignement supérieur, Université Cadi Ayyad de Marrakech

Thèse de Yann Raineau : « Défis environnementaux de la viticulture : une analyse comportementale des blocages et des leviers d’action »

Thèse analysée par Christian Huyghe, membre de l’Académie d’agriculture

Directeurs de thèse : Eric Giraud-Héraud, directeur de recherche INRA/ Université de Bordeaux

Yves Surry, professeur, SLU Uppsala (Suède)

Thèse de Baptiste Grard : « Des technosols construits à partir de produits résiduaires urbains : services écosystémiques fournis et évolutions »

Thèse analysée par Christian Walter, membre de l’Académie d’agriculture

Directrices de thèse : Claire Chenu, professeure à AgroParisTech, N. Frascaria-Lacoste, professeure à AgroParisTech

Thèse de Mélanie Le Barz : « Etude des effets des acides gras Omega-3 et de nouvelles bactéries probiotiques pour contrer les désordres associés à l’obésité au niveau métabolique et intestinal »

Thèse analysée par Emile Choné, membre de l’Académie d’agriculture

Directrice de thèse : Maria C. Urdaci, professeure, Bordeaux Sciences Agro

Co-directeur de thèse : André Marette, professeur, Université Laval (Québec)

Thèse de Maïlie Saint-Hilaire : « Toxicocinétique de la chlordécone chez la brebis »

Thèse analysée par Jean-Louis Rivière, membre de l’Académie d’agriculture

Directeur de thèse : Guido Rychen, professeur, Université de Lorraine – ENSAIA, Vandœuvre-lès-Nancy

Co-directrice de thèse : Agnès Fournier, maître de conférences, Université de Lorraine – ENSAIA, Vandœuvre-lès-Nancy

Thèse de Jacky Paul : « Le compostage et la fertilisation organique à l’échelle du territoire en Guadeloupe : conditions d’émergence d’une filière de recyclage des déchets en agriculture »

Thèse analysée par Jean-Luc Chotte, membre de l’Académie d’agriculture

Directeur de thèse : Alban Thomas, directeur de recherche INRA

Thèse de Lucile Muneret : « Déploiement de l’agriculture biologique à l’échelle du paysage : impacts sur les communautés d’ennemis naturels et les services de régulation des bioagresseurs »

Thèse analysée par Jean-Marc Meynard, membre de l’Académie d’agriculture

Directeurs de thèse : Adrien Rusch, chargé de recherche, INRA Bordeaux, Denis Thiéry, directeur de recherche, INRA Bordeaux

DIFFUSION DES CONNAISSANCES

LES AVIS, RAPPORTS, POINTS DE VUE D’ACADÉMICIENS ET NOTES ACADÉMIQUES

Les Avis, Rapports, Points de vue d'Académiciens et Notes académiques sont les synthèses de travaux collectifs de groupes de travail issus de l’Académie d'agriculture de France ou communs à plusieurs Académies.

Vous trouverez l'intégralité de leurs travaux > En cliquant ici , pour les Avis > En cliquant ici , pour les Points de vue d'Académiciens et En cliquant ici , pour les Notes académiques

Résistance aux antibiotiques : des pistes insuffisamment explorées

L’antibiorésistance n’a ni frontières nationales, ni domaine professionnel réservé, ni barrières d’espèces. Partout dans le monde, la santé des hommes comme celle des animaux est menacée.

C’est pourquoi six Académies se sont associées pour organiser une veille permanente, confronter leur expertise et publier des recommandations communes.

Ainsi, le 12 février 2019, ces Académies, dont l’Académie d’agriculture de France, ont rappelé aux professionnels de santé et au public des mesures simples pour contrôler le développement des bactéries multirésistantes.

DIFFUSION DES CONNAISSANCES

LES POTENTIELS DE LA SCIENCE POUR UNE AGRICULTURE DURABLE

La rapidité des avancées scientifiques est actuellement considérable.

Ainsi, un groupe d'académiciens de différents horizons a pour mission d'étudier les nouvelles capacités de la science au profit de la production et de la qualité des produits, de leur conservation, mais aussi de la préservation de l’environnement.

Vous trouverez l'intégralité de leurs travaux > En cliquant ici

Voici, ci-après, la présentation d'un thème qui y est développé. Nous vous indiquons le chapitre dans lequel il est classé, pour faciliter votre accès au PDF :

Biologie de synthèse et agronomie

La biologie de synthèse applique une approche technologique au vivant, à la biologie. Elle améliore beaucoup les connaissances et permet de maîtriser des processus biologiques. Dans certains cas, elle offre des solutions plus écologiques et plus économiques que la chimie de synthèse.

Il s’agit par exemple de réduire les délais et les coûts d’obtentions de composés utiles tels que médicament, vaccin, matériau, carburant…Cet article ouvre ainsi de nouveaux horizons dans de nombreux domaines : valorisation énergétique de la biomasse, production de greffes d’organes, amélioration de la photosynthèse et de la croissance des plantes…

Par François Képès, membre de l’Académie des Technologies.

Article à consulter dans le chapitre « Concepts et outils du génie génétique »

DIFFUSION DES CONNAISSANCES

LES ARTICLES

Des articles portent sur des sujets très précis dans les domaines d'activités de l'Académie d'agriculture de France. Ils sont rédigés par des académiciens ou des personnalités externes présentées par un membre de la Compagnie.

Vous trouverez l'intégralité de leurs travaux > En cliquant ici

Voici, ci-après, la présentation de quelques articles récents :

Agriculture : « L’Afrique aussi doit consommer local »

Le défi alimentaire est crucial pour l’Afrique. Aujourd’hui, 20% de l’alimentation est importée et l’exode rural vers les villes est facteur de déstabilisation et d’insécurité.

Dans cette tribune publiée dans le Monde du 25 février 2019, Ibrahima Coulibaly, président du Réseau des organisations paysannes et de producteurs agricoles d’Afrique de l’Ouest (Roppa) et Henri Rouillé d’Orfeuil, membre de l’Académie d’agriculture de France, soulignent les conditions impératives pour répondre au défi agricole et alimentaire.

Ainsi, pour l’agriculture africaine, le Roppa appelle « les scientifiques à accompagner une nécessaire évolution agro-écologique des systèmes de production agricole, les consommateurs à consommer local et les autorités à défendre une souveraineté alimentaire ».

Parmentier, pionnier de la nutrition

L’Académie d’agriculture de France a été créée par Louis XV en 1761 afin de développer l’agriculture nationale. Tous les comptes rendus des séances entre 1785 et 2002 sont consultables sur Gallica. Le premier volume doit beaucoup à Parmentier, élu à l’Académie en 1798.

Parmentier fut à la fois agronome, pharmacien, chimiste, vulgarisateur, journaliste et rédacteur d’ouvrages. André Fougeroux, membre de l’Académie d’agriculture, a résumé sur le Blog Gallica du 13 février 2019 l’œuvre de Parmentier, « travailleur infatigable qui a consacré sa vie à l’alimentation de nos concitoyens et à la réduction des pénuries de denrées alimentaires ».

DIFFUSION DES CONNAISSANCES

LA FORET ET LE BOIS EN FRANCE EN 100 QUESTIONS

L'encyclopédie "La forêt et le bois en 100 questions" est née du besoin d'une meilleure information sur la forêt française et ses enjeux. Il s’agit d'une publication collective, en 10 chapitres, sous forme de fiches, dont les rédacteurs sont des membres de l'Académie ou des experts extérieurs.

Vous trouverez l'intégralité de la publication > En cliquant ici

Voici, ci-après, la présentation de quelques fiches :

La gestion des forêts « publiques » par l’Office national des forêts : quel dispositif et quels défis ?

Sous la tutelle de l’Etat français, l’Office National des Forêts (ONF) est le gestionnaire unique de près de 10 millions d’hectares de forêts « publiques » (forêts domaniales, des collectivités, d’établissements publics ou reconnus d’utilité publique) dont 4,6 millions en métropole et 5,6 millions outre-mer (dont 97% en Guyane).

Les principales missions confiées à l’ONF concernent la restauration des terrains en montagne, la défense des forêts contre les incendies, la protection du littoral et la préservation de la biodiversité. Aujourd’hui, compte tenu des changements climatiques, l’un des objectifs prioritaires de l’ONF est la gestion durable des forêts, en particulier par des renouvellements adaptés des peuplements forestiers.

Par Jacques Valeix, membre de l’Académie d’agriculture

Fiche à consulter dans le chapitre « Politiques et gouvernances »

DIFFUSION DES CONNAISSANCES

LES REPÈRES

Ce sont des fiches pédagogiques très synthétiques comprenant un graphique commenté qui apporte un éclairage novateur sur un sujet concernant l’agriculture.

Vous trouverez l’intégralité de ces fiches en cliquant ici.

Voici, ci-après, la présentation du contenu d'une ou plusieurs fiches:

Cinquante années d’évolution des rendements moyens mondiaux pour des cultures importantes pour l’alimentation des populations-comparaison 1961 et 2011

Opinion répandue : « Le rendement/ha des grandes productions végétales n’évolue que très peu dans les régions subsahariennes »

L’analyse de l’Académie : Dans le monde, au cours de la seconde moitié du 20e siècle, l’accroissement des rendements par hectare a permis de réduire le nombre des famines alors que la population doublait. Ces gains de productivité ont surtout été obtenus dans les pays industrialisés sur le blé (+194%), le maïs (+167%) et le soja (+135%) par l’emploi des machines, des variétés sélectionnées, des fertilisants, de l’irrigation et des produits antiparasitaires. Cependant les progrès déjà accomplis et les contraintes nouvelles appliquées à l’agriculture dans certains pays de l’hémisphère nord pourraient ralentir sérieusement la progression des rendements dans ces régions.

Dans les pays en développement, la progression des rendements y est encore modeste pour des plantes telles que le sorgho, le mil et l’igname, productions importantes dans des continents comme l’Afrique. Il existe donc dans ces régions de fortes marges de progression.

DIFFUSION DES CONNAISSANCES

LES QUESTIONS SUR...

Ce sont des fiches de synthèse sur des questions d’intérêt général. Elles permettent d’appréhender simplement un sujet complexe ou peu connu.

Vous trouverez l’intégralité de ces fiches en cliquant ici.

Voici, ci-après, la présentation du contenu d'une ou plusieurs fiches:

Les origines premières de la Politique Agricole Commune

Le marché commun a pris racine dans les tensions et conflits internationaux. En effet, le protectionnisme fut désigné comme la cause première de la seconde guerre mondiale.

Dès le départ, Jean Monnet a été un artisan très actif pour la construction des Etats-Unis d’Europe. En juin 1940, il tente de persuader Churchill de l’intérêt d’une union franco-britannique immédiate. En 1946, pour faire contrepoids à l’URSS, le président américain Truman s’exprime en faveur de la construction européenne. En 1950, Robert Schuman, ami de Jean Monnet, propose à l’Allemagne de mettre en commun le fer et le charbon, moteur des rivalités et des conflits armés.

La prise en compte de l’agriculture fut plus tardive. Des accords sur l’agriculture aboutirent en 1962 grâce à l’insistance de la France et des syndicats agricoles européens.

Michel-Jean Jacquot, spécialiste de la Politique Agricole Commune et membre de l’Académie d’agriculture, a rédigé cette note historique en juin 2018, quelques semaines avant son décès.

A NOTER AUSSI...

L’Académie d’agriculture vous propose sur son site Internet un calendrier de l’actualité de l’agriculture, de l’environnement et de l’alimentation. Ce calendrier est mis à jour avec les événements qui sont portés à la connaissance de l’Académie.

Vous trouverez ci-dessous quelques informations d’actualité :

Publication de la veille du Centre d’études et de prospective (CEP) du ministère de l’Agriculture et de l’Alimentation – mars 2019

 

Journée des innovations pour une alimentation durable – 4 avril 2019 – Montpellier SupAgro

 

Carrefour de l’innovation agronomique « Biodiversité et durabilité des agricultures » - INRA - 11 avril 2019 -Paris

 

Conférence de clôture du « Sommet international des Jeunes agriculteurs » - 17 avril 2019 – Paris

 

Conférence « Maraîchage, la méthode bio intensive » - 17 avril 2019 – Château de Chambord

 

Journée sur les « Bienfaits sociaux et thérapeutiques de l’interaction animal/homme » - Académie vétérinaire de France – 18 avril 2019 – Paris

 

Journée internationale dédiée aux plantes – Opération portes ouvertes organisée par l’European Plant Science Organisation (EPSO) – mai 2019

 

Année Olivier de Serres – programme des événements 2019

 

MOOC sur la coopération agricole – fin d’inscription le 7 avril 2019

MOOC « vers la performance environnementale des produits alimentaires » – ADEME - fin d’inscription le 15 avril 2019

 

MOOC « Abeilles et environnement » - fin d’inscription le 21 mai 2019

 

> En savoir plus sur ces informations

LES OUVRAGES PROPOSÉS PAR L'ACADÉMIE

Vous avez apprécié un ouvrage. Pour qu’il puisse paraître dans ce chapitre,
contactez : Christine Ledoux (
christine.ledoux@academie-agriculture.fr)

Les ouvrages présentés sur le site Internet de l’Académie d'agriculture de France ont été lus très attentivement par un Académicien. Vous disposez ainsi d'une analyse, qui vous permettra de mieux appréhender son contenu et connaître tout ce qu'il peut vous apporter.

> En savoir plus

Systèmes agraires et changement climatique au Sud, les chemins de l’adaptation

Après un rappel introductif sur l’agriculture comparée, ce livre présente onze situations locales classées selon les agricultures pluviales subsahariennes, les agricultures de zones inondables dédiées à la riziculture ou les agricultures de montagne.

Les auteurs ont dégagé des enseignements majeurs de cette agriculture comparée : le changement climatique ne peut être isolé des autres changements globaux, les agriculteurs s’adaptent aux évolutions, la vulnérabilité des exploitations agricoles doit être étudiée et les politiques doivent appuyer les dynamiques paysannes.

Dans un contexte global de transition agroécologique, cette étude de cas est riche d’enseignements pour « les chemins de l’adaptation ».

EN DÉBAT...

Rejeter le progrès de la science engagera nos activités agricoles dans la voie de la régression

Nous avons aujourd’hui le défi d’alimenter plus de 9 milliards d’habitants en 2050, ce qui implique d’augmenter la production agricole de 70% sans guère augmenter les surfaces, avec moins d’eau, moins d’engrais et moins de produits phytosanitaires.

Or les progrès technologiques dont notre agriculture a besoin suscitent dans la société peurs et oppositions. Ainsi, les recherches et utilisations des nouvelles biotechnologies sont bloquées alors qu’il s’agit d’améliorer les plantes pour qu’elles deviennent « plus vertes », c’est-à-dire résistantes aux ravageurs ou aux maladies, afin de limiter l’utilisation des produits phytosanitaires.

Loin d’arrêter le progrès dans notre agriculture, il faut au contraire y favoriser l’émergence rapide des avancées technologiques qui nous permettent de ne pas nous mettre sous la dépendance de pays qui investissent massivement dans la recherche, tels que la Chine et les Etats-Unis.

C’est l’objet d’une tribune libre publiée dans le Monde du 28 février 2019, et signée par 80 personnalités françaises réunies dans un collectif « Sciences et agriculture »

> Lire l'article sur le sujet

LES SERVICES DE L’ACADÉMIE

Le fonds documentaire de l’Académie accessible sur Gallica

Un contrat de numérisation des principales collections de la bibliothèque de l’Académie a été passé avec la Bibliothèque nationale de France (BnF).

La collection complète jusque 2002 des Bulletins, Mémoires et Comptes-Rendus de notre compagnie depuis son origine en 1761 a été livrée à la BnF en mars 2010.

Sur les 232.000 pages confiées à la BnF (notre collection complète) 160.000 pages sont en ligne soit 69% se décomposant ainsi : 92 % pour le 18ème siècle, 79% pour le 19ème siècle et 58% pour le 20ème siècle.

La plupart des documents en ligne permettent une recherche par mot, ceci grâce à l’opération de reconnaissance des caractères.

> En savoir plus

La location des salles historiques de l’Académie

Situées au cœur de Paris, 18, rue de Bellechasse - Paris 7ème arrondissement, les salles de l'Académie d'agriculture de France peuvent être réservées pour des réunions.

Contact : EasyRéunion

Réservation en ligne

Le MENSUEL est une publication de l’Académie d’agriculture de France

Directeur de la publication : Constant Lecoeur
Rédacteur en chef : Christian Saber
Secrétaire de rédaction : Philippe Kim-Bonbled

Comité de rédaction : Catherine Aubertin, Jean-Louis Bernard, Michel Candau, Marie-Françoise Chevallier-Le Guyader, Jean-François Colomer, Andrée Dessert-Corvol, Anne-Marie Hattenberger, Philippe Kim-Bonbled, Constant Lecoeur, Christian Saber, Nadine Vivier, Guy Waksman.

Sources photographiques : Académie d’agriculture, Hervé This, Bernard Bourget, Hocq Emballages, Savoie mont Blanc, FB - Poste ton selfie, La Terre de chez nous, Gersycoop, mycoplasme CNRS, Nigéria – Afrique agriculture, Parmentier BNF, Parc amazonien – Guyane, Editions Quae

Vous appréciez ce Mensuel ?

Faites-le savoir autour de vous et incitez vos interlocuteurs à s'y abonner gratuitement, sur notre site Internet !

L'Académie d'agriculture de France respecte le nouveau Règlement général européen sur la protection des données (RGPP).

Continuer à recevoir ce Mensuel signifie que vous acceptez "en toute connaissance de cause" de continuer à figurer sur sa liste de diffusion.

Si vous ne souhaitez plus figurer sur cette liste de diffusion, nous vous prions d’utiliser le lien proposé par notre diffuseur MAILJET (ci-dessous) pour vous désabonner de tous nos envois en nombre.

Pour nous écrire : contact@academie-agriculture.fr
Pour suivre toute notre actualité :
www.academie-agriculture.fr

RETROUVEZ-NOUS SUR NOS RÉSEAUX SOCIAUX

18, rue de Bellechasse 75007 Paris