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Le Mensuel

N°47 / Octobre 2019

A LA UNE

« Transition alimentaire, filières et territoires » : les propositions du groupe de travail de l’Académie d’agriculture de France

La transition alimentaire, une priorité majeure

Notre système alimentaire contemporain a permis d’énormes gains de productivité de la terre et du travail, une augmentation des disponibilités alimentaires moyennes par tête, une chute du prix réel des aliments et une amélioration de la sûreté alimentaire. Son industrialisation poussée a cependant entraîné — avec d’autres facteurs liés au mode de vie et au modèle économique — des impacts négatifs. On peut mentionner, dans des proportions variables selon les groupes sociaux, les filières et les territoires : les maladies d’origine alimentaire, la destruction d’emplois par exode rural et délocalisations, la dégradation des sols, les pollutions chimiques et physiques, l’impact sur le changement climatique.

La transition alimentaire apparaît ainsi comme l’une des priorités majeures pour la prochaine décennie et pour les nouvelles générations. Cette transition passe par l’élaboration d’une politique alimentaire volontariste dotée de moyens significatifs. En effet, l’alimentation est une fonction vitale, facteur de bien-être et de lien social. Les exploitations agricoles et les petites et moyennes entreprises industrielles et de services doivent y retrouver une place centrale en lien étroit avec les écosystèmes.

Construire une politique de l’alimentation durable

Un groupe de travail sur la « Transition alimentaire, filières et territoires », composé de 26 membres de l’Académie d’agriculture, a effectué un diagnostic du système alimentaire français.

Il recommande 9 actions pour assurer sa transition vers une alimentation durable :

1. L’élaboration d’une stratégie nationale agricole et alimentaire à l’horizon 2030 ;
2. Une réduction de la précarité alimentaire, en rénovant le dispositif de l’aide alimentaire ;
3. Un dispositif transversal de gouvernance alimentaire au sein des collectivités locales, coordonné par l’État ;
4. Une plate-forme collaborative numérique de partage de savoirs entre acteurs ;
5. Un redéploiement des ressources dans le dispositif public et privé de Recherche et Développement ;
6. Une intégration du thème de l’alimentation durable dans les programmes d’enseignement et de formation professionnelle ;
7. Une information objective, transparente et efficace des consommateurs par une communication générique multimédia et des labels ;
8. Un ensemble cohérent d’incitations financières (aides aux investissements matériels et immatériels et fiscalité) ;
9. Une révision de la coopération internationale au sein d’une « Verticale géostratégique » Afrique-Méditerranée-Europe.

La réussite d’une telle politique alimentaire passe par une prise de conscience des enjeux par l’ensemble des acteurs : pouvoirs publics, entreprises, consommateurs. Elle implique des modifications de comportement guidées par les valeurs du développement durable.

Michel Candau et Jean-Louis Rastoin, membres de l’Académie d’agriculture de France et animateurs du groupe de travail « Transition alimentaire, filières et territoires »

Photographie : Anna Samoyloya - Unsplash

> Lire le rapport du groupe de travail

RETOUR SUR LES PRÉCÉDENTES SÉANCES DE L'ACADÉMIE

La crise du climat, le GIEC et les agriculteurs

12 juin 2019

Les observations actuelles sur le changement climatique montrent que le réchauffement est plus rapide au-dessus des continents et varie de façon très inégale selon les régions du monde et les saisons.

Mais les études sont insuffisantes pour comprendre les raisons et les conséquences des phénomènes extrêmes de plus en plus fréquents. Pour l’agriculture, les données manquent pour de nombreuses cultures et sur les risques liés à différents stress biotiques : maladies, ravageurs, parasites…

Il apparaît nécessaire d’évaluer les impacts du changement climatique sur tous nos territoires. Cela permettrait à chacun de s’approprier des solutions et de définir les rôles des acteurs locaux et des collectivités territoriales.

> Revivre la #seancehebdo

LES PROCHAINES SÉANCES DE L'ACADÉMIE

Les séances hebdomadaires (#seanceshebdos) de l'Académie d'agriculture de France se tiennent chaque mercredi de 14h30 à 17h00 (sauf en périodes de vacances scolaires).

Elles sont gratuites et accessibles à toutes et tous.

Ce sont des moments "d'échanges privilégiés" avec des experts de renom sur les sujets traités.

L'agenda complet de ces #seanceshebdos est disponible > En cliquant ici

Voici la présentation de quelques-unes de ces futures séances :

L’ouverture internationale de l’Académie d’agriculture de France : illustrations pluri-continentales

9 octobre 2019

Cette séance est organisée par le groupe de travail de l’Académie sur l’international. Quatre exemples de coopération seront présentés :

• Les biotechnologies mises en œuvre pour valoriser et préserver la biodiversité au Costa Rica,
• Les enjeux, défis et perspectives de l’aviculture en Côte d’Ivoire,
• Nourrir la ville : une étude comparative franco – vietnamienne,
• Le droit en matière de sécurité alimentaire : petites histoires de la coopération franco-québécoise.

> En savoir plus sur cette #seancehebdo et y venir

Les productions ornementales pourront-elles se passer des réducteurs de croissance ?

16 octobre 2019

La réduction des intrants en productions ornementales (plantes en pots vertes et fleuries, plantes à massifs, fleurs coupées, pépinières…) est une préoccupation déjà ancienne des horticulteurs. Dans ces cultures majoritairement hors sol et sous abris, la protection intégrée est utilisée depuis longtemps, de même que le recyclage des solutions nutritives ou la récupération des eaux de pluies.

Cependant, des produits nanifiants, appelés réducteurs de croissance, sont encore d’utilisation courante. Leur suppression est la question centrale de cette séance académique.

> En savoir plus sur cette #seancehebdo et y venir

Cycle global du carbone, contributions du système terrestre

6 novembre 2019

Le cycle global du carbone est l’ensemble des mécanismes planétaires qui régulent la teneur en CO2 de l’atmosphère. L’augmentation de cette teneur, cause du changement climatique, est principalement liée à l’utilisation de carbone fossile pour produire de l’énergie.

Aujourd’hui, l’ensemble des écosystèmes terrestres absorbent environ 30% des émissions de CO2 fossile. L’accord de Paris sur le climat vise un réchauffement inférieur à 2°C. Les émissions nettes de CO2 doivent donc être réduites de façon très importante.

Ainsi, cette séance abordera plusieurs scénarios économiques pour améliorer les réductions d’émissions. Il s’agit soit de produire de la biomasse énergie, soit d’augmenter la séquestration du carbone dans la biomasse et les sols.

> En savoir plus sur cette #seancehebdo et y venir

LES AUTRES ACTIVITÉS DE L'ACADÉMIE

Le prix de l’information scientifique à destination du public

Candidatures avant le 30 novembre 2019

Par ce prix, l’Académie d’agriculture de France souhaite encourager et distinguer des travaux journalistiques de grande qualité scientifique.

Ces travaux en langue française peuvent être de nature très différente : presse écrite, émission de radio et de télévision, site internet ou blog, support classique ou numérique. Ils doivent concerner l’alimentation, l’agriculture ou l’environnement, principaux domaines de compétence de l’Académie d’agriculture. Seront retenus les travaux sur les enjeux de demain, avec un esprit critique et une rationalité plus que jamais nécessaires au débat public.

> En savoir plus

La présentation du rapport du GIEC

12 septembre 2019

Sous le patronage de l’Académie d’agriculture de France, Nathalie de Noblet-Ducoudré a organisé, avec le soutien d’AgroParisTech, une présentation du nouveau rapport du GIEC sur le changement climatique, l’utilisation des terres et la sécurité alimentaire.

Elisabeth Borne, ministre de la transition écologique, a introduit cette réunion en présentant l’action du gouvernement dans ce domaine. Valérie Masson-Delmotte, Jean-François Soussana et Nathalie de Noblet-Ducoudré, acteurs du GIEC, ont détaillé les principales conclusions de ce rapport devant un large public dont de nombreux étudiants.

Les différents exposés ont montré que beaucoup de solutions existent, et que leur mise en œuvre dépend de la mobilisation et la coordination de tous les acteurs des territoires, mais aussi de l’action de chacun.

Enfin, dans de nombreux domaines, des travaux de recherche sont nécessaires et devront enrichir en permanence les formations.

> Revivre l'événement en vidéo

Les journées du patrimoine à l’Académie en hommage à Olivier de Serres

22 septembre 2019

L’Académie d’agriculture a ouvert ses portes le dimanche 22 septembre 2019 à une centaine de visiteurs.

Bernard Mauchamp, membre de l’Académie, a présenté de façon très concrète l’élevage de vers à soie et l’utilisation de leurs cocons, en référence à l’œuvre d’Olivier de Serres, dont on célèbre les 400 ans de la disparition.

Puis les visiteurs ont eu le privilège de rencontrer Zarina Khan, philosophe, écrivaine, actrice et réalisatrice russe, tunisienne, pakistanaise et française, qui consacre sa vie aux droits de l’homme et de l’enfant.

Par la magie d’une animation théâtrale, Zarina Khan les a menés « A la rencontre d’Olivier de Serres, agronome et visionnaire du XVIe siècle ».

> Revivre l'événement en photographies

Le 18 décembre 2019, l’Académie d’agriculture de France et l’Association pour l’étude de l’histoire de l’agriculture (AEHA) nous invitent à découvrir « Olivier de Serres, ses recherches sur l’évolution et sur la science de l’agriculture ».

> En savoir plus et y venir

LES INITIATIVES DES PARTENAIRES DE L'ACADÉMIE

« Je filme le métier qui me plaît » Edition 2020

Clôture des candidatures : 19 janvier 2020

Le concours pédagogique « Je filme le métier qui me plaît » s’adresse aux collégiens et lycéens de la 4e à la terminale.

Il s’agit de réaliser un reportage vidéo d’une durée de trois minutes sur un métier. En effet, l’orientation est une étape difficile pour les jeunes, les parents et les responsables de l’éducation. Ce concours permet aux élèves d’enquêter, de découvrir, de comprendre et de présenter des métiers souvent méconnus.

En 2019, ce concours a mobilisé 85 000 jeunes et 11 197 enseignants de 2 210 établissements. 150 films ont été primés sur les 2 412 en compétition.

La catégorie « Agriculture et territoires » est parrainée par le Crédit mutuel en partenariat avec l’Académie d’agriculture de France.

L’édition 2020 de ce concours a été lancée le 17 septembre 2019 dans les locaux du réalisateur Claude Lelouch.

> En savoir plus et y participer

L’agriculture biologique en questions

8 octobre 2019

L’agriculture biologique est en développement en France depuis plusieurs années avec un soutien appuyé des pouvoirs publics. En 2018, le bio représentait 5% de la consommation des ménages et 7,5% des surfaces cultivées. Son développement est fortement lié à des aides et à des prix plus favorables. L’avenir de l’agriculture biologique repose également sur son apport à la qualité sanitaire et nutritionnelle et à la protection de l’environnement.

Un petit déjeuner est organisé sur ce thème par l’Association des Amis de l’Académie d’Agriculture de France (4AF).

Bernard Le Buanec, membre de l’Académie d’agriculture et de l’Académie des technologies, propose d’analyser ces facteurs de développement de l’agriculture bio en utilisant des données scientifiques pour faire la part du vrai et du faux.

> En savoir plus et y venir

Les biotechnologies végétales face aux défis de la protection des cultures

17 octobre 2019

Accroître la résistance des plantes contre les maladies, les bactéries, les virus, les nématodes, les insectes ravageurs… est un objectif permanent des chercheurs pour développer une agriculture durable.

De nombreuses innovations technologiques récentes offrent d’importantes perspectives.

Ce colloque d’une grande actualité est organisé par l’Association Française des Biotechnologies Végétales (AFBV) avec la participation de plusieurs membres de l’Académie d’agriculture de France aux exposés et à la table ronde « Protection des cultures : complémentarités et évolutions des approches ».

> En savoir plus et y venir

L’innovation pour une agriculture durable : le concours Make IT Agri

Réduire l’usage des pesticides en déposant par drone des colliers imprégnés de phéromones à la cime des arbres (projet Phérodrone – Centrale Lyon),

Eviter des traitements préventifs grâce à une caméra capable de détecter les insectes présents sur une parcelle (projet Hexapode – AgroParisTech et Centrale Supélec),

Gérer et protéger les animaux au pâturage lors d’épisodes climatiques intenses par un parasol mobile et intelligent (projet GOPasture – ISA Lille),

Tels sont les projets lauréats 2019 du concours Make IT Agri destiné aux étudiants des grandes écoles d’ingénieurs. Il s’agit de contribuer à une agriculture durable par la création d’outils numériques, informatiques et robotiques. En effet, l’agriculture doit évoluer pour répondre aux nouveaux défis planétaires, et l’innovation est indispensable pour trouver de nouvelles solutions.

L’Académie d’agriculture de France, à l’écoute des jeunes générations, s’est ainsi associée à la Fondation Avril à l’initiative de ce concours suscitant de plus en plus de vocations. La remise des prix a eu lieu le 26 septembre 2019 lors de la séance solennelle de l’Académie.

> En savoir plus

ANALYSES DE THÈSES ET COMMUNICATIONS DE RECHERCHE DE JEUNES CHERCHEURS

Vous venez de passer votre thèse, manifestez-vous ! Vous pourrez alors candidater pour une médaille d’argent. Contactez, pour ce faire : Anne-Marie Hattenberger (am.hattenberger.alfort@wanadoo.fr)

> En savoir plus sur les thèses

Vous voulez écrire une communication de recherche si vos travaux présentent des résultats innovants et originaux. Vous trouverez les instructions rédactionnelles à respecter sur le site Internet de l'Académie.

> En savoir plus sur les communications de recherche

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Les actualités en matière de thèses :

Thèse de Clémence Fraslin : « Bases génétiques de la réponse à l’infection par Flavobacterium psychrophilum chez la truite arc-en-ciel : approche expérimentale et perspectives en sélection »

Thèse analysée par René Lésel, membre de l’Académie d’agriculture

Directrice de thèse : Edwige Quillet, directrice de recherche Inra – Génétique Animale et Biologie Intégrative (GABI)

DIFFUSION DES CONNAISSANCES

LES AVIS, RAPPORTS, POINTS DE VUE D’ACADÉMICIENS ET NOTES ACADÉMIQUES

Les Avis, Rapports, Points de vue d'Académiciens et Notes académiques sont les synthèses de travaux collectifs de groupes de travail issus de l’Académie d'agriculture de France ou communs à plusieurs Académies.

Vous trouverez l'intégralité de leurs travaux > En cliquant ici , pour les Avis > En cliquant ici , pour les Points de vue d'Académiciens et En cliquant ici , pour les Notes académiques

Transition alimentaire : pour une politique nationale et européenne de l’alimentation durable orientée vers les consommateurs, les filières et les territoires

En ce début du XXIe siècle, la transition alimentaire — en synergie avec la transition écologique et la transition énergétique — apparaît comme l’une des priorités majeures pour la prochaine décennie. Cette transition passe par l’élaboration d’une politique alimentaire volontariste initiée par la loi Egalim du 2 octobre 2018. L’alimentation est une fonction vitale, facteur de bien-être et de lien social. Compte tenu de la diversité des contextes et de leur complexité, elle ne peut être appréhendée et orientée que de façon polysémique à partir du concept de système alimentaire. Un système alimentaire mobilise de multiples acteurs au sein des filières, dans chaque territoire. L’agriculture et les petites et moyennes entreprises industrielles et de services doivent y retrouver une place centrale prenant en compte l’ensemble des besoins humains, en lien étroit avec les écosystèmes. Une politique alimentaire stimulant la transition doit adopter pour objectif la construction d’une alimentation durable, responsable et équitable, tant du point de vue de la santé des citoyens que de celui de la planète.

Neuf recommandations sont faites dans ce rapport, signé par 16 membres de l'Académie d'agriculture de France, pour construire une telle politique de la transition alimentaire

DIFFUSION DES CONNAISSANCES

LES POTENTIELS DE LA SCIENCE POUR UNE AGRICULTURE DURABLE

La rapidité des avancées scientifiques est actuellement considérable.

Ainsi, un groupe d'académiciens de différents horizons a pour mission d'étudier les nouvelles capacités de la science au profit de la production et de la qualité des produits, de leur conservation, mais aussi de la préservation de l’environnement.

Vous trouverez l'intégralité de leurs travaux > En cliquant ici

Voici, ci-après, la présentation d'un thème qui y est développé. Nous vous indiquons le chapitre dans lequel il est classé, pour faciliter votre accès au PDF :

Impact de l’évolution des connaissances et des techniques sur les pratiques des industries alimentaires et les caractéristiques des aliments

Aujourd’hui, les produits locaux et artisanaux sont préférés aux produits issus des industries alimentaires. Mais parallèlement, les consommateurs demandent des garanties sur la qualité sanitaire de l’alimentation, des aliments bénéfiques pour leur santé, de bonne qualité gustative, bon marché, faciles à conserver et à consommer. Ils sont aussi plus nombreux à privilégier des produits « vertueux » sur le plan environnemental.

Cet article détaillé explique comment les attentes des consommateurs sont prises en compte par les industriels grâce à des innovations technologiques concernant la qualité sanitaire, la traçabilité des aliments, l’amélioration de la valeur nutritionnelle, la protection contre les contaminations microbiennes…

Il s’ouvre également sur les perspectives d’avenir : des emballages réactifs « antimicrobiens », l’accès à des produits permettant de répondre au régime alimentaire et aux besoins de chacun…

L’innovation est essentielle au dynamisme et à la compétitivité des industries alimentaires qui, en France, représentent 500 000 emplois.

Par Pierre Feillet, directeur de recherche honoraire de l’Inra, membre de l’Académie d’agriculture.

Article à consulter dans le chapitre « Futur et sécurité de l’alimentation humaine »

DIFFUSION DES CONNAISSANCES

LES ARTICLES

Des articles portent sur des sujets très précis dans les domaines d'activités de l'Académie d'agriculture de France. Ils sont rédigés par des académiciens ou des personnalités externes présentées par un membre de la Compagnie.

Vous trouverez l'intégralité de leurs travaux > En cliquant ici

Voici, ci-après, la présentation de quelques articles récents :

Nouveaux comportements alimentaires : les incidences sur les agriculteurs

Aujourd’hui, dans les pays occidentaux, les comportements alimentaires évoluent. Les consommateurs se préoccupent des conséquences sur leur santé, sur l’environnement et la planète. Ils privilégient les qualités gustatives et sont attentifs à l’origine et aux conditions de production des aliments.

André Neveu, membre de l’Académie d’agriculture, analyse ces évolutions et leurs conséquences dans un article paru dans la revue « Paysans et Société » de Juillet – août 2019. En effet, la demande alimentaire devient plus mouvante et incite l’ensemble des entreprises de la filière agro-alimentaire à s’adapter. Il évoque également les difficultés des Etats à gérer les concurrences internationales, des attentes pouvant être opposées (à la fois meilleure qualité et coût bas pour les consommateurs), la traçabilité et le contrôle de produits alimentaires plus diversifiés et moins standardisés.

Les agriculteurs sont directement concernés, en particulier au niveau des contraintes techniques, des coûts de production, de l’organisation des relations commerciales et des évolutions réglementaires.

« Agriculteurs, industriels et commerçants devront ainsi adapter leurs méthodes de travail, leurs stratégies et leurs organisations à ce nouveau contexte ». Mais à quels prix… et qui va payer ?

Le « double fardeau » nutritionnel, une analyse par les prix

Si deux milliards de personnes souffrent de sous-nutrition, deux milliards d’adultes sont à l’inverse obèses ou en surpoids. Le deuxième « fardeau » de ces problèmes d’alimentation est l’augmentation des risques de maladies.

« Dans les pays à faible revenu, il s’agit surtout d’un manque de calories, responsable de la faim, ou d’une déficience en certains nutriments essentiels (protéines, vitamines, fer, etc.) liée à une insuffisance de fruits et de légumes et de produits animaux. Dans les pays émergents ou à haut revenu, l’excès de sucre, de matières grasses et de viande rouge est à l’origine d’un accroissement notable des troubles cardiovasculaires, de diabète et de cancer ».

Dans cet article, Jean-Christophe Debar, directeur de la Fondation pour l’agriculture et la ruralité dans le monde (FARM) et membre de l’Académie d’agriculture, nous explique comment le prix des produits est la principale raison des graves problèmes d’alimentation et de santé des différentes populations dans le monde.

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LA FORET ET LE BOIS EN FRANCE EN 100 QUESTIONS

L'encyclopédie "La forêt et le bois en 100 questions" est née du besoin d'une meilleure information sur la forêt française et ses enjeux. Il s’agit d'une publication collective, en 10 chapitres, sous forme de fiches, dont les rédacteurs sont des membres de l'Académie ou des experts extérieurs.

Vous trouverez l'intégralité de la publication > En cliquant ici

Voici, ci-après, la présentation de quelques fiches :

Quelle place pour le secteur forêt-bois dans l’économie nationale et la balance commerciale ?

La production totale de bois des forêts françaises, c’est-à-dire leur accroissement naturel, est évaluée à 130 millions de m3 par an. Mais seule environ la moitié de ce bois est récoltée pour être utilisée en bois d’œuvre (sciage, placage…), en bois d’industrie (poteaux, piquets…) et en bois énergie (bois de chauffage et charbon de bois). Le bois énergie progresse rapidement, en raison des politiques publiques en faveur des énergies renouvelables. Le secteur forêt-bois contribue pour 2% de l’emploi en comptabilisant les emplois induits.

Cependant, la France est importatrice nette de produits à base de bois, surtout pâtes et papiers, meubles et sciages de résineux.

Récolter et transformer rationnellement davantage de bois français constitue ainsi un des enjeux majeurs pour le secteur forêt-bois français.

Par Bernard Roman-Amat et Yves Birot, membres de l’Académie d’agriculture

Fiche à consulter dans le chapitre « Le secteur de la forêt et du bois en France »

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LES REPÈRES

Ce sont des fiches pédagogiques très synthétiques comprenant un graphique commenté qui apporte un éclairage novateur sur un sujet concernant l’agriculture.

Vous trouverez l’intégralité de ces fiches en cliquant ici.

Voici, ci-après, la présentation du contenu d'une ou plusieurs fiches:

Programme européen d’analyse des résidus de produits phytopharmaceutiques dans l’alimentation

Opinion répandue :

« Toutes les productions agricoles traitées avec des pesticides contiennent des niveaux de résidus dangereux pour la santé »

L’analyse de l’Académie :

Sur la période 2012 – 2016, 400 000 échantillons de denrées alimentaires ont été analysés au niveau des pays de l’Union Européenne, de la Norvège et de l’Islande. L’Autorité Européenne de Sécurité des Aliments (EFSA) a présenté les résultats de ces contrôles concernant le dépistage de plus de 400 substances actives.

Plus de 53% des échantillons ne contenaient pas de résidus décelables. Près de 43% présentaient un ou plusieurs résidus décelables en dessous des limites maximales autorisées, limites définies pour garantir la sécurité sanitaire des consommateurs.

2,76% d’échantillons étaient non conformes. Ils étaient majoritairement issus de denrées agricoles introduites sur le marché européen à partir d’Etats extérieurs à l’Union européenne.

DIFFUSION DES CONNAISSANCES

LES QUESTIONS SUR...

Ce sont des fiches de synthèse sur des questions d’intérêt général. Elles permettent d’appréhender simplement un sujet complexe ou peu connu.

Vous trouverez l’intégralité de ces fiches en cliquant ici.

Voici, ci-après, la présentation du contenu d'une ou plusieurs fiches:

Qu’est-ce qu’un système alimentaire?

L’une des premières définitions d’un système alimentaire « est la façon dont les hommes s’organisent, dans l’espace et dans le temps, pour produire et consommer leur nourriture » (professeur Louis Malassis).

Jean-Louis Rastoin, membre de l’Académie d’agriculture, précise dans cette publication que le système alimentaire se caractérise par son extrême complexité associant des acteurs de nature et de taille très différentes.

Le système alimentaire est vital et stratégique. Il est soumis à une double régulation : privée par le marché et publique par la réglementation. Aujourd’hui, la société s’oriente de plus en plus vers un développement durable : santé publique, respect de l’environnement, lutte contre le dérèglement climatique…

De nouvelles contraintes vont donc s’appliquer au système alimentaire. Elles peuvent également représenter des opportunités pour des activités économiques et constituer un potentiel de développement des territoires ruraux.

A NOTER AUSSI...

L’Académie d’agriculture vous propose sur son site Internet un calendrier de l’actualité de l’agriculture, de l’environnement et de l’alimentation. Ce calendrier est mis à jour avec les événements qui sont portés à la connaissance de l’Académie.

Vous trouverez ci-dessous quelques informations d’actualité :

• « Jacques Chirac et le monde agricole, une histoire vraie » : hommage du ministère de l’agriculture et de l’alimentation – 27 septembre 2019

• « Special Report on the Ocean and Cryosphere in a Changing Climate » : nouveau rapport du Groupe d’experts intergouvernemental sur l’évolution du climat (GIEC) – 25 septembre 2019

• Lancement du « programme national de l’alimentation et de la nutrition : pour une alimentation de qualité, favorable à la santé et ancrée dans les territoires » – septembre 2019

• Ouverture du site internet de « L’aventure du vivant ». Il s’agit d’une campagne de communication du ministère de l’agriculture et de l’alimentation pour faire connaître les formations, les écoles et les métiers de la terre, de la nature et du végétal – septembre 2019

• « One Planet Business for Biodiversity » : initiative d’un collectif de 19 entreprises de l’agroalimentaire pour des pratiques d’agriculture régénératrices des sols, stimuler la biodiversité cultivée, éradiquer la déforestation, protéger des écosystèmes naturels - septembre 2019

• Publication de la lettre du blog de veille du Centre d’études et de prospective (CEP) du ministère de l’agriculture et de l’alimentation – septembre 2019

• « Les enjeux de la filière laitière de la production à la transformation » : journée technique concernant industriels et étudiants – 8 octobre 2019 – Nancy

• « L’érosion de la biodiversité » : dispute d’AgroParisTech – 15 octobre 2019

• « La pulvérisation en arboriculture ». Deux demi-journées techniques de démonstration et d’échanges – 15 et 16 octobre 2019 - Bergerac

• Echanges autour de l’ouvrage « Histoire et devenir de la PAC » de Georges-Pierre Malpel, organisés par AgriDées et l’Académie d’agriculture de France – 23 octobre 2019 - Paris

• MOOC « Objectifs de développement durable – Ensemble, relevons le défi ! » - Inscriptions possibles jusqu’au 28 octobre 2019

• Colloque européen sur la bioéconomie. La Commission européenne a pris en compte en 2018 la nécessité d’une bioéconomie durable et circulaire répondant aux défis du changement climatique et de la dégradation des terres et des écosystèmes – 29 et 30 octobre 2019 – Paris

• MOOC « L’aviculture, une filière d’avenir » - inscriptions jusqu’au 6 décembre 2019

• Conférence internationale 2020 sur les ravageurs et auxiliaires en agriculture. Les propositions de communication sont à déposer avant le 31 décembre 2019

• Prix internationaux de l’Association pour la valorisation de la recherche en économie et gestion agroalimentaire (AREA) – Candidatures au plus tard le 31 décembre 2019

> En savoir plus sur ces informations

LES OUVRAGES PROPOSÉS PAR L'ACADÉMIE

Vous avez apprécié un ouvrage. Pour qu’il puisse paraître dans ce chapitre,
contactez : Christine Ledoux (christine.ledoux@academie-agriculture.fr)

Les ouvrages présentés sur le site Internet de l’Académie d'agriculture de France ont été lus très attentivement par un Académicien. Vous disposez ainsi d'une analyse, qui vous permettra de mieux appréhender son contenu et connaître tout ce qu'il peut vous apporter.

> En savoir plus

La lentille verte du Puy, quelle culture !

Dans l’alimentation humaine, les légumineuses peuvent jouer un rôle majeur dans des systèmes agricoles durables.

Parmi les légumineuses, la lentille verte occupe une place originale. Originaire du Moyen-Orient, elle est cultivée depuis l’âge du bronze dans l’ancienne province du Velay, en Haute-Loire. La variété Anicia, appelée couramment lentille verte du Puy, bénéficie désormais d’une appellation d’origine protégée (AOP) qui reconnaît son authenticité liée au climat de la région.

L’un des auteurs de l’ouvrage, pharmacien et expert en nutrition, souligne la richesse nutritionnelle d’Anicia (en protéines, glucides et minéraux), ses qualités organoleptiques (goût délicat) et ses propriétés culinaires. Elle est d’ailleurs plébiscitée par de nombreux chefs cuisiniers. Ce livre nous montre à quel point la lentille verte du Puy fait partie de notre patrimoine et de notre culture.

> Lire l’analyse de l’ouvrage au sein de l'Académie

Toutes ces idées qui nous gâchent la vie

Pertes de biodiversité, bouleversements climatiques, destructions des ressources… il est déjà trop tard et nous courons au désastre ! Ces affirmations répétées génèrent de plus en plus de réactions d’oppositions, de confrontations et même de violence. Comment ainsi rester serein, positif et actif pour un avenir meilleur ?

Un lecteur de ce livre a écrit ce commentaire: « La peur a toujours été mauvaise conseillère. Préparons-nous sereinement à l’incertitude. Apprenons à répondre aux défis de la nature, du nombre, du changement, sans chercher des boucs émissaires ni nous imposer des sacrifices inutiles. Car jamais l’être humain n’est meilleur que lorsqu’il a confiance… ».

Sylvie Brunel, géographe et économiste, a écrit un ouvrage à contre-courant, parfois provocateur. Elle refuse le défaitisme et donne de l’optimisme sans ignorer les problèmes.

Ouvrir ce livre permet aussi de s’ouvrir l’esprit.

> Lire l’analyse de cet ouvrage par un membre de l'Académie d'agriculture de France

Comprendre la biodiversité – Vrais problèmes et idées fausses

Biodiversité : ce terme mal défini mais très médiatisé est porteur de valeurs émotionnelles et passionnelles. Mais le concept de biodiversité n’a pas de véritable définition scientifique. L’estimation réelle de la biodiversité, du gène à l’écosystème, est très complexe. Par nature, la biodiversité a également un caractère éminemment évolutif à tous les niveaux d’organisation du vivant. Elle n’a pas d’état d’équilibre, mais résulte de changements permanents.

La globalisation et la dramatisation du concept de biodiversité en affaiblissent l’analyse critique.

Alain Pavé, membre de l’Académie d’agriculture, montre dans son ouvrage que la prise en compte des menaces réelles sur le vivant exige une compréhension beaucoup plus fine de sa diversité et de ses mécanismes.

Pour l’académicien, il est donc essentiel de « reconstruire une écologie scientifique » à la hauteur de l’importance de la biodiversité et de l’intérêt qu’on doit y porter.

> Lire l’analyse de cet ouvrage par un membre de l'Académie d'agriculture de France

Le Grand Livre de notre alimentation

La nature et la qualité de notre alimentation font débat. Les médias s’en nourrissent avec l’animation des querelles et de controverses, mais aussi des émissions de conseil « pour bien manger ».

Au final, que penser des produits allégés, du gluten, des oméga 3, des surgelés, des OGM... ? Faut-il encore consommer du pain, de la viande, des poissons et fruits de mer ?

Face à toutes ces interrogations et inquiétudes, 25 membres de l’Académie d’agriculture de France ont composé « Le Grand Livre de notre alimentation ». Cet ouvrage, bien structuré, aborde de nombreux sujets en répondant à 101 questions courantes.

Dans ce livre, les académiciens ont exclu toute idéologie, et présentent des faits étayés par les publications scientifiques et technologiques les plus récentes.

> Lire l’analyse de cet ouvrage par un membre de l'Académie d'agriculture de France

EN DÉBAT...

L’actualité de cet été a été « chaude » : la guerre commerciale entre les Etats-Unis et la Chine, les questionnements autour des accords du CETA et du MERCOSUR, le rapport spécial entre le changement climatique et l’utilisation des sols, les incendies et la déforestation en Amazonie, les prises de position des présidents Trump et Bolsonaro contre l’accord de Paris sur le climat et leur soutien actif aux exportations de soja…

Aujourd’hui, des membres de l’Académie d’agriculture apportent des éclairages et décryptent les enjeux, dans les deux articles suivants :

Incendies en Amazonie : un fléau saisonnier amplifié par les prises de position de Jair Bolsonaro

Dans un article paru dans Le Monde du 26 août 2019, Catherine Aubertin, économiste et membre de l’Académie d’agriculture, précise que le président brésilien a mis en place « un système d’affaiblissement des institutions environnementales » après avoir déclaré que l’Amazonie était un territoire improductif. Elle rappelle que l’Amazonie n’est pas le seul territoire brésilien touché par la déforestation. Elle exprime ses inquiétudes sur l’évolution du climat car les défrichements et la déforestation par brûlis entraînent une hausse des émissions de gaz à effet de serre et peuvent modifier le régime des pluies, ce qui peut exacerber durablement les effets du réchauffement climatique.

> Lire l'article

L’élevage européen peut-il se passer du soja américain ?

Six membres de l’Académie d’agriculture ont apporté leur point de vue sur cette question de plus en plus d’actualité. Cette note détaille les origines des protéines consommées en France dans les différentes filières d’élevage. Les filières volailles affichent la plus grande dépendance vis-à-vis des tourteaux de soja, en raison du « profil en acides aminés du soja particulièrement bien adapté à la volaille ». Des programmes de recherche sont engagés dans ce domaine pour plus d’autonomie « protéique » en aviculture.

Une séance de l’Académie d’agriculture aura lieu le 1er avril 2020 pour présenter de façon détaillée l’état de cette dépendance, par pays et par filière, et ouvrir vers d’autres modèles d’élevage et d’alimentation.

> Lire "Le Point de vue d’Académiciens sur..."

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Un contrat de numérisation des principales collections de la bibliothèque de l’Académie a été passé avec la Bibliothèque nationale de France (BnF).

La collection complète jusque 2002 des Bulletins, Mémoires et Comptes-Rendus de notre compagnie depuis son origine en 1761 a été livrée à la BnF en mars 2010.

Sur les 232.000 pages confiées à la BnF (notre collection complète) 160.000 pages sont en ligne soit 69% se décomposant ainsi : 92 % pour le 18ème siècle, 79% pour le 19ème siècle et 58% pour le 20ème siècle.

La plupart des documents en ligne permettent une recherche par mot, ceci grâce à l’opération de reconnaissance des caractères.

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Sources photographiques : Anna Samoylova – Unsplash, L’Alsace – Vanessa Meyer, JNA – Journées ivoiriennes de l’aviculture, Ooreka, Time Malta, Académie d’agriculture, Science et avenir – Science photo library, Pierre Del Porto, Ouest France, AFBV, Make IT Agri – Centrale Lyon, E-RSE, Journal international de médecine – carac, Christian Saber, Edition des Cahiers de la Haute-Loire, JC Lattès, Seuil, Odile Jacob.

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