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N°50 - Jan 2020

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01/2020

Le Mensuel

N°50 / Janvier 2020

A LA UNE

La santé est un bien public, universel et mondial !

Qui pourrait contester que la santé de l’homme, des animaux et des écosystèmes environnementaux est intimement liée et interdépendante ?

Si la conscience de la nécessité d’une vision unifiée de la santé de l’homme dans son cadre environnemental apparaît dès l’antiquité avec le médecin Hippocrate, si cette approche est appréhendée par Claude Bourgelat, fondateur des premières écoles vétérinaires, c’est dans les années 2000 que se concrétise le mouvement mondial dénommé «One world, one health», entraînant un changement marqué d’angle d’observation et d’action.

En effet, devant l’émergence de crises sanitaires internationales, par transmission animale (vache folle…), ou par vecteurs (encéphalites à tiques…), etc., pouvant être favorisées par des déséquilibres écologiques ou climatiques, il est apparu indispensable de coordonner l’action des acteurs de la santé humaine, animale ou végétale. Ainsi se sont rapprochées trois institutions de l’ONU : l’OMS (Organisation mondiale de la santé), l’OIE (Organisation mondiale de la santé animale) et la FAO (Organisation pour l’alimentation et l’agriculture).

La France a officiellement validé cette approche en 2011, dans un document du Ministère des Affaires étrangères, «Position française sur le concept One health/Une seule santé : pour une approche intégrée de la santé face à la mondialisation des risques sanitaires».

Pour sa part, la FAO vient de déclarer 2020 comme «l’année internationale de la santé du végétal»

Dorénavant, de nombreux rapprochements sont mis en place au sein ou entre les pays, notamment en Europe (ainsi, récemment, la Fédération européenne des académies de médecine – FEAM, sur l’étude de l’antibiorésistance) et dans toutes les régions du monde afin de répondre de façon coordonnée, non seulement aux enjeux de santé publique, mais aussi aux enjeux économiques et de sécurité alimentaire.

Ainsi, dès 2012, les académies d’agriculture, de médecine, de pharmacie et vétérinaire de France ont développé des échanges d’information et de connaissances scientifiques au sein d’un groupe de veille, pour lutter ensemble au niveau national contre le phénomène d’antibiorésistance aux côtés des instances gouvernementales. Depuis, le cercle s’est élargi aux académies des sciences et de chirurgie dentaire et bientôt de chirurgie, permettant de dégager des approches potentialisatrices et complémentaires de l’ensemble des communautés scientifiques et professionnelles qu’elles représentent.

Caractériser, évaluer, informer, échanger, faciliter la diffusion des données au sein des communautés scientifiques et professionnelles, partager la gestion des connaissances et des efforts dans une approche multidisciplinaire ! En un mot, développer les synergies et mettre en lumière combien la santé du végétal est partie intégrante «d’une seule Santé», tel sera l’objectif de la prochaine journée du 28 janvier 2020 «Santé du végétal, une seule santé et un seul monde».

Agnès Artiges, secrétaire perpétuelle de l’Académie nationale de Pharmacie

> En savoir plus sur la journée du 28 janvier et y participer

L'INFORMATION DU MOIS

Le métier d’agriculteur face à la transition écologique

La transformation en cours de nos systèmes de production agricole est considérable. Elle résulte d’un faisceau de pressions excessivement complexe. Elles peuvent être économiques, à la croisée des cours mondiaux, des accords de commerce internationaux et des aléas de leur mise en œuvre, de la répartition et du montant des soutiens européens. Elles dépendent également de visions politiques, de la multiplication de règles quelquefois surtransposées, de la transition énergétique, des exigences de collecteurs, de transformateurs ou de distributeurs, de la jungle des signes de qualité proposés aux consommateurs, etc. Sans oublier les agissements parfois brutaux de groupes de personnes aux opinions tranchées, voire activistes.

Tout ceci dans un contexte où les terres cultivables régressent devant l’urbanisation, où le nombre d’exploitations diminue, où les exploitants vieillissent… Alors même que bien des efforts ont été déjà accomplis à la recherche d’une meilleure durabilité. Mais celle-ci est impactée par les aléas météorologiques, le réchauffement climatique ou l’irruption inopinée de zoonoses et de bioagresseurs nouveaux.

Est-il des professions autres que celles d’agriculteur ou d’éleveur qui soient aujourd’hui soumises à autant d’incertitudes ?

Il est certes naturel pour tous ceux qui vivent de la terre de s’adapter aux contraintes, de réagir du mieux possible aux fluctuations de la demande en utilisant les ressources offertes par le progrès technique, par l’évolution des organisations économiques, du crédit, etc. Le numérique et beaucoup de nouvelles technologies ont ainsi été saisis par des agriculteurs pour surmonter les difficultés du moment et orienter différemment leur manière de produire.

Or, la mise en œuvre d’une agriculture reposant sur l’agroécologie est un défi qui va au-delà de la plupart des adaptations réalisées antérieurement. Dans bien des cas, elle fait appel à des techniques que la recherche n’a pas encore bordées ou des méthodologies que les exploitants n’ont pas encore acquises. Il est donc nécessaire de mesurer l’étendue des évolutions qu’est appelé à subir le métier d’agriculteur et de se pencher sur les compétences nouvelles à acquérir demain pour être là… après-demain.

C’est dans cette perspective que l’Académie d’agriculture de France propose le 5 février 2020 le colloque Etat de l’agriculture 2020. La première partie portera sur les caractéristiques de l’agroécologie vue par différents acteurs et des tables rondes seront consacrées aux « techniques pour relever le défi de la transition agroécologique » et au thème « Quelles formations pour quels métiers ? »

Ainsi, un public varié sera informé de l’étendue des enjeux. Et les agriculteurs pourront tirer avantage d’intervenants de haut niveau et du débat entre des personnalités qui influenceront l’agriculture de demain.

Jean-Louis Bernard, ancien Président de l'Académie d’agriculture de France

> En savoir plus sur le colloque du 05 février et y participer

RETOUR SUR LES PRÉCÉDENTES SÉANCES DE L'ACADÉMIE

La gestion en commun : une voie pour dépasser nos crises environnementales territoriales ?

27 novembre 2019

L’eau, les sols, l’air, le climat, la biodiversité végétale et animale seraient « nos biens communs ». Ces ressources sont précieuses mais peuvent subir des dégradations multiples dans les modèles de développement actuels.

Comment donc protéger ces ressources collectives ?

La gestion en commun devrait permettre de dépasser les intérêts particuliers. Pour développer des démarches de coopération et de gouvernance au niveau des territoires, les défis sont nombreux et cette séance a permis de les cerner pour mieux les résoudre.

> Revivre la #seancehebdo

Labour et non-labour : enjeux pour l’agroécologie

4 décembre 2019

Le labour permet d’enfouir les résidus de récolte, les fumures organiques, les adventices, de décompacter le sol et de préparer le lit de semences pour la culture suivante. Mais aujourd’hui, le labour est remis en question. En effet, il est coûteux et peut porter atteinte à la vie biologique du sol.

Cette séance de l’Académie a permis de faire le point sur les différentes techniques du travail du sol. Les connaissances progressent rapidement et d’autres séances de l’Académie sont prévues pour approfondir ces pratiques et leurs enjeux pour l’agroécologie.

> Revivre la #seancehebdo

LES PROCHAINES SÉANCES DE L'ACADÉMIE

Les séances hebdomadaires (#seanceshebdos) de l'Académie d'agriculture de France se tiennent chaque mercredi de 14h30 à 17h00 (sauf en périodes de vacances scolaires).

Elles sont gratuites et accessibles à toutes et tous.

Ce sont des moments "d'échanges privilégiés" avec des experts de renom sur les sujets traités.

L'agenda complet de ces #seanceshebdos est disponible > En cliquant ici

Voici la présentation de quelques-unes de ces futures séances :

Nouvelles techniques de collaboration en agriculture. L’émergence du #cofarming

15 janvier 2020

Le numérique permet de partager facilement des ressources, qu’il s’agisse d’informations ou d’outils de production, de commercialisation ou de transport.

De nouvelles formes de coopération et de collaboration apparaissent. De plus en plus, les agriculteurs les adaptent à leurs besoins. Ainsi, l’agriculture collaborative basée sur le numérique peut aider à répondre collectivement aux défis actuels, techniques, économiques, environnementaux et sociétaux.

> En savoir plus sur cette #seancehebdo et y venir

Santé des céréales et santé humaine

22 janvier 2020

Plusieurs champignons pathogènes sont susceptibles d’attaquer les céréales à paille et d’entraîner des baisses de rendement ou des pertes de qualité.

Mais quels sont les rapports avec la santé humaine ?

En fait, une céréale contaminée par un micro-organisme peut présenter des risques toxiques graves pour l’homme. Les moisissures secrètent des toxines naturelles, appelées mycotoxines qui peuvent subsister sur les grains alors que la moisissure a disparu. Elles sont indétectables à l’œil nu et nécessitent des méthodes d’analyses performantes pour les détecter. Elles sont thermostables et se retrouvent donc dans les produits après cuisson.

Il faut donc des méthodes de lutte adaptées. Cette séance abordera les principales maladies fongiques et virales des céréales à paille en France : blé tendre, blé dur, orge, et les risques et conséquences liés à leur présence.

> En savoir plus sur cette #seancehebdo et y venir

Les enjeux du carbone : la filière « forêt-bois » peut-elle faire mieux pour le climat ?

29 janvier 2020

En France, les stocks de carbone de la biomasse des arbres seraient de 75 tonnes/ha et celui des sols forestiers de 79 tonnes/ha. Actuellement, l’expansion globale de la biomasse des forêts françaises constitue un important puits de carbone.

Comment la filière « forêt – bois » peut-elle faire encore mieux pour le climat ?

Il semble possible d’accroître le stockage de carbone dans les forêts (biomasse, sols). Le carbone peut aussi être stocké dans de nombreux produits en bois (charpentes, parquets, meubles). Des produits à base de bois peuvent se substituer à des matériaux dont la fabrication émet beaucoup de CO2 (béton, acier, etc.). Le bois est également source d’énergie.

Cette séance a pour objectif de faire le point actuel des recherches et des orientations, aux niveaux national et européen, permettant l’atténuation du réchauffement climatique.

> En savoir plus sur cette #seancehebdo et y venir

LES AUTRES ACTIVITÉS DE L'ACADÉMIE

Santé du végétal, une seule santé et un seul monde

28 janvier 2020 – Paris

La démarche « Une seule santé » est la reconnaissance que santés humaine, animale et végétale sont interdépendantes. Elle est également une réponse à un contexte nouveau : changement climatique, croissance démographique mondiale, diminution des ressources naturelles, mobilité croissante des populations, ce qui génère de nouveaux risques de pandémie.

A tous les niveaux : mondial, européen et français, une action commune des instances scientifiques et académiques est nécessaire.

Ainsi, ce colloque a pour objectif de mieux appréhender les enjeux, les spécificités et les interactions de la santé des plantes avec la santé humaine et la santé animale.

La matinée sera consacrée à la santé du végétal autour de quatre impératifs : connaître, comprendre, innover et entreprendre. Le concept One Health sera développé l’après-midi lors de deux tables rondes sur « Science et santé » et « Comment favoriser le débat sociétal ? ».

Ce colloque est organisé par l’Académie d’agriculture, l’association des amis de l’Académie d’agriculture, le DIM One Health Ile-de-France et l’Académie nationale de pharmacie.

> En savoir plus sur ce colloque et S'Y INSCRIRE

Etat de l’agriculture 2020 – Le métier d’agriculteur face à la transition écologique

5 février 2020 - Paris

La matinée de ce colloque sera consacrée aux faits qui ont marqué l’agriculture en 2019, au concept d’agroécologie, des origines à sa mise en œuvre, à son appropriation par les agriculteurs, à la transition écologique en Europe, aux interactions avec l’économie.

L’après-midi, une première table ronde abordera les transformations en cours dans les activités de l’agrofourniture et du conseil et la seconde rassemblera des personnalités sur le thème « Quelles formations pour quels métiers ? ».

En fin de matinée sera également remis le prix de l’information scientifique. Porté par l’Académie d’agriculture de France, il distingue les travaux journalistiques qui apportent rigueur et rationalité aux débats publics.

> En savoir plus sur ce colloque et S'Y INSCRIRE

ANALYSES DE THÈSES ET COMMUNICATIONS DE RECHERCHE DE JEUNES CHERCHEURS

Vous venez de passer votre thèse, manifestez-vous ! Vous pourrez alors candidater pour une médaille d’argent. Contactez, pour ce faire : Anne-Marie Hattenberger (am.hattenberger.alfort@wanadoo.fr)

> En savoir plus sur les thèses


Vous voulez écrire une communication de recherche si vos travaux présentent des résultats innovants et originaux. Vous trouverez les instructions rédactionnelles à respecter sur le site Internet de l'Académie.

> En savoir plus sur les communications de recherche

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Les actualités en matière de thèses :

Thèse de Pauline Brugaillères : « Changements développementaux des capacités d’ajustement de la prise énergétique chez le nourrisson entre 11 et 15 mois : quels liens avec les caractéristiques infantiles, le type d’aliments offerts et les interactions avec la mère au cours du repas ? »

Thèse analysée par Véronique Braesco, membre de l’Académie d’agriculture

Directrice de thèse : Dr Sylvie Issanchou, Inra Dijon

Co-directrice de thèse : Dr Camille Schwartz, Inra Dijon

Thèse de Véronique Lucas : « L’agriculture en commun : gagner en autonomie grâce à la coopération de proximité – Expériences d’agriculteurs français en CUMA à l’ère de l’agro-écologie »

Thèse analysée par Bertrand Hervieu, membre de l’Académie d’agriculture

Directeur de thèse : Jan Douwe van der Ploeg, professeur, Université de Wageningen

Co-directeur de thèse : Damien Rousselière, professeur, AgroCampus Ouest

Co-encadrant : Pierre Gasselin, ingénieur de recherche, Inra Montpellier

Thèse de Chloé Salembier : « Stimuler la conception distribuée de systèmes agroécologiques par l’étude des pratiques innovantes d’agriculteurs »

Thèse analysée par Marianne Cerf, membre de l’Académie d’agriculture

Directeur de thèse : Jean-Marc Meynard, directeur de recherche Inra, Sciences pour l’Action et le Développement (SAD-APT), membre correspondant de l’Académie

Co-encadrants : Blanche Segrestin, professeure, MinesParisTech (CGS13) et Benoît Weil, professeur, MinesParistech (CGS13)

DIFFUSION DES CONNAISSANCES

LES AVIS, RAPPORTS, POINTS DE VUE D’ACADÉMICIENS ET NOTES ACADÉMIQUES

Les Avis, Rapports, Points de vue d'Académiciens et Notes académiques sont les synthèses de travaux collectifs de groupes de travail issus de l’Académie d'agriculture de France ou communs à plusieurs Académies.

Vous trouverez l'intégralité de leurs travaux > En cliquant ici , pour les Avis > En cliquant ici , pour les Points de vue d'Académiciens et En cliquant ici , pour les Notes académiques

Note académique :

Plancton, la nouvelle frontière révélée par l’expédition Tara Océans

L’océan représente le plus grand écosystème continu sur terre. 98% de sa biomasse est composée d’organismes invisibles à l’œil nu. De nombreux microorganismes marins constituent le plancton. Le terme « Plancton » vient du grec planktos, c’est-à-dire « errant ». Il désigne donc les organismes incapables de nager contre le courant.

Si les organismes de l’ordre d’un millimètre ont été étudiés depuis plus d’un siècle, l’abondance et la diversité des microbes et virus ont été mises à jour après les années 1970. Un litre d’eau de mer peut contenir jusqu’à 109 bactéries et 1010 particules virales.

L’expédition Tara Océans a permis de prélever 40 000 échantillons dans tous les océans du monde. Les analyses moléculaires des organismes planctoniques ont révélé environ 40 millions de gènes, dont la grande majorité étaient nouveaux.

Cette note académique a pour objectif de présenter la diversité du plancton et de détailler l’approche et les méthodologies adoptées pour ce projet.

A une époque où les données sont plus que jamais monétisées, Tara Océans donne librement accès à toutes les connaissances rendues compréhensibles et facilement utilisables. C’est ainsi que les scientifiques vont pouvoir explorer la diversité de cet immense écosystème mondial : l’océan !

DIFFUSION DES CONNAISSANCES

LES POTENTIELS DE LA SCIENCE POUR UNE AGRICULTURE DURABLE

La rapidité des avancées scientifiques est actuellement considérable.

Ainsi, un groupe d'académiciens de différents horizons a pour mission d'étudier les nouvelles capacités de la science au profit de la production et de la qualité des produits, de leur conservation, mais aussi de la préservation de l’environnement.

Vous trouverez l'intégralité de leurs travaux > En cliquant ici

Voici, ci-après, la présentation d'un thème qui y est développé. Nous vous indiquons le chapitre dans lequel il est classé, pour faciliter votre accès au PDF :

DIFFUSION DES CONNAISSANCES

LES ARTICLES

Des articles portent sur des sujets très précis dans les domaines d'activités de l'Académie d'agriculture de France. Ils sont rédigés par des académiciens ou des personnalités externes présentées par un membre de la Compagnie.

Vous trouverez l'intégralité de leurs travaux > En cliquant ici

Voici, ci-après, la présentation de quelques articles récents :

Erratum :

Cycle de l’eau et changement climatique

Dans le Mensuel de décembre 2019, une omission a rendu une information inexacte. Il s’agit d’un extrait de l’article de Ghislain de Marsily, hydrologue, paru dans l’humanité Dimanche en novembre 2019.

Voici la phrase corrigée :

Au niveau mondial, 65% de l’eau de pluie continentale provient de l’évaporation et de la transpiration de la végétation sur les continents. Et la vapeur d’eau contenue dans l’atmosphère a un effet de serre très puissant.

Sauver nos terres, une révolution à notre portée

Nathalie de Noblet-Ducoudré, bioclimatologue, membre de l’Académie d’agriculture, a coécrit le dernier rapport sols et climat du GIEC.

Dans un dossier de « La Recherche » de novembre 2019, elle s’inquiète de la dégradation des sols, alors que l’ensemble des écosystèmes terrestres (incluant les sols et la végétation) absorbent 29% de nos émissions de CO2. Il est donc nécessaire de maintenir ce puits de carbone, voire de l’amplifier.

L’auteur préconise en particulier d’arrêter de déforester et de détruire les zones humides et les tourbières, d’améliorer la gestion des systèmes agricoles en prenant en compte les écosystèmes dans leur ensemble, de développer les systèmes d’alerte (pour les incendies, les inondations, les ravageurs, les menaces d’extinction…) et de faire évoluer nos régimes alimentaires.

Elle évoque également l’intérêt de l’élevage couplé à la polyculture, le rôle de la reforestation et de l’afforestation, la place de la bioénergie, l’importance du type d’occupation des sols en zones urbaines. Toutefois, la climatologue conclut : « Si on gère nos terres parfaitement, mais si on ne fait que cela, on ne parviendra pas à stabiliser le changement climatique. Il faut donc que tous les autres secteurs (les transports, l’industrie…), soient impliqués puisque ce sont les plus gros contributeurs actuels aux émissions de CO2 ».

DIFFUSION DES CONNAISSANCES

LA FORET ET LE BOIS EN FRANCE EN 100 QUESTIONS

L'encyclopédie "La forêt et le bois en 100 questions" est née du besoin d'une meilleure information sur la forêt française et ses enjeux. Il s’agit d'une publication collective, en 10 chapitres, sous forme de fiches, dont les rédacteurs sont des membres de l'Académie ou des experts extérieurs.

Vous trouverez l'intégralité de la publication > En cliquant ici

Voici, ci-après, la présentation de quelques fiches :

Quelle place pour le bois dans la construction en France ?

Dès le paléolithique, les chasseurs cueilleurs ont utilisé le bois pour construire leurs abris. Pendant des millénaires, dans l’habitat rural, le bois a été très présent jusqu’au 18e siècle. Au 19e siècle, le charbon a permis de développer la fonte, le fer forgé, l’acier et les nouvelles technologies de construction (rivetage, soudage). Puis le 20e siècle a été l’âge du béton.

Aujourd’hui, la prise de conscience liée à l’environnement donne de nouvelles perspectives au matériau bois. La mobilisation de la profession « bois » est déterminante par une meilleure connaissance de ses caractéristiques, la mise au point de normes pour les résistances mécaniques du bois, la sensibilisation et la formation des acteurs de la construction.

Le bois est également à la base de nouveaux et ambitieux projets.

Par Daniel Guinard, membre de l’Académie d’agriculture

Fiche à consulter dans le chapitre 3 « Le bois, produit majeur de la forêt »

DIFFUSION DES CONNAISSANCES

LES REPÈRES

Ce sont des fiches pédagogiques très synthétiques comprenant un graphique commenté qui apporte un éclairage novateur sur un sujet concernant l’agriculture.

Vous trouverez l’intégralité de ces fiches en cliquant ici.

Voici, ci-après, la présentation du contenu d'une ou plusieurs fiches:

Exposition des consommateurs aux mycotoxines

Opinion répandue :

« On ne sait pas ce que sont les mycotoxines, ni le risque toxique qu’elles représenteraient pour la population »

L’analyse de l’Académie :

« Les mycotoxines sont des métabolites secondaires des moisissures qui contaminent les denrées végétales. Certaines d’entre elles sont très toxiques. Elles peuvent résister sur la denrée alimentaire bien après la disparition de la moisissure et résistent à de très fortes températures lors de la cuisson.

Il y a plus de 10 ans, une étude de l’ANSES avait recherché 25 mycotoxines ou substances dérivées de mycotoxines différentes. Il semble que le niveau de contamination par certaines mycotoxines des denrées alimentaires ou produits finis ait baissé en raison de la mise en œuvre de réglementations nouvelles qui encadrent leur teneur maximale dans les aliments. Pour d’autres cependant, le niveau de contamination reste préoccupant et le risque pour le consommateur ne peut être exclu.

Il est essentiel de reconduire des enquêtes périodiques sur l’exposition de la population à ce type de substances car l’importance de leur présence dans les aliments est fortement influencée par les conditions climatiques de la campagne de production ».

DIFFUSION DES CONNAISSANCES

LES QUESTIONS SUR...

Ce sont des fiches de synthèse sur des questions d’intérêt général. Elles permettent d’appréhender simplement un sujet complexe ou peu connu.

Vous trouverez l’intégralité de ces fiches en cliquant ici.

Voici, ci-après, la présentation du contenu d'une ou plusieurs fiches:

La lutte contre les épizooties : quels grands principes ?

Les grandes maladies infectieuses animales constituent une menace pour l’élevage français.

La lutte contre les épizooties nécessite le plus souvent la combinaison de plusieurs méthodes sanitaires et médicales détaillées dans cette fiche. Dans le résumé, les auteurs rappellent que « quelles que soient les méthodes utilisées, les moyens humains et financiers nécessaires à la lutte contre les épizooties sont considérables. Pour cette raison notamment, il est illusoire de vouloir lutter contre toutes les épizooties : seules celles conduisant à des pertes économiques et/ou commerciales majeures ou celles ayant de fortes implications sur la santé publique doivent donc faire l’objet de mesures de lutte collective ».

Par Anne-Marie Hattenberger et Barbara Dufour, membres de l’Académie d’agriculture

A NOTER AUSSI...

L’Académie d’agriculture vous propose sur son site Internet un calendrier de l’actualité de l’agriculture, de l’environnement et de l’alimentation. Ce calendrier est mis à jour avec les événements qui sont portés à la connaissance de l’Académie.

Vous trouverez ci-dessous quelques informations d’actualité :

Avis sur « les enjeux relatifs aux conditions d’élevage, de transport et d’abattage en matière de bien-être animal » par le Conseil économique, social et environnemental (CESE) – 27 novembre 2019

 

Publication de la lettre du blog de veille du Centre d’études et de prospective (CEP) du ministère de l’Agriculture et de l’Alimentation – décembre 2019

 

Avis sur « la modification génétique des animaux à l’épreuve de l’édition du génome » par le comité d’éthique commun Inra-Cirad-Ifremer – décembre 2019

 

Appel des acteurs de la filière alimentaire pour « aider les consommateurs à aider les agriculteurs » lors du colloque sur « l’étiquetage de l’origine au service de l’économie agricole et agroalimentaire » à l’Assemblée nationale – 11 décembre 2019

 

Nouveau site internet de Végéphyl, l’association pour la santé des végétaux. Il présente les commissions thématiques, les formations, les conférences, les actualités et les publications – décembre 2019

 

Communiqué du ministère de l’Agriculture et de l’Alimentation sur le renforcement des mesures de protection des riverains -20 décembre 2019

 

« Phloème : biennales de l’innovation céréalière » pour partager les connaissances les plus récentes, les nouvelles références techniques et les dernières innovations technologiques – 29 et 30 janvier 2020 – Paris

 

Journée d’information « Des fleurs et des pollinisateurs ». Cette journée organisée par la Société Nationale d’Horticulture de France (SNHF) prévue initialement le 17 décembre 2019 a été reportée au 11 février 2020

 

Appel à projet de la Fondation Agropolis pour mobiliser les équipes de recherche sur des projets concernant l’agriculture et le changement climatique, la biodiversité et la consommation alimentaire – date limite au 3 mars 2020

LES OUVRAGES PROPOSÉS PAR L'ACADÉMIE

Vous avez apprécié un ouvrage. Pour qu’il puisse paraître dans ce chapitre,
contactez : Christine Ledoux (
christine.ledoux@academie-agriculture.fr)

Les ouvrages présentés sur le site Internet de l’Académie d'agriculture de France ont été lus très attentivement par un Académicien. Vous disposez ainsi d'une analyse, qui vous permettra de mieux appréhender son contenu et connaître tout ce qu'il peut vous apporter.

> En savoir plus

Les races de pays de Nouvelle-Aquitaine (Vendée-Aquitaine-Limousin)

La Nouvelle-Aquitaine est riche… de races de pays concernant les animaux d’élevage. Certaines sont bien connues : Blonde d’Aquitaine et Limousine pour les bovins, mouton vendéen, chèvre poitevine, Baudet du Poitou, poney Pottock, cheval anglo-arabe, chiens Berger des Pyrénées et Patou… mais de nombreuses autres races locales existent.

Cet ouvrage d’Éric Rousseaux révèle tout ce patrimoine. Beaucoup de races ont progressé depuis le début du 21e siècle, grâce à des programmes de conservation et de valorisation. Il convient toutefois de rester vigilant pour préserver cette extraordinaire biodiversité animale présentée dans ce très beau livre.

> Lire l’analyse de l’ouvrage au sein de l'Académie

Histoire de l’agriculture française de 1867 à nos jours

L’auteur, Pierre Le Roy, a assuré des responsabilités au sein du ministère de l’Agriculture et d’organisations professionnelles. Historien, il débute son récit en 1867, année de naissance de la Société des Agriculteurs de France (SAF). Entre 1867 et 1946, les agriculteurs s’organisent solidairement à travers le syndicalisme et le mutualisme. Puis, à partir de 1946, il décrit le développement des politiques agricoles française et européenne.

A l’avenir, l’agriculture française peut-elle garder son rôle stratégique dans notre économie et dans notre société ? L’auteur se dit confiant dans « les qualités de nos agriculteurs et de nos organisations agricoles » pour savoir à la fois rester compétitifs et répondre aux préoccupations actuelles des consommateurs et des citoyens.

> Lire l’analyse de l'ouvrage au sein de l'Académie

Le grand livre de notre alimentation

L’alimentation « santé » a supplanté l’alimentation « plaisir ». Trois Français sur quatre pensent ainsi que l’aliment présente des risques pour leur santé avec les additifs, les teneurs en sucre, en sel, en matières grasses… et les résidus de pesticides.

L’alimentation est devenue également un geste qui engage notre responsabilité. Les citoyens intègrent de plus en plus des dimensions environnementales et éthiques dans leurs choix alimentaires : origine géographique des produits, importance des transports, coûts énergétiques, respect du bien-être animal, juste rémunération des producteurs.

Face à une multitude de questions et à la diversité des choix à faire, il était temps d’avoir des réponses précises, basées sur des connaissances scientifiques actuelles. C’est la volonté des vingt-cinq membres de l’Académie d’agriculture de France qui ont participé à l’élaboration de cet ouvrage. Ils ont développé une expertise collective et indépendante, qu’ils mettent à la disposition de tous ceux qui recherchent des informations claires et rationnelles.

> Lire l’analyse de l'ouvrage au sein de l'Académie

EN DÉBAT...

Risques sur la définition des Appellations d’origine protégée (AOP)

Le 13 décembre 2019, Constant Lecoeur, Secrétaire perpétuel de l’Académie d’agriculture de France, a écrit à Didier Guillaume, ministre de l’Agriculture et de l’Alimentation.

Il précise en particulier que la proposition législative de la Commission européenne pour la future Politique agricole commune (PAC) risque d’affaiblir grandement la définition des Appellations d’origine protégée (AOP). En effet, celle-ci indique que (leur) qualité ou (leurs) caractéristiques sont dues essentiellement à un milieu géographique particulier et aux facteurs naturels et, le cas échéant, humains qui lui sont inhérents. L’ajout de l’expression « le cas échéant » implique une non-obligation d’intégrer des facteurs humains et aurait des conséquences négatives sur la protection des produits concernés.

Valérie Métrich-Hecquet, directrice générale au ministère de l’Agriculture et de l’Alimentation, a confirmé immédiatement que cette position rejoint complètement les préoccupations du ministère et qu’elle est intégrée dans la position française sur la PAC.

> En savoir plus

Nitrite dans l’alimentation : et si on revenait à la science

En décembre 2019, dans un point de vue dans Le quotidien du médecin, Gérard Pascal, expert en sécurité sanitaire des additifs et membre de l’Académie d’agriculture, dénonce la confusion entre les notions de risque et de danger.

Ainsi, pour les nitrites, si le danger existe, le risque est lui très faible. Il précise que les nitrites empêchent le développement de bactéries particulièrement agressives chez l’humain, en étant responsables notamment du botulisme. Les nitrites sont importants pour la conservation de la viande et de nombreux pays ont même rendu leur utilisation obligatoire dans les viandes transformées, tels l’Allemagne et l’Italie pour les recettes de jambon cuits.

« Revenons donc à la science ! » conclut cet expert.

> Lire l'article

LES SERVICES DE L’ACADÉMIE

Le fonds documentaire de l’Académie accessible sur Gallica

Un contrat de numérisation des principales collections de la bibliothèque de l’Académie a été passé avec la Bibliothèque nationale de France (BnF).

La collection complète jusque 2002 des Bulletins, Mémoires et Comptes-Rendus de notre compagnie depuis son origine en 1761 a été livrée à la BnF en mars 2010.

Sur les 232.000 pages confiées à la BnF (notre collection complète) 160.000 pages sont en ligne soit 69% se décomposant ainsi : 92 % pour le 18ème siècle, 79% pour le 19ème siècle et 58% pour le 20ème siècle.

La plupart des documents en ligne permettent une recherche par mot, ceci grâce à l’opération de reconnaissance des caractères.

> En savoir plus

La location des salles historiques de l’Académie

Situées au cœur de Paris, 18, rue de Bellechasse - Paris 7ème arrondissement, les salles de l'Académie d'agriculture de France peuvent être réservées pour des réunions.

Contact : EasyRéunion

Réservation en ligne

Le MENSUEL est une publication de l’Académie d’agriculture de France

Directeur de la publication : Constant Lecoeur
Rédacteur en chef : Christian Saber
Secrétaire de rédaction : Philippe Kim-Bonbled

Comité de rédaction : Catherine Aubertin, Jean-Louis Bernard, Michel Candau, Marie-Françoise Chevallier-Le Guyader, Jean-François Colomer, Anne-Marie Hattenberger, Philippe Kim-Bonbled, Constant Lecoeur, Jean-Claude Pernollet, Christian Saber, Nadine Vivier, Guy Waksman

Sources photographiques : Académie nationale de Pharmacie, Académie d’agriculture de France, La Croix, pulveimport21, Terre-net, L’Anjou Agricole, couvreur-zingueur à Tours, Santé du Végétal, Jeunes agriculteurs du Gers, Tameteo, Ville de Nantes, La cité des métiers du Val de Marne, Cultura, AgriDées, Odile Jacob, Presse des Mines

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