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N°52 - mar 2020

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03/2020

Le Mensuel

N°52 / Mars 2020

A LA UNE

Anna Samoyloya - Unsplash

Les forêts face aux enjeux du carbone

Déforestations tropicales et incendies émetteurs de CO2

L’actualité mondiale montre l’importance des forêts pour l’évolution du climat, en particulier concernant les enjeux du carbone. Les mégafeux forestiers exceptionnels ayant touché l’Australie, la Californie, mais aussi l’Indonésie et la forêt boréale ont conduit à l’émission dans l’atmosphère de quantités de gaz carbonique (CO2) quasi-équivalentes aux émissions annuelles d’origine fossile des pays concernés. La déréglementation de la déforestation en Amazonie brésilienne illustre la difficulté de juguler la dynamique de déforestation-dégradation des forêts naturelles tropicales qui reste à l’origine de près de 15% des émissions anthropogènes totales de CO2.

Les forêts atténuent le changement climatique

Les écosystèmes forestiers mondiaux contiennent, dans la biomasse des arbres et la matière organique des sols, autant de carbone que l’ensemble du CO2 atmosphérique. De fait, la concentration atmosphérique en CO2 est très sensible aux variations de ce stock de carbone, que ce soit dans le sens du déstockage ou dans celui du stockage. Toutefois cette dernière dynamique reste prédominante. La photosynthèse est actuellement stimulée par l’augmentation du CO2 atmosphérique, ce qui tend à renforcer le puits de carbone terrestres. Les forêts tropicales intactes, tempérées et boréales assurent une part essentielle de la fonction de puits de carbone des surfaces terrestres qui stockent 29% des émissions totales de CO2, contribuant ainsi à l’atténuation du changement climatique.

La forêt française puits de carbone

Les forêts tempérées s’étendent et stockent du carbone, même si elles sont l’objet de récolte de bois. La surface de la forêt française métropolitaine a ainsi doublé depuis le milieu du 18e siècle, en lien avec la déprise agricole. Son stock de biomasse ligneuse s’est accru de près de 50 % au cours des 30 dernières années selon les résultats des inventaires forestiers. Les prélèvements de bois s’élèvent à 48 millions de m3 par an (2009 - 2017), valeur très inférieure à la production naturelle évaluée à 91 millions de m3 par an. Les forêts françaises constituent ainsi un important puits de carbone en piégeant actuellement l’équivalent de 15 % des émissions de CO2.

Utiliser les produits bois

L’utilisation du bois dans les filières aval conforte la contribution du secteur forestier à l’atténuation du changement climatique par le stockage de carbone à moyen terme dans les produits bois. Au stockage de carbone vient s’ajouter un important potentiel d’évitement des émissions par la substitution de produits à base de bois à des matériaux dont la production émet beaucoup de CO2 d’origine fossile (béton, acier, etc.).

Or ce potentiel est loin d’être complètement exploité. L’emploi comme source d’énergie de bois produit par des forêts gérées durablement, considéré comme neutre du point de vue du carbone, progresse lentement. La gestion forestière et l’activité du secteur forestier dans son ensemble sont confrontées à un double défi face au changement climatique : optimiser la contribution à l’atténuation du réchauffement tout en adaptant les forêts à ce changement dans le cadre d’une gestion durable et multifonctionnelle.

Jean-Marc Guehl, membre de l’Académie d’agriculture de France, directeur de recherche INRAE

L'INFORMATION DU MOIS

Anna Samoyloya - Unsplash

Présente au #SIA2020 pour la 4e année consécutive !

L'Académie d'agriculture de France a été à nouveau présente au Salon international de l'agriculture (SIA), qui s'est tenu du samedi 22 février au samedi 29 février 2020, au Parc des expositions de la Porte de Versailles de Paris.

Et pour sa 4e année de présence à cette grande rencontre-retrouvaille entre ruraux et urbains, notre Compagnie a multiplié ses interventions pour éclairer la société et les décideurs sur le progrès dans les domaines de l'agriculture, de l'alimentation et de l'environnement, sa raison d'exister depuis 1761 !

Comme les années précédentes, l'Académie d'agriculture de France :

• a accueilli ses partenaires et le grand public sur le stand d'AgroParisTech, où ses membres présents en ont assuré la coanimation avec les étudiants sur le thème, cette année, de "l'innovation d'hier, d'aujourd'hui et de demain", illustré chaque jour dans des secteurs d'activité différents de l'agroalimentaire,

• a participé activement aux tables d'hôtes que son partenaire AgriDemain organisait chaque jour sur son stand,

• a envoyé certains de ses membres répondre à des questions d'actualités sur le plateau TV de son partenaire Le Siècle vert,

• a fait intervenir des jeunes chercheurs, lauréats de la médaille d'argent de l'Académie et du concours Make it Agri, sur le grand plateau du Ministère de l'agriculture et de l'Alimentation, où ils ont présenté avec talent leurs travaux sous la forme d'un pitch de quelques minutes.

Mais cette année, l'Académie d'agriculture de France :

• a participé aux débats que son partenaire France Agrimer organisait sur son stand à destination du grand public.

• a coorganisé, avec ses partenaires AgroParisTech, Agridemain et Syrpa - Le réseau des agricommunicants, un GOÛTER NUMÉRIQUE, ayant permis aux AgriToubeurs et aux AgriTwitters de se retrouver et d'échanger en toute informalité avec la Présidente de l'Académie Nadine Vivier.

• s'est associée à l'organisation de l'Agreenstartup 2020 de son partenaire l'Assemblée permanente des chambres d'agriculture (APCA).

Toutes les interventions de l'Académie d'agriculture de France, durant le #SIA2020, ont été relayées sur ses pages sur les Réseaux sociaux (Facebook, Twitter, LinkedIn, YouTube et Instagram) avec le tag #AAFohSIA2020!

Philippe Kim-Bonbled, Directeur du développement et de la communication de l'Académie d'agriculture de France

RETOUR SUR LES PRÉCÉDENTES SÉANCES DE L'ACADÉMIE

Les enjeux du carbone : la filière «forêt-bois» peut-elle faire mieux pour le climat ?

29 janvier 2020

En France, les stocks de carbone de la biomasse des arbres seraient de 75 tonnes/ha et celui des sols forestiers de 79 tonnes/ha. L’expansion globale de la biomasse des forêts françaises constitue un important puits de carbone. Il semble possible d’accroître le stockage de carbone dans les forêts (biomasse, sols).

Cette séance a permis de délivrer de nombreuses informations actualisées. Elle a suscité également beaucoup de débats et de questions sur les politiques publiques.

Face à l’importance des enjeux, il apparaît nécessaire d’associer tous les acteurs locaux, en particulier les propriétaires des forêts privées.

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Olivier de Serres, ses recherches sur l’évolution et sur la science de l’agriculture

11 février 2020

Le principal ouvrage d’Olivier de Serres (1539 – 1619) est son traité « Le théâtre d’agriculture et mesnage des champs » qu’il publie en 1600. Cet ouvrage a connu près de 25 éditions en 400 ans.

Cette œuvre a survécu car Olivier de Serres a su associer dans sa réflexion les savoirs traditionnels et les expérimentations de terrain, les approches économiques, écologiques, sociétales et humanistes. Olivier a été un homme d’innovation et de communication et ses messages sont toujours d’une grande actualité.

Cette dernière séance de commémoration a permis d’évoquer certains grands travaux de cet homme de progrès (ver à soie, abeille, élevage, pâturages et plantes fourragères).

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LES PROCHAINES SÉANCES DE L'ACADÉMIE

Les séances hebdomadaires (#seanceshebdos) de l'Académie d'agriculture de France se tiennent chaque mercredi de 14h30 à 17h00 (sauf en périodes de vacances scolaires).

Elles sont gratuites et accessibles à toutes et tous.

Ce sont des moments "d'échanges privilégiés" avec des experts de renom sur les sujets traités.

L'agenda complet de ces #seanceshebdos est disponible > En cliquant ici

Voici la présentation de quelques-unes de ces futures séances :

Post-vérité, stratégies de doute : quels impacts sur l’expertise ?

11 mars 2020

Les scientifiques doivent aujourd’hui faire face en permanence à de nombreuses désinformations (connues également sous le nom de fake news, infox ou post-vérité). Mais se développe également le doute méthodique, qui simule la science afin de retarder, voire contredire, des résultats scientifiques dérangeants.

Face à ces deux situations, la réponse du monde scientifique sera différente. Dans ce contexte de post-vérité et de doute stratégique, qu’advient-il de l’expertise ? L’expert joue un rôle central entre le scientifique et le politique. Il contribue à délimiter certitudes et incertitudes. Et que nous apprennent les sciences sociales impliquées dans l’expertise ?

Cette séance académique croisera très utilement analyses philosophiques, juridiques et sociologiques.

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Les secrets de la longévité des graines

18 mars 2020

En agriculture, les semences incluent les graines et d’autres organes de reproduction : bulbes, tubercules…

Les graines dites orthodoxes supportent la dessiccation et conservent leur pouvoir germinatif pour de longues périodes (dormance) et peuvent par conséquent être entreposées sèches jusqu’à leur utilisation. La longévité des graines est essentielle pour la conservation de la biodiversité et la réussite des cultures. La graine orthodoxe possède une grande diversité de systèmes lui permettant de maintenir sa capacité germinative.

La graine est ainsi un modèle de choix pour étudier la longévité et le vieillissement. Cette séance académique est dédiée aux connaissances actuelles dans ce domaine.

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Le phosphore : nutrition des plantes, qualité des eaux et gestion durable d’une ressource non renouvelable

25 mars 2020

Le phosphore est indispensable aux êtres vivants. Sa disponibilité est essentielle pour les plantes et d’importantes recherches ont porté sur la dynamique du phosphore dans le système sol-plante. Le phosphore contribue également à l’eutrophisation des écosystèmes aquatiques et des travaux ont été conduits pour comprendre les flux de phosphore à partir des parcelles agricoles.

Enfin, les ressources en roches phosphatées se raréfient et sont détenues par un très petit nombre de pays. L’Union Européenne ne dispose quasiment d’aucune ressource.

Cette séance a donc pour objectif de faire le point sur les connaissances relatives à ces différents enjeux.

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LES AUTRES ACTIVITÉS DE L'ACADÉMIE

Etat de l’agriculture 2020 – Le métier d’agriculteur face à la transition écologique

5 février 2020 – Paris

Ce colloque portait sur un sujet de grande actualité : « Le métier d’agriculteur face à la transition écologique ».

La matinée a été consacrée aux faits marquants en agriculture en 2019, au concept d’agroécologie, des origines à sa mise en œuvre, à son appropriation par les agriculteurs, à la transition écologique en Europe, aux interactions avec l’économie.

L’après-midi, une première table ronde a abordé les transformations actuelles dans les activités de l’agrofourniture et du conseil, la seconde a permis de débattre sur le thème « Quelles formations pour quels métiers ? ».

Ce colloque a été organisé par l’Académie d’agriculture de France, avec la participation du Crédit agricole et du groupe de presse Réussir – AGRA.

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Agriculture et environnement : santé des plantes, santé des hommes

10 mars 2020 - Paris

Ce colloque est organisé par l’Association pour l’Etude de l’Histoire de l’Agriculture (AEHA) dans le cadre de l’Année internationale de la santé des végétaux – 2020.

La session du matin « Connaître et comprendre » sera consacrée à un historique des pratiques agricoles pour la santé des plantes cultivées et des forêts, incluant un regard sur les techniques traditionnelles, la chimie moderne, la lutte biologique et la protection intégrée des cultures.

L’après-midi, la session « Surveiller et protéger » abordera les différents aspects de maîtrise de l’environnement pour protéger les hommes ainsi que les controverses sur les pesticides et la santé.

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Colloque : Forêts, bois et gestion durable : répondre au consommateur

11 mars 2020 - Paris

Depuis les années 1990, en réponse à la demande sociétale, des systèmes de « certification de la gestion durable des forêts » se sont développés dans le monde entier.

En France, en 2014, cette certification touchait en France un tiers des surfaces de forêt et plus de la moitié des volumes de bois ronds commercialisés. Mais aujourd’hui, la croissance des surfaces de forêts certifiées semble se ralentir en France, comme en Europe.

Ce colloque a pour but de savoir si ces systèmes inspirent bien la confiance nécessaire. Il permettra également de s’interroger sur le rôle qu’ils peuvent jouer dans l’adaptation de nos forêts aux défis actuels, en particulier celui du réchauffement climatique.

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ANALYSES DE THÈSES ET COMMUNICATIONS DE RECHERCHE DE JEUNES CHERCHEURS

Vous venez de passer votre thèse, manifestez-vous ! Vous pourrez alors candidater pour une médaille d’argent. Contactez, pour ce faire : Anne-Marie Hattenberger (am.hattenberger.alfort@wanadoo.fr)

> En savoir plus sur les thèses


Vous voulez écrire une communication de recherche si vos travaux présentent des résultats innovants et originaux. Vous trouverez les instructions rédactionnelles à respecter sur le site Internet de l'Académie.

> En savoir plus sur les communications de recherche

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Les actualités en matière de thèses :

Thèse d’Ariane Degroote : « Le projet de Salagnac : quelle contribution au développement de l’agriculture locale et quels enseignements de portée générale »

Thèse analysée par Henri Rouillé d’Orfeuil, membre de l’Académie d’agriculture de France

Directrice de thèse : Sophie Devienne, professeure, HDR, UFR Agriculture comparée et développement agricole, UMR PRODIG, AgroParisTech

Co-encadrement de la thèse : Nadège Garambois, maître de conférence, UFR Agriculture comparée et développement agricole, UMR PRODIG, AgroParisTech

Thèse de Anne-Sophie Lissy : « Imagerie quantitative non invasive et expérimentation pour l’intégration des phénomènes d’écoulement non-uniforme dans les modèles de transfert de masse en milieux poreux hétérogènes – Application aux sols structurés »

Thèse analysée par Pierre Delage, membre de l’Académie d’agriculture de France

Directrice de thèse : Liliana Di Pietro, directeur de recherche INRAE Avignon

Co- encadrants :

Stéphane Sammartino, MCF Avignon Université

Stéphane Ruy, chargé de recherche INRAE Avignon

Thèse de Benjamin Kopp : « Nouvelles approches en toxicologie prédictive pour l’étude de la toxicité des mélanges de contaminants présents dans l’alimentation française »

Thèse analysée par Dominique Parent-Massin, membre de l’Académie d’agriculture de France

Directeur de thèse : Marc Audebert, directeur de recherche INRAE

Co-directeur de thèse : Ludovic Le Hégarat, chef d’unité adjoint Toxicologie des contaminants de l’Anses

DIFFUSION DES CONNAISSANCES

LES AVIS, RAPPORTS, POINTS DE VUE D’ACADÉMICIENS ET NOTES ACADÉMIQUES

Les Avis, Rapports, Points de vue d'Académiciens et Notes académiques sont les synthèses de travaux collectifs de groupes de travail issus de l’Académie d'agriculture de France ou communs à plusieurs Académies.

Vous trouverez l'intégralité de leurs travaux > En cliquant ici , pour les Avis> En cliquant ici , pour les Points de vue d'Académiciens et En cliquant ici , pour les Notes académiques

Note académique - Santé et alimentation : attention aux faux-semblants statistiques

Ces derniers mois, plusieurs études épidémiologiques très médiatisées déclarent avoir observé des liens statistiques forts entre le risque -ou non- de cancer et la consommation d’aliments bio ou ultra-transformés. Toutefois ces résultats reposent sur des traitements statistiques complexes, dont un examen attentif montre la fragilité : prise individuellement, chacune de ces publications semble minimiser fortement l’effet des facteurs de risque de cancer bien établis. En outre, quand on les compare entre elles, on constate qu’elles se contredisent mutuellement, alors qu’elles ont été réalisées sur la même population. Bien que parus dans des revues prestigieuses, ces travaux confortent donc les inquiétudes d’épidémiologistes éminents, qui appellent à refonder les méthodes employées en épidémiologie nutritionnelle.

Par Philippe Stoop, membre de l’Académie d’agriculture

DIFFUSION DES CONNAISSANCES

LES POTENTIELS DE LA SCIENCE POUR UNE AGRICULTURE DURABLE

La rapidité des avancées scientifiques est actuellement considérable.

Ainsi, un groupe d'académiciens de différents horizons a pour mission d'étudier les nouvelles capacités de la science au profit de la production et de la qualité des produits, de leur conservation, mais aussi de la préservation de l’environnement.

Vous trouverez l'intégralité de leurs travaux > En cliquant ici

Voici, ci-après, la présentation d'un thème qui y est développé. Nous vous indiquons le chapitre dans lequel il est classé, pour faciliter votre accès au PDF :

Nutrition minérale des plantes : aspects moléculaires

Cette note très complète décrit les mécanismes fondamentaux de la nutrition minérale des plantes.

Les approches moléculaires et de génomique ont permis d’identifier les principaux gènes impliqués dans l’assimilation des éléments minéraux, potasse, phosphate, azote, fer et oligoéléments sans oublier l’eau.

Par les nouvelles biotechnologies, on peut espérer à terme obtenir des plantes plus économes en intrants et capables de se développer sur des sols relativement pauvres en éléments minéraux. Ce serait un apport important pour une agriculture durable, économiquement rentable et respectueuse de l’environnement, à une période où les besoins en nourriture de la planète augmentent et où la disponibilité en terres arables reste à peu près constante.

Par Jean-François Morot-Gaudry, membre de l’Académie d’agriculture

Article à consulter dans le chapitre « Nutrition, croissance et développement des plantes »

DIFFUSION DES CONNAISSANCES

LES ARTICLES

Des articles portent sur des sujets très précis dans les domaines d'activités de l'Académie d'agriculture de France. Ils sont rédigés par des académiciens ou des personnalités externes présentées par un membre de la Compagnie.

Vous trouverez l'intégralité de leurs travaux > En cliquant ici

Voici, ci-après, la présentation de quelques articles récents :

OGM et produits d’édition du génome: enjeux réglementaires et géopolitiques

Depuis des dizaines d’années, les biotechnologies végétales font l’objet d’oppositions sociétales et de blocages réglementaires, particulièrement en France et en Europe. Toutefois, le refus de la culture des plantes biotech (OGM…) ne repose pas sur des arguments scientifiques, mais sur le rejet d’un certain type de société dont elles feraient partie.

Depuis, les fractures sont mondiales.

Le continent américain (USA, Canada, Argentine, Brésil, Mexique, Argentine, Paraguay, Uruguay…) est en tête des surfaces cultivées, du nombre d’essais et d’espèces et variétés OGM : soja, maïs, coton, colza, betterave à sucre, pomme de terre…

En Asie, la Chine a été le premier pays à cultiver des plantes biotech de tabac, tomate, cotonnier, papaye. L’Inde cultive majoritairement des cotonniers génétiquement modifiés pour leur résistance à des insectes et des pays du Sud et du Sud-Est asiatique développent ces cultures pour le coton, le maïs et les aubergines.

C’est ainsi que Catherine Regnault-Roger nous invite à un tour du monde réglementaire et géopolitique sur ces innovations technologiques devenues aujourd’hui incontournables dans certains pays.

Catherine Regnault-Roger est membre de l’Académie d’agriculture de France, de l’Académie nationale de pharmacie et du comité scientifique du Haut Conseil des Biotechnologies.

DIFFUSION DES CONNAISSANCES

LA FORET ET LE BOIS EN FRANCE EN 100 QUESTIONS

L'encyclopédie "La forêt et le bois en 100 questions" est née du besoin d'une meilleure information sur la forêt française et ses enjeux. Il s’agit d'une publication collective, en 10 chapitres, sous forme de fiches, dont les rédacteurs sont des membres de l'Académie ou des experts extérieurs.

Vous trouverez l'intégralité de la publication > En cliquant ici

Voici, ci-après, la présentation d'une fiche :

Les marchés du carbone : quelles perspectives pour le secteur forêt-bois ?

L’Accord de Paris (COP 21 – 2015) prévoit un objectif d’équilibre des émissions et des absorptions du carbone à la fin du siècle. La filière forêt-bois peut à la fois réduire les émissions de carbone fossile par le développement de produits – bois (énergie, matériaux) et amplifier le puits de carbone forestier.

Quelle sera la place du secteur forestier au sein des marchés du carbone ?

En France, une demande existe pour des projets carbone locaux. Les projets forestiers sont attractifs pour les entreprises, en raison de leur aspect territorial. La facilité à communiquer sur ces projets et la possibilité de visites de terrain sont des facteurs très positifs.

Cette note de 2017 définit la nature des projets carbone, leurs potentiels et leurs perspectives.

Par Julia Grimault, chef de projet au ministère de la transition écologique, et Cyril Brûlez, chef de projet à l’Agence Française de Développement

Fiche à consulter dans le chapitre 4 « Les biens et services (autre que le bois) produits par les forêts »

DIFFUSION DES CONNAISSANCES

LES REPÈRES

Ce sont des fiches pédagogiques très synthétiques comprenant un graphique commenté qui apporte un éclairage novateur sur un sujet concernant l’agriculture.

Vous trouverez l’intégralité de ces fiches en cliquant ici.

Voici, ci-après, la présentation du contenu d'une ou plusieurs fiches:

Les livraisons d’engrais minéraux en France (1886 – 2016)

Opinion répandue :

« L’utilisation des engrais chimiques par l’agriculture sur notre territoire national est encore excessive »

L’analyse de l’Académie :

« L’utilisation des engrais phosphatés n’a véritablement décollé en France qu’après 1870… Par ailleurs, l’emploi des engrais minéraux azotés ne se développe qu’une fois maîtrisés les procédés de synthèse industrielle de l’ammoniac. Après 1950, les livraisons d’engrais minéraux à l’agriculture accompagnent l’augmentation du rendement des grandes cultures (céréales à paille, maïs, oléagineux, protéagineux, betterave…).

Depuis le début des années 1980, l’utilisation des engrais phosphatés et potassiques a stagné avant de diminuer de façon drastique… Les bilans de fertilisation (entrées-sorties) sont déficitaires dans les régions céréalières, particulièrement pour le phosphore. »

> Accéder à la fiche Repères

DIFFUSION DES CONNAISSANCES

LES QUESTIONS SUR...

Ce sont des fiches de synthèse sur des questions d’intérêt général. Elles permettent d’appréhender simplement un sujet complexe ou peu connu.

Vous trouverez l’intégralité de ces fiches en cliquant ici.

Voici, ci-après, la présentation du contenu d'une ou plusieurs fiches:

Le rôle des sols dans la transition climatique : peuvent-ils amplifier certains risques ?

Les phénomènes climatiques impactent les sols. En France, les inondations sont le premier risque par l’importance des surfaces et des populations concernées. Dans certaines régions, des pluies intenses entraînent des chutes de rochers, des glissements de terrain, des coulées de boues. Les alternances de fortes pluies et de sécheresses provoquent des fissurations des argiles… et des bâtiments dans 8500 communes métropolitaines. D’autres conséquences portent sur la salinisation des sols et des pertes de ressources en sol et en eau.

Mais si le climat influence le fonctionnement du sol, celui-ci peut également influencer le climat. Avec le réchauffement climatique, le recul du Permafrost et le relargage de méthane contenu dans les sols gelés sont des exemples bien connus. Cependant, la teneur en carbone dans la matière organique des sols est estimée 2 à 3 fois supérieure à celle de l’atmosphère en CO2 et l’initiative 4 pour 1000 a pour objectif d’accroître le stockage de carbone dans les sols.

Cette note de synthèse présente également les politiques de prévention en France qui prennent de plus en plus en compte les enjeux humains, socio-économiques et environnementaux.

Par Christine King, membre de l’Académie d’agriculture de France

> Accéder à la Question sur

A NOTER AUSSI...

L’Académie d’agriculture vous propose sur son site Internet un calendrier de l’actualité de l’agriculture, de l’environnement et de l’alimentation. Ce calendrier est mis à jour avec les événements qui sont portés à la connaissance de l’Académie.

Vous trouverez ci-dessous quelques informations d’actualité :

• Présentation de 15 mesures pour renforcer la lutte contre la maltraitance animale et améliorer le bien-être des animaux domestiques – 28 janvier 2020

 

• Signature d’une charte incitant dans les programmes audiovisuels et la publicité à une alimentation et des comportements favorables à la santé – février 2020

 

• Publication de la lettre du blog de veille du Centre d’études et de prospective (CEP) du ministère de l’Agriculture et de l’Alimentation – février 2020

 

• Les superpouvoirs des sols dans une BD issue de la journée « Des solutions pour la ville de demain : vers une renaturation des sols » - février 2020

 

• Colloque « Les Mondes de la rose » organisé par la Société nationale d’horticulture de France (SNHF) – 9 et 10 mars 2020

 

• Journée technique sur «PH et fertilité des sols» organisée par le COMIFER – 12 mars 2020

 

• « Laisse entrer la nature » - série de programmes courts parrainée par France Bois Forêt – tous les jours à 20h40 sur France 5 et France 2 jusqu’au 3 avril 2020

 

• Consultation de la Commission européenne sur sa stratégie de la ferme à la table – du 17 février au 16 mars 2020

 

• Débat public sur l’agriculture, et en particulier sur la PAC post 2020, organisé par la Commission nationale du débat public du 23 février au 31 mai 2020

 

• Cours en ligne et gratuit pour se former à l’agriculture urbaine – formation sur 6 semaines – début du cours : 13 avril 2020

> En savoir plus

LES OUVRAGES PROPOSÉS PAR L'ACADÉMIE

Vous avez apprécié un ouvrage. Pour qu’il puisse paraître dans ce chapitre,
contactez : Christine Ledoux (christine.ledoux@academie-agriculture.fr)

Les ouvrages présentés sur le site Internet de l’Académie d'agriculture de France ont été lus très attentivement par un Académicien. Vous disposez ainsi d'une analyse, qui vous permettra de mieux appréhender son contenu et connaître tout ce qu'il peut vous apporter.

> En savoir plus

L’agriculture entre plaine et montagne – D’hier à aujourd’hui

Par l’Alliance universitaire d’Auvergne

L’Auvergne est devenue la plus grande prairie de France ! C’est également la plus grande région pour son cheptel de vaches allaitantes. Les cultures sont de plus en plus intégrées en filières de qualité, de même que les productions animales (label rouge, AOP, IGP, Bio).

Cet ouvrage collectif a mobilisé près de 60 auteurs, pratiquement tous locaux et impliqués dans la sphère agricole. En complément, 16 agriculteurs témoignent et confirment le contenu de l’ouvrage : en élevage, valorisation maximale des prairies, pratiques zootechniques et méthodes alternatives qui contribuent aux soins des animaux.

C’est un livre riche qui aborde, à partir d’un exemple régional, l’essentiel des problèmes auxquels notre agriculture est confrontée.

> Lire l’analyse de l’ouvrage au sein de l'Académie

Pollinisation – Le génie de la nature

La pollinisation semble simple : les fleurs produisent du pollen qui les féconde pour donner des graines, puis des plants. En réalité, la pollinisation résulte de relations complexes entre des insectes, des oiseaux, des chauves-souris, des fleurs, le vent… Les plantes attirent les insectes en utilisant mille artifices : couleurs, odeurs, formes, nectars sucrés, chaleur… et les insectes profitent du nectar et du pollen.

Vincent Albouy, dans son ouvrage de 170 pages riche d’anecdotes, aborde également les enjeux économiques et environnementaux de la pollinisation. Enfin, il pose une question essentielle : « S’achemine-t-on vers une crise de la pollinisation ? »

Ce livre, accessible à tous, démontre que les défis à relever ne peuvent s’appuyer que sur des connaissances scientifiques solides.

> Lire l’analyse de l'ouvrage au sein de l'Académie

EN DÉBAT...

Et si l’agribashing était une chance pour l’agriculture française ?

Jean-Marie Séronie, agroéconomiste, membre de l’Académie d’agriculture, nous interroge : « Pourquoi nos concitoyens critiquent de plus en plus une agriculture qu’ils connaissent de moins en moins ? »

La réponse est simple. Les Français sont soucieux de leur santé et donc de la qualité des produits alimentaires. Ils sont préoccupés par l’avenir de la planète, du climat et de l’environnement. Ceci renforce leurs exigences « vis-à-vis des pratiques agricoles sur lesquelles ils projettent beaucoup d’images fausses ». Enfin, les consommateurs privilégient davantage des produits authentiques, dont ils connaissent l’origine, et recherchent donc une proximité plus grande avec les agriculteurs et agricultrices. L’agribashing est donc une conséquence de l’intérêt retrouvé des Français pour leur agriculture. Mais comment en bénéficier pour l’avenir ?

Pour Jean-Marie Séronie, il faut d’abord que le monde agricole sorte d’une attitude défensive et de justification. Pour rétablir la confiance, il formule des propositions pour les agriculteurs, les organisations agricoles, le gouvernement et les entreprises agroalimentaires. La communication de tous les acteurs est essentielle. Elle doit être « claire, argumentée, basée sur la science et non la croyance ».

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L’agriculture française : un secteur d’activité en grande difficulté, des acteurs en très grande souffrance

Brigitte Laquièze, professeur de l’enseignement supérieur agronomique et membre de l’Académie d’agriculture, reprend également dans un article le thème de l’agribashing et en développe les conséquences qui pourraient être dramatiques sur l’ensemble de l’agriculture française.

En voici le résumé : « Très longtemps considérée, à juste titre, comme un des fleurons de l’économie française, l’agriculture fait aujourd’hui l’objet d’attaques constantes et virulentes d’ONG écologiques et d’une partie de l’opinion publique, essentiellement citadine, qui rejette un modèle dit productiviste, dépendant de « l’agrobusiness » et trop peu soucieux de l’environnement. Le secteur agricole, déjà fragilisé par la diminution drastique de sa représentation dans la société nationale, risque désormais, tout simplement, de disparaître.

L’absence de prise en compte de la concurrence internationale, la revendication d’une transition écologique immédiate sans alternative tenable, l’agribashing permanent, le refus sans nuance des apports de la chimie ou des nouvelles biotechnologies menacent à court terme notre autonomie alimentaire. Cela peut, paradoxalement, rendre le France très vite dépendante d’importations de qualité non garantie, de produits brevetés par d’autres pays ou la mainmise sur des terrains agricoles par des firmes multinationales alors que les agriculteurs français ont des connaissances et des savoir-faire reconnus dans le monde entier et qu’ils sont les acteurs indispensables d’une transition raisonnée. »

> Lire l'article

LES SERVICES DE L’ACADÉMIE

Le fonds documentaire de l’Académie accessible sur Gallica

Un contrat de numérisation des principales collections de la bibliothèque de l’Académie a été passé avec la Bibliothèque nationale de France (BnF).

La collection complète jusque 2002 des Bulletins, Mémoires et Comptes-Rendus de notre compagnie depuis son origine en 1761 a été livrée à la BnF en mars 2010.

Sur les 232.000 pages confiées à la BnF (notre collection complète) 160.000 pages sont en ligne soit 69% se décomposant ainsi : 92 % pour le 18ème siècle, 79% pour le 19ème siècle et 58% pour le 20ème siècle.

La plupart des documents en ligne permettent une recherche par mot, ceci grâce à l’opération de reconnaissance des caractères.

> En savoir plus

La location des salles historiques de l’Académie

Situées au cœur de Paris, 18, rue de Bellechasse - Paris 7ème arrondissement, les salles de l'Académie d'agriculture de France peuvent être réservées pour des réunions.

Pour ce faire deux possibilités :

Réserver via notre prestataire Easy Réunion : http://www.easyreunion.fr/

ou

Réserver en sollicitant directement l'Académie : contact@academie-agriculture.fr

Le MENSUEL est une publication de l’Académie d’agriculture de France

Directeur de la publication : Constant Lecoeur
Rédacteur en chef : Christian Saber
Secrétaire de rédaction : Philippe Kim-Bonbled

Comité de rédaction : Catherine Aubertin, Jean-Louis Bernard, Michel Candau, Marie-Françoise Chevallier-Le Guyader, Jean-François Colomer, Anne-Marie Hattenberger, Philippe Kim-Bonbled, Constant Lecoeur, Jean-Claude Pernollet, Christian Saber, Nadine Vivier, Guy Waksman

Sources photographiques : Jean-Marc Guehl, Svt6eviora, Gallica, REST, Pinterest, Jeune Afrique, Réussir Agra, FAO, PEFC France, lewebpedagogique, Jacques Henry, Pascal Kuemmerling, Christine Dumas – l’Est républicain, Revue d’Auvergne, Vincent Albouy – éditions Quae, Académie d’agriculture

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