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N°60 - Jan 2021

60
01/2021

Mensuel de l'Académie d'agriculture de France n° 60 (janvier 2021)


Le Mensuel

N°60 / Janvier 2021

À LA UNE

Anna Samoyloya - Unsplash

L’agriculture : un équilibre pour l’homme dans son Environnement

Nous vivons une époque extraordinaire, et la pensée scientifique que l’homme a développée au fil des siècles en est responsable. On y rencontre trois ruptures, celle qui émerge chez les philosophes de la Grèce antique qui pensent que la nature est explicable, celle qui conduit à la démarche scientifique avec Galilée, montrant que le comportement macroscopique de la nature découle de lois théoriques, et enfin celle qui, aujourd’hui, nous amène à aborder l’infiniment petit pour tenter de comprendre la complexité de notre environnement.

La connaissance de la finitude de la planète réduit la terre à nos yeux. Au lieu de Gaïa, la mère nourricière, elle devient une petite chose fragile, qu’il nous faut sauvegarder. L’homme se sent coupable de l’avoir trop usée et même d’avoir abusé d’elle ; protéger l’environnement devient son cheval de bataille.

Les Cassandre surgies du passé ravivent des peurs ancestrales en prédisant la fin du monde. La société prend peur et la peur devient mondiale ; l’inquiétude, la morosité, s’étendent. Plus encore que les récriminations des jeunes qui reprochent à leurs parents de leur léguer, après en avoir abondamment profité, un monde déréglé, pollué, en désordre stérile.

L‘individu, aujourd’hui, est déboussolé par la hausse sans précédent de la démographie, par le débordement de pollutions de tous ordres, par l’accroissement incontrôlable des connaissances, et concomitamment par celui des fake news qui ne nous permettent plus de discerner le vrai du faux, mais aussi par la robotisation de notre vie quotidienne, par l’explosion des données personnelles qui gardent la trace de chacune de nos actions, conservées on ne sait où, et par la traversée au grand jour de notre vie privée dans les réseaux sociaux.

Comme au temps des bâtisseurs de cathédrales, où chacun voulait participer à la construction de l’édifice qui s’élance vers le ciel pour se rapprocher de Dieu, chacun veut aujourd’hui être partie prenante d’un retour à un Paradis terrestre, Paradis où la Terre serait propre, l’eau claire, où l’air fleurerait bon la nature, où la température ne connaîtrait ni hausse, ni baisse irréversible, où la biodiversité s’épanouirait en parfaite harmonie. Les ordres fusent de toutes parts pour expliquer ce qu’il faut faire. Les donneurs de leçons prennent la parole à tout moment mais ne veulent pas perdre leurs avantages acquis, et comptent égoïstement sur autrui pour faire ce qu’ils ne font pas.

C’est dans cette pagaille collective que s’est installé, de surcroît, le coronavirus qui parcourt la planète comme une vague solitaire, région après région, et porte la maladie, fléau dont la masse virale croît, enfle puis dégonfle, pour s’évanouir, sans que l’on comprenne encore pourquoi, avant d’atteindre la région suivante.

C’est dans ce contexte que l’agriculture, comme l’élevage, doivent reprendre leurs marques. C’est là que l’Académie d’agriculture a un rôle clé, un rôle d’équilibre. Elle intègre la maîtrise des technologies de pointe à de nouvelles approches qui visent à améliorer les rendements agricoles pour nourrir l’humanité tout entière. Elle recommande aussi, pour éviter la démesure, de mettre en place des garde-fous en phase avec la société. Les hommes doivent garder les pieds sur terre et ils ont besoin, pour réfléchir, de stabilité. Il n’y a pas d’un côté l’homme et de l’autre l’environnement, mais l’homme dans l’environnement. En ce sens, l’action que porte l’Académie d’agriculture au sein du Groupe interacadémique pour le développement (GID), sur le rôle et la sécurité des bassins versants en Méditerranée, est exemplaire.

Elle est aussi très impliquée dans le partenariat que développe le GID avec l'École Supérieure d'Agronomie de Yamoussoukro en Côte d’Ivoire, qui aide les jeunes agriculteurs africains à rendre leur continent autosuffisant quant à son alimentation.

Pour mieux vivre, il faut commencer par mieux se nourrir, et le faire avec plaisir. Il faut amplifier les relations entre ruraux et citadins, développer une agriculture en ville avec des cultures maraîchères encadrées par des immeubles qui côtoient des quartiers d'affaires. Cette agriculture ne sera certes pas suffisante pour nourrir la ville entière, mais elle engendre un « ordre vital » qui incite au respect de l’autre, et évite que la ville ne devienne inhumaine ; quand le respect de l’autre n’est plus, la violence s’empare des quartiers.

Cette mission, que porte l’Académie d’agriculture, est essentielle pour notre art de vivre de demain.

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Agriculture: a balance for man in his Environment

We live in extraordinary times, and the scientific thinking that man has developed over the centuries is responsible for this. There are three ruptures, the one that emerged among the philosophers of ancient Greece who thought that nature was explainable, the one that led to the scientific approach with Galileo, showing that the macroscopic behavior of nature stems from theoretical laws, and finally the one that today leads us to approach the infinitely small in an attempt to understand the complexity of our environment.

The knowledge of the finiteness of the planet reduces the earth in our eyes. Instead of Gaïa, the nurturing mother, it becomes a fragile little thing, which we must safeguard. Man feels guilty for having worn her out too much and even abused her; protecting the environment becomes his battle horse.

The Cassandras from the past revive ancestral fears by predicting the end of the world. Society becomes afraid and fear becomes global; anxiety, gloom, spreads. Even more so than the recriminations of young people who blame their parents for bequeathing them, after having profusely profited from it, a deregulated, polluted world, in sterile disorder.

Today's individual is disoriented by the unprecedented increase in demographics, by the overflow of pollution of all kinds, by the uncontrollable growth of knowledge, and concomitantly by the growth of fake news that no longer allows us to discern the true from the false, but also by the robotization of our daily life, by the explosion of personal data that keeps track of each of our actions, stored we do not know where, and by the crossing of our private life in broad daylight in social networks.

Just as in the time of the cathedral builders, when everyone wanted to participate in the construction of the building that rushes towards the sky to get closer to God, today everyone wants to be part of a return to an earthly Paradise, a Paradise where the Earth would be clean, the water clear, where the air would bloom like nature, where the temperature would neither rise nor fall irreversibly, where biodiversity would blossom in perfect harmony. Orders are coming from all sides to explain what needs to be done. Lecturers speak out at all times but do not want to lose their acquired advantages, and selfishly rely on others to do what they do not do.

It is in this collective mess that the coronavirus has settled, moreover, which travels the planet like a solitary wave, region after region, carrying the disease, a scourge whose viral mass grows, swells and then deflates, only to vanish, without it being yet understood why, before reaching the next region.

It is in this context that agriculture, like animal husbandry, must take back their marks. This is where the Academy of Agriculture has a key role, a role of balance. It integrates the mastery of cutting-edge technologies with new approaches aimed at improving agricultural yields to feed all humanity. It also recommends, to avoid excess, to put in place safeguards in phase with society. Humans must keep their feet on the ground and they need stability to think. There is not man on one side and the environment on the other, but man in the environment. In this sense, the action carried out by the Academy of Agriculture within the InterAcademy Group for Development (GID), on the role and security of watersheds in the Mediterranean, is exemplary.

It is also very involved in the partnership that the GID is developing with the Yamoussoukro Higher School of Agronomy in Côte d'Ivoire, which helps young African farmers to make their continent self-sufficient in food.

In order to live better, one must start by eating better, and do it with pleasure. We need to amplify relations between rural and urban dwellers and develop agriculture in the city with market gardening surrounded by buildings next to business districts. This agriculture will certainly not be sufficient to feed the entire city, but it does generate a "vital order" that encourages respect for others and prevents the city from becoming inhuman; when respect for others is no longer there, violence takes over the neighborhoods.

This mission, carried by the Academy of Agriculture, is essential for our art of living of tomorrow.

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Catherine Bréchignac, Secrétaire perpétuel honoraire de l’Académie des sciences, Ambassadrice déléguée pour la science, la technologie et l’innovation

L'INFORMATION DU MOIS

Anna Samoyloya - Unsplash

La future PAC sera-t-elle plus verte et plus juste ?

Avec 55 milliards d’euros chaque année, dont 9 milliards pour la France, la PAC reste la première politique européenne. Deux réformes l’ont profondément modifiée : l’abandon de la régulation des marchés et la mise en place d’aides directes à l’hectare à partir de 1992, leur découplage de la production à partir de 2005. La dernière réforme en 2013 instaure un verdissement sur des critères peu contraignants et les modalités d’attribution des aides restent liées aux hectares sans plafonnement ce qui favorise l’agrandissement au détriment de l’installation. Face à la montée des enjeux environnementaux, climatiques, économiques et sociaux, la future PAC 2021-2027 sera-t-elle plus durable et plus équitable ?

La Commission européenne a présenté ses propositions budgétaires et ses orientations pour la future PAC en juin 2018, espérant finaliser la réforme avant les élections européennes de mai 2019 et la nomination d’une nouvelle Commission. Mais la proposition d’un budget en baisse pour la future PAC est jugée inacceptable par le Parlement européen et une vingtaine de pays, dont la France, qui demandent le maintien du budget de la PAC. Ce qu’ils obtiennent en juin 2020 avec un budget de 387 milliards d’euros pour 7 années (291 pour le premier pilier et 96 pour le second pilier en intégrant les 7,5 milliards d’euros du plan de relance européen). Les négociations toujours en cours prévoient d’appliquer la nouvelle PAC en 2023.

Une PAC de moins en moins commune

Les objectifs de la Commission sont dans la continuité des réformes précédentes : assurer un revenu équitable aux agriculteurs, accroître la compétitivité, rééquilibrer les pouvoirs dans la chaîne d'approvisionnement alimentaire, agir contre le changement climatique, protéger l’environnement, préserver les paysages et la biodiversité, soutenir le renouvellement des générations, dynamiser les zones rurales, garantir la qualité des denrées alimentaires et la santé.

L’important est ailleurs : les modalités proposées par la Commission se caractérisent par une subsidiarité accrue dans la définition et l’application de la PAC par les Etats membres, ce que la Commission appelle « un nouveau modèle de mise en œuvre ».

Concrètement, chaque Etat devra réaliser un diagnostic et élaborer un « plan stratégique » définissant ses modalités d’intervention pour réaliser les objectifs communautaires précisés dans le cadre du « Green Deal ou Pacte vert » et des stratégies « Farm to fork ou de la Ferme à la Table » et « Biodiversité » par la nouvelle Commission en mai 2020. Les plans stratégiques nationaux (PSN) seront validés par la Commission qui contrôlera leur réalisation. Les modalités pratiques de ce qui restera commun, notamment la conditionnalité des aides du premier pilier qui pourraient intégrer les mesures actuelles du verdissement, restent à ce jour en débat. Le risque étant que certains Etats cherchent à accroître leur compétitivité agricole en limitant au maximum les contraintes environnementales qui pèseront sur les agriculteurs.

La transition agroécologique au cœur de la future PAC

La seconde nouveauté proposée concerne la mobilisation du premier pilier pour inciter les agriculteurs à adopter des pratiques agricoles bénéfiques pour le climat et l’environnement, au-delà des exigences minimales de la conditionnalité. Obligatoirement défini par chaque Etat cet

« Eco-scheme ou Eco-dispositif » serait volontaire pour les agriculteurs. Ces paiements pour services environnementaux devront répondre à des règles strictes : rester annuels, être découplés de la production et versés à l’hectare, ce qui limite fortement leur efficacité par rapport aux mesures agroenvironnementales contractualisées sur 5 années qui resteront dans le second pilier.

L’intérêt pour les Etats est de faire prendre en charge une partie des stratégies environnementales entièrement par le premier pilier. Le Parlement européen souhaite fixer une part minimale (30% du budget des aides directes) pour « l’Eco-scheme ». Concernant le second pilier, la Commission propose de consacrer au moins 30% de l’enveloppe à des mesures pour l’environnement et le climat qui devront être définies dans les PSN.

La future PAC accroît la subsidiarité et les marges de manœuvre des Etats dans sa mise en œuvre en renvoyant à chaque Etat membre la responsabilité de définir sa stratégie et ses moyens pour remplir les objectifs communautaires dans le cadre des PSN. Comme l’ont souligné nombre d’observateurs, cette PAC sera de moins en moins commune avec le risque d’accroître les distorsions de concurrence entre les Etats. Mais il y a aussi l’opportunité pour la France de définir et mettre en œuvre une véritable stratégie de transition agroécologique. Ainsi les propositions de la Commission se présentent comme un changement de stratégie politique qui vise à mettre les Etats membres face à leurs responsabilités environnementales, alimentaires et climatiques.

Toutes ces questions seront débattues lors de la séance du 13 janvier 2021 « Les nouvelles stratégies européennes (Green Deal, Farm to Fork, Biodiversité) et leurs conséquences pour la future PAC ».

Gilles Bazin, Animateur du groupe PAC de l’Académie d’agriculture de France, Professeur émérite AgroParisTech

> En savoir plus sur la séance hebdomadaire du 13 janvier prochain et y participer

LES PRÉCÉDENTES SÉANCES

DE L’ACADÉMIE

En raison des mesures sanitaires de prévention contre la Covid-19, l’Académie d’agriculture de France a continué à organiser ses séances en visioconférence, fin 2020.

« La biodiversité marine : un atout pour l’alimentation humaine ? »

2 décembre 2020 – en webinaire

La France dispose du deuxième espace maritime mondial, dont 90% est ultra-marin. Il contient 10% des récifs coralliens, 20% des atolls de la planète et 10% de la diversité mondiale des espèces marines. Ceci représente une position stratégique, un potentiel économique et une responsabilité mondiale. En effet, les milieux océaniques sont complexes mais vulnérables face au changement climatique, aux pollutions, aux pertes de biodiversité et aux surexploitations.

La gestion et l’exploitation des ressources marines doivent être revues et adaptées pour qu’elles deviennent durables et répondent ainsi aux défis alimentaires mondiaux.

Une approche écosystémique des pêches doit réconcilier l’exploitation et la conservation des espèces marines. Pour cela, les connaissances scientifiques et les objectifs de développement durable doivent guider l’élaboration et la mise en œuvre des politiques internationales.

> Revivre le webinaire

« Les savoirs empiriques appliqués à la transition agricole »

9 décembre 2020 – en webinaire

Tout semble opposer le savoir scientifique (global, intellectuel, objectif, déductif…) au savoir empirique (local, pratique, subjectif, inductif…). Mais en réalité, beaucoup de savoirs sont hybrides, et les savoirs scientifiques et empiriques peuvent être complémentaires.

Les savoirs des agriculteurs sont ainsi de plus en plus mobilisés. Ils permettent d’adapter les pratiques aux différentes situations et de mieux connaître les régulations biologiques, bases de l’agroécologie.

Les innovations venant du terrain interrogent et sont davantage intégrées dans les axes de recherche, ceci dans tous les systèmes d’agriculture de par le monde.

> Revivre le webinaire

LES PROCHAINES SÉANCES

DE L’ACADÉMIE

En raison des mesures sanitaires de prévention contre la Covid-19, l’Académie d’agriculture de France continue à organiser ses séances en visioconférence, en ce début d'année 2021.

Vous pouvez consulter le programme complet, qu'elle propose avec son partenaire Agreenium, ET VOUS INSCRIRE > ici

« Les nouvelles stratégies européennes (Green Deal, Farm to Fork, Biodiversité) et leurs conséquences pour la future PAC »

13 janvier 2021 – en webinaire

La réforme de la PAC qui devait prendre effet en 2021 était encore en débat au début de l’année 2020. Les négociations avaient achoppé sur des questions budgétaires et sur le nouveau modèle proposé par la Commission reposant sur un régime écologique devant être décliné dans les Plans stratégiques nationaux. Les propositions budgétaires pour la PAC ont été revues à la hausse avec notamment le Plan de relance européen.

Cette séance a pour objectif de faire le point sur l’état des négociations, de débattre sur les principales propositions de la nouvelle PAC et analyser leur mise en œuvre.

> S'inscrire (prochainement) au webinaire

« Quel dialogue Recherche/Evaluation du risque sanitaire ? »

20 janvier 2021 – en webinaire

L’agriculture est particulièrement frappée par des controverses très médiatisées sur les impacts sanitaires et environnementaux des techniques utilisées : génie génétique, produits de protection des plantes, fertilisants… Ces polémiques s’appuient souvent sur l’exploitation de publications scientifiques dont les résultats semblent démentir le travail d’évaluation des agences sanitaires.

L’objectif de cette séance est de faire l’inventaire des causes scientifiques des divergences apparentes entre publications scientifiques, expertises collectives et avis des agences sanitaires. Des solutions seront recherchées pour y remédier ou en expliquer mieux les causes au grand public.

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« La fixation du carbone en forêt va-t-elle devenir une activité rémunérée ? »

27 janvier 2021 – en webinaire

La séquestration du carbone figurait jusqu’à récemment parmi les services environnementaux « non-marchands » des forêts. Consolider et même renforcer ce puits de carbone forestier est un objectif national prioritaire pour les pouvoirs publics et les acteurs de la filière forêt-bois.

De nombreuses entreprises se tournent désormais vers la forêt pour compenser leurs émissions globales de gaz à effet de serre. Ces projets de plantation ou d’amélioration de peuplements existants doivent reposer sur des bases techniques solides et des engagements précis.

En 2018, le ministère de la transition écologique et solidaire a validé le « label bas carbone forestier ». Cette séance permettra de comprendre son principe et son fonctionnement et sera enrichie de témoignages d’entreprises et de propriétaires forestiers.

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« L’impact de la peste porcine africaine sur l’élevage porcin dans le monde »

3 février 2021 – en webinaire

La peste porcine africaine est une maladie virale qui affecte les suidés (porcs, sangliers…). Elle s’est répandue dans l’Est de l’Europe, en Asie, et tout particulièrement en Chine. Elle constitue un fléau économique mondial.

Plusieurs millions de porcs chinois ont dû être abattus et la production mondiale devrait subir une baisse sans précédent de 20% en deux ans.

Cette séance a donc pour objectif d’en analyser les conséquences sur les filières porcines dans le monde et les répercussions sur les autres filières animales.

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« Conséquences de la crise Covid-19 sur la communication collective des filières agroalimentaires »

3 mars 2021 – en webinaire

La crise sanitaire liée à la pandémie de Covid-19 semble orienter les pratiques agricoles et la consommation alimentaire vers des modèles plus résilients.

Comment ces mutations sont-elles intégrées dans les messages liés aux questions alimentaires, environnementales et alimentaires ?

Cette séance académique apportera plusieurs éclairages grâce à des témoignages de partenaires de l’Académie d’agriculture dans l’univers de la communication collective, constamment au cœur des évolutions sociétales.

> S'inscrire (prochainement) au webinaire

LES AUTRES ACTIVITÉS DE L'ACADÉMIE

Colloque « Etat de l’agriculture 2021 - L’agriculture post-Covid : global ou local ? »

10 février 2021 – en webinaire

Dans tous les domaines, la mondialisation pose question car la crise Covid a révélé les faiblesses de notre économie. Mais il ne s’agit pas de rejeter les acquis positifs des échanges internationaux.

Ce colloque organisé par l’Académie d’agriculture et son partenaire Crédit agricole, abordera les interactions entre une agriculture globalisée et les productions locales. La pandémie a également montré que notre agriculture et la sécurité alimentaire en France dépendent d’une main d’œuvre saisonnière pour de nombreuses productions. Enfin, les conséquences des accords internationaux seront analysées pour cette balance local/global.

Une table ronde permettra à des professionnels de la production agricole et de la distribution alimentaire d’échanger avec les participants.

> Participer au colloque

LES INITIATIVES DES PARTENAIRES DE L'ACADÉMIE

« Controverses autour de la prairie »

AEHA - 16 décembre 2020 - en webinaire

Cette conférence organisée par l’Association pour l’étude de l’histoire de l’agriculture (AEHA) et plusieurs sections de l’Académie d’agriculture de France a présenté l’œuvre d’André Voisin, éleveur laitier normand, précurseur en agroécologie.

A son époque, la recherche agronomique était analytique et explicative. Ainsi, pour la prairie, il fallait développer des prairies de courte durée, monovariétales et récoltées au bon stade, selon le modèle céréalier. André Voisin contesta cette orientation pour une approche plus globale de la prairie.

Aujourd’hui, face aux problèmes Agriculture-Environnement-Alimentation-Santé, Gilles Lemaire, membre de l’Académie d’agriculture de France, a rappelé en conclusion que les sciences de l’agriculture ont besoin d’une approche systémique et transdisciplinaire. L’agroécologie ne doit pas être perçue comme une nouvelle discipline scientifique, mais comme « une ingénierie des agrosystèmes ».

> Revivre le webinaire

ANALYSES DE THÈSE ET COMMUNICATIONS DE RECHERCHE DE JEUNES CHERCHEURS

Vous venez de passer votre thèse, manifestez-vous ! Vous pourrez alors candidater pour une médaille d’argent. Contactez, pour ce faire : Anne-Marie Hattenberger (am.hattenberger.alfort@wanadoo.fr)

> En savoir plus sur les thèses


Vous voulez écrire une communication de recherche si vos travaux présentent des résultats innovants et originaux. Vous trouverez les instructions rédactionnelles à respecter sur le site Internet de l'Académie.

> En savoir plus sur les communications de recherche

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Les actualités en matière de thèses :

Thèse de Emmanuel Adler : « Gérer les déjections humaines : un défi urbain – Le cas de la ville de Lyon, fin XVIIIe siècle – début XXe siècle »

Thèse analysée par Nadine Vivier, présidente de l’Académie d’agriculture de France

Directeur de thèse : Bruno Tassin, Ecole des Ponts ParisTech

Co-Directeur de thèse : Eric Baratay, Université Jean Moulin Lyon 3

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Thèse de Rémi Hocq : « Clostridium beijerinckii DSM 6423, une souche plateforme émergente pour la bioproduction de solvants »

Thèse analysée par Paul Colonna, membre de l’Académie d’agriculture de France

Directeur de thèse : Nicolas Lopes Ferreira, chercheur IFP, Energies nouvelles

Co-encadrement de la thèse : François Wasels, chercheur IFP, Energies nouvelles

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Thèse d’Antoine Allier : « Contributions à la gestion de la diversité génétique dans les programmes d’amélioration du maïs utilisant la sélection génomique »

Thèse analysée par Mathilde Causse, membre de l’Académie d’agriculture de France

Directeur de thèse : Alain Charcosset, directeur de recherche INRAE, UMR Génétique Quantitative et évolution – Le Moulon, Gif/Yvette

Co-encadrante : Christina Lehermeier – responsable de l’Unité de Statistiques Génétique, RAGT 2n, Rodez

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Thèse d’Ana Cassigneul : « Caractérisation de l’effet de l’introduction de cultures intermédiaires sur le devenir des pesticides dans le sol – cas du glyphosate et du S-métolachlore dans le cadre d’une monoculture de maïs conduite en non labour »

Thèse analysée par Mathilde Causse, membre de l’Académie d’agriculture de France

Thèse analysée par Christian Mougin, membre de l’Académie d’agriculture de France

Directeur de thèse : Eric Justes, chercheur, CIRAD Montpellier

Co-directeur de thèse : Lionel Alletto, directeur de recherche INRAE

DIFFUSION DES CONNAISSANCES

LES AVIS, RAPPORTS, POINTS DE VUE D’ACADÉMICIENS ET NOTES ACADÉMIQUES

Les Avis, Rapports, Points de vue d'Académiciens et Notes académiques sont les synthèses de travaux collectifs de groupes de travail issus de l’Académie d'agriculture de France ou communs à plusieurs Académies.

Vous trouverez l'intégralité de leurs travaux > En cliquant ici, pour les Avis et Rapports > En cliquant ici, pour les Points de vue d'Académiciens et > En cliquant ici, pour les Notes académiques.

DIFFUSION DES CONNAISSANCES

LES POTENTIELS DE LA SCIENCE POUR UNE AGRICULTURE DURABLE

La rapidité des avancées scientifiques est actuellement considérable.

Ainsi, un groupe d'académiciens de différents horizons a pour mission d'étudier les nouvelles capacités de la science au profit de la production et de la qualité des produits, de leur conservation, mais aussi de la préservation de l’environnement.

Vous trouverez l'intégralité de leurs travaux > En cliquant ici

Voici, ci-après, la présentation d'un thème qui y est développé. Nous vous indiquons le chapitre dans lequel il est classé, pour faciliter votre accès au PDF :

Exploitation de la biodiversité : cas de l’aquaculture

L’aquaculture a connu un fort accroissement de la production mondiale d’environ 10% par an depuis 30 ans. Le niveau maximal d’exploitation des ressources aquatiques naturelles est aujourd’hui atteint et seule l’aquaculture pourrait éventuellement répondre à l’accroissement de la demande mondiale.

Actuellement, un faible nombre d’espèces en aquaculture contribuent à l’alimentation humaine. La domestication et l’élevage dans leur aire d’origine d’espèces d’intérêt aquacole ont révélé certains problèmes. En particulier, ces élevages peuvent avoir des impacts démographique, sanitaire et génétique négatifs sur les populations sauvages.

Il est donc nécessaire que la domestication de nouvelles espèces s’appuie désormais sur les apports récents de la génétique moléculaire, de la génomique et de la bio-informatique pour des élevages durables respectant la biodiversité et les écosystèmes aquatiques.

Par Jérôme Lazard, membre de l’Académie d’agriculture de France

Article à consulter dans le chapitre « Elevage : domestication, santé, sélection et alimentation des animaux »

DIFFUSION DES CONNAISSANCES

LES ARTICLES

Des articles portent sur des sujets très précis dans les domaines d'activités de l'Académie d'agriculture de France. Ils sont rédigés par des académiciens ou des personnalités externes présentées par un membre de la Compagnie.

Vous trouverez l'intégralité de leurs travaux > En cliquant ici

Voici, ci-après, la présentation d'articles récents :

Crise de la Covid-19 et perspectives pour la sécurité alimentaire en Afrique

La pandémie Covid-19 a provoqué une crise économique de grande ampleur et nous interpelle sur la vulnérabilité et la durabilité des systèmes alimentaires. Ainsi, sur le blog de la Fondation FARM, Papa Abdoulaye Seck, Jacques Brulhet, Michel Dron, Marie de Lattre-Gasquet et Jean-Louis Rastoin, tous membres de l’Académie d’agriculture de France, nous font part de leurs réflexions sur la sécurité alimentaire en Afrique.

Si le commerce international est une nécessité pour de nombreux pays, les dispositions de l’OMC et des accords bilatéraux ne prennent pas en compte les objectifs de développement durable 2030 des Nations unies, ni le concept de souveraineté alimentaire.

Le dérèglement des exportations et des importations peut provoquer des pertes de revenus chez les producteurs et des risques de sous-provisionnement de certains pays africains.

Il est proposé la signature d’accords entre l’Europe et l’Afrique garantissant de façon pluriannuelle des volumes d’approvisionnement et des prix de produits alimentaires stratégiques, ce qui n’est pas aujourd’hui le cas des accords de partenariats économiques.

Dans cet article, les auteurs évoquent les scénarios possibles en Afrique pour les dix années à venir. Les pistes de réflexion évoquées indiquent que la crise peut être source d’opportunités qu’il convient de saisir.

Article daté du 10 décembre 2020

Projet de loi climat – comment être utile ?

Dans un article, André-Jean Guérin, membre de l’Académie d’agriculture de France, souligne l’intérêt des propositions de la convention citoyenne pour le climat.

Toutefois, il estime que d’autres mesures doivent les compléter pour le futur projet de loi climat. Ainsi, « la très grande majorité des économistes du monde entier affirme que le signal-prix de l’émission de CO2 et de gaz à effet de serre équivalent est l’instrument le plus efficace… Le projet de loi devrait faire de ce prix du carbone une norme pour toutes les dépenses fiscales et budgétaires accordées au titre de la lutte contre le réchauffement du climat ».

Il rappelle également que les actions de réduction menées par la France seule seront pratiquement sans effet sur le réchauffement climatique.

Les propositions de la convention citoyenne pour le climat sont donc une base pour un projet de loi qui doit également se saisir de l’ensemble des connaissances et travaux accumulés depuis de nombreuses années.

Article daté du 16 décembre 2020

DIFFUSION DES CONNAISSANCES

LA FORÊT ET LE BOIS EN FRANCE EN 100 QUESTIONS

L'encyclopédie "La forêt et le bois en 100 questions" est née du besoin d'une meilleure information sur la forêt française et ses enjeux. Il s’agit d'une publication collective, en 10 chapitres, sous forme de fiches, dont les rédacteurs sont des membres de l'Académie ou des experts extérieurs.

Vous trouverez l'intégralité de la publication > En cliquant ici

DIFFUSION DES CONNAISSANCES

LES REPÈRES

Ce sont des fiches pédagogiques très synthétiques comprenant un graphique commenté qui apporte un éclairage novateur sur un sujet concernant l’agriculture.

Vous trouverez l’intégralité de ces fiches > En cliquant ici

DIFFUSION DES CONNAISSANCES

LES QUESTIONS SUR...

Ce sont des fiches de synthèse sur des questions d’intérêt général. Elles permettent d’appréhender simplement un sujet complexe ou peu connu.

Vous trouverez l’intégralité de ces fiches > En cliquant ici

Aquaculture et changement climatique

Environ 550 millions de personnes dépendent pour leurs moyens d’existence du secteur des pêches et de l’aquaculture.

Les populations potentiellement les plus affectées par l’impact du changement climatique sur le secteur aquacole sont celles des régions tropicales côtières, et particulièrement les zones de deltas et des pays insulaires en développement. Ces populations figurent déjà parmi les plus pauvres, et sont deux fois plus dépendantes du poisson comme ressource alimentaire que les autres pays.

Les principaux risques sur les activités aquacoles sont l’augmentation de la température et du niveau de l’eau des océans, la multiplication des épisodes extrêmes du climat, l’acidification de l’eau des océans, la désoxygénation des milieux aquatiques et l’aggravation des phénomènes d’antibiorésistance, avec de possibles répercussions sur la santé humaine.

Par Jérôme Lazard, membre de l’Académie d’agriculture de France

Aquaculture et pisciculture : quelles caractéristiques, quels enjeux ?

La pisciculture en France comprend la salmoniculture (truites), la pisciculture d’étang (carpes, gardons, brochets…), la filière esturgeon et la pisciculture marine (bars, dorades, soles, turbots…).

Cette fiche très pédagogique présente les principaux enjeux de cette pisciculture : choix des espèces, alimentation, reproduction, pathologies, sites d’élevage, labels de qualité…

Des laboratoires de recherche étudient les avantages d’autres espèces pouvant être produites, leur génétique et leurs conditions d’élevage. Des travaux importants sont également conduits sur les sources d’alimentation des élevages en protéines, et la substitution des farines de poissons par des protéines d’origine végétale (soja…). Il s’agit d’éliminer le paradoxe de produire du poisson avec du poisson !

Par une gestion durable et en répondant aux attentes des consommateurs, la pisciculture est très prometteuse pour l’avenir, tant en France qu’en Europe.

Par René Lésel, membre de l’Académie d’agriculture de France

A NOTER AUSSI...

L’Académie d’agriculture vous propose sur son site Internet un calendrier de l’actualité de l’agriculture, de l’environnement et de l’alimentation. Ce calendrier est mis à jour avec les événements qui sont portés à la connaissance de l’Académie.

Vous trouverez ci-dessous quelques informations d’actualité :

• 2021, « Année internationale des fruits et légumes » - proclamation de l’ONU en 2020

• Prix de thèse en faveur d’une transition écologique, juste et solidaire par la Fondation Terre Solidaire - candidatures avant le 31 janvier 2021

• Signature d’une charte nationale pour la valorisation des produits frais et des produits locaux, avec les représentants de la Confédération générale de l’alimentation en détail – 15 décembre 2021

• La FAO désigne l’Anses comme « Centre de référence pour la résistance antimicrobienne » - novembre 2020

• Recensement agricole en cours dans tous les pays européens jusqu’en avril 2021

• Avec Julien Denormandie, ministre de l’agriculture et de l’alimentation, les représentants de la filière huiles et protéines végétales et des filières d’élevage s’engagent sur une augmentation de 40% des protéines végétales sur les trois prochaines années – décembre 2020

• « SARS-CoV-2 : sensibilité des espèces animales et risques en santé publique » - Publication d’un avis de l’Académie nationale de médecine et de l’Académie vétérinaire de France – décembre 2020

> En savoir plus

LES OUVRAGES PROPOSÉS PAR L'ACADÉMIE

Vous avez apprécié un ouvrage. Pour qu’il puisse paraître dans ce chapitre,
contactez : Christine Ledoux (christine.ledoux@academie-agriculture.fr )

Les ouvrages présentés sur le site Internet de l’Académie d'agriculture de France ont été lus très attentivement par un Académicien. Vous disposez ainsi d'une analyse, qui vous permettra de mieux appréhender son contenu et connaître tout ce qu'il peut vous apporter.

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Dix questions sur les semences

Depuis de nombreuses années, les semences sont un sujet de débats et de polémiques : perte de qualités organoleptiques et nutritives, réduction de la biodiversité avec la création variétale, hybrides et stérilité, propriété intellectuelle, variétés génétiquement modifiées…

Bernard Le Buanec, membre de l’Académie d’agriculture de France, répond ainsi à dix questions sur les semences dans un ouvrage publié par l’Académie des technologies.

Les réponses sont concises, simples et précises, toujours basées sur des données expérimentales ou des faits scientifiques publiés.

C’est donc un ouvrage de vulgarisation accessible gratuitement et qui permet de comprendre les faits et enjeux sur des questions rarement approfondies sérieusement.

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La gestion écologique des rivières françaises – regards de scientifiques sur une controverse

Jean-Paul Bravard, membre honoraire de l’Institut universitaire de France et Christian Lévêque, membre de l’Académie d’agriculture de France, présentent les regards de scientifiques sur des concepts controversés concernant la gestion des rivières françaises. Ils s’interrogent sur la politique de la « continuité sédimentaire et écologique ».

En effet, elle ne prend pas assez en compte les connaissances sur les transports des sédiments, la mobilité des espèces piscicoles, les dynamiques liées au changement climatique, ni les aspects liés au patrimoine naturel et historique.

Cet ouvrage est passionnant par sa richesse et sa rigueur scientifique. Il est très structuré et pédagogique et sera une aide précieuse pour les chercheurs, ingénieurs et spécialistes qui étudient l’écologie des rivières ; il fournira également des bases rationnelles aux administrateurs et responsables politiques pour les décisions à prendre dans ce domaine.

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Gestion de la santé des poissons

Initié par Pierre de Kinkelin, directeur de recherche INRAE passionné par la pathologie des poissons, cet ouvrage original et de qualité a été mené à terme par Christian Michel qui a coordonné les travaux de nombreux spécialistes.

La transformation des élevages impacte l’évolution des pathologies des collectivités animales. Comment désormais corriger une situation critique ou agir sur la gestion de l’élevage ?

Ce livre y répond de façon concrète et novatrice en s’appuyant sur l’ensemble des connaissances issues du développement spectaculaire de la biologie moléculaire et des outils génomiques. Il s’agit donc d’un document de référence, très complet et richement illustré, édité en 2018, qui doit intéresser tous les professionnels, vétérinaires, chercheurs, enseignants, étudiants… de l’aquaculture et de l’halieutique.

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Covid-19 et agriculture - Une opportunité pour la transition agricole et alimentaire ?

Rédigé par des académiciens représentant la multiplicité des connaissances et des compétences, cet ouvrage permet de dépasser certaines opinions réductrices en appréhendant toute la complexité du monde agricole.

Pour tous les acteurs du monde agricole, il donne ainsi la possibilité de se confronter, dans son domaine de compétence, à d’autres points de vue.

Pour les décideurs et élus, il offre un ensemble unique de réflexions et d’orientations pour élaborer la transition agricole et alimentaire, enjeu majeur de ce 21e siècle.

Pour les enseignants, élèves et étudiants, c’est un ouvrage de découverte sur le rôle essentiel de l’agriculture concernant l’environnement, l’alimentation et la santé.

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Le Grand livre des arbres et de la forêt

Dans ce livre, les meilleurs experts apportent les éléments nécessaires pour comprendre la complexité des questions liées à la forêt.

Comment concilier le maintien de la biodiversité et des écosystèmes forestiers avec la production de bois et le tourisme ? A qui appartient la forêt et comment doit-on la gérer de manière durable ? Les « labels verts » de certification vont-ils se développer ?

Comment surtout favoriser cette source de matériaux et d’énergie renouvelables à faible empreinte carbone à l’heure du changement climatique ?

C’est tout l’univers des forêts et du bois qui se révèle dans cet ouvrage qui résulte d’un important travail collectif de membres de l’Académie d’agriculture de France.

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EN DÉBAT...

« Certains sujets de recherche sont tabous en France »

«Chez nous, certains sujets de recherche sont tabous. Les biotechnologies, en particulier les modifications du génome, en font partie. La liberté de recherche existe en France, mais pour certains sujets, il n’y a pas d’appel d’offres, on vous conseille de ne pas vous exprimer dans les médias, ou vous n’obtenez pas de promotion».

C’est ce que dénonce Agnès Ricroch, enseignante-chercheuse en génétique, membre de l’Académie d’agriculture de France, dans un court article paru début décembre dans la France agricole. Elle décrit un terrorisme intellectuel de l’écologie politique, le découragement des chercheurs, et la privation de l’agriculture française d’un emploi rapide de variétés résistantes à des ravageurs ou enrichies en oméga-3, par exemple.

Pour cette chercheuse, l’exemple à suivre vient du Canada qui évalue les applications et non la technique. «Il faut faire de même en Europe, il faut juger de la balance bénéfice-risque de telle ou telle application. Ce serait beaucoup plus sain et beaucoup plus constructif».

> Lire l'article daté du 10 décembre 2020

Les collapsologues nient l’intelligence collective

Agronome, Raphaël Larrère juge sévèrement les collapsologues. En effet, la théorie de l’effondrement ou « collapsologie » affirme que les humains ont perdu le contrôle du monde et préconise des solutions individuelles. Elle trouve un certain écho depuis le début de la pandémie et auprès des classes moyennes occidentales.

Dans un court article, l’auteur juge que ce mouvement est une approche égoïste qui conduit à des impasses. Face aux crises, les solutions naissent de l’intelligence collective. C’est ainsi que déjà des collectivités développent « des plans alimentaires territoriaux avec un approvisionnement de la restauration auprès d’agriculteurs locaux, mettent en place des marchés de producteurs ».

Les solutions seront collectives, et non issues d’actions individuelles et isolées.

> Lire l'article daté du 10 décembre 2020

LES SERVICES DE L’ACADÉMIE

Le fonds documentaire de l’Académie accessible sur Gallica

Un contrat de numérisation des principales collections de la bibliothèque de l’Académie a été passé avec la Bibliothèque nationale de France (BnF).

La collection complète jusque 2002 des Bulletins, Mémoires et Comptes-Rendus de notre compagnie depuis son origine en 1761 a été livrée à la BnF en mars 2010.

Sur les 232.000 pages confiées à la BnF (notre collection complète) 160.000 pages sont en ligne soit 69% se décomposant ainsi : 92 % pour le 18ème siècle, 79% pour le 19ème siècle et 58% pour le 20ème siècle.

La plupart des documents en ligne permettent une recherche par mot, ceci grâce à l’opération de reconnaissance des caractères.

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La location des salles historiques de l’Académie (avec respect de règles sanitaires)

Situées au cœur de Paris, 18, rue de Bellechasse - Paris 7ème arrondissement, les salles de l'Académie d'agriculture de France peuvent être réservées pour des réunions.

Pour ce faire deux possibilités :

Réserver via notre prestataire Easy Réunion : http://www.easyreunion.fr/

ou

Réserver en sollicitant directement l'Académie : contact@academie-agriculture.fr

Le MENSUEL est une publication de l’Académie d’agriculture de France

Directeur de la publication : Constant Lecoeur
Rédacteur en chef : Christian Saber
Secrétaire de rédaction : Philippe Kim-Bonbled

Comité de rédaction : Catherine Aubertin, Jean-Louis Bernard, Jacques Brulhet, Michel Candau, Marie-Françoise Chevallier-Le Guyader, Anne-Marie Hattenberger, Philippe Kim-Bonbled, Constant Lecoeur, Jean-Claude Pernollet, Christian Saber, Nadine Vivier, Guy Waksman

Sources photographiques : Catherine Bréchignac, Gilles Bazin, Tahiti Infos, fotocommunity, PAC-Planeta PSR, Label Bas Carbone, Bao An Ninh Haï Phong, Appaloosa – La communication agricole, mon-marché, Sistema Voisin, France Nature Environnement, The Sundarlans-AramcoWold, Aquablog, Great Afrik – Cicodev, Conférence citoyenne – Sciences et Avenir – AFP Ludovic Marin, Académie des Sciences, L’Harmattan, Editions Quae, Odile Jacob, Presses des Mines

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