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N°66 - sep 2021

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09/2021

Le Mensuel

N°66 / Septembre 2021

À LA UNE

Anna Samoyloya - Unsplash

Le Brexit et ses conséquences pour l’agroalimentaire : une vigilance est nécessaire

Le Royaume-Uni représentait un important débouché pour les produits agricoles et alimentaires français avant sa sortie de l’Union européenne.

C’est pourquoi l’Académie d’agriculture de France a consacré sa séance du 5 mai 2021 aux conséquences du Brexit pour le secteur agroalimentaire.

Son introduction m’a permis de rappeler que les échanges entre l’Union européenne et le Royaume-Uni s’effectuent désormais dans le cadre de l’accord de commerce et de coopération du 24 décembre 2020. Celui-ci les exonère de droits de douane et de contingents, mais rétablit des contrôles douaniers, sanitaires et phytosanitaires pour garantir que les produits importés dans le marché européen respectent les normes européennes, les règles d’origine et les conditions d’une concurrence loyale et équitable.

Avant de traiter des perspectives des échanges agroalimentaires du Royaume-Uni, Janet DWYER, de nationalité anglaise, membre associée de l’Académie, a présenté les orientations très environnementalistes de la nouvelle politique agricole anglaise, qui prévoit de remplacer progressivement les aides directes aux agriculteurs par des paiements pour services environnementaux. Elle a ensuite montré que la production laitière anglaise devrait se développer et réduire les importations de produits laitiers en provenance de l’Union européenne.

Quant aux accords de libre-échange que le Royaume-Uni entend multiplier avec des pays tiers, ils risquent surtout de fragiliser l’agriculture irlandaise, dont Carmel CAHILL, de nationalité irlandaise, également membre associée de l’Académie, a mentionné la forte dépendance du marché anglais. Pour l’Irlande, c’est sa production de viande bovine qui risque d’être la plus pénalisée.

S’agissant de la France, qui affichait un excédent de son commerce agroalimentaire avec le Royaume-Uni en moyenne de 3 milliards d’euros ces dernières années, il ressort de la présentation de Thierry POUCH, membre de l’Académie, que les exportations françaises vers ce pays ont fléchi au cours des premiers mois de 2021. Cependant, il est trop tôt pour en dégager des tendances pour la suite, d’autant que les échanges avec le Royaume-Uni ont été également perturbés par la pandémie de la Covid-19.

Il n’en reste pas moins nécessaire de rester vigilant sur la mise en œuvre de cet accord de commerce et de coopération. Pourquoi ?

- d’une part, le Royaume-Uni ne semble pas très pressé d’appliquer les contrôles aux frontières, en particulier entre l’Irlande du Nord et la Grande-Bretagne ;

- d’autre part, certaines dispositions de l’accord ne sont pas suffisamment claires pour éviter des contentieux, comme l’a souligné en conclusion Gérard VIATTE, de nationalité suisse, membre associé de l’Académie.

Bernard Bourget, membre de l’Académie d’agriculture de France

> Revoir la séance sur le Brexit

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Brexit and its consequences for the agri-food industry : vigilance is necessary

The United Kingdom was an important market for French agricultural and food products before it left the European Union.

This is why the French Academy of Agriculture devoted its session of 5 May 2021 to the consequences of Brexit for the agri-food sector.

Its introduction allowed me to recall that trade between the European Union and the United Kingdom is now carried out within the framework of the Trade and Cooperation Agreement of 24 December 2020. This agreement exempts them from customs duties and quotas, but re-establishes customs, sanitary and phytosanitary controls to ensure that products imported into the European market comply with European standards, rules of origin and the conditions for fair and equitable competition.

Before dealing with the prospects for the UK's agri-food trade, Janet DWYER, an English national and associate member of the Academy, presented the very environmentalist orientations of the new British agricultural policy, which plans to gradually replace direct aid to farmers with payments for environmental services. She then showed that English dairy production should develop and reduce imports of dairy products from the European Union.

As for the free trade agreements that the United Kingdom intends to multiply with third countries, they are likely to weaken Irish agriculture, whose strong dependence on the English market was mentioned by Carmel CAHILL, an Irish national and associate member of the Academy. For Ireland, it is its beef production that is likely to be the most penalised.

With regard to France, which has had an average agri-food trade surplus with the United Kingdom of 3 billion euros in recent years, the presentation by Thierry Pouch, a member of the Academy, showed that French exports to the United Kingdom had fallen in the first few months of 2021. However, it is too early to draw trends for the future, especially as trade with the United Kingdom has also been disrupted by the Covid-19 pandemic.

Nevertheless, it is necessary to remain vigilant on the implementation of this trade and cooperation agreement because :

- on the one hand, the UK does not seem to be in a great hurry to implement border controls, in particular between Northern Ireland and Great Britain;

- on the other hand, certain provisions of the agreement are not sufficiently clear to avoid disputes, as Gérard VIATTE, a Swiss national and associate member of the Academy, pointed out in conclusion.

Bernard Bourget, member of the French Academy of Agriculture

> Review the session about Brexit

LES PRÉCÉDENTES SÉANCES

DE L’ACADÉMIE

En raison des mesures sanitaires de prévention contre la Covid-19, l’Académie d’agriculture de France a continué à organiser ses séances en visioconférence.

Vous pouvez voir tous les enregistrements des séances sur sa chaîne YouTube, à laquelle vous pouvez, à cette occasion, vous abonner.

Accéder à la chaîne > ici

« Irrigation et gestion de l’eau - Enjeux dans le cadre du changement climatique »

19 mai 2021

L’irrigation est un enjeu de sécurité alimentaire liée à la pérennité des activités agricoles. Elle permet de répondre aux objectifs de développement durable et de transition agroécologique.

En France, des cultures sont soumises à des insécurités hydriques alors que la ressource globale en eau est abondante et peut être stockée.

> Revoir la séance

« Les prairies et les herbivores au cœur de la durabilité agricole et alimentaire »

26 mai 2021

L’élevage est un sujet de controverse concernant la place du lait et de la viande dans l’alimentation humaine, les émissions de méthane, le bien-être animal, etc.

Mais les contributions de la prairie pérenne à la qualité de l’eau, à la biodiversité et à la lutte contre le réchauffement climatique par le stockage du carbone sont aujourd’hui reconnues.

> Revoir la séance

« Contribution de l’agriculture à la réduction des gaz à effet de serre (GES) pour atteindre la neutralité carbone en 2050 en France »

2 juin 2021

L’agriculture française représente 17,8% des émissions de GES de notre pays. Elles sont dues essentiellement aux émissions de protoxyde d’azote liées aux grandes cultures et à celles de méthane liées à l’élevage.

L’agriculture devra participer à ces efforts de réduction.

10 actions techniques ont été présentées avec leur potentiel d’atténuation des gaz à effet de serre (GES).

> Revoir la séance

« Construction bois : quel impact avec le bilan carbone »

9 juin 2021

En France, en 2018, le bâtiment totalise 47% de l’énergie consommée et émet plus de 20% des émissions de gaz à effet de serre.

Aujourd’hui, l’emploi du bois dans la construction et la rénovation renforce le rôle de puits de carbone de la forêt. Il nécessite moins d’énergie que les matériaux actuels pour sa transformation et sa mise en œuvre et il permet d’obtenir un haut niveau d’isolation thermique.

> Revoir la séance

LES PROCHAINES SÉANCES

DE L’ACADÉMIE

Cet automne 2021, l’Académie d’agriculture de France organisera ses séances en visioconférence et en présentiel (dans le strict respect des consignes sanitaires, relatives à la Covid-19).

Vous pouvez consulter le programme complet des séances qu'elle propose ET VOUS INSCRIRE > ici

« Microplastiques et micro-organismes »

29 septembre 2021

Les microplastiques sont des particules dont la taille est inférieure à 5 mm. Huit millions de tonnes sont rejetées chaque année en mer. Ils sont ingérés par le plancton, les poissons, les mammifères marins, les oiseaux de mer. Toute la chaîne alimentaire est ainsi contaminée.

La lutte contre cette pollution est devenue une priorité environnementale.

Cette séance permettra de faire le point sur le cycle du plastique dans les océans, les interactions avec le vivant, la biodégradation, mais également sur les microplastiques dans les écosystèmes terrestres et dans les sols.

> En savoir plus sur la séance et y participer

« Les essais à long terme : observation et manipulation, outils indispensables pour la connaissance des écosystèmes »

6 octobre 2021

Les crises environnementales mondiales (pollutions, énergie, climat…) ont amplifié les besoins en connaissance et en prévision. Il est aujourd’hui nécessaire de mettre sur pied des bases de données sur la dynamique des écosystèmes naturels ou cultivés. Elles doivent être issues de protocoles rigoureux communs à tous les observateurs et constants dans le temps.

Les organisateurs de cette séance proposent de faire le point sur la connaissance des écosystèmes sur le long terme, au service de la recherche, de la société et de la décision politique.

> En savoir plus sur la séance et y participer

LES AUTRES ACTIVITÉS DE L'ACADÉMIE

A la découverte de l’Académie lors des « Journées européennes du Patrimoine »

18 septembre 2021

L’Académie d’agriculture de France ouvre à nouveau ses portes. La visite peut avoir lieu en ligne ou en présentiel.

C’est un lieu de connaissance, d’échanges et de communication. Chacun pourra découvrir son patrimoine, en particulier son fonds documentaire de 35 000 ouvrages.

En 2021, il va encore s’enrichir d’une nouvelle publication « Les raisins de Pierre Joseph Redouté ». Celle-ci rassemblera 83 planches originales d’aquarelles de cépages de vignes. Des textes d’historiens et de scientifiques éclairent le passé et l’avenir de la vigne et du vin en France.

Des membres de l’Académie seront à la disposition des visiteurs pour répondre à toutes leurs questions ou pour effectuer une visite virtuelle.

> En savoir plus sur la visite et y participer

« Les raisins de Pierre-Joseph Redouté : des aquarelles pour l’avenir de la vigne »

Automne 2021

Au début du XIXe siècle, le ministre Jean-Antoine Chaptal voulait que la France devienne le pays leader des vignes et des vins de qualité. Il réunit l’ensemble des cépages français dans une collection au Jardin du Luxembourg et demande à Pierre-Joseph Redouté de représenter tous ces cépages.

Les aquarelles sont réalisées par les frères Redouté et leurs amis entre 1806 et 1811.

Grâce à l’Académie d’agriculture de France, quatre-vingt-trois aquarelles de variétés de vignes sont publiées pour la première fois. Elles ont une valeur patrimoniale inestimable.

Si Chaptal a réussi à faire connaître mondialement nos cépages, nos terroirs et notre savoir-faire viticole, il est nécessaire de préparer l’avenir.

Aujourd’hui, 95% de la production viticole française reposent sur 40 variétés. Le changement climatique et la protection de l’environnement conduisent à rechercher des variétés de vignes résistantes aux stress et aux maladies. La diversité des anciens cépages présente donc un intérêt pour l’avenir de la vigne en France.

Pour les précommandes de cet ouvrage, une remise de 20% est proposée par les Editions Paulsen pour les entreprises et les associations.

> En savoir plus sur l'ouvrage et le PRECOMMANDER

« La culture du tabac en France – Sauvegarder un savoir-faire, promouvoir l’innovation ? »

Vient de paraître, en promotion jusqu’au 30 septembre 2021 !

La culture du tabac en France est une culture historique, caractérisée par un savoir-faire agronomique. Mais elle est en voie de disparition. Si en 1970, 41 000 agriculteurs cultivaient encore du tabac, en 2020, ils n’étaient plus que 400 producteurs.

La tabaculture est une production à base de main d’œuvre et un hectare de tabac nécessite 400 à 500 heures de travail.

Aujourd’hui, la production française est vivement concurrencée par celles du Brésil, de l’Inde, du Malawi, de l’Indonésie, du Zimbabwe, de la Tanzanie…

Cette culture nécessite peu d’intrants et de traitements phytosanitaires. Elle est à haute valeur ajoutée et contribue au maintien de petites exploitations.

La tabaculture française est un facteur d’indépendance et peut s’inscrire dans de nouveaux débouchés innovants.

C’est pourquoi des membres de l’Académie d’agriculture de France ont dressé un état des lieux de cette culture en fort déclin. Ce livre est le fruit d’échanges, de réflexions et de témoignages d’acteurs de terrains et de spécialistes.

> En savoir plus sur l'ouvrage et le COMMANDER

LES ACTUALITÉS DES PARTENAIRES DE L'ACADÉMIE

Colloque « Chimie et Agriculture durable - Un partenariat en constante évolution scientifique »

10 novembre 2021 - Paris

La société et les médias dénoncent régulièrement le recours à la chimie en agriculture. Pourtant, la synergie entre l’agronomie et la chimie a permis de découvrir au 20e siècle les fondamentaux de la nutrition des plantes et les mécanismes de lutte contre les bioagresseurs.

Au 21e siècle, une agriculture raisonnée doit être développée pour répondre aux besoins planétaires en termes d’alimentation et d’environnement. La chimie est stratégique pour la conception de nouveaux produits en étroite liaison avec la biologie et l’écologie.

Ainsi, l’agriculture du futur doit mobiliser tous les savoirs. Au cours de ce colloque, des experts, universitaires ou industriels, présenteront des exemples de coopération transdisciplinaire dans les principaux thèmes actuels de la recherche agronomique et agroécologique.

Ce colloque est organisé par la Fondation de la Maison de la Chimie, en partenariat avec l’Académie d’agriculture de France. Il est ouvert et accessible à un large public avec une attention particulière aux lycées et à leurs enseignants.

> En savoir plus sur le colloque et y participer

Autres actualités

- Les Matinales de l’Institut du Porc (IFIP) auront lieu tous les matins, de 9h15 à 10h30, au Salon international de l’élevage (SPACE 2021) du 14 au 17 septembre 2021 à Rennes

- « Face aux attaques sur l’élevage, comment communiquer positivement ? » - Grand débat organisé par le SYRPA au SPACE le 15 septembre 2021

- « Comment profiter de la relance pour attirer, recruter et former de nouvelles compétences au sein des entreprises laitières » - Rendez-vous le 23 septembre 2021 – Paris -16e

- « Changement climatique et santé globale » - Agro webinaires organisés par les Instituts techniques agricoles tous les mardis à partir du 28 septembre 2021

- « Agriculture et environnement : fertilisants » (2018), « Santé des animaux, santé des hommes » (2019), « Agriculture et environnement : santé des plantes, santé des hommes » (2020). Les actes de ces colloques organisés par l’Association pour l’étude de l’histoire de l’agriculture (AEHA) et le Conseil général de l’environnement et du développement durable (CGED) sont disponibles.

- « Les aspects physiques du changement climatique » - publication du premier volume de ce rapport d’évaluation du Groupe d’experts intergouvernemental sur l’évolution du climat (GIEC) – août 2021

- « Les jeux dans les domaines de l’agriculture, de l’alimentation, de l’environnement et du développement territorial en France » - Etude INRAE sur le recensement et la caractérisation scientifique des jeux sérieux

- 170 projets collectifs « pour l’accès à une alimentation locale et durable » sont financés dans le cadre du Programme national pour l’alimentation et le soutien du Plan France Relance

- Les « journées nationales du don agricole » organisées par SOLAAL, association d’intérêt général qui facilite le lien entre les donateurs des filières agricoles et les associations d’aide alimentaire – Septembre 2021

- Parution du rapport Schuman sur l’état de l’Union européenne en 2021. Cet ouvrage de référence présente les réalisations concrètes et les nouvelles formes de solidarité issues de la crise de Covid-19

- « La souveraineté alimentaire de la France ». Rapport économique et propositions de la Coopération agricole, en particulier pour garantir la pérennité de la chaîne alimentaire et permettre le soutien des activités sur le territoire – Etude prospective réalisée de mai 2020 à mai 2021

- « Valoriser et développer la construction bois et bio-sourcée » - Bilan du Forum international Bois Construction qui a eu lieu du 15 au 17 juillet 2021 au Grand palais éphémère de Paris, avec plus de 6 800 visiteurs et 150 conférences thématiques

- La Direction générale de l’alimentation (DGAL) veille à « la sécurité et à la qualité des aliments à tous les niveaux de la chaîne alimentaire, ainsi qu’à la santé et à la protection des animaux et des végétaux » – Edition de son rapport d’activité 2020

- Prix doctoral pour des thèses soutenues en 2019 et 2020 sur les problématiques de « la durabilité des systèmes alimentaires » - Appel à candidature de la chaire UNESCO « Alimentations du monde » avant le 20 septembre 2021

- « L’agroécologie est au cœur de nos exploitations et de notre modèle agricole ». Les Trophées de l’agroécologie ont récompensé en juillet 2021 les lauréats 2019 - 2020 et 2020 - 2021. Les candidatures 2021 - 2022 sont ouvertes jusqu’au 15 décembre 2021.

- « Les initiatives solidaires des agriculteurs qui portent assistance et accompagnent des personnes en difficulté ». Tel était le thème du dernier concours « Graines d’agriculteurs » dont les lauréats seront connus en septembre 2021

- « Prix des mémoires sur « la transition écologique et sociale » de l’Institut Vivien pour les réformes économiques – Envoi des mémoires jusqu’au 5 octobre 2021

- « Faire de l’Europe le premier continent au monde à être neutre pour le climat » - tel est l’objectif du Pacte vert européen qui propose en particulier de « restaurer les forêts, les zones humides et les tourbières d’Europe ». Ce Pacte vert est entré en vigueur le 14 juillet 2021

- Le Groupe d’experts sur la sécurité alimentaire et la nutrition (HLPE), dont le CIRAD, interpelle les dirigeants du Sommet des Nations unies sur les systèmes alimentaires pour « l’adoption de principes de durabilité »

- La Lettre du blog de veille du Centre d’études et de prospective (CEP) du ministère de l’agriculture et de l’alimentation est parue pour Juillet 2021

- « Nourrir durablement 9,7 milliards de personnes d’ici 2050 ». C’est l’objectif de CropBooster-P auquel Arvalis apporte son expertise scientifique

- « Pesticides et effets sur la santé ». L’Institut national de la santé et de la recherche médicale (Inserm) a organisé un colloque le 30 juin 2021. Le rapport intégral de plus de 1 000 pages est aujourd’hui en ligne

- « Tous ensemble pour faire avancer la science ». L’INRAE lance un prix de la recherche participative impliquant des non-chercheurs

- « Renforcer l’atténuation, engager l’adaptation », titre du rapport annuel 2021 du Haut conseil pour le climat

- Les « Rencontres de la fertilisation raisonnée et de l’analyse » auront lieu à Clermont-Ferrand les 24 et 25 novembre 2021

- « Le plan protéines accélère son déploiement avec 26 nouveaux projets soutenus sur tout le territoire » - communiqué du ministère de l’agriculture et de l‘alimentation

> Lire et approfondir toutes ces actualités

ANALYSES DE THÈSE DE JEUNES CHERCHEURS

Vous venez de passer votre thèse, manifestez-vous ! Vous pourrez alors candidater pour une médaille d’argent. Contactez, pour ce faire : Anne-Marie Hattenberger (am.hattenberger.alfort@wanadoo.fr)

> En savoir plus sur les thèses

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Les actualités en matière de thèses :

Thèse de Giovanni Bortolami: « Impact des agents pathogènes sur le bilan hydrique et carbone de la vigne: conséquences pour le dépérissement de la vigne »

Thèse analysée par Pere Arús, membre de l’Académie d’agriculture de France

Directeurs de thèse : Chloé Delmas, chargée de recherche INRAE SAVE, Bordeaux, et Gregory Gambetta, professeur de viticulture, Bordeaux Sciences Agro, INRAE, université de Bordeaux, ISVV

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Thèse de Guillaume Adeux : « Highlighting the role of diversity in driving weed community dynamics and weed : crop interactions »

Thèse analysée par Jacques Gasquez, membre de l’Académie d’agriculture de France

Directeur de thèse : Paolo Barbieri, professeur Sant’ Anna School of Advanced Studies, Pise, Italie

Codirecteur de thèse : Stéphane Cordeau, INRAE UMR Agroécologie. Dijon

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Thèse de Charlotte Védère : « Impact du potentiel matriciel sur la biodégradation de résidus végétaux – Evolution spatio-temporelle de la détritusphère »

Thèse analysée par Denis Angers, membre de l’Académie d’agriculture de France

Directrice de thèse : Claire Chenu, professeure, INRAE (UMR ECOSYS, écologie fonctionnelle et écotoxicologie des agroécosystèmes), Grignon

Co-encadrante : Laure Vieublé-Gonod, maître de conférences, AgroParisTech (UMR ECOSYS, écologie fonctionnelle et écotoxicologie des agroécosystèmes), Grignon

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Thèse d’Aurore Beral : « Déterminisme génétique et écophysiologique de la variabilité des masses de grains individuels chez le blé tendre (Triticum aestivum) ». Sélectionner pour la moyenne ou sélectionner pour la variance ? Vers de nouveaux caractères cibles pour améliorer la tolérance aux stress abiotiques

Directeur de thèse : Jacques Le Gouis, directeur de recherche INRAE, Clermont-Ferrand

Co-encadrants : Vincent Allard, chargé de recherche INRAE, Clermont-Ferrand et Christine Girousse, ingénieure de recherche INRAE, Clermont-Ferrand

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Thèse d’Olivier Duchêne : « Caractérisation fonctionnelle et performances d’une céréale vivace (Thinopyrum intermedium) : une alternative agroécologique pour les systèmes de grandes cultures d’Europe occidentale

Directeur de thèse : Christophe David, professeur, Institut supérieur d’agriculture Rhône-Alpes (ISARA)

Co-encadrant : Florian Celette, enseignant-chercheur, Institut supérieur d’agriculture Rhône-Alpes (ISARA)

DIFFUSION DES CONNAISSANCES

LES AVIS, RAPPORTS, POINTS DE VUE D'ACADÉMICIENS ET NOTES ACADÉMIQUES

Les Avis, Rapports, Points de vue d'Académiciens et Notes académiques sont les synthèses de travaux collectifs de groupes de travail issus de l’Académie d'agriculture de France ou communs à plusieurs Académies.

> Accéder aux Avis et Rapports

> Accéder aux Points de vue d'Académiciens

> Accéder aux Notes académiques

« Repartir avec les Objectifs de développement durable (ODD) de façon soutenable et résiliente »

Rapport

Dans le contexte de la pandémie de la COVID-19, l’Académie des technologies a piloté un groupe de travail réunissant des membres de l’Académie des technologies, de l’Académie d’agriculture de France et de l’Académie des sciences. Mobilisés depuis avril 2020, ils ont élaboré un rapport sur l’ensemble de leurs réflexions.

La crise sanitaire a mis en évidence des fragilités profondes. Les effets en cascade sociaux, économiques, financiers, alimentaires, éducatifs... mettent en péril l’atteinte des grands objectifs en France et dans le monde, et tout particulièrement les objectifs de développement durable.

Une vision stratégique est nécessaire pour que la sortie de crise se fasse de façon soutenable et résiliente, en réduisant les risques à venir pour les jeunes générations et en contribuant aux objectifs mondiaux.

Par ailleurs, le groupe de travail a choisi d’aborder spécifiquement les thématiques liées à la consommation et à la production durable, à la qualité de l’air, à l’aménagement du territoire, au système alimentaire et enfin à la prise de décision devant l’incertitude.

Ces réflexions montrent la complexité des enjeux et la pertinence de croiser différentes perspectives. C’est le cas en particulier pour l’évolution du système alimentaire qui conjugue les enjeux de sécurité alimentaire et nutritionnelle, de prévention en santé publique, et ceux liés à l’environnement.

DIFFUSION DES CONNAISSANCES

LES POTENTIELS DE LA SCIENCE POUR UNE AGRICULTURE DURABLE

La rapidité des avancées scientifiques est actuellement considérable.

Ainsi, un groupe d'académiciens de différents horizons a pour mission d'étudier les nouvelles capacités de la science au profit de la production et de la qualité des produits, de leur conservation, mais aussi de la préservation de l’environnement.

Vous trouverez l'intégralité de leurs travaux > En cliquant ici

Voici, ci-après, la présentation d'un thème qui y est développé. Nous vous indiquons le chapitre dans lequel il est classé, pour faciliter votre accès au PDF :

DIFFUSION DES CONNAISSANCES

LES ARTICLES

Des articles portent sur des sujets très précis dans les domaines d'activités de l'Académie d'agriculture de France. Ils sont rédigés par des académiciens en leur nom propre.

Vous trouverez l'intégralité de ces articles > En cliquant ici

Voici, ci-après, la présentation d'articles récents :

« Agricultures urbaines – entre engouements et utilités »

Dans un article très documenté, André-Jean Guérin fait le point sur l‘évolution de l’agriculture urbaine et périurbaine, en France et dans le monde.

Il fait le constat que cette agriculture est très ancienne. De grands jardins potagers ont très longtemps nourri « en circuit court » de nombreuses familles. C’est donc une redécouverte et aujourd’hui des initiatives fleurissent partout et attirent l’attention des chercheurs, des urbanistes et des responsables politiques.

L’auteur présente de multiples exemples, des retours d’expérience et constate : « Les références s’accumulent, les soutiens politiques s’affirment, les acteurs se multiplient ». Il rappelle que l’agriculture urbaine et périurbaine fournit des aliments frais, génère des emplois, recycle les déchets urbains, crée des ceintures vertes et renforce la résilience des villes face au changement climatique.

En raison de son importance pour l’avenir, L’Académie d’agriculture de France a déjà créé au printemps 2021 un groupe de travail « Agricultures et biodiversités urbaines».

Article d'André-Jean Guérin, membre de l’Académie d’agriculture de France, daté du 23 août 2021

« Phytos : des progrès très significatifs face à des attentes toujours fortes »

Dans cet article pédagogique, Jean-Louis Bernard et Franck Garnier retracent l’historique de la protection des plantes.

Depuis des décennies, grâce à la recherche, une gamme de produits diversifiés a permis de répondre à une protection plus efficace des cultures avec une diminution des doses.

Aujourd’hui, l’agriculture doit s’adapter à une augmentation des stress thermiques, des déficits hydriques et de la pression des ravageurs, en particulier des insectes. Parallèlement, la société attend une diminution des produits de protection des plantes. Ce qui est méconnu, c’est que la France est au 9e rang européen avec une moyenne de 3,1 kg de substances actives, consommation inférieure à celles des Pays-Bas, de la Belgique, de l’Italie, de l’Espagne et de l’Allemagne. De 2000 à 2019, en France, la baisse de l’utilisation des substances a été de 57%.

Cependant, les auteurs soulignent la grande variabilité des conditions climatiques qui déterminent la nécessité, ou non, de certains traitements. Comme pour les médicaments, une pharmacopée végétale diversifiée sera toujours nécessaire pour protéger les cultures.

Article de Jean-Louis Bernard et Franck Garnier, membres de l’Académie d’agriculture de France, daté du 2 avril 2021

DIFFUSION DES CONNAISSANCES

LA FORÊT ET LE BOIS EN FRANCE EN 100 QUESTIONS

L'encyclopédie "La forêt et le bois en 100 questions" est née du besoin d'une meilleure information sur la forêt française et ses enjeux. Il s’agit d'une publication collective, en 10 chapitres, sous forme de fiches, dont les rédacteurs sont des membres de l'Académie ou des experts extérieurs.

Vous trouverez l'intégralité de la publication > En cliquant ici

DIFFUSION DES CONNAISSANCES

L'ENCYCLOPÉDIE

L’encyclopédie présente des fiches techniques synthétiques traitant d’un sujet (Questions sur…) et de fiches pédagogiques basées sur des chiffres (Repères).

Consulter la table des matières de l'Encyclopédie > ici

Ce mois-ci, nous allons découvrir le thème des cultures végétales, composé de trois chapitres : « Horticulture et arboriculture », « Amélioration des plantes », « Agronomie, agroécologie, systèmes de cultures ».

Actuellement, 18 fiches « Repère » apportent des informations souvent inédites sur les évolutions des productions, des surfaces, des rendements…

D’autres fiches « Questions sur… » développent un sujet sous forme de synthèse, mais avec les données permettant de comprendre les enjeux et de disposer des données essentielles.

Trois exemples de fiches « Questions sur » sont présentés ci-après.

« La fertilité des sols agricoles : une notion évolutive au contour mal défini »

Les premiers agriculteurs ont très vite constaté que les rendements baissaient après quelques années de mise en culture, en lien avec un appauvrissement des sols. Depuis longtemps les agriculteurs se préoccupent de la fertilité des sols : jachère, rotations, cultures de légumineuses…

La fertilité d’un sol est souvent appréciée à l’aide de paramètres physico-chimiques : profondeur de sol, texture (teneur en argile, etc.), teneur en matière organique, en azote (N), en phosphore (P), en potassium (K)… Mais l’activité biologique des sols est difficile à apprécier et à mesurer.

Si une bonne activité biologique des sols est nécessaire, elle n’est pas toujours synonyme de bons rendements. La fertilité dépend non seulement de la parcelle, mais également de la culture qu’elle porte. L’amélioration des connaissances est donc toujours essentielle.

Fiche « Questions sur… » N° 01.04. Q04, par Philippe Viaux, membre de l’Académie d’agriculture de France

«Pourquoi les variétés doivent-elles être inscrites au Catalogue officiel des variétés et leurs semences certifiées ?»

Le catalogue des espèces et variétés de plantes cultivées a été créé en France en 1932. Il s’agissait d’apporter des garanties officielles aux utilisateurs de semences. En effet, à cette époque, différentes variétés pouvaient être vendues sous le même nom et une même variété pouvait avoir des appellations différentes. Ainsi, pour le blé, 562 « variétés » ont été répertoriées en 1933. Après de nombreuses analyses, le nombre de variétés a été réduit à 40 en 1945, en raison de synonymies et/ou d’absence de distinction notable.

Pour qu’une variété soit inscrite, il faut qu’elle soit distincte des autres variétés, homogène et stable. Par ailleurs, ainsi d’assurer la sécurité et la qualité alimentaires et le respect de l’environnement, les variétés doivent passer des tests de valeur agronomique, technologique et environnementale (VATE) depuis 2011.

La certification des semences permet de garantir à l’acheteur l’identité et la pureté variétales, mais également la qualité sanitaire, essentielle pour éviter la propagation des maladies.

Fiche « Questions sur… » N°01.02. Q07, par Bernard Le Buanec, membre de l’Académie d’agriculture de France

« Pourquoi remplacer le labour par du travail du sol simplifié pour les grandes cultures en France métropolitaine ? »

Le travail du sol remplit plusieurs fonctions : favoriser la croissance et le développement de la culture, enfouir les résidus de récolte et les fertilisants ou les amendements, maîtriser les populations d’adventices. Pour le travail du sol, le labour en a été le symbole pendant des siècles.

Mais des travaux montrent que le semis sans labour permet de gagner du temps à une période clé pour les agriculteurs, augmente la teneur en matière organique et l’activité biologique de surface, freine l’érosion, réduit la consommation de fuel. Une diminution de consommation de carburant de 20 à 40 litres/ha correspond à 60 à 120 kg de CO2/ha/an non émis.

Aujourd’hui, la maîtrise des adventices constitue la principale difficulté, en particulier la destruction des plantes vivaces (chiendent, liseron, chardon, etc.), surtout avec les nouvelles contraintes réglementaires sur les désherbants totaux.

Fiche « Questions sur… » N°01.04. Q02, par Philippe Viaux, membre de l’Académie d’agriculture de France

LES OUVRAGES PROPOSÉS PAR L'ACADÉMIE

Vous avez apprécié un ouvrage. Pour qu’il puisse paraître dans ce chapitre,
contactez : Christine Ledoux (christine.ledoux@academie-agriculture.fr)

Les ouvrages présentés sur le site Internet de l’Académie d'agriculture de France ont été lus très attentivement par un Académicien. Vous disposez ainsi d'une analyse, qui vous permettra de mieux appréhender son contenu et connaître tout ce qu'il peut vous apporter.

> Lire les présentations d'ouvrages

L’amidonnerie-féculerie en France de la Deuxième Guerre mondiale à nos jours

Voici l’ouvrage d’une aventure agro-industrielle. En France, l’amidonnerie-féculerie transforme du blé, du maïs, des pommes de terre et des pois protéagineux pour des destinations généralement inconnues.

Les multiples produits et ingrédients issus de l’amidonnerie (glucose, dextrines, amidons modifiés, etc.) sont devenus indispensables pour la quasi-totalité des secteurs industriels : industries alimentaires, papeterie-cartonnerie, industries chimiques, pharmacie, cosmétiques, industries textiles, matériaux de construction…

L’auteur, Jean-Luc Pelletier, a été 24 ans délégué général du syndicat professionnel des amidonniers-féculiers.

Il nous relate toute l’histoire de cette industrie de la chimie du végétal qui représente, à côté des bio-carburants, le principal débouché non alimentaire de l’agriculture française.

Quelles rivières pour demain?

Au fil des siècles, avec l’accès à l’eau, les rivières ont favorisé la croissance des habitats et des cités. Elles ont offert un moyen de transport pour les habitants et leurs marchandises et l’important potentiel agricole de leurs plaines alluviales. Elles ont représenté une source d’énergie, une richesse piscicole et sont aujourd’hui considérées comme un espace de loisir et de détente.

Mais quelles rivières pour demain ?

Christian Lévêque nous livre ses réflexions sur l’écologie et la restauration des cours d’eau (réduction des pollutions urbaines, enrichissement de la biodiversité, lutte contre les inondations, transport fluvial…)

Son ouvrage est très complet, facile à consulter, avec de nombreuses références. Il devrait donc intéresser vivement les étudiants, les chercheurs et les décideurs.

La transition agroécologique – quelles perspectives en France et ailleurs dans le monde ?

La transition agroécologique doit aider à faire face au changement climatique et à l’érosion de la biodiversité. Elle doit également répondre aux attentes des consommateurs pour une alimentation saine et diversifiée.

Une quarantaine de membres de l’Académie d’agriculture de France ont participé à la rédaction de cet ouvrage composé de deux tomes.

Le premier aborde le concept de l’agroécologie et sa situation actuelle dans les différentes parties du monde. Le second tome définit les perspectives et changements à promouvoir pour réaliser une transition agroécologique.

L’ensemble de cet ouvrage s’adresse aux enseignants, aux étudiants, aux agents de développement, ainsi qu’aux professionnels et aux décideurs politiques chargés de la mise en œuvre de la transition agroécologique.

Nos racines paysannes – Louis et Lucienne – Souvenirs d’agriculteurs

Est-ce un livre qui distille la nostalgie d’un monde paysan disparu ?

Non, « ces souvenirs d’agriculteurs » qui ont traversé presque un siècle sont simplement un témoignage sans artifice de vies de travail et de valeurs.

L’évocation est puissante sur un mode de vie si différent pour la nourriture, le travail, la santé, les « distractions », mais aussi pour le climat, les paysages…

L’ouvrage est composé de 58 petits chapitres et il est riche en illustrations. L’écriture est habile et précise et le récit coule avec aisance.

Découvrir la vie de Louis et Lucienne, c’est un voyage passionnant dans un temps pas si lointain en appréhendant toutes ses mutations.

EN DÉBAT...

L’eau au centre des futurs enjeux agricoles

Dans son article, Guillaume Benoit s’attache à faire ressortir les principaux enjeux actuels et futurs liés à l’eau et à l’irrigation.

Dans la France d’aujourd’hui, de nombreuses productions végétales dépendent de l’irrigation : pour la totalité des cultures maraîchères, de l’horticulture et des pépinières, pour l’essentiel des productions de semences et des légumes de plein champ pour l’agroalimentaire, pour la moitié des vergers, 40% du maïs, soja et pommes de terre…

L’irrigation sécurise les productions alimentaires et contribue à la transition agroécologique et à la lutte contre la dérive climatique. On peut avec l’irrigation assurer les semis de printemps, les couverts multi-espèces d’automne en agriculture de conservation des sols, et diversifier les systèmes de production.

L’auteur souligne le paradoxe français. Notre pays est un pays d’abondance hydrique. Sa ressource renouvelable est de l’ordre de plus de 3 000 m3 par habitant et par an. Mais par manque d’équipement d’irrigation, la France est très déficitaire en fruits et légumes (plus de six milliards d’euros). Ces cultures nécessitant une irrigation sont importées de pays qui disposent de bien moins de ressources en eau que la France. Alors que la France pourrait assurer sa souveraineté alimentaire avec ses ressources en eau, elle contribue à assécher les rivières de pays exportateurs pauvres en eau.

Article de Guillaume Benoit, membre de l’Académie d’agriculture de France, daté du 27 juillet 2021

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Innovation et agriculture : les techniques d’hier ne résoudront pas les problèmes de demain

Dans un article bien détaillé, Jean-Yves Le Déault, membre honoraire du Parlement, constate que l’innovation en agriculture illustre le divorce de plus en plus marqué entre la perception des citoyens et la parole de scientifiques. Ainsi, la proposition émise par la Convention citoyenne sur le climat de « pérenniser l’interdiction de la culture de plantes OGM » est significative de la remise en cause de la science.

Comme de nombreux scientifiques, Agnès Ricroch, chercheur à AgroParisTech, l’affirme : « Grâce à la modification ciblée du génome, on peut obtenir des variétés qui émettent moins de gaz à effet de serre, car nécessitant moins d’intrants ou de surfaces et captant plus de carbone ».

En raison des blocages réglementaires, la France et l’Europe perdent peu à peu leur capacité d’expertise dans le domaine des biotechnologies végétales. Jean-Yves Le Déault préconise la création d’un lieu d’échange international « composé d’un comité permanent d’experts… qui, sur le modèle du groupe d’experts intergouvernemental sur l’évolution du climat (Giec), aurait pour mission d’évaluer le degré de maturité des nouvelles technologies, les bénéfices et les risques inhérents à leur utilisation ».

La France et l’Europe ne doivent plus rester à l’écart et délaisser les biotechnologies végétales. Elles doivent innover dans ce secteur, porteur d’avenir pour l’agriculture.

Article de Jean-Yves Le Déault, membre de l’Académie d’agriculture de France, daté du 23 juillet 2021

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Il est anormal que les auxiliaires microbiens échappent à la réglementation qui pèse sur les médicaments en pharmacie

Dans une tribune au Monde, Marc-André Selosse, professeur au Muséum national d’histoire naturelle, et Joël Doré, directeur de recherche INRAE, rappellent que notre vision des microbes s’est récemment trouvée révolutionnée en découvrant des auxiliaires de santé, pour les plantes, les animaux et l’Homme.

En santé humaine, des maladies modernes (maladies du métabolisme : obésité, diabète, du système immunitaire : asthme, allergies, maladies auto-immunes, ou maladies neuropsychiatriques : dépression, autisme, Alzheimer) sont en partie liées à un microbiote appauvri par une hygiène excessive et des agressions chimiques.

Dans nos organismes, la présence microbienne est une composante normale qui doit être préservée. Mais doit-on en assimiler ?

Les deux scientifiques s’inquiètent des fameux « probiotiques » de parapharmacie. Quelles en sont les potentialités exactes ? Quelle traçabilité pour ces microbes ?

« On peut douter qu’une solution microbienne soit valable pour tout individu ou pour toute culture ». Face à ces incertitudes et à ces risques, ils énoncent trois pistes de recherche pour plus d’efficacité.

Article de Joël Doré et Marc-André Selosse, membres de l’Académie d’agriculture de France daté du 2 août 2021

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LES SERVICES DE L’ACADÉMIE

Le fonds documentaire de l’Académie accessible sur Gallica

Un contrat de numérisation des principales collections de la bibliothèque de l’Académie a été passé avec la Bibliothèque nationale de France (BnF).

La collection complète jusque 2002 des Bulletins, Mémoires et Comptes-Rendus de notre compagnie depuis son origine en 1761 a été livrée à la BnF en mars 2010.

Sur les 232.000 pages confiées à la BnF (notre collection complète) 160.000 pages sont en ligne soit 69% se décomposant ainsi : 92 % pour le 18ème siècle, 79% pour le 19ème siècle et 58% pour le 20ème siècle.

La plupart des documents en ligne permettent une recherche par mot, ceci grâce à l’opération de reconnaissance des caractères.

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La location des salles historiques de l’Académie (avec respect de règles sanitaires)

Situées au cœur de Paris, 18, rue de Bellechasse - Paris 7ème arrondissement, les salles de l'Académie d'agriculture de France peuvent être réservées pour des réunions.

Pour ce faire deux possibilités :

Réserver via notre prestataire Easy Réunion : http://www.easyreunion.fr/

ou

Réserver en sollicitant directement l'Académie : contact@academie-agriculture.fr

Le MENSUEL est une publication de l’Académie d’agriculture de France

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Comité de lecture : Jean-Louis Bernard, Jacques Brulhet, Michel Candau, Marie-Françoise Chevallier-Le Guyader, Anne-Marie Hattenberger, Constant Lecoeur, Jean-Claude Pernollet, Nadine Vivier, Guy Waksman

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