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N°78 - nov 2022

78
11/2022

Le Mensuel

N°78 / Novembre 2022

À LA UNE

Anna Samoyloya - Unsplash

L'agriculture de conservation des sols : une chance pour la planète ?

Une nouvelle prise de conscience

L’agriculture de conservation des sols (ACS) a été initiée outre-Atlantique à la suite du phénomène du Dust Bowl de 1929 aux États-Unis (tempêtes de poussières dans les grandes plaines en raison de l’érosion des sols) et adaptée ensuite aux sols fragiles des Cerrados brésiliens.

Elle s'est révélée être une solution à la lutte contre l'érosion sous climat hostile. Développée en France par des agriculteurs pionniers vers les années 90, cette pratique a rencontré beaucoup de réticences de la part des organismes techniques, et n'occupe aujourd'hui que 5 % de la SAU française.

La prise de conscience du changement climatique par l'opinion, par les filières agroalimentaires et par les décideurs politiques a ravivé l'intérêt de l'ACS avec son réel potentiel de rétention du carbone émis dans l'atmosphère.

Les atouts de l’agriculture de conservation des sols

L’ACS se définit selon trois critères : des sols pas ou peu travaillés, des sols couverts par des intercultures, des rotations longues et diversifiées. Quels sont ses atouts ?

- Des sols peu travaillés préservent l'habitat de la faune, favorisent la circulation et la rétention de l'eau de pluie, et nécessitent moins de carburant et de machines.

- Les plantes cultivées sont des capteurs solaires dont la production, par photosynthèse, est de la biomasse végétale, riche en carbone renouvelable. Occuper les sols plus longtemps par des végétaux, c'est permettre aussi de produire de la matière organique et de la nourriture pour la faune et la flore, et de séquestrer du carbone dans les sols.

- L'allongement des rotations et la diversité des cultures perturbent les cycles des parasites et favorisent les auxiliaires, prédateurs et parasites naturels de ces agresseurs.

Les bénéfices observés sur nos exploitations

Après 25 ans d’abandon du labour, on observe une très forte réduction de l'érosion et de la battance des sols, une amélioration de la portance, une résilience au tassement et une augmentation du taux de matière organique (+ 25 %). Pour les sols crayeux, leur recoloration favorise le réchauffement.

Ces avantages sont très bénéfiques pour les agriculteurs, avec une réduction des coûts d'énergie et de traction (- 40 %), une réduction des besoins en fongicides, insecticides et herbicides, un maintien, voire une amélioration des rendements.

Une solution pour l’avenir

La généralisation de l’agriculture de conservation des sols pourrait ainsi représenter une solution à la réduction de l'effet de serre global. A la veille de la COP 27, il est utile de rappeler l'objectif « 4 pour 1000 » de la COP 21. En effet, si l'ensemble des sols cultivés de la planète augmentaient leur réserve de carbone organique de 0,4% par an, l'agriculture séquestrerait l'intégralité du carbone émis par l'activité humaine. Quel autre secteur d'activité que l’agriculture peut-il promettre une telle solution aux enjeux de climat ?

Christian Rousseau, membre de l’Académie d’agriculture de France, agri-viticulteur en Champagne, président de Rittmo Agroenvironnement*

* Rittmo Agroenvironnement est un centre privé de recherche spécialisé dans le domaine de la fertilisation, des bio intrants et de l’agroenvironnement

> En savoir plus en revivant la séance hebdomadaire de l’Académie du 22 juin 2022

(Plus de 3 600 vues sur la chaîne YouTube de l’Académie)

> En savoir plus en assistant à la séance hebdomadaire de l’Académie du 9 novembre 2022

(Soit en présentiel, soit en diffusion directe ou différée sur la chaîne You Tube)

> En savoir plus en consultant L’encyclopédie de l’Académie qui présente des fiches sur ce thème dans le chapitre « Agronomie, agroécologie, systèmes de culture »

Photo (Entraid) : Couvert d’hiver avant le semis de maïs en agriculture de conservation des sols

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Soil conservation agriculture : a chance for the planet?

A new awareness

Soil conservation agriculture (SCA) was initiated across the Atlantic following the Dust Bowl phenomenon of 1929 in the USA (dust storms in the Great Plains due to soil erosion) and then adapted to the fragile soils of the Brazilian Cerrados.

Soil conservation agriculture has proven to be a solution to erosion control in a hostile climate. Developed in France by pioneering farmers in the 1990s, this practice has met with much reluctance from technical organizations, and today occupies only 5% of the French UAA.

The awareness of climate change by public opinion, the agri-food industry and political decision-makers has revived the interest in SCA with its real potential to retain carbon emitted into the atmosphere.

The advantages of soil conservation agriculture

It is defined according to three criteria: no or little tilled soils, soils covered by intercropping, long and diversified rotations. What are its advantages?

- Low tillage preserves wildlife habitat, promotes the circulation and retention of rainwater, and requires less fuel and machinery.

- Crop plants are solar collectors whose production, through photosynthesis, is plant biomass, rich in renewable carbon. Occupying soils longer with plants also produces organic matter, food for wildlife and sequesters carbon in the soil.

The extension of rotations and the diversity of crops disrupt the cycles of pests and favor the natural predators and parasites of these bioaggressors.

The benefits observed on our farms

After 25 years of abandoning ploughing, we have observed a very strong reduction in erosion and soil compaction, an improvement in bearing capacity, resilience to compaction, and an increase in organic matter (+25%). For chalky soils, their recoloration favors warming.

These advantages are very beneficial for farmers, with a reduction in energy and traction costs (-40%), a reduction in the need for fungicides and insecticides, and a maintenance or even an improvement in yields.

A solution for the future

The generalization of soil conservation agriculture could thus represent a solution to the reduction of the global greenhouse effect. On the eve of COP 27, it is useful to recall the "4 for 1000" objective of COP 21. Indeed, if all cultivated soils on the planet increased their organic carbon reserves by 0.4% per year, agriculture would sequester all the carbon emitted by human activity. What other sector of activity than agriculture can promise such a solution to climate issues?

Christian Rousseau, member of the French Academy of Agriculture, winegrower in Champagne, President of Rittmo Agroenvironment*.

* Rittmo Agroenvironment is a private research center specialized in the field of fertilization, bio-inputs and agro-environment

> Learn more by reliving the weekly Academy session of June 22, 2022

(Over 3,600 views on the Academy's YouTube channel)

> Learn more by attending the weekly Academy session of November 9, 2022

(Either in person, or by direct or delayed broadcast on the You Tube channel)

> Learn more by consulting the Academy's encyclopedia, which contains fact sheets on this topic in the chapter "Agronomy, agro-ecology, cropping systems"

LES PRÉCÉDENTES SÉANCES

DE L’ACADÉMIE

Les séances de l'Académie d’agriculture de France sont désormais diffusées, en direct puis en différé, sur sa chaîne YouTube, à laquelle il est conseillé, à cette occasion, de s'abonner.

Accéder à la chaîne > ici

Le rapport à la nature des agriculteurs en question

28 septembre 2022

Des paroles d’agriculteurs ont été recueillies dans différents départements pour déterminer les systèmes de valeur actuels et appréhender le rapport des agriculteurs à la nature.

Ce rapport a toujours évolué selon les sociétés. Dans sa conclusion, Bertrand Hervieu distingue, après la Révolution française, une période pour les paysans propriétaires de pratiques patrimoniales, entre protection de la nature et économie de production. Puis, à la veille de la Seconde Guerre mondiale, la terre devient surtout un outil de production que l’on spécialise. Aujourd’hui, dans une époque de crises successives : surproduction, sanitaire, climatique, démographique, le temps est celui du présent, de l’actualité.

Mais si l’agriculture ne représente plus qu’une toute petite minorité de la population active, elle reste pour l’opinion un patrimoine intergénérationnel.

> Revivre la séance

Photo (La Presse de la Manche) : Festival Terre Ruralité – APA 50

Hommage à Louis-Marie Houdebine

5 octobre 2022

Membre de l’Académie d’agriculture de France depuis 2003, Louis-Marie Houdebine est disparu le 1er mars 2022, âgé de 79 ans. Ancien directeur de recherche de l’INRA, il était très connu pour son expertise dans le domaine des biotechnologies animales.

Louis-Marie Houdebine était d’un enthousiasme communicatif. Son travail de recherche a produit plus de 200 publications ainsi que cinq brevets. Il a également rédigé de nombreux articles et ouvrages de vulgarisation sur les OGM et le génie génétique. Les différentes interventions de cette séance ont montré combien ce grand scientifique était un « passeur de science ».

> Revivre la séance

Photo (Académie d’agriculture de France) : Louis-Marie Houdebine, ancien directeur de recherche à l’Institut national de la recherche agronomique (devenue INRAe)

Bilan de la mise en œuvre des lois EGalim I et II

12 octobre 2022

Cette séance a soulevé de nombreuses interrogations sur l’efficacité des lois EGalim. En effet, elles ont été conçues dans une perspective d’abondance et de stabilité des prix, alors que les ressources se raréfient et qu’une inflation élevée s’annonce durable.

Par ailleurs, la complexité des situations, des filières, des métiers et de l’ensemble des interactions a été sous-estimée et les évaluations souvent insuffisantes. Ainsi, ces lois et leurs orientations doivent continuer à être adaptées et évaluées dans une culture du consensus.

> Revivre la séance

Illustration : Logo officiel #EGalim

Comment réduire le sel dans notre alimentation ?

19 octobre 2022

Le sel fait partie de notre alimentation. Mais nous consommons en général deux à trois fois plus de sel que l’apport quotidien recommandé. Pour de nombreuses personnes, l’excès de sel accroît la quantité de sang en circulation dans les artères, augmente la pression artérielle et les risques de maladies cardiaques et d’AVC.

Cette séance avait pour thèmes principaux la communication nutritionnelle, la détection du sel présent dans les aliments et la perception du sel dans les aliments que l’on prépare.

La conclusion de cette séance a porté sur les comportements alimentaires, les pratiques de salage et les leviers d’actions possibles pour une meilleure alimentation.

> Revivre la séance

Photo (Wikipedia) : Le sel est surtout présent dans les aliments

LES PROCHAINES SÉANCES

DE L’ACADÉMIE

L’Académie d’agriculture de France organise à nouveau ses séances en présentiel dans ses locaux, dans le strict respect des mesures sanitaires de prévention contre la Covid-19.

Programme complet des séances > ici

Les séances sont également désormais diffusées en direct sur la chaîne YouTube de la Compagnie > ici

Le statut juridique de l’animal : Quelles évolutions ? Quelles répercussions sur l'élevage de rente ?

16 novembre 2022

Dès les années 1950, les animaux de trait ont laissé place à la mécanisation. Parallèlement, le nombre d’animaux d’élevage s’est accru, dans des conditions plus intensives et plus éloignées de l’Homme. Par ailleurs, les animaux de compagnie sont devenus des membres de la cellule familiale.

Aujourd’hui, la société s’interroge sur la condition animale. Les connaissances scientifiques sur la sensibilité et les capacités cognitives des animaux se sont développées, et le statut juridique des animaux mérite des réflexions approfondies.

> En savoir plus sur la séance et y assister en présentiel ou en distanciel

Photo (Wikipédia par Thomon) : Truie cul noir limousin allaitant ses porcelets

La biologie de synthèse pour l’agriculture

23 novembre 2022

La biologie de synthèse applique une approche technologique au vivant. Elle améliore beaucoup les connaissances et permet de maîtriser des processus biologiques.

Après la microbiologie, c’est désormais dans l’amélioration des plantes et algues que ce domaine progresse rapidement.

Plusieurs exemples concrets seront présentés au cours de cette séance, suivis de conclusions en agronomie et biotechnologies végétales.

> En savoir plus sur la séance et y assister en présentiel ou en distanciel

Photo (Wikimédia Commons - M. Haemofelis) : La bactérie Mycoplasma est très utilisée en biologie synthétique

La protection de la propriété intellectuelle dans le domaine du végétal

30 novembre 2022

Pourquoi existe-t-il une propriété intellectuelle dans la création variétale ?

La sélection et l’obtention végétale, pour toutes les espèces, est un processus long (une dizaine d’années en moyenne). Les sélectionneurs réalisent des milliers de croisements et de tests pour espérer obtenir une variété qui corresponde aux critères recherchés et qui puisse être commercialisée. Les entreprises semencières consacrent 10 % à 15 % de leur chiffre d’affaires à la recherche.

En France, il n’est pas possible de protéger une variété végétale par brevet. La protection se fait par un certificat d’obtention végétale, pour des variétés nouvelles, homogènes et stables. La loi prévoit deux exceptions au droit de l’obtenteur, pour des utilisations non commerciales par les chercheurs et les agriculteurs.

Cette séance permettra d’approfondir certains aspects scientifiques, économiques et politiques en lien avec la propriété intellectuelle dans le domaine du végétal.

> En savoir plus sur la séance et y assister en présentiel ou en distanciel

Photo (SEMAE) : Opération manuelle de castration pour la réalisation de croisements

LES AUTRES ACTIVITÉS DE L'ACADÉMIE ET DE SES PARTENAIRES

Focus sur la chaîne vidéo de l’Académie

Toutes les séances de l’Académie sont diffusées en direct sur la chaîne YouTube de l’Académie. Elles sont gratuites et sans inscription.

Vous avez raté une séance, un colloque ou une intervention dans le cadre de l’Académie ?

Aujourd’hui, vous pouvez la visionner au moment où vous êtes disponible. De plus, vous pouvez faire connaître cette vidéo aux personnes concernées le thème des interventions et des débats.

Depuis octobre 2016, plus de 73.800 vues ont été enregistrées et 1.610 personnes sont abonnées à la chaîne YouTube de l’Académie (riche de 284 vidéos).

> S'abonner gratuitement à la chaîne

L'ACTUALITÉ DES PARTENAIRES DE L'ACADÉMIE

L’Académie d’agriculture de France recense et valorise sur son site Internet l'actualité que ses partenaires lui communiquent > ici

Repérés ce mois :

- Des scientifiques signent une déclaration sur le rôle sociétal de l’élevage. Cette déclaration de Dublin donne la parole aux scientifiques du monde entier qui mènent des recherches assidues et fructueuses afin d’obtenir une vision équilibrée de l’avenir de l’élevage – 19/20 octobre 2022

- Parution du Bulletin de veille du Centre d’études et de prospective (CEP) – 25 octobre 2022

- Le dictionnaire d’agroécologie propose aux étudiants et enseignants des écoles supérieures en agrobiosciences de réfléchir à de nouveaux termes à inclure – jusqu’au 2 décembre 2022

- Panorama des industries agroalimentaires 2022 – Ce document propose un tour d’horizon des industries agroalimentaires comprenant 16 000 entreprises et employant 440 000 personnes – paru le 18 octobre 2022

- « Partager les connaissances pour améliorer la multi-performance des systèmes céréaliers et de leurs filières » - Phloème 2022 organisé par Arvalis les 3 et 4 novembre 2022

- « Emballages et contenants alimentaires et politiques de durabilité : nouvelles contraintes d’alimentarité et impacts sur la nutrition et la santé » – Appel à manifestation d’intérêt par l’Agence nationale de la recherche (ANR) avant le 15 décembre 2022

- Plateforme commune sur l’agriculture, l’éducation, la protection des ressources naturelles et l’environnement, l’eau, l’alimentation, la nutrition et la santé – Créée par le Centre international de hautes études agronomiques méditerranéennes (CIHEAM) et le Groupe inter-académique pour le développement (GID) – communiqué de presse du 26 septembre 2022

- « Fleurs d’ici, fleurs d’ailleurs : quelle place pour la production française » – Journée d’information organisée par la Société nationale d’horticulture de France (SNHF) le 23 novembre 2022

- « Je filme le métier qui me plaît » - La 16e édition de ce concours est lancée. Il a été créé afin de guider les jeunes étudiants dans leur orientation – communiqué du Crédit Mutuel du 27 septembre 2022

- « La compétitivité de la ferme France » – Rapport d’information du Sénat – 28 septembre 2022

- Souveraineté alimentaire – Présentation du plan d’action pour la filière des fruits et légumes – communiqué du 27 septembre 2022

> Lire et approfondir toutes ces actualités

ANALYSES DE THÈSE DE JEUNES CHERCHEURS

Vous venez de passer votre thèse, manifestez-vous ! Vous pourrez alors candidater pour une médaille d’argent. Contactez, pour ce faire : Anne-Marie Hattenberger (am.hattenberger.alfort@wanadoo.fr)

> En savoir plus sur les thèses

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Thèse de Raphaël Gauthier : « Système d’alimentation de précision des truies en lactation par modélisation et machine learning »

Thèse analysée par Philippe Schmidely, professeur à AgroParisTech

Directeur de thèse : Jean-Yves Dourmad, ingénieur de recherche, INRAE

Co-directeur de thèse : Christine Largouët, maître de conférences, Institut Agro, IRISA, INRIA

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Thèse de Léa Uroy : « Effet de la connectivité et de sa dynamique temporelle sur la structuration taxonomique et fonctionnelle des communautés végétales »

Thèse analysée par Doyle McKey, membre de l’Académie d’agriculture de France

Directrice de thèse : Cendrine Mony, écologue, université de Rennes 1 (UMR ECOBIO)

Co-directrices de thèse : Audrey Alignier, écologue, INRAE (UMR BAGAP) et Aude Ernoult, écologue, université de Rennes 1 (UMR ECOBIO)

DIFFUSION DES CONNAISSANCES

LES AVIS, RAPPORTS, POINTS DE VUE D'ACADÉMICIENS ET NOTES ACADÉMIQUES

Les Avis, Rapports, Points de vue d'Académiciens et Notes académiques sont les synthèses de travaux collectifs de groupes de travail issus de l’Académie d'agriculture de France ou communs à plusieurs Académies.

> Accéder aux Avis et Rapports

> Accéder aux Points de vue d'Académiciens

> Accéder aux Notes académiques

Changement climatique et systèmes alimentaires : de la nécessité de la transition agroécologique

Le système alimentaire mondial contemporain est constitué d’interdépendances entre des activités de production, de transformation, de commercialisation et de consommation. Il est à l’origine du tiers des émissions des principaux gaz à effet de serre (dioxyde de carbone, méthane, dioxyde d’azote).

Un bilan prospectif permet aujourd’hui d’identifier les bénéfices probables d’un scénario de rupture, fondé sur des systèmes alimentaires territorialisés durables.

Cette note académique décrit les leviers à mobiliser pour mettre en place cette transition.

Par Jean-Louis Rastoin, membre de l’Académie d’agriculture de France

DIFFUSION DES CONNAISSANCES

LES ARTICLES

Des articles portent sur des sujets très précis dans les domaines d'activités de l'Académie d'agriculture de France. Ils sont rédigés par des académiciens en leur nom propre.

Vous trouverez l'intégralité de ces articles > En cliquant ici

Voici, ci-après, la présentation d'articles récents :

Les forêts d’algues, une richesse insoupçonnée

Philippe Potin, biologiste marin, en est convaincu. Les forêts d’algues marines peuvent nous aider à assurer la sécurité alimentaire de plus de 9 milliards d’humains en 2050 tout en limitant nos émissions responsables du réchauffement climatique.

Ces systèmes écologiques sont parmi les plus productifs en biomasse de la planète. Leur activité photosynthétique est considérable et les forêts d’algues sauvages le long de l’ensemble des côtes rocheuses de la planète occupent une surface équivalente à la forêt amazonienne avec une productivité deux fois supérieure. Sur le plan alimentaire, toutes les macro-algues sont comestibles : elles sont riches en micronutriments, minéraux, fibres, protéines, vitamines, oligo-éléments…

Mais les forêts d’algues sont également victimes de « déforestation » en raison de stress environnementaux. L’ONU a déclaré la période 2021 – 2030 « décennie de la restauration » avec un objectif de restaurer 350 millions d’hectares d’écosystèmes dégradés. Il est donc nécessaire de maîtriser les procédés de cultures des algues et leur valorisation.

Cet article très complet fait le point sur les enjeux et les recherches en cours. Toutefois, l’auteur met en garde sur des projets de séquestrer le carbone de l’atmosphère en coulant des stocks d’algues sauvages dans les grands fonds océaniques. Le risque est de modifier, voire de détruire des écosystèmes profonds dont le fonctionnement et la biodiversité sont mal connus.

Article de Philippe Potin, directeur de recherche CNRS, membre de l’Académie d’agriculture de France, paru dans La Recherche cet automne 2022

Témoignage des agriculteurs – Grandes cultures

Cet article retrace les principaux évènements de la dernière campagne agricole dont le climat a été marqué par une sécheresse printanière intense suivie d’épisodes caniculaires l’été. Mais certaines conditions ont été très favorables : peu de maladies et un rayonnement solaire exceptionnel. Ainsi, les performances agronomiques ont été très contrastées. La capacité de résilience des cultures dépend de la combinaison de différents facteurs de production : sols profonds, riches, quantité de pluies (ou d’irrigation).

Les rédacteurs se posent des questions importantes sur les facteurs qui participent à la réduction des effets du dérèglement climatique : amélioration génétique, augmentation de la concentration en CO2…

Naturellement, pour l’avenir, les agriculteurs prendront des décisions sur les assolements en fonction des charges liées aux intrants, de la potentialité des sols selon les secteurs, et des revenus potentiels.

Article de Philippe Gate avec le concours de Joël Lorgeoux, Marcel Lejosne et Patrick Durand, membres de la section « Productions végétales » de l’Académie d’agriculture de France, daté du 17 octobre 2022

Repenser les systèmes de production est urgent

Le contexte géopolitique, climatique et sanitaire oblige les agriculteurs à s’adapter. En effet, l’inflation fragilise les exploitations agricoles avec des produits énergétiques, des engrais et des intrants dont les prix augmentent parfois de façon considérable.

Le comportement des consommateurs va également se modifier : diminution de la consommation de viande (rouge en particulier), de certains fruits, de produits bio… La mondialisation actuelle est remise en question et une nouvelle politique agricole commune est inéluctable. Enfin, l’auteur de cet article estime qu’il faut repenser profondément les systèmes de production.

Pour les agriculteurs, il est nécessaire de réfléchir, au niveau de chaque parcelle, à l’accès à l’eau, au choix des variétés, aux techniques culturales et aux modes de commercialisation. Face au changement climatique et aux évolutions des marchés, les adaptations doivent être rapides. Heureusement, les agriculteurs disposent aujourd’hui de la formation nécessaire et des outils technologiques et d’aide à la décision fiables.

Article d'André Neveu, membre de l’Académie d’agriculture de France, paru dans Paysans et Sociétés, le 5 octobre 2022

DIFFUSION DES CONNAISSANCES

L'ENCYCLOPÉDIE

L’encyclopédie présente des fiches techniques synthétiques traitant d’un sujet.

Elles prennent trois formes : les fiches "Questions sur…" qui développent un sujet complet sur 4 pages, les fiches pédagogiques "Repères", basées sur des chiffres et, enfin, un ensemble de "courtes vidéos" .

Pour en savoir plus sur les grands thèmes et l'ensemble des fiches et vidéos, consulter la table des matières de l'Encyclopédie > ici

Le thème « Points d’interrogation » de l’encyclopédie aborde différents sujets : cultures végétales, biologie, économie et politique…

Graves dérèglements climatiques et production agricole

Les dérèglements climatiques sont de plus en plus fréquents. C’est un phénomène mondial dont les dommages sur les productions agricoles sont très variables. Ils risquent de frapper les grandes régions agricoles qui approvisionnent habituellement les marchés internationaux.

Cette fiche examine tous les problèmes qui risquent d’impacter les pays structurellement importateurs.

Pour les pays pauvres, les prix de l’alimentation deviennent prohibitifs et il serait essentiel de mettre en place un système d’aide d’urgence. (Cette fiche a été rédigée avant l’invasion de l’Ukraine par la Russie, qui aggrave l’inflation, accroît les difficultés d’accès aux marchés internationaux et augmente les pénuries de denrées alimentaires.)

Fiche « Questions sur… » N° 12.10. Q03, André Neveu, membre de l’Académie d’agriculture de France

Photo (Telly in Mali) : Inondations en Afrique

L’agriculture et la biodiversité en Europe : une longue histoire commune (première partie)

Il y a des milliers d’années, en France et en Europe, les épisodes glaciaires ont considérablement appauvri la biodiversité. Depuis, elle s’est fortement reconstituée par de nombreuses introductions d’espèces, naturelles, volontaires ou accidentelles.

Simultanément, la modification des paysages par l’agriculture a créé de nouveaux habitats. Nous avons donc une biodiversité hybride. La biodiversité en nombre d’espèces présentes n’a cessé de s’enrichir. Néanmoins, les pratiques agricoles et urbaines sont à l’origine de l’érosion démographique de certaines populations.

Fiche « Questions sur… » N° 12.06. Q01, Christian Lévêque, membre de l’Académie d’agriculture de France

Photo (Prof SVT71 par Ulamm – Wikimédia Commons) : La dernière période glaciaire

L’agriculture et la biodiversité en Europe : une longue histoire commune (seconde partie)

La biodiversité est pour une grande part, le produit du hasard, de la co-construction et de l’entretien de la nature par l’agriculture. Il n’y a donc pas de nature idéale à restaurer, mais des systèmes écologiques qui évoluent en permanence.

Le futur de la biodiversité dépend du climat et de l’évolution des pratiques agricoles. Une législation qui s’appuie sur des normes et une vision fixiste de la nature est donc inadaptée.

Réduire les sources de pollution et restaurer l’hétérogénéité des habitats sont donc des pistes prioritaires pour améliorer la biodiversité biologique.

Fiche « Questions sur… » N° 12.06. Q02, Christian Lévêque, membre de l’Académie d’agriculture de France

Photo (biodiversite.gouv.fr) : Le rôle du bocage dans la biodiversité

LES OUVRAGES PRÉSENTÉS PAR L'ACADÉMIE

Vous avez apprécié un ouvrage. Pour qu’il puisse paraître dans ce chapitre,
contactez : Philippe Kim-Bonbled (philippe.kim-bonbled@academie-agriculture.fr) et Christine Ledoux (christine.ledoux@academie-agriculture.fr)

Les ouvrages présentés sur le site Internet de l’Académie d'agriculture de France ont été lus très attentivement par un Académicien. Vous disposez ainsi d'une présentation, qui vous permettra de mieux appréhender son contenu et connaître tout ce qu'il peut vous apporter.

> Lire les présentations d'ouvrages

Une histoire de l’Académie d’agriculture de France – La Société d’agriculture de Paris de sa création en 1761 à 1815

Dans ce premier tome, Christian Ferault nous fait découvrir les fondements de la Société d’agriculture : réunir des hommes de progrès, des « personnes zélées et désintéressées ».

Ils se sont consacrés à de nombreux sujets : la lutte contre les fléaux sanitaires (la carie du blé par exemple), la dépopulation des campagnes, puis la vulgarisation de la culture du maïs, de la pomme de terre, du sorgho, l’aménagement des forêts...

A la Révolution française, les membres de la Compagnie rédigent « un cahier de doléances » pour améliorer la vie dans les campagnes et le sort des journaliers. Mais ils ont dû aussi lutter pour préserver les acquis de la Société d’agriculture, leur liberté et leur indépendance de pensée.

Ce premier ouvrage s’adresse à tous ceux qui s’intéressent à l’histoire, à l’agriculture, aux hommes et au progrès.

Edition : L'Harmattan

> Lire la présentation de pair à pair de l'ouvrage

La Société d’agriculture de Paris de 1816 à 1870 - Une histoire de l'Académie d'agriculture de France - Tome 2

Dans ce second tome, Christian Ferault poursuit le récit historique sur l’Académie d’agriculture de France.

Pendant cette période, l’agriculture connaît de nombreux progrès : développement des cultures fourragères, des cultures de plantes à huile, et globalement des techniques et des connaissances (chimie, fertilisation…).

L’auteur présente certains travaux de la Société d’agriculture : mildiou de la pomme de terre, lutte contre les grandes inondations, fabrication de sucre à partir de la betterave, Exposition agricole de 1860 sur les nouveaux instruments agricoles, introduction du mérinos en France, création du Crédit foncier… L’activité est permanente : ainsi, 55 000 pages ont été rédigées à partir de 1837 !

Ce livre est indispensable pour comprendre une période clé de notre histoire… et de notre agriculture.

Edition : L'Harmattan

> Lire la présentation de pair à pair de l'ouvrage

La pandémie et l’agriculture : un virus accélérateur de mutations ?

Le cycle de mondialisation entamé au tournant des années 1980 a été ponctué de crises. Celle de la pandémie de Covid-19, par son origine et ses impacts multiples, marque une rupture annonciatrice de reconfiguration. Les auteurs proposent une lecture très pédagogique et illustrée de la pandémie et de ses conséquences.

Un nouveau rapport « beaucoup plus exigeant » entre producteurs et consommateurs se dessine, fondé sur la qualité des produits, des filières de proximité et des considérations environnementales et sociales.

Dans cet ouvrage, l’agriculture est d’abord présentée comme un élément du système alimentaire. Insécurité alimentaire et volatilité des marchés internationaux appellent une nouvelle gouvernance à l’échelle mondiale.

Ce livre est d’une forte actualité et concerne un large public intéressé par les futurs de l’agriculture.

Editions : France Agricole

> Lire la présentation de pair à pair de l'ouvrage

La fabrique de l’agronomie – de 1945 à nos jours

Si l’agronomie évolue en permanence, on peut distinguer plusieurs grandes périodes :

- de 1945 à 1970 : l’agronomie, discipline scientifique et technique, a pour objectif de nourrir les populations et d’atteindre l’autosuffisance alimentaire ;

- de 1970 à 1990 : chaque production n’est plus étudiée séparément. Les agrosystèmes avec les interactions plantes-milieu sont de plus en plus pris en compte ;

- à partir de 1990, les préoccupations environnementales (climat, biodiversité…) prennent progressivement une place dominante. L’agronomie devient globale et intègre l’ensemble des enjeux.

Cette analyse de l’évolution de l’agronomie avec toutes les catégories d’acteurs est une référence. Cet ouvrage collectif de vingt-sept auteurs montre que l’agronomie est une discipline qui sait s’adapter constamment aux découvertes scientifiques et aux exigences de la société.

Editions : Quae

> Lire la présentation de pair à pair de l'ouvrage

La transition agroécologique. Quelles perspectives en France et ailleurs dans le monde ?

La transition agroécologique doit aider à faire face au changement climatique et à l’érosion de la biodiversité. Elle doit également répondre aux attentes des consommateurs pour une alimentation saine et diversifiée.

Une quarantaine de membres de l’Académie d’agriculture de France ont participé à la rédaction de cet ouvrage composé de deux tomes.

Le premier aborde le concept de l’agroécologie et sa situation actuelle dans les différentes parties du monde. Le second tome définit les perspectives et changements à promouvoir pour réaliser une transition agroécologique.

L’ensemble de cet ouvrage s’adresse aux enseignants, aux étudiants, aux agents de développement, ainsi qu’aux professionnels et aux décideurs politiques chargés de la mise en œuvre de la transition agroécologique.

Editions : Presses des Mines

> En savoir plus sur l'ouvrage et le commander

> Lire la présentation pair à pair de l'ouvrage

Les raisins de Pierre-Joseph Redouté : des aquarelles pour l’avenir de la vigne

Au début du XIXe siècle, le ministre Jean-Antoine Chaptal réunit l’ensemble des cépages français dans une collection au Jardin du Luxembourg. Pierre-Joseph Redouté est chargé de représenter tous ces cépages.

Grâce à l’Académie d’agriculture de France, quatre-vingt-trois aquarelles de variétés de vignes sont publiées pour la première fois. Elles ont une valeur patrimoniale inestimable.

L’ouvrage réalisé vient d’obtenir une reconnaissance internationale avec le Prix de l’OIV 2022 (Organisation internationale de la vigne et du vin)

1651 visiteurs ont eu la chance de découvrir du 24 août au 4 septembre 2022 l’exposition sur les raisins de Redouté dans le pavillon Davioud au jardin du Luxembourg, puis au Conseil économique, social et environnemental. Au cours des prochains mois, cette exposition ira à la rencontre de nouveaux publics lors d’événements, en particulier dans les différents terroirs viticoles en lien avec l’action territoriale de l’Académie.

Editions : Paulsen

> En savoir plus sur l'ouvrage et le commander

EN DÉBAT...

Mauvais temps pour la biodiversité aquatique – les technocrates vont mettre nos rivières à sec !

Pour les hydrauliciens, la fonction première d’un cours d’eau est d’évacuer les eaux de pluie pour éviter les inondations et protéger les biens et les personnes. Par ailleurs, la continuité écologique est devenue un dogme qui vise à supprimer tous les obstacles à l’écoulement. Cette politique a pris pour référence les seuls poissons migrateurs qui intéressent les pêcheurs.

En réalité, les obstacles, retenues, éboulis… créent des habitats favorables à toute une faune aquatique qui ne vit pas en eau courante. Cet article explique également que les rivières non aménagées possédaient souvent des seuils « naturels » qui faisaient que le lit mineur était en réalité une succession de vasques servant de refuge à la faune en période d’étiage.

Il y a donc un débat assez vif entre les militants écologiques, les associations de pêcheurs, les associations de protection des moulins et du patrimoine, les agences de l’eau et les services de l’État.

Christian Lévêque, hydrobiologiste, alerte sur la destruction de la biodiversité aquatique par l’artificialisation et l’asséchement des cours d’eau.

Article de Christian Lévêque, membre de l’Académie d’agriculture de France, paru dans La Tribune le 17 octobre 2022

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Gestion de l’eau : nécessité d’une approche systémique et territoriale

Cet article aborde les principaux aspects de la gestion de l’eau en France.

Le pays est relativement bien doté en ressources hydriques avec 430 000 km de rivières. Mais de juin à août, 15% du volume annuel d’eau douce transite sur le territoire, alors que pendant cette période, la consommation d’eau correspond à 60% de la consommation annuelle. La variation saisonnière de la ressource est donc le principal problème et le changement climatique entraîne une baisse des précipitations estivales.

Il existe également des ressources alternatives avec la réutilisation des eaux usées. Par ailleurs, l’adoption de pratiques agroécologiques avec l’agriculture de conservation améliore nettement le fonctionnement hydrique des sols.

L’approche du Varenne de l’eau orientée vers la gestion quantitative a été vivement critiquée par les associations environnementales. L’eau est aussi un milieu de vie. Les projets de territoires doivent être encouragés et accélérés.

Par Jean-Paul Jamet, membre de l’Académie d’agriculture de France, paru dans Paysans et Société, le 5 octobre 2022

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LES SERVICES DE L’ACADÉMIE

Le fonds documentaire de l’Académie

Le fonds documentaire de l’Académie est riche de près de 40 000 ouvrages complétés par les archives manuscrites de nombreux académiciens. Il rassemble la totalité des publications de la Société Royale d’Agriculture depuis 1761, puis de l’Académie après 1915 : périodiques (mémoires, bulletins, comptes rendus) et ouvrages édités par la Compagnie.

S’y ajoutent 2 831 périodiques anciens reliés :

- Annales de l’Agriculture de l’an VI à 1873 (complet)

- Journal d’Agriculture pratique de 1837 à sa disparition en 1938

- Journal de l’Agriculture de 1866 à 1909

Un fonds ancien constitué d’environ 15 300 titres reliés depuis 1512 jusqu’à 1960 et de 10 000 brochures et documents classés par matière (du XIXe et XXe siècles essentiellement).

Un fonds moderne (livres entrés depuis 1960) représentant environ 9 000 volumes.

Les principales collections font l’objet de numérisation grâce à un partenariat avec la Bibliothèque nationale de France (BnF). Elles sont consultables en ligne et permettent une recherche par reconnaissance des caractères.

Enfin depuis 4 ans, les titres disponibles et consultables sur rendez-vous à la bibliothèque de l’Académie sont catalogués grâce au logiciel KOHA > Accessible ici

A ce jour, 2623 titres sont répertoriés.

Ces documents rassemblent de larges connaissances sur l’agriculture, l’alimentation et l’environnement.

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