Vous êtes ici

N°79 - déc 2022

79
12/2022

Le Mensuel

N°79 / Décembre 2022

À LA UNE

Anna Samoyloya - Unsplash

Pasteur bienfaiteur de l’agriculture et de l’alimentation

Louis Pasteur naquit le 27 décembre 1822 à Dole. Ses découvertes scientifiques majeures, qui ont conduit à de notables progrès de la condition humaine, lui ont valu d’être élu membre de multiples académies de France, d’Europe et d’Amérique. L’Académie des sciences l’accueillit en 1862, l’Académie d’agriculture en 1872, de médecine en 1873, vétérinaire en 1879 et l’Académie française en 1887.

Un site dédié au bicentenaire de Louis Pasteur

Pour commémorer le bicentenaire de la naissance de Louis Pasteur, ces académies se sont associées au sein d’un comité général du bicentenaire pour coordonner les initiatives. Leurs représentants y siègent aux côtés de ceux de l’Institut Pasteur et des universités où il a enseigné. C’est ainsi que les dates des manifestations et leur contenu ont pu être harmonisés et un label décerné. Expositions, colloques, etc., ont animé cette année 2022 dont le point culminant s’annonce entre le 15 novembre et le 15 décembre. Le site créé par l’Institut Pasteur pour ce bicentenaire les recense et offre un très riche contenu didactique sur l’œuvre du savant.

Un colloque consacré aux premières découvertes de Pasteur

Le 14 décembre 2022, l’Académie d’agriculture de France consacre cette journée aux découvertes essentielles de Pasteur pour rendre l’alimentation plus saine et soigner les maladies animales.

Les communications de ce colloque répondent à plusieurs objectifs. Tout d’abord bien mettre en lumière le cheminement de la pensée de Pasteur. Comment et pourquoi ce chimiste qui a consacré sa thèse à la dissymétrie moléculaire se lance -t-il dans l’étude des fermentations, ce qui l’amène à la microbiologie des aliments.

Puis il doit accepter des recherches sur la maladie du ver à soie ; il est ainsi entraîné vers l’étude des agents pathogènes des animaux, maladies contre lesquelles il invente des vaccins en atténuant le microbe.

Un autre objectif est de s’interroger sur l’avenir des découvertes de Pasteur. Elles ont abouti à des questions sur l’émergence de la vie, les biotechnologies.

Enfin, la célébration du bicentenaire porte sur la conception de la science qu’avait Pasteur, sa rigueur scientifique alliée à l’intuition et l’esprit critique. Il savait transmettre son savoir et former une équipe autour de lui.

L’hommage des Académies

L’Académie d’agriculture de France a préparé un numéro spécial des Notes académiques, en collaboration avec les CRAS chimie (Comptes rendus de l’Académie des sciences). Cinq articles ont été publiés ainsi que deux fiches de l’Encyclopédie.

Pour clore cette année du bicentenaire, quatre académies (agriculture, médecine, pharmacie et vétérinaire) organisent une journée, le 15 décembre 2022, sur les vaccins en l’inscrivant dans le concept « Une seule santé », puisque Pasteur a montré la nécessité de soigner l’ensemble du vivant.

Nadine Vivier, historienne, membre de l’Académie d’agriculture de France

> Accéder au site officiel du bicentenaire de Pasteur

> En savoir plus sur le colloque du 14 décembre et y assister en présentiel ou en distanciel

> Accéder à la Note académique sur Louis Pasteur

> Accéder à la table des matières de l'Encyclopédie de l'Académie

Photo (La Poste) : Timbre Louis Pasteur 

===

Pasteur, benefactor of agriculture and food

Louis Pasteur was born on 27 December 1822 in Dole. His major scientific discoveries, which led to significant progress in the human condition, earned him membership in many academies in France, Europe and America. The Academy of Sciences welcomed him in 1862, the Academy of Agriculture in 1872, Medicine in 1873, Veterinary in 1879 and the French Academy in 1887.

A website dedicated to the bicentenary of Louis Pasteur

To commemorate the bicentenary of Louis Pasteur's birth, these academies have joined together in a general bicentenary committee to coordinate initiatives. Their representatives sit alongside those of the Pasteur Institute and the universities where he taught. This is how the dates of the events and their content could be harmonized and a label awarded. Exhibitions, colloquia, etc., have enlivened this year 2022, which will culminate between November 15 and December 15. The website created by the Institut Pasteur for this bicentenary lists them and offers a very rich didactic content on the scientist's work.

A symposium devoted to Pasteur's first discoveries

On December 14, 2022, the French Academy of Agriculture is dedicating this day to Pasteur's essential discoveries for making food healthier and curing animal diseases.

The communications of this symposium meet several objectives. First of all, to shed light on Pasteur's thought process. How and why did this chemist, who devoted his thesis to molecular dissymmetry, embark on the study of fermentation, which led him to the microbiology of food.

Then he had to accept research on silkworm disease; he was thus drawn into the study of animal pathogens, diseases against which he invented vaccines by attenuating the microbe.

Another objective is to question the future of Pasteur's discoveries. They have led to questions about the emergence of life and biotechnologies.

Finally, the celebration of the bicentenary focuses on Pasteur's conception of science, his scientific rigor combined with his intuition and critical spirit. He knew how to transmit his knowledge and build a team around him.

Tribute from the Academies

The French Academy of Agriculture has prepared a special issue of Notes académiques, in collaboration with the CRAS chimie (Comptes rendus de l'Académie des sciences). Five articles have been published as well as two entries from the Encyclopedia.

To close this bicentennial year, four academies (agriculture, medicine, pharmacy and veterinary) are organizing a day, on December 15, 2022, on vaccines, as part of the concept of 'One Health', since Pasteur showed the need to treat all living organisms.

Nadine Vivier, historian, member of the French Academy of Agriculture

> Access the official website of the Pasteur bicentenary

> Find out more about the conference on 14 December and attend it face-to-face or via distance learning

> Access the Academic Note on Louis Pasteur

> Access the table of contents of the Academy's Encyclopaedia

LES PRÉCÉDENTES SÉANCES 

DE L’ACADÉMIE 

Les séances de l'Académie d’agriculture de France sont désormais diffusées, en direct puis en différé, sur sa chaîne YouTube, à laquelle il est conseillé, à cette occasion, de s'abonner.

Accéder à la chaîne > ici 

Statut juridique de l’animal  

16 novembre 2022

Dès les années 1950, les animaux de trait ont laissé place à la mécanisation. Parallèlement, le nombre d’animaux d’élevage s’est accru, dans des conditions plus intensives et plus éloignées de l’Homme. Par ailleurs, les animaux de compagnie sont devenus des membres de la cellule familiale.

Aujourd’hui, la société s’interroge sur la condition animale. Les connaissances scientifiques sur la sensibilité et les capacités cognitives des animaux se sont développées, et le statut juridique des animaux mérite des réflexions approfondies.

Pour revoir la séance : Le statut juridique des animaux en France : Quelles évolutions ? Quelles répercussions sur l'élevage de rente ?

> Revivre la séance

Photo (Wikipédia par Thomon) : Truie cul noir limousin allaitant ses porcelets

La biologie de synthèse pour l’agriculture

23 novembre 2022

Nous sommes confrontés à des défis agricoles, environnementaux, industriels et économiques inédits. Cette séance a montré que la biologie de synthèse ouvrait sur de multiples applications en agriculture : faire produire aux plantes et aux algues des composés chimiques utiles, les adapter au changement climatique et à des utilisations alimentaires, sanitaires et industrielles, améliorer leur photosynthèse et leur fixation de CO2…

La biologie de synthèse présente également un énorme potentiel dans les domaines de la pharmacie, de l’agroalimentaire, des cosmétiques.

> Revivre la séance

Photo (Wikimédia Commons - M. Haemofelis) : Bactérie Mycoplasma très utilisée en biologie synthétique

La protection de la propriété intellectuelle dans le domaine du végétal

30 novembre 2022

La propriété intellectuelle dans le domaine du végétal est fondamentale, car elle permet le financement de recherches toujours longues et coûteuses.

Pour éviter l’appropriation de la diversité génétique, l’Union pour la protection des obtentions végétales (UPOV) a mis en place le Certificat d’obtention végétale (COV) qui autorise le libre accès aux variétés protégées pour des travaux de recherche et de création variétale.

Cette séance a aussi été conçue pour échanger sur les éventuelles évolutions de cette propriété intellectuelle face à l’évolution rapide des biotechnologies.

> Revivre la séance

Photo (SEMAE) : Opération manuelle de castration pour la réalisation de croisements

LES PROCHAINES SÉANCES 

DE L’ACADÉMIE 

L’Académie d’agriculture de France organise à nouveau ses séances en présentiel dans ses locaux, dans le strict respect des mesures sanitaires de prévention contre la Covid-19. 

Programme complet des séances > ici 

Les séances sont également désormais diffusées en direct sur la chaîne YouTube de la Compagnie > ici

Présentation des résultats du recensement agricole 2020

7 décembre 2022

Le recensement agricole est une opération décennale européenne et obligatoire. Il a pour objectif d’actualiser les données sur l’agriculture française et de mesurer son poids dans l’agriculture européenne. Ces données permettent également de définir et d’ajuster des politiques publiques au niveau national et local.

Au cours de cette séance, deux ensembles de résultats seront présentés et discutés :

- le premier sur les résultats relatifs à la démographie des exploitants et des salariés de l’agriculture,

- le second sur les résultats propres aux exploitations, aux structures, aux formes d’organisation de la production.

> En savoir plus sur la séance et y assister en présentiel ou en distanciel 

Photo (Wikimédia Commons - M. Haemofelis) : La bactérie Mycoplasma est très utilisée en biologie synthétique

Mesure de l’efficacité des pratiques agricoles sur la séquestration du carbone dans les sols

11 janvier 2023 

Pour fixer le carbone dans les sols, comment passer des connaissances scientifiques et techniques à des pratiques agronomiques développées par les agriculteurs ?

Les économistes proposent d’introduire un prix du CO2 comme indicateur d’efficacité des efforts de chacun et de la société.

Cette séance doit aider les politiques actuelles ou futures, françaises ou européennes, par l’accroissement des incitations pour la capture et le stockage du carbone par l’agriculture, en permettant l’utilisation de financements privés.

> En savoir plus sur la séance et y assister en présentiel ou en distanciel 

Photo (JA MAG – Jeunes agriculteurs) : Mesure de l’efficacité des pratiques agricoles sur la séquestration du carbone dans les sols 

DEUX COLLOQUES DE L'ACADÉMIE À NE SURTOUT PAS RATER

Colloque « Pasteur bienfaiteur de l’agriculture et de l’alimentation »

14 décembre 2022

Les participants à ce colloque, organisé avec l'Association pour l'étude de l'histoire de l'agriculture (AEHA) seront accueillis par Constant Lecoeur, Secrétaire perpétuel de l’Académie d’agriculture de France, et Maxime Schwarz, directeur de recherche au CNRS et professeur à l’Institut Pasteur, qui introduiront ce colloque : « Les contributions de Pasteur à l’agriculture et à l’alimentation ont été multiples. L’élucidation des mécanismes de la fermentation a eu des conséquences majeures sur l’industrie agro-alimentaire. La mise en évidence du rôle des microorganismes dans la putréfaction a marqué le début de la microbiologie des sols. Sa contribution à la démonstration du rôle des micro-organismes dans les maladies contagieuses a notamment entraîné le développement de l’hygiène dans tous les secteurs, y compris l’élevage. L’invention des vaccins a permis la protection du bétail contre les maladies contagieuses. Et enfin, il a jeté les bases de la lutte biologique contre les nuisibles ».

Au cours de ce colloque, 11 spécialistes vont retracer les principales étapes de la carrière de ce grand scientifique :

- De la chimie à la biologie,

- Les études de Pasteur sur la fermentation et leur devenir,

- De la maladie du ver à soie à la lutte microbiologique.

> En savoir plus sur le colloque et y participer en présentiel ou en distanciel 

Photo (La France à l’Unesco) : Louis Pasteur

Colloque « Etat de l’agriculture - quels risques de pénurie alimentaire face aux crises ? Pandémie, guerre en Ukraine, aléas climatiques… »

8 février 2023

Ce colloque est consacré aux faits marquants de l’actualité qui impactent notre agriculture et toute notre économie.

Il est en effet essentiel d’apporter les éclairages nécessaires pour faire face aux nombreuses difficulté de coûts et d’approvisionnements.

Au cours de la matinée, des experts interviendront sur les différents risques actuels, en particulier de pénurie alimentaire.

Au cours de l’après-midi, deux tables rondes auront pour thème « Agricultures Europe et Maghreb : destins liés ? » et « Farm to Fork : une stratégie à repenser ».

Un colloque important dont il faut retenir la date dès maintenant.

MODALITES DE PARTICIPATION BIENTOT PRECISEES

Photo : Promarbulk

LES AUTRES ACTIVITÉS DE L'ACADÉMIE ET DE SES PARTENAIRES

Focus sur la chaîne vidéo de l’Académie

Toutes les séances de l’Académie sont diffusées en direct sur la chaîne YouTube de l’Académie. Elles sont gratuites et sans inscription.

Vous avez raté une séance, un colloque ou une intervention dans le cadre de l’Académie ?

Aujourd’hui, vous pouvez la visionner au moment où vous êtes disponible. De plus, vous pouvez faire connaître cette vidéo aux personnes concernées le thème des interventions et des débats.

Depuis octobre 2016, plus de 77 000 vues ont été enregistrées et 1.670 personnes sont abonnées à la chaîne YouTube de l’Académie (riche de 284 vidéos).

> S'abonner gratuitement à la chaîne

Journée Louis Pasteur : le vaccin à l’heure de la santé globale

15 décembre 2022

Après l’histoire d’un vaccin pasteurien (le BCG de 1921 à 2021), un tour d’horizon actuel sera présenté : les vaccins chez l’Homme et l’animal, leurs mécanismes et immunité, la technologie, qualité et vigilance, la politique vaccinale, les aspects économiques, industriels et réglementaires…

Une importante table ronde permettra d’échanger sur l’acceptabilité sociétale de la vaccination, sujet d’actualité.

Enfin, la lecture d’une communication à l’Académie de médecine de Pasteur le 1er janvier 1885 sur la « Méthode pour prévenir la rage après morsure » nous fera revivre l’univers de ce grand scientifique.

Ce colloque est organisé conjointement par l’Académie d’agriculture de France, l’Académie nationale de Médecine, l’Académie nationale de Pharmacie, l’Académie vétérinaire de France.

> En savoir plus sur la journée et y participer 

Dessin (Le Riverend et F. Dochy paru dans l’Illustration) : Vaccination de Joseph Meister le 6 juillet 1885 contre la rage

Un site internet Pasteur 2022

Décembre 2022

Louis Pasteur est à l’origine des plus formidables révolutions scientifiques du 19e siècle, dans les domaines de la biologie, l’agriculture, la médecine ou encore l’hygiène.

Scientifiques, artistes, associations, collectivités, institutions : ils sont nombreux à mettre en lumière l’héritage de Louis Pasteur.

Toutes ces initiatives : expositions, conférences, colloques, événements scientifiques, pédagogiques et culturels… sont présentées sur un site internet dédié, créé à l’initiative de l’Institut Pasteur et de l’Académie des sciences, et dont l’Académie d’agriculture de France est partenaire.

> Accéder au site internet

Illustration (Fabrice Hyber) 

Les posters de l’Institut Pasteur

Décembre 2022

Sur le site internet de l’Académie d’agriculture de France, sur la page de présentation du colloque, il est possible d’en « savoir plus sur Pasteur » grâce à une série de cinq posters édités par l’Institut Pasteur. Ils portent sur les grandes étapes de ses découvertes :

- 1822 : la naissance d’un savant

Louis Pasteur est né le 27 décembre 1822 à Dole dans le Jura. Il est reçu à l’École normale supérieure de Paris en 1843, et en 1847 il soutient avec succès ses thèses de physique et de chimie. Ses premiers travaux sont consacrés à la cristallographie et il découvre la dissymétrie moléculaire à partir de tartrate, un composé qui se dépose au fond des cuves à vin.

- 1849 : une nouvelle science

Pasteur met en évidence que la fermentation alcoolique résulte du métabolisme de micro-organismes. Il réfute la théorie de la génération spontanée et montre que les micro-organismes sont partout, dans l’air, dans l’eau, sur les objets qui nous entourent.

- 1860 : le contrôle des fermentations et la « pasteurisation » vont révolutionner l’industrie agroalimentaire

A cette époque, les vins français souffrent de multiples « maladies ». Il en est de même pour la bière. Pasteur élabore des procédés qui vont permettre le contrôle des ferments et la conservation du produit fini.

- 1865 : des vers à soie au milieu de drames

Alors que la France produisait 100 % de la soie mondiale, les élevages de vers à soie sont décimés par une maladie. Pasteur en comprend la nature et son mode de propagation. Il propose des mesures d’hygiène pour la sériciculture.

- 1876 : Les microbes sont à l’origine des maladies infectieuses, l’hygiène peut nous en protéger

Très tôt, Louis Pasteur acquiert la conviction que les maladies contagieuses, comme les fermentations, sont dues à des micro-organismes. Il codifie les règles de l’hygiène qui seront décisives pour éviter les infections, en particulier lors d’opérations chirurgicales.

> Télécharger les posters 

(Les posters sont accessibles par l'onglet "En savoir plus sur Pasteur")

Photo (Jura musées – Institut Pasteur) : Expérimentation sur les vaccins

Présentation de l’Académie en ouverture des journées nationales de l’APBG

25 novembre 2022

L’Association des professeurs de biologie et géologie (APBG) organise chaque année des journées nationales pour ses adhérents.

« Les SVT au cœur des défis de demain », tel était le thème des 25 au 27 novembre 2022 qui réunissait un grand nombre de personnalités et d’organisations scientifiques.

Dans la présentation de ces journées, l’APBG a souligné que « cette année, le Secrétaire perpétuel de l’Académie d’agriculture de France fera l’ouverture des journées nationales. L’Académie d’agriculture de France est présente depuis plusieurs années à nos journées nationales. Cette participation est une marque de confiance de notre organisation et de reconnaissance des contributions de cette académie à la diffusion des connaissances vers les enseignants. »

Les enseignants ont eu ainsi connaissance des missions de l’Académie, des réflexions et des travaux de nature scientifique, technique, économique, juridique, sociale et culturelle dans les domaines de l’agriculture, de l’alimentation et de l’environnement.

Ils ont été informés des six relais territoriaux de l’Académie qui peuvent organiser des conférences, des colloques ou des visites mettant en valeur des potentialités régionales.

Enfin, les participants ont pu consulter les ressources pédagogiques mises à leur disposition par l’Académie.

Au cours de ces journées de formation continue sont intervenus également Catherine Regnault-Roger de l’Université de Pau et des Pays de l’Adour, sur « L’édition du génome au cœur des enjeux du futur », Marc-André Selosse, enseignant au Muséum national d’histoire naturelle pour comprendre « Comment le sol façonne notre monde » et Philippe Clergeau, président du conseil scientifique de Plantes et Cité pour « Réinventer la nature en ville ».

Tous trois sont membres de l’Académie d’agriculture de France.

> Revivre l'évènement en vidéo

> Revivre l'évènement au travers de photographies

Photo (AAF) : AG de l'APBG

L'ACTUALITÉ DES PARTENAIRES DE L'ACADÉMIE

L’Académie d’agriculture de France recense et valorise sur son site Internet l'actualité que ses partenaires lui communiquent > ici 

Repérés ce mois : 

- « Projetsplanète, on a besoin de toi ! » - campagne pour la mobilisation de 100 000 jeunes sur des objectifs climat, environnement et développement durable – par wweeddoo – septembre 2022

- « L’agriculture européenne peut-elle se passer des pesticides ? » - débat organisé par « Le Drenche », média de décryptage – octobre 2022

- « Prévenir et lutter contre la précarité alimentaire » - 71 recommandations du Conseil national de l’alimentation – octobre 2022

- « Le rôle sociétal de l’élevage » - déclaration de scientifiques en congrès à Dublin – octobre 2022

- « La fresque du bien-être animal » - lancement lors du forum Open Agrifood – 29 novembre 2022

- « Antibiorésistance en santé animale » - rencontre scientifique de l’Anses – novembre 2022

- « France 2030 : accélérer les transitions agricoles et renforcer notre souveraineté alimentaire en protéines » - communiqué de presse – novembre 2022

- « Note de conjoncture pour la filière alimentaire » - Fédération du commerce et de la distribution – novembre 2022

- « L’inflation des produits alimentaires » - Inspection générale des finances – novembre 2022

- « Combattre les zoonoses et s’attaquer à la résistance antimicrobienne sur la planète avec une approche unique de la santé » - rapport de la conférence internationale – novembre 2022

- « Je filme le métier qui me plaît » - date limite des inscriptions à ce concours du Crédit Mutuel : 17 janvier 2023

- « Les robots font leur show en plein champ » - World FIRA Toulouse du 7 au 9 février 2023

> Lire et approfondir toutes ces actualités 

ANALYSES DE THÈSE DE JEUNES CHERCHEURS

Vous venez de passer votre thèse, manifestez-vous ! Vous pourrez alors candidater pour une médaille d’argent. Contactez, pour ce faire : Anne-Marie Hattenberger (am.hattenberger.alfort@wanadoo.fr)

> En savoir plus sur les thèses

===

Thèse de Corentin Pinsard : « Assessing the resilience of European farming systems to consequences of global peak oil using a dynamic nitrogen flow model »

Thèse analysée par Chantal Gascuel, membre de l’Académie d’agriculture de France

Directeur de thèse : François Léger, ingénieur de recherche (ADR) INRAE, UMR SAD-APT (Université Paris-Saclay, INRAE, AgroParisTech)

Co-directrice de thèse : Sophie Martin, chargée de recherche (HDR) INRAE, UMR SAD-APT (Université Paris-Saclay, INRAE, AgroParisTech)

Co-encadrement : Francesco Accatino, chargé de recherche, INRAE, UMR SAD-APT (Université Paris-Saclay, INRAE, AgroParisTech)

===

Thèse d'Antonin Pépin : « Performance environnementale de fermes maraîchères en agriculture biologique »

Thèse analysée par Noëlle Dorion, membre de l’Académie d’agriculture de France

Directeur de thèse : Hayo Van Der Werf, ingénieur de recherche - INRAE, UMR SAS Rennes (Sol, Agro et hydrosystème, Spatialisation)

Co-direction de thèse : Kévin Morel, chargé de recherche - INRAE, UMR SADAPT (AgroParisTech) ; Marie Trydeman Knudsen (Aarhus University, Agroecology department) ; Dominique Grasselly (CTIFL)

DIFFUSION DES CONNAISSANCES

LES AVIS, RAPPORTS, POINTS DE VUE D'ACADÉMICIENS ET NOTES ACADÉMIQUES 

Les Avis, Rapports, Points de vue d'Académiciens et Notes académiques sont les synthèses de travaux collectifs de groupes de travail issus de l’Académie d'agriculture de France ou communs à plusieurs Académies. 

> Accéder aux Avis et Rapports

> Accéder aux Points de vue d'Académiciens

> Accéder aux Notes académiques

Note de recherche 2021 – Des cristaux d’Auguste Laurent et des techniques d’analyse optique de Jean-Baptiste Biot furent directement à l’origine de la découverte de la chiralité par Louis Pasteur

Résumé : L’histoire de la séparation de deux des acides tartriques par Louis Pasteur est compliquée parce que les noms des composés ont changé au cours du temps, les notions de « molécule » et d’ «atome » n’étaient pas au 19e siècle celles que nous avons aujourd’hui, les textes historiques sont nombreux et parfois contradictoires… Pasteur a dû apprendre les techniques de cristallisation, afin de former les gros cristaux (jusqu’à plusieurs centimètres de long) qu’il explorait par des techniques d’analyse optique alors modernes.

Pasteur doit surtout être crédité d’opiniâtreté et son travail s’inscrit dans la longue histoire de l’acide tartrique et des tartrates, au cours de laquelle Jean-Baptiste Biot et Auguste Laurent, notamment, ont joué un rôle primordial, souvent mésestimé.

Par Hervé This, physico-chimiste, membre de l’Académie d’agriculture de France

===

Note historique 2022 – Le financement des débuts de l’Institut Pasteur : analyse des souscriptions (1886- 1891)

Résumé : La création de l’Institut Pasteur de Paris, entre 1886 et 1888, constitue l’apogée de la carrière de Louis Pasteur, ainsi qu’une rupture dans l’organisation de la science en France. Les modalités de financement sont elles-mêmes originales, car elles reposent sur le lancement d’une souscription, souvent présentée comme un large mouvement populaire. L’analyse de différents états de cette souscription donne une image plus nuancée, mettant en lumière l’importance de certaines élites parisiennes – et en particulier la haute banque –, ainsi que le rôle de territoires en province où les travaux de Pasteur avaient pu être déjà mis à profit.

Par Gabriel Galvez-Behar, professeur d’histoire contemporaine, doyen de la faculté des humanités à l’université de Lille

===

Note historique 2022 – Louis Pasteur à Lille : de la chimie à la microbiologie

Résumé : Louis Pasteur fut le premier doyen de la faculté des sciences de Lille, de 1854 à 1857. Tout en accomplissant avec énergie ses missions administratives et d’enseignement, il a poursuivi ses recherches en cristallographie sur la déviation du plan de polarisation par des molécules semblables. Il a mis à profit des sollicitations d’industriels de la région, en particulier autour du sucre de la betterave, pour étudier les origines des processus de fermentation. Cela fut le point de départ de ses travaux ultérieurs.

Par Jean-Michel Lecerf, chef du service nutrition et activité physique à l’Institut Pasteur de Lille, membre de l’Académie d’agriculture de France

===

Note historique 2022 – Louis Pasteur et les maladies des vers à soie : un regard épistémologique sur les recherches sur la pébrine

Résumé : Les travaux de Pasteur sur les maladies des vers à soie, de 1865 à 1870, ont constitué un tournant qui lui a permis de passer de la microbiologie à la médecine vétérinaire, puis à la médecine humaine. Ce passage a pu se produire par l’alliance de diverses méthodes utilisées avec constance, microscopie, statistique comparative, observations longitudinales des conséquences d’intoxications expérimentales, mises en évidence par l’autopsie de phénomènes jusqu’alors inconnus dans l’organisme malade, cette dernière ayant apporté la preuve finale du caractère infectieux de la maladie.

Par Claude Debru, président du comité histoire des sciences épistémologiques de l’Académie des sciences, membre de l’Académie d’agriculture de France

DIFFUSION DES CONNAISSANCES

LES ARTICLES

Des articles portent sur des sujets très précis dans les domaines d'activités de l'Académie d'agriculture de France. Ils sont rédigés par des académiciens en leur nom propre.

Vous trouverez l'intégralité de ces articles > En cliquant ici 

Voici, ci-après, la présentation d'articles récents :

Nouvelles Biotechnologies (NGT) : Enjeux réglementaires et souveraineté agro-alimentaire

En 1972, le journal Biofutur, mensuel européen des biotechnologies, soulignait que dans ce domaine, le nombre de brevets européens dépassait celui des Ébats-Unis. Mais depuis plus de 20 ans, la réglementation européenne sur les OGM a bloqué de nombreuses recherches, contrairement à d’autres continents. Ainsi, en 2020, la Chine a déposé 10 624 brevets contre 8 800 pour les États-Unis, 1 027 pour la France et 2 048 pour l’Allemagne. Pour l’auteure de cet article, membre du Haut Conseil des Biotechnologies entre 2009 et 2021, notre souveraineté agro-alimentaire est en jeu.

En effet, les biotechnologies actuelles de deuxième génération (NGT) apportent des solutions innovantes pour faire progresser la santé humaine et animale, ainsi que l’agriculture. Il est donc essentiel que l’Union européenne révise rapidement la réglementation afin de « faire face aux défis du futur » et préserver notre souveraineté alimentaire.

Article de Catherine Regnault-Roger, membre de l’Académie d’agriculture de France, paru dans Institut Sapiens – octobre 2022

« Que le feu de saint Antoine t’arde »

Ce titre est l’expression d’une terrible menace destinée à ses ennemis. En effet, « Ardre » ou « Ardoir » signifie « détruire par le feu ». Ceci correspond à une épidémie qui a provoqué 40 000 décès en 994 dans le sud-ouest de la France. Il s’agit du « feu sacré », du « mal des ardents » ou « du feu de saint Antoine ». Les victimes mouraient d’une gangrène des membres, un feu intérieur qui les consumait dans d’atroces douleurs.

Saint Antoine, dit « Antoine le grand » a subi des attaques du diable avec des hallucinations comparables à une intoxication par l’ergot du seigle. En effet, ces épidémies étaient dues à Claviceps purpurea, un champignon microscopique qui affecte surtout le seigle et les blés. Il a fallu des siècles pour faire le lien entre cette maladie et l’alimentation.

Cet article nous présente l’histoire d’un parasite redoutable dont nous sommes aujourd’hui protégés par des surveillances et une réglementation européenne de l’alimentation.

Article d'André Fougeroux, membre de l’Académie d’agriculture de France, paru dans Phytoma – novembre 2022

DIFFUSION DES CONNAISSANCES

L'ENCYCLOPÉDIE 

L’encyclopédie présente des fiches techniques synthétiques traitant d’un sujet. 

Elles prennent trois formes : les fiches "Questions sur…" qui développent un sujet complet sur 4 pages, les fiches pédagogiques "Repères", basées sur des chiffres et, enfin, un ensemble de "courtes vidéos" .

Pour en savoir plus sur les grands thèmes et l'ensemble des fiches et vidéos, consulter la table des matières de l'Encyclopédie > ici 

Dans le cadre du bicentenaire de la naissance de Louis Pasteur, deux nouvelles fiches viennent d’être éditées pour comprendre une étape importante de son parcours scientifique. Une troisième fiche rédigée par Jean-Michel Besancenot paraîtra prochainement sur « Pasteur et la vaccination anti-charbonneuse dans la Brie et dans la Beauce ».

Pasteur et les maladies du ver à soie : un tournant dans notre société (première partie)

Cette première fiche nous explique l’origine de la soie issue du Bombyx mori et le développement de l’élevage du ver à soie et de la sériciculture en Europe puis en France sous l’impulsion de François 1er et d’Henri IV.

En effet, les étoffes de soie venant d’Orient ont toujours suscité admiration et envie. En France, la sériciculture atteint 26 000 tonnes en 1853. Mais l’importance des élevages va entraîner la réapparition de la pébrine, maladie du ver à soie et la production s’effondre à 7 500 tonnes en 1856. C’est une véritable catastrophe économique et sociale.

Malgré une mobilisation générale, les actions proposées resteront sans effet. En 1865, Jean-Baptiste Dumas, membre de l’Institut, chimiste et sénateur du Gard, présente un rapport au Sénat. Sur la base de ce rapport, Armand Behic, ministre de l’Agriculture, crée une commission scientifique. Jean-Baptiste Dumas, qui a été maître de thèse du jeune chimiste Louis Pasteur, sollicite celui-ci, avec insistance, pour y participer. Pasteur refuse d’abord en disant « Je n’ai jamais touché à un ver à soie », mais il finit par accepter.

Fiche « Questions sur… » N° 11.01. Q09, par Bernard Mauchamp, membre de l’Académie d’agriculture de France

Photo (Wikipédia) : Vers à soie dans une magnanerie

Pasteur et les maladies du ver à soie : un tournant dans notre société (seconde partie)

En 1857, Pasteur commence ses premières recherches sur la fermentation et ses premiers pas vers la notion de micro-organismes. Il conçoit que parmi les micro-organismes, certains sont pathogènes et pourraient être responsables de la maladie du ver à soie.

Pour lui, trouver le remède passe par la détection de l’agent pathogène. Il envisage également que la maladie est transmise d’un individu à l’autre, puis à tout l’élevage.

En rendant visite à des sériciculteurs, Pasteur constate l’insalubrité de la plupart des magnaneries et des locaux. Il préconise rapidement des mesures d’hygiène poussées, et de réduire la taille des chambrées utilisées pour l’élevage des vers, de façon à pouvoir les isoler en cas d’apparition de la maladie. Il met au point un protocole qui sauvera les élevages et améliorera le rendement et la qualité des cocons.

Ces travaux sont donc un tournant pour Pasteur vers la biologie et les recherches sur les maladies affectant les animaux et les hommes. La démarche scientifique rigoureuse de Pasteur est à l’origine de ses découvertes. Pour faire connaître ses méthodes, il va également multiplier les publications, via les académies et les journaux locaux.

Fiche « Questions sur… » N° 10.01. Q10, par Bernard Mauchamp, membre de l’Académie d’agriculture de France

Photo (Wikimédia Commons) : Pasteur en 1857

LES OUVRAGES PRÉSENTÉS PAR L'ACADÉMIE

Vous avez apprécié un ouvrage. Pour qu’il puisse paraître dans ce chapitre, 
contactez : Philippe Kim-Bonbled (philippe.kim-bonbled@academie-agriculture.fr) et Christine Ledoux (christine.ledoux@academie-agriculture.fr)

Les ouvrages présentés sur le site Internet de l’Académie d'agriculture de France ont été lus très attentivement par un Académicien. Vous disposez ainsi d'une présentation, qui vous permettra de mieux appréhender son contenu et connaître tout ce qu'il peut vous apporter.

> Lire les présentations d'ouvrages

2041, l’odyssée paysanne – Pour la santé de l’Homme et de la planète

Cet ouvrage est un essai prospectif qui conclut sur un pari, une hypothèse et une vision de l’agriculture en 2041.

- Le pari est celui de la concordance des temps entre les évolutions des connaissances scientifiques, des comportements alimentaires et de la transformation écologique des systèmes de production. L’atteinte de la neutralité carbone en 2050 repose sur cette synchronisation.

- L’hypothèse est celle d’un rapport renouvelé au territoire, avec des agricultures mobilisant des solutions et des systèmes alimentaires territorialisés.

- La vision pour le futur est donc pour l’auteur celle d’agricultures variées avec des tailles, des formes d’organisation et des systèmes techniques différents. Le rôle des agriculteurs sera déterminant et nécessitera une forte capacité d’adaptation.

Edition : La France Agricole

Pour une éthique de l’alimentation – Apprivoiser la nature

Les défis actuels : changement climatique, biodiversité, respect de l’environnement… nous incitent à réfléchir sur la complexité de nos systèmes alimentaires. Pour l’auteur, nos relations à la nature sont devenues trop instrumentalisées.

Il présente l’agroécologie comme une agriculture de réconciliation. Des liens renouvelés entre les Hommes, les plantes cultivées et la nature doivent pouvoir s’appuyer sur les avancées des connaissances et des technologies.

C’est un livre rigoureux qui présente chaque composante des systèmes alimentaires, chaque défi à relever, chaque orientation possible. Cet ouvrage de synthèse est d’une grande valeur pédagogique et s’adresse donc à tous ceux qui souhaitent connaître et comprendre toutes les questions liées à l’agriculture, à l’alimentation et aux systèmes éthiques et durables.

Edition : Quae

Une agriculture sans agriculteurs

Les débats « grand public » autour de l’agriculture opposent souvent deux modèles : les exploitations familiales aux installations industrielles, de grandes cultures ou d’élevage.

Qu’en est-il vraiment ?

Sur la base de travaux de recherches menés depuis une décennie, les deux auteurs, sociologues, décrivent et analysent les transformations qui affectent l’agriculture française.

Les exploitations agricoles empruntent de plus en plus leurs modes d’exploitations à d’autres secteurs économiques. Si le titre « Une agriculture sans agriculteurs » est volontairement provocateur, le modèle familial des exploitations françaises s’efface peu à peu.

Cet ouvrage de synthèse, très riche de multiples références, est indispensable à tous ceux qui souhaitent connaître et comprendre la complexité des évolutions du monde agricole.

Editions : SciencesPo Les Presses

Dictionnaire encyclopédique de science du sol

Ce dictionnaire présente une nouvelle édition totalement actualisée. Ainsi, le développement durable, le changement climatique, la séquestration du carbone dans les sols sont sources de nouveaux concepts et vocables. Le lecteur dispose de 5340 entrées pour toutes les disciplines concernant l’analyse du paysage, le fonctionnement et les sciences des sols : pédologie, minéralogie, pétrographie, géomorphologie.

Cet ouvrage aborde les grandes classifications qui s’appliquent à tous les sols du monde. Il comprend de nombreuses illustrations, photographies, schémas, figures et tableaux légendés.

C’est donc un référentiel incontournable pour les chercheurs dans les nombreuses disciplines liées à la connaissance des sols, pour les enseignants et étudiants en agronomie, pédologie, géologie, génie civil... ainsi que pour les personnes en charge de l’aménagement du territoire, des milieux naturels et des forêts.

Editions : Lavoisier Tec & Doc

Enjeux biotechnologiques - Des OGM à l’édition du génome 

Le génie génétique connaît une rupture technologique majeure, en passant des OGM à l’édition du génome (NGT). Ces nouvelles technologies génomiques permettent des modifications du génome ciblées, rapides et sûres.

Cet ouvrage montre l’importance de ces innovations et répond à de nombreuses questions : comment considérer ces modifications génomiques par rapport à celles qui se produisent spontanément dans la nature ? Quelles sont les applications de ces techniques dans les domaines du végétal, de l’animal et de la santé humaine ? Quelles perspectives en termes de développement et d’indépendance pour les pays ? Quelles réglementations sont en vigueur sur les différents continents ?

Nous disposons aujourd’hui d’un ouvrage de référence sur ces avancées technologiques déjà reconnues essentielles dans de multiples domaines et dans le monde entier.

Editions : Presses des Mines

Les raisins de Pierre-Joseph Redouté : des aquarelles pour l’avenir de la vigne

Au début du XIXe siècle, le ministre Jean-Antoine Chaptal réunit l’ensemble des cépages français dans une collection au Jardin du Luxembourg. Pierre-Joseph Redouté est chargé de représenter tous ces cépages.

Grâce à l’Académie d’agriculture de France, quatre-vingt-trois aquarelles de variétés de vignes sont publiées pour la première fois. Elles ont une valeur patrimoniale inestimable. L’ouvrage réalisé a obtenu une reconnaissance internationale avec le prix de l’OIV 2022 (Organisation internationale de la vigne et du vin)

1651 visiteurs ont découvert du 24 août au 4 septembre 2022 l’exposition sur les raisins de Redouté dans le pavillon Davioud au jardin du Luxembourg, puis au Conseil économique, social et environnemental.

Cette exposition va aujourd’hui à la rencontre de nouveaux publics en particulier dans les différents terroirs viticoles en lien avec l’action territoriale de l’Académie.

Un bel ouvrage à offrir pour les fêtes de fin d'année !

Editions : Paulsen

> En savoir plus sur l'ouvrage et le commander

 EN DÉBAT...

Les palmiers à huile, les orangs-outans et les peuples autochtones

Après l’Indonésie, la Malaisie est le deuxième exportateur au monde d’huile de palme. En effet, la demande mondiale a connu une hausse spectaculaire pour fournir les industries alimentaires, cosmétiques et énergétiques. De 43 000 hectares en 1960, les palmiers à huile sont passés à 5,3 millions d’hectares en 2020. Toutes ces plantations ont été faites en remplacement de cultures d’hévéas mais surtout au détriment des forêts équatoriales dont des forêts primaires de Bornéo.

Les campagnes anti-huile de palme ont communiqué avec succès sur les orangs-outans menacés d’extinction. Ce problème est extrêmement important car ils sont le symbole de la biodiversité toute entière. Mais dans ces forêts, des peuples autochtones qui vivent de la chasse et de la cueillette voient leur habitat et leur mode de vie en péril.

Cependant, dans toutes ces campagnes médiatiques, ces peuples n’ont recueilli qu’indifférence et silence. L’auteur de cet article constate que « Le message du Sommet de la Terre de Rio, qui, en 1992, affirmait l’interdépendance entre la biodiversité et l’ethno-biodiversité, semble bien loin… »

Article de Jean-Pierre Poulain, sociologue et anthropologue, membre de l’Académie d’agriculture de France, paru dans Sesame – novembre 2022

> Lire l'article

L’élevage peut-il se passer du soja importé ? – Évaluation de la réduction de la dépendance de l’élevage européen et français au tourteau de soja

Cette question fait régulièrement débat. Mais une récente étude de l’Institut de l’élevage apporte des réponses à l’heure où la sécurité et la souveraineté alimentaires ne sont plus une option, mais une priorité. Elle démontre « que l’élevage européen pourrait réduire très fortement voire se passer assez rapidement du soja américain, en supprimant le tourteau de soja dans la ration des vaches laitières et des autres bovins, en développant la culture du soja en Europe pour l’alimentation des volailles et en utilisant les autres sources de protéines pour les porcs ».

Ce dossier de 76 pages précise que pour compenser également la réduction du maïs pour les vaches laitières, il est nécessaire de développer des prairies riches en légumineuses « qui sont une des ressources de protéines parmi les plus productives par hectare et les plus accessibles pour les éleveurs ». Enfin, cette étude présente des propositions chiffrées concernant les objectifs en surface pour le développement des légumineuses et les niveaux de primes pouvant permettre aux éleveurs d’atteindre ces objectifs.

Article d'André Pflimlin, membre de l’Académie d’agriculture de France, André Legall, Christophe Perrot, Benoît Rouillé, Manon Sailley et Xavier Poux, paru dans Institut de l’élevage 26 octobre 2022

> Lire l'article

Nos enfants ne sont pas préparés à l’avenir !

Aujourd’hui, il est absolument indispensable que les jeunes générations comprennent les enjeux de ce siècle : santé, alimentation, climat, biodiversité, ressources, énergies, environnement… Il s’agit d’éviter les réactions négatives d’isolement, de rejet, d’adhésion à des croyances, de propagation de fake news, et d’écoanxiété.

Cet article souligne toutes les insuffisances de notre enseignement dans les sciences du vivant et de l’environnement. Les auteurs précisent que la Fédération Biogée, qui réunit cinq académies (dont l’Académie d’agriculture de France), le Muséum national d’histoire naturelle et une cinquantaine de sociétés de scientifiques et d’enseignants, a remis un mémoire en ce sens au ministère de l’Éducation nationale.

Les sciences du vivant et de l’environnement nécessitent de plus en plus une approche interdisciplinaire (géographie, sciences sociales, économie, physique-chimie…) avec une convergence des programmes pour une meilleure compréhension afin de pouvoir agir.

Article Marc-André Selosse, professeur du Muséum, membre de l’Académie d’agriculture de France et Gilles Bœuf, professeur à Sorbonne Université, paru dans le Journal du Dimanche - 20 novembre 2022

> Lire l'article

LES SERVICES DE L’ACADÉMIE

Le fonds documentaire de l’Académie

Le fonds documentaire de l’Académie est riche de près de 40 000 ouvrages complétés par les archives manuscrites de nombreux académiciens. Il rassemble la totalité des publications de la Société Royale d’Agriculture depuis 1761, puis de l’Académie après 1915 : périodiques (mémoires, bulletins, comptes rendus) et ouvrages édités par la Compagnie.

S’y ajoutent 2 831 périodiques anciens reliés :

- Annales de l’Agriculture de l’an VI à 1873 (complet)

- Journal d’Agriculture pratique de 1837 à sa disparition en 1938

- Journal de l’Agriculture de 1866 à 1909

Un fonds ancien constitué d’environ 15 300 titres reliés depuis 1512 jusqu’à 1960 et de 10 000 brochures et documents classés par matière (du XIXe et XXe siècles essentiellement).

Un fonds moderne (livres entrés depuis 1960) représentant environ 9 000 volumes.

Les principales collections font l’objet de numérisation grâce à un partenariat avec la Bibliothèque nationale de France (BnF). Elles sont consultables en ligne et permettent une recherche par reconnaissance des caractères.

Enfin depuis 4 ans, les titres disponibles et consultables sur rendez-vous à la bibliothèque de l’Académie sont catalogués grâce au logiciel KOHA > Accessible ici

A ce jour, 2 902 titres sont répertoriés.

Ces documents rassemblent de larges connaissances sur l’agriculture, l’alimentation et l’environnement.

> En savoir plus sur le fonds documentaire 

===

La location des salles historiques de l’Académie (avec respect des règles sanitaires contre la Covid-19)

Situées au cœur de Paris, 18, rue de Bellechasse - Paris 7ème arrondissement, les salles de l'Académie d'agriculture de France peuvent être réservées pour des réunions.

Pour ce faire deux possibilités :

Réserver via notre prestataire Easy Réunion : http://www.easyreunion.fr/ 

ou

Réserver en sollicitant directement l'Académie : contact@academie-agriculture.fr

Le MENSUEL est une publication de l’Académie d’agriculture de France

Directeur de la publication : Constant Lecoeur
Rédacteur en chef : Christian Saber
Secrétaire de rédaction : Philippe Kim-Bonbled

Comité de lecture : Jean-Louis Bernard, Jacques Brulhet, Yves Brunet, Michel Candau, Marie-Françoise Chevallier-Le Guyader, André Fougeroux, Anne-Marie Hattenberger, Jean-Jacques Hervé, Philippe Kim-Bonbled, Constant Lecoeur, Patrick Ollivier, Nadine Vivier, Guy Waksman

​​Vous appréciez ce Mensuel ?

Faites-le savoir autour de vous et incitez vos interlocuteurs à s'y abonner gratuitement, sur notre site Internet !

L'Académie d'agriculture de France respecte le nouveau Règlement général européen sur la protection des données (RGPD).

Continuer à recevoir ce Mensuel signifie que vous acceptez "en toute connaissance de cause" de continuer à figurer sur sa liste de diffusion.

Si vous ne souhaitez plus figurer sur cette liste de diffusion, nous vous prions d’utiliser le lien proposé par notre diffuseur MAILJET (ci-dessous) pour vous désabonner de tous nos envois en nombre.

Pour nous écrire : contact@academie-agriculture.fr

Pour suivre toute notre actualité : www.academie-agriculture.fr

RETROUVEZ-NOUS SUR LES RÉSEAUX SOCIAUX

LinkedIn, Twitter, Facebook, Instagram

AAF - 18, rue de Bellechasse - 75007 Paris