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N°82 - mar 2023

82
03/2023

Le Mensuel

N°82 / Mars 2023

À LA UNE

Anna Samoyloya - Unsplash
Anna Samoyloya - Unsplash

Conseil national de l’alimentation :

« L’enrichissement des concertations par la parole citoyenne est une force »

Instance consultative indépendante, le Conseil national de l’alimentation (CNA) participe depuis plus de 35 ans à la définition de la politique de l’alimentation. Les principaux thèmes étudiés sont la qualité alimentaire, l’information des consommateurs, la nutrition, la sécurité sanitaire, l’accès à l’alimentation, ou encore la prévention des crises.

Les travaux du CNA ont mis en avant les liens étroits entre l’alimentation et la santé. Ils ont également souligné l’interdépendance avec l’environnement, la santé et le bien-être animal.

Le CNA donne ses avis

Le Conseil national de l’alimentation est souvent considéré comme le « parlement de l’alimentation ». En effet, il rassemble les principaux acteurs de la chaîne alimentaire : producteurs agricoles, transformateurs et artisans, restaurateurs, distributeurs, associations de consommateurs et d’usagers… avec la tutelle de plusieurs ministères.

Il peut être saisi d’une question par un ministère, une instance consultative de l’État ou par ses membres en interne. Chaque question est gérée par un groupe de concertation afin de produire des avis et des recommandations soumis au vote.

Au total, le CNA a émis 91 avis, tous consultables et téléchargeables. Depuis les États généraux de l’alimentation en 2017, une dizaine d’avis ont été produits sur l’alimentation favorable à la santé, l’étiquetage des modes d’élevage, les emballages alimentaires... Le CNA a également poursuivi ses travaux sur l’éthique en abattoirs, sujet qui reflète des attentes sociétales fortes.

« L’enrichissement des concertations par la parole citoyenne est une force »

Ainsi, en juillet 2021, face à l’augmentation des inégalités d’accès à l’alimentation, des groupes de débat et un panel de citoyens ont travaillé sur la question « Que faut-il faire pour que chaque personne ait un accès digne à une alimentation suffisante et de qualité ? ». 67 débats ont été organisés par des associations, des écoles et des universités, des collectivités… sur l’ensemble du territoire et le panel citoyen comprenait dix personnes en situation de précarité.

Cette consultation citoyenne a été largement appréciée car elle a enrichi de façon pertinente les avis diffusés aux ministères et aux acteurs concernés par l’alimentation. Ces avis sont ensuite rendus publics.

Laurence Maillart-Méhaignerie, présidente du Conseil national de l’alimentation

Laurence Maillart-Méhaignerie vient d’être nommée présidente du CNA pour 2023-2025. Députée d’Ille-et-Vilaine, elle a travaillé sur les lois EGALIM (pour l’équilibre des relations commerciales dans le secteur agricole et alimentaire), AGEC (« Anti-gaspillage pour une économie circulaire ») et plus récemment sur la loi Climat et Résilience.

> En savoir plus sur le CNA

Photo 1 (Assemblée nationale) : Laurence Maillart-Méhaignerie

Photo 2 (CNA) : Conférence citoyenne sur la précarité énergétique en 2022

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National Food Council:

“The enrichment of consultations by the voice of the people is a strength”

The National Food Council (CNA) is an independent consultative body that has been involved in defining food policy for over 35 years. The main themes studied are food quality, consumer information, nutrition, health safety, access to food and crisis prevention.

The work of the CNA has highlighted the close links between food and health. It has also highlighted the interdependence with the environment, health and animal welfare.

The CNA gives its opinions

The National Food Council is often referred to as the “parliament of food”. It brings together the main players in the food chain: agricultural producers, processors and craftsmen, restaurant owners, distributors, consumer and user associations, etc., under the supervision of several ministries.

An issue may be addressed to the Council by a ministry, a government advisory body or by its members internally. Each issue is managed by a consultation group in order to produce opinions and recommendations submitted to a vote.

In total, the CNA has issued 91 opinions, all of which can be consulted and downloaded. Since the French National Assembly on Food in 2017, a dozen opinions have been produced on health-friendly food, labelling of farming methods, food packaging, etc. The CNA also continued its work on ethics in slaughterhouses, a subject that reflects strong societal expectations.

“The enrichment of consultations by the voice of the public is a strength”

In July 2021, in response to the increase in inequalities in access to food, debate groups and a citizens' panel worked on the question "What must be done to ensure that everyone has dignified access to sufficient, high-quality food? 67 debates were organised by associations, schools and universities, local authorities, etc. throughout the country and the citizen panel included ten people in precarious situations.

This citizen consultation was widely appreciated because it enriched in a relevant way the opinions distributed to the ministries and to the actors concerned by food. These opinions are then made public.

Laurence Maillart-Méhaignerie, President of the National Food Council

Laurence Maillart-Méhaignerie has just been appointed president of the CNA for 2023-2025. She is a Member of Parliament for Ille-et-Vilaine and has worked on the EGALIM law (for the balance of commercial relations in the agricultural and food sector), the AGEC law ("Anti-waste for a circular economy") and more recently on the Climate and Resilience law.

> More information about CNA

L'INFORMATION DU MOIS

Anna Samoyloya - Unsplash

Présentation des avis vers des systèmes alimentaires durables et solidaires

En 2022, le Conseil national de l’alimentation (CNA) a rendu deux avis sur des sujets majeurs pour aller vers des systèmes alimentaires plus durables et solidaires.

À la suite de la crise Covid-19, le CNA a publié son avis 91 « Prévenir et lutter contre la précarité alimentaire » en octobre dernier.

Les constats et les recommandations sont structurés autour de quatre axes afin que chaque personne puisse avoir un accès libre à une alimentation suffisante et de qualité, de répondre mieux aux besoins et aux attentes des personnes qui connaissent la précarité alimentaire et que ces actions soient menées en cohérence avec d’autres objectifs généraux des politiques publiques (lutte contre la pauvreté et les exclusions, transition écologique, souveraineté alimentaire, santé publique).

L’avis 90 concerne les nouveaux comportements alimentaires.

Il s’inscrit dans une réflexion sur les pistes d’actions et modalités d’adaptation des acteurs de la chaîne alimentaire et des politiques publiques pour l’évolution des comportements alimentaires vers une alimentation compatible avec des systèmes alimentaires durables en France.

Ces avis ont été présentés lors d’un webinaire à l’Académie d’agriculture de France le 15 février 2023.

> Revivre le webinaire

Photo (AAF) : Présentation du CNA et de ses avis à l’Académie d’agriculture de France

LES PRÉCÉDENTES SÉANCES DE L’ACADÉMIE

Les séances de l'Académie d’agriculture de France sont désormais diffusées, en direct puis en différé, sur sa chaîne YouTube, à laquelle il est conseillé, à cette occasion, de s'abonner.

Accéder à la chaîne > ici

Biodiversité/Économie de terre et partage des terres. Land sharing - Land sparing

25 janvier 2023

Faut-il concentrer l’agriculture sur des terres et des cultures intensives, avec un fort recours à des intrants de synthèse, pour conserver ailleurs plus d’espaces naturels riches en biodiversité (land sparing) ? Ou bien privilégier une agriculture plus diversifiée mais à plus faible rendement et demandant plus d’emplois et d’espace (land sharing) ?

Cette séance a fait l’objet de débats denses et argumentés. Il est difficile d’aborder séparément les questions de biodiversité de celles des systèmes alimentaires, des rendements, du revenu des agriculteurs, du coût des produits pour les consommateurs, de la qualité de l’alimentation…

Les exposés ont montré que des approfondissements sont nécessaires et ils pourraient donner lieu à un futur colloque.

> Revivre la séance hebdomadaire

Photo (Age of Awareness) : Moutons en agroforesterie

Les conditions d’une nouvelle dynamique des agricultures périurbaines face à l’urgence de souveraineté alimentaire

1er février 2023

Les villes se sont très souvent développées sur des territoires fertiles et ayant accès à l’eau. Pendant des siècles, des ceintures maraîchères ont ainsi fourni une alimentation de proximité aux populations urbaines.

Mais beaucoup de ces territoires ont régressé face à l’urbanisation et aux aménagements périphériques. L’urgence de la souveraineté alimentaire nécessite aujourd’hui une nouvelle dynamique des agricultures urbaines.

Cette séance avait pour objectif d’étudier et de définir les conditions de la réussite de ces nouvelles agricultures périurbaines : main-d’œuvre, logistique d’approvisionnement et de mise en marché…

> Revivre la séance hebdomadaire

Photo (Enbala.info) : Développement de l’agriculture périurbaine dans le Pays basque

Ukraine

15 février 2023

Quelle est la situation de l’agriculture ukrainienne, un an après le début de l’agression russe ?

Pour cette campagne 2022-2023, 40% des semis d’hiver n’ont pas pu être réalisés normalement et les incertitudes sont fortes pour les semis de printemps.

Une réduction importante est prévue pour les cultures de maïs et globalement, il y aura diminution des cultures dont les besoins en azote sont importants.

Toutefois, l’Ukraine a maintenu sa capacité de production de semences et l’équivalence obtenue pour la certification des semences va permettre à l’Ukraine de continuer à exporter des semences, en particulier de maïs, sur les marchés européens.

Mais pour l’ensemble des exportations des productions agricoles, les bouleversements logistiques sont très importants et des adaptations sont essentielles. Elles sont nécessaires pour l’économie de l’Ukraine et pour l’approvisionnement alimentaire de nombreux pays.

Cette séance a été organisée par l’Académie d’agriculture de France, en partenariat avec l’Académie des sciences agraires d’Ukraine.

> Revivre la séance hebdomadaire

Photo (Terre-net) : Drapeau de l’Ukraine

LES PROCHAINES SÉANCES DE L’ACADÉMIE

L’Académie d’agriculture de France organise à nouveau ses séances en présentiel dans ses locaux, dans le strict respect des mesures sanitaires de prévention contre la Covid-19.

Programme complet des séances > ici

Les séances sont également désormais diffusées en direct sur la chaîne YouTube de la Compagnie > ici

Les perspectives d’évolution de la stratégie du bien-être animal dans l’Union européenne – impact sur l’élevage et les bâtiments

8 mars 2023

Les nouvelles connaissances scientifiques sur la sensibilité animale vont permettre de définir une nouvelle stratégie européenne du bien-être animal.

Cette séance va s’intéresser aux conditions de logement des animaux avec notamment l’arrêt de l’élevage en cage et l’accès des animaux au plein air. Quelles conséquences sur la conception des bâtiments, le travail des éleveurs et les coûts de production ?

Un éleveur des Côtes d’Armor viendra témoigner de l’impact de nouvelles mesures sur le métier et son attractivité.

Cette séance est organisée conjointement avec l’Académie vétérinaire de France.

> En savoir plus sur la séance hebdomadaire et y assister en présentiel ou en distanciel

Photo (Ferme des Trinottières - DECOAGRI) : Elevage de porcs en plein air

Ingénierie métabolique : avancées scientifiques et place dans les domaines agricoles et de l’alimentation

15 mars 2023

Comment produire une substance d’intérêt ? Comment bloquer la synthèse d’un composé indésirable ?

Les réponses sont dans l’ingénierie métabolique qui utilise les techniques du génie génétique pour reprogrammer les réseaux métaboliques d’une cellule vivante.

Actuellement, elle concerne la chimie de spécialités : chimie pharmaceutique, santé humaine, animale et végétale, solvants industriels, parfumerie…

Cette révolution biologique développée par de nombreuses entreprises de biotechnologies ouvre sur de multiples prospectives positives.

> En savoir sur la séance hebdomadaire et y assister en présentiel ou en distanciel

Illustration (Semae-pedagogie.org) : Principe d’ingénierie de biologie de synthèse

Calendrier des séances hebdomadaires suivantes

- « Quels arbres pour la ville de demain ? » - 22 mars 2023

- « La gouvernance foncière agricole et forestière en question » – 29 mars 2023

- « Les corps gras alimentaires » – 5 avril 2023

- « Dix ans après : quelle trajectoire pour l’agroécologie en France et dans le monde ? » – 12 avril 2023

- « Agricultures ultramarines » – 19 avril 2023

> En savoir (très bientôt) sur ces séances hebdomadaires

Illustration (AAF)

LES AUTRES ACTIVITÉS DE L'ACADÉMIE

Colloque « Etat de l’agriculture - quels risques de pénurie alimentaire face aux crises ? Pandémie, guerre en Ukraine, aléas climatiques… »

8 février 2023

Chaque colloque annuel sur l’état de l’agriculture repose sur l’analyse des événements marquants de l’année précédente.

Éric de la Chesnais, journaliste au Figaro, a ainsi retracé les événements de 2022. Les températures anormalement élevées ont eu des conséquences lourdes pour l’agriculture, la forêt et l’environnement. Une sécheresse extrême incite à une gestion pragmatique de l’eau. Par ailleurs, la guerre en Ukraine a entraîné l’explosion des coûts liés à l’agriculture. En conclusion, il évoque des mesures à prendre pour l’agriculture de demain, qui sera connectée et écologique.

Puis Philippe Chalmin, spécialiste des marchés internationaux, est intervenu sur la hausse des matières premières et les risques de pénurie alimentaire.

Pour Guy Fradin, du Conseil mondial de l’eau, Il n’y a pas de sécurité alimentaire sans agriculture et pas d’agriculture sans eau. Mais l’évolution climatique est très négative sur la ressource en eau, alors qu’elle entraîne un accroissement des besoins en eau en agriculture.

Il a donc précisé les principales stratégies : la sobriété qui implique une modification des pratiques en agriculture et le recours à une agriculture de précision, et la mobilisation des ressources en eau supplémentaires.

Une gouvernance territoriale devra définir la mise en œuvre de ces stratégies complémentaires.

L’efficience des systèmes de production est également un enjeu essentiel. Pour Jean-Paul Bordes de l’ACTA, il faut adapter les productions agricoles aux changements climatiques. Des dispositifs régionaux sont actuellement élaborés pour répondre aux enjeux, mais il est encore difficile d’atteindre à la fois des performances techniques, environnementales et économiques.

Enfin, Vincent Steinmetz, du ministère de l’Agriculture et de la Souveraineté alimentaire, a présenté les perspectives concernant les flux logistiques agroalimentaires pour limiter les gaz à effet de serre, avec une analyse par filière.

Au cours de l’après-midi, deux tables rondes ont eu pour thème « Agricultures Europe et Maghreb : destins liés ? » et « Farm to Fork : une stratégie à repenser ».

> Revivre le colloque

Photo : Promarbulk

Prix de l’information scientifique à destination du public

Candidatures à envoyer avant le 15 mars 2023

Par ce prix, l’Académie d’agriculture de France souhaite encourager et distinguer des travaux journalistiques de grande qualité scientifique.

Ces travaux en langue française peuvent être de nature très différente : presse écrite, émission de radio et de télévision, site internet ou blog, sur des supports classiques ou numériques. Ils doivent concerner l’alimentation, l’agriculture ou l’environnement, principaux domaines de compétence de l’Académie d’agriculture.

Seront retenus les travaux produits au cours de l’année 2022 sur les enjeux de demain, avec un esprit critique et une rationalité plus que jamais nécessaires au débat public.

> En savoir plus sur le Prix et y concourir

Photo (AAF) : Médaille de l'Académie

Focus sur la chaîne vidéo de l’Académie

Toutes les séances de l’Académie sont diffusées en direct sur la chaîne YouTube de l’Académie. Elles sont gratuites et sans inscription.

Vous avez raté une séance, un colloque ou une intervention dans le cadre de l’Académie ?

Aujourd’hui, vous pouvez la visionner au moment où vous êtes disponible. De plus, vous pouvez faire connaître cette vidéo aux personnes concernées le thème des interventions et des débats.

Depuis octobre 2016, plus de 88.000 vues ont été enregistrées et 1850 personnes sont abonnées à la chaîne YouTube de l’Académie (riche de 329 vidéos).

> S'abonner gratuitement à la chaîne

L'ACTUALITÉ DES PARTENAIRES DE L'ACADÉMIE

L’Académie d’agriculture de France recense et valorise sur son site Internet l'actualité que ses partenaires lui communiquent > ici

Repérés ce mois :

- Conférence - dégustation autour du livre « Les raisins de Pierre-Joseph Redouté » – organisée par la Société nationale d’Horticulture de France (SNHF) en partenariat avec l’Académie d’agriculture de France – Conférence - Dégustation de cépages issus de ceux du livre – Visite libre de deux expositions - 29 mars 2023 – 8h à 20h

> En savoir plus sur la conférence et y participer

- « Les journées nationales de l’Agriculture sous le signe des métiers » – 16, 17, 18 juin 2023

- « Prix Jeunes pour l’Environnement ». Il donne l’occasion aux étudiants, jeunes diplômés ou actifs de 15 à 30 ans d’apporter leur réponse concrète à un aspect de la transition écologique – Dossiers de candidature jusqu’au 20 mars 2023

- Publication du « Dossier annuel Bovins viande » de l’Institut de l’élevage : Année 2022 – Perspectives 2023

- « France 2030 : ouverture de plusieurs appels à projets en soutien à la filière Forêt et Bois » – communiqué du 5 février 2023

- « Parution de la veille du Centre d’études et de prospectives du ministère » – février 2023

- « Repenser la communication scientifique à l’heure des réseaux sociaux » – communiqué de l’Académie des sciences – 1er février 2023 (voir chapitre « En débat » dans ce Mensuel)

- « Publication du rapport d’activités de recherche 2022 » d'Interbev – Janvier 2023

- The UEAA « Best scientific abstracts competition » announcement of results – Ce concours sélectionne les meilleurs résumés scientifiques sélectionnés par les membres de l’Union européenne des académies d’agriculture (UEAA). La première place concerne la décarbonisation des véhicules agricoles et des futurs carburants – janvier 2023

> Lire et approfondir toutes ces actualités

ANALYSES DE THÈSE DE JEUNES CHERCHEURS

Vous venez de passer votre thèse, manifestez-vous ! Vous pourrez alors candidater pour une médaille d’argent. Contactez, pour ce faire : Anne-Marie Hattenberger (am.hattenberger.alfort@wanadoo.fr)

> En savoir plus sur les thèses

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Thèse de Eva Lopez Fornieles : « Potential of multispectral satellite image time series for the characterisation and dynamic monitoring of a crop : application to vines on a regional scale »

Thèse analysée par Guy Waksman, membre de l’Académie d’agriculture de France

Directeur de thèse : Bruno Tisseyre, professeur, Institut Agro Montpellier

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Thèse de Clément Larue : « De la pollinisation à la formation des graines : le cas du châtaignier »

Thèse analysée par Yves Lespinasse, membre de l’Académie d’agriculture de France

Directeur de thèse : Rémy Petit, directeur de recherche, INRAE

DIFFUSION DES CONNAISSANCES

LES AVIS, RAPPORTS, POINTS DE VUE D'ACADÉMICIENS ET NOTES ACADÉMIQUES

Les Avis, Rapports, Points de vue d'Académiciens et Notes académiques sont les synthèses de travaux collectifs de groupes de travail issus de l’Académie d'agriculture de France ou communs à plusieurs Académies.

> Accéder aux Avis et Rapports

> Accéder aux Points de vue d'Académiciens

> Accéder aux Notes académiques

DIFFUSION DES CONNAISSANCES

LES ARTICLES

Des articles portent sur des sujets très précis dans les domaines d'activités de l'Académie d'agriculture de France. Ils sont rédigés par des académiciens en leur nom propre.

Vous trouverez l'intégralité de ces articles > En cliquant ici

Voici, ci-après, la présentation d'articles récents :

Nouvelles biotechnologies – Une révision en cours de la réglementation européenne

A côté des biotechnologies de première génération (transgénèse), la Commission européenne distingue désormais les biotechnologies actuelles appelées NGT (New Genomic Techniques). Les NGT sont considérées comme porteuses d’avenir pour la santé humaine, animale et végétale, mais aussi pour l’adaptation des plantes cultivées aux changements climatiques.

De nombreux pays du continent américain et de l’Asie ont décidé d’assouplir leur réglementation nationale. La Commission européenne a déclenché une initiative pour un nouveau cadre réglementaire. Cet article précise les principales étapes autour d’études scientifiques, d’analyse d’impact et d’une consultation citoyenne qui a eu lieu en 2022. Sur 2 300 avis, 79% des participants ont approuvé la révision de la réglementation européenne.

L’Autorité européenne de sécurité des aliments (EFSA) et le Comité technique permanent de la sélection des plantes cultivées (CTPS) ont été consultés pour des avis scientifiques.

Catherine Regnault-Roger, auteur de cet article, a été membre du Haut Conseil des biotechnologies de 2009 à 2021. Son ouvrage « Les enjeux biotechnologiques – des OGM à l’édition du génome » vient d’être présenté récemment dans une importante revue américaine. Elle est également l’auteur du dossier « L’innovation à l’heure de la troisième révolution agricole » paru sur le site « Vie-publique ».

Article de Catherine Regnault-Roger, membre de l’Académie d’agriculture de France, paru dans Phytoma, février 2023

Le plaisir comme levier pour améliorer les comportements lors du goûter chez les enfants

Les comportements alimentaires sont fortement établis dès l’enfance. Or chez les enfants français, le goûter se caractérise par la consommation d’aliments de faible qualité nutritionnelle et de haute densité énergétique. De plus, la représentation sociale du goûter est associée à celle de l’enfance, du plaisir et de la gourmandise, loin des recommandations nutritionnelles.

Des recherches sont donc développées pour modifier les aspects qualitatifs (choix, préférences) et quantitatifs (taille des portions, énergie consommée) des choix des enfants lors des goûters.

Cet article très approfondi présente différentes expériences menées. Certaines reposent sur la transmission d’informations santé ou nutritionnelles sous forme de messages auprès des enfants. Des études mettent toutefois en évidence les effets contre-productifs des messages santé sur les comportements alimentaires des jeunes enfants.

Aujourd’hui, les chercheurs s’orientent vers le plaisir alimentaire. « Accroître les connaissances des enfants concernant l’histoire des aliments sains, leurs origines et les différentes façons de les préparer et de les déguster pourrait constituer un moyen de les amener à prendre en compte la dimension symbolique du plaisir alimentaire. »

Article de Delphine Poquet, Sandrine Monnery-Patris et Sylvie Issanchou (membre de l’Académie d’agriculture de France), paru dans les Cahiers de nutrition et de diététique, février 2023

La consommation de produits locaux : de l’héritage à la richesse productive

Face à une consommation standardisée, les produits locaux sont porteurs d’identité, de confiance et de proximité. Mais comment donner une réalité géographique aux produits dits « locaux » ?

À partir de types de produits et de marques consommés localement, 7 régions, puis 31 bassins de consommation apparaissent. Des cartes de l’ensemble des régions illustrent cet article. La Bretagne et l’Alsace sont des bassins très identitaires avec des produits et des marques très spécifiques. Le Nord possède également une profonde identité, même si elle se scinde entre Flandres et Artois. Mais la Picardie se distingue clairement du Nord.

La Savoie et le Pays basque possèdent également une identité très forte du point de vue de la consommation. La Normandie est le seul bassin de consommation qui épouse ses limites administratives. Pour le Grand Paris, le local n’a pas de sens géographique mais signifie davantage « produit du terroir ».

Ainsi, les bassins de consommation rappellent les anciennes provinces de France. Les auteurs de cet article analysent également le regard des Français sur les produits locaux qu’ils assimilent souvent au « bien consommer ».

Mais les marques locales ne représentent à peine que 2 % du chiffre d’affaires des produits de grande consommation ! Après des décennies de centralisation et de normalisation, des stratégies sont à développer pour proposer une offre plus locale attendue par les consommateurs.

Article d'Emily Mayer et Philippe Goetzmann (membre de l’Académie d’agriculture de France), paru pour la Fondation Jean Jaurès, publié le 20 janvier 2023

Relancer la compétitivité de la France, un impératif stratégique

En septembre 2022, des sénateurs ont présenté un rapport d’information sur la « compétitivité de la ferme France » comprenant un plan de relance. L’auteur de cet article nous en présente les grandes lignes dont voici quelques extraits.

La maîtrise des charges de production agricole est essentielle. Avec l’appui de l’administration, il est nécessaire de stopper les surtranspositions aux règles communautaires. Il est proposé de diminuer le coût de la main-d’œuvre par une réduction des charges sociales sur les travaux saisonniers.

Par ailleurs, pour les transitions environnementales, il est préférable de privilégier l’incitation plutôt que la punition qui a un impact négatif. Ainsi, les redevances pour pollutions diffuses accroissent encore les charges contraintes des agriculteurs.

Pour que la ferme France devienne leader en innovation environnementale, la commission du Sénat propose d’augmenter les crédits des plans d’investissement portant sur l’innovation agricole, de prolonger le volet « troisième révolution agricole » du plan France 2030, de promouvoir la recherche sur les new breeding technologies. Il est stratégique de mettre en place, sur le plan européen, une nouvelle réglementation autorisant ces nouvelles techniques de sélection génétique et de réaliser des évaluations a posteriori.

Les agriculteurs doivent bénéficier de nouvelles solutions techniques issues de la recherche. Il faut également promouvoir une ambitieuse politique de gestion de stockage de l’eau autour de projets locaux de bassins versants.

Pour la reconquête des marchés intérieurs et extérieurs, une série de mesures doivent protéger l’agriculture de la concurrence déloyale. « Il faut reconquérir l’assiette des Français » en approfondissant la transparence.

Le ministre de l’Agriculture doit ainsi mettre en place un plan compétitivité 2028 qui aura une mission de veille, de suivi et d’alerte des pouvoirs publics par la publication d’un rapport triennal.

Article de Jean-Paul Jamet, membre de l’Académie d’agriculture de France, paru dans Paysans et Société, janvier – février 2023

Rapport de la FRB sur la COP 15 Biodiversité

La COP 15 Biodiversité s’est tenue du 7 au 19 décembre 2022 à Montréal. Elle a rassemblé les ministres de l’Environnement et des scientifiques de 196 états (dont l’Union européenne considérée comme un État). Cette COP 15 s’est conclue sur l’accord dit de Kunming-Montréal (cette COP était organisée par le gouvernement chinois et était initialement prévue à Kunming).

Cet article très documenté compare cet accord mondial avec les objectifs d’Aichi (Japon) fixés en 2010 pour 2020 et le texte préparatoire de la Convention sur la diversité biologique (CDB) de 2021.

Des responsables de la Fondation pour la recherche sur la biodiversité (FRB) ont réalisé une analyse des avancées et des reculs. Ils soulignent que le projet adopté est plus ambitieux en termes écologiques et de justice sociale. Les objectifs sont renforcés. Ce nouveau cadre mondial pour la biodiversité concerne non seulement des écosystèmes naturels, mais également agricoles et urbains.

Cet accord fournit d’importants leviers politiques et juridiques pour de futures décisions publiques et privées.

Article d'Hélène Soubelet, Robin Goffaux et Denis Couvet (membre de l’Académie d’agriculture de France), paru sur le site internet de la Société Française d’Écologie et d’évolution, le 30 janvier 2023

Biodiversité : faut-il vraiment paniquer ?

Lancée fin 2020, l’association « Action Écologie » entend promouvoir une écologie responsable.

Elle vient de publier une étude basée sur des travaux de spécialistes de la biodiversité, en reprenant les informations alarmistes sur le déclin de la biodiversité.

Pour les insectes, des études montrent des situations contrastées. Pour le cas particulier des abeilles, les colonies d’abeilles mellifères ont augmenté dans le monde de 65% entre 1961 et 2013 et sont stables en France depuis 1995.

Pour les mammifères terrestres, en Europe, 23 espèces connaissent une progression, parfois importante, de leur population : le castor européen, le murin à oreilles échancrées, le bouquetin ibérique, le loup gris, l’isard, le chamois, le lynx eurasiatique, le bouquetin des Alpes, le cerf élaphe, la loutre d’Europe, le chevreuil, le blaireau européen…

Pour les oiseaux, les suivis des populations montrent une diminution des espèces des milieux bâtis et agricoles. Par contre, 25 espèces d’oiseaux sont en augmentation, en particulier parmi les oiseaux d’eau et les rapaces.

Ce rapport précise les causes d’augmentation des populations (arrêts des persécutions, milieux naturels plus favorables, réintroductions, nouvelles espèces…) et les causes de déclin (pratiques agricoles, pollution lumineuse, multiplication des prédateurs…).

Ce rapport incite à renforcer nos connaissances et le suivi des populations afin de définir les actions les plus favorables à la biodiversité.

Article de Bertrand Alliot et Christian Lévêque (membre de l’Académie d’agriculture de France), paru dans Les Études d’Action Écologie – janvier 2023

DIFFUSION DES CONNAISSANCES

L'ENCYCLOPÉDIE

L’encyclopédie présente des fiches techniques synthétiques traitant d’un sujet.

Elles prennent trois formes : les fiches "Questions sur…" qui développent un sujet complet sur 4 pages, les fiches pédagogiques "Repères", basées sur des chiffres et, enfin, un ensemble de "courtes vidéos" .

Pour en savoir plus sur les grands thèmes et l'ensemble des fiches et vidéos, consulter la table des matières de l'Encyclopédie > ici

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L’encyclopédie s’enrichit chaque mois de nouvelles fiches sur des sujets d’actualité.

Voici des fiches parues en février 2023 et qui concernent les échanges internationaux et le gaspillage alimentaire :

Des marchés agricoles internationaux très vulnérables

Le volume des échanges internationaux de produits agricoles est en croissance constante. Cette progression est permise par l’augmentation de la production et de la demande.

Mais cet équilibre est précaire en raison des dérèglements climatiques, de la croissance démographique élevée et de l’insécurité politique dans plusieurs régions du monde.

Les grands pays exportateurs ont un rôle déterminant pour certaines productions agricoles comme les céréales qui nécessitent des surfaces importantes qui ne peuvent être compensées. La guerre en Ukraine a mis l’accent sur la fragilité des équilibres commerciaux pour ces productions essentielles pour les pays qui en dépendent pour l’alimentation de leur population.

Jusqu’à présent, au niveau mondial, la croissance de la production avait été plus rapide que celle de la population. Mais qu’en sera-t-il demain ?

Fiche « Questions sur… » N° 10.02. Q13, par André Neveu, membre de l’Académie d’agriculture de France

Photo (Nsandel – Wikipedia Commons) : Un vraquier est un navire adapté au transport des céréales

Gaspillage alimentaire, de quoi parle-t-on ?

Quel est le niveau du gaspillage alimentaire ?

Bien souvent, les chiffres cités sont de l’ordre de 33%, mais il s’agit d’une estimation au niveau mondial.

Le calcul des pertes et gaspillages alimentaires est très complexe comme l’explique l’auteur de cette fiche. Il nous apprend qu’en France, les pertes varient selon les catégories de produits. Elles sont importantes au niveau des fruits et légumes mais beaucoup plus faibles pour les céréales.

Les pertes et gaspillages sont de 4% au niveau de la production, puis de 4,5% à la transformation, 3,3% pour la distribution et 7,3% pour la consommation.

Au total, par rapport aux denrées disponibles au départ, les pertes et gaspillages seraient légèrement inférieurs à 18%.

Fiche « Questions sur… » N° 08.03. Q01, par Pierre Feillet, membre de l’Académie d’agriculture de France

Photo (FAO) : Les pertes sont importantes dans les produits fragiles comme les fruits et légumes

Gaspillage alimentaire, de quoi parle-t-on ? – Quelles actions recensées en 2023 ? Quelles perspectives ?

L’objectif de l’Union européenne est de réduire les pertes et gaspillages de moitié d’ici 2030 par rapport à 2015. Plus ambitieux, le gouvernement français souhaite les réduire de 50% dès 2025 pour la distribution et la restauration collective, ou en 2030 pour la production, la transformation et la consommation.

Toutefois, cette lutte contre les pertes et le gaspillage, et son suivi, sont difficiles en raison de la multiplicité des « lieux et moments de pertes ».

Ainsi, l’auteur de cette fiche précise qu’au niveau des consommateurs : « Les pertes et gaspillages ne représentent que 5% des aliments achetés pour leurs repas à domicile, soit l’équivalent d’environ un yaourt par repas pour une famille de quatre personnes. »

Plusieurs lois anti-gaspillage ont été adoptées en France. Elles prévoient ainsi le renforcement des actions d’éducation et de sensibilisation au gaspillage alimentaire, tout particulièrement auprès des scolaires.

Fiche « Questions sur… » N° 08.03. Q02, par Pierre Feillet, membre de l’Académie d’agriculture de France

Illustration (ministère de l’Agriculture et de la Souveraineté alimentaire) : Visuel pour les enfants à la cantine

LES OUVRAGES PRÉSENTÉS PAR L'ACADÉMIE

Vous avez apprécié un ouvrage. Pour qu’il puisse paraître dans ce chapitre,
contactez : Philippe Kim-Bonbled (philippe.kim-bonbled@academie-agriculture.fr) et Christine Ledoux (christine.ledoux@academie-agriculture.fr)

Les ouvrages présentés sur le site Internet de l’Académie d'agriculture de France ont été lus très attentivement par un Académicien. Vous disposez ainsi d'une présentation, qui vous permettra de mieux appréhender son contenu et connaître tout ce qu'il peut vous apporter.

> Lire les présentations d'ouvrages

La pêchécologie – Manifeste pour une pêche vraiment durable

Les scientifiques sont nombreux à nous alerter sur les dégradations des écosystèmes océaniques et des risques de surexploitation des ressources marines. Or la pêche fait vivre de nombreuses communautés littorales et elle contribue à la sécurité alimentaire de l’humanité.

La pêche est une grande activité planétaire d’exploitations biologiquement non maîtrisées. La gestion et la restauration des ressources et des écosystèmes marins doivent évoluer. La recherche halieutique est également essentielle en raison de la complexité des écosystèmes marins.

A travers cet ouvrage, l’auteur plaide en faveur d’une pêche durable. La pêchécologie est la déclinaison marine de l’agroécologie. C’est l’un des grands enjeux actuels et ce manifeste s’adresse ainsi à un large public.

Editions Quae

Idées reçues sur les coopératives agricoles

Les coopératives agricoles sont l’objet de critiques et de jugements contradictoires. Rétablir les faits, énoncer les règles juridiques, expliquer l’action des coopératives dans tous les domaines : c’est l’objet de ce petit ouvrage de 136 pages rédigé par Dominique Chargé, président de la Coopération agricole.

Les coopératives agricoles sont d’abord les entreprises des agriculteurs. Si 80% des agriculteurs ont confiance dans leurs coopératives, représentativité et compétitivité font débat.

Elles sont également des acteurs économiques des territoires, souvent employeurs importants dans leur région et représentent un lien entre les producteurs et les consommateurs.

Enfin, les coopératives agricoles font face aux défis de demain : innovations, changement climatique, transition agroécologique…

C’est donc un ouvrage de vulgarisation très utile pour répondre à de nombreuses idées reçues.

Editions Le Cavalier Bleu

Calculating and Problem Solving Through Culinary Experimentation

Cet ouvrage est destiné aux étudiants, enseignants et chercheurs en sciences des aliments, en biologie, physique, chimie, gastronomie moléculaire et physique et toutes disciplines en relation avec l’étude des transformations culinaires.

L’auteur propose un tour du monde des états physiques des matières alimentaires, en traitant des gaz, liquides, mousses, émulsions, gels, suspensions…

Ce voyage est ponctué d’escales sur « la meringue, la mayonnaise, la tomate séchée, le vin qui tourne au vinaigre, la frite plus ou moins grasse et de nombreux autres espaces culinaires. »

Le mélange d’expériences culinaires à des calculs simples produit de la science et de la technologie à partir de phénomènes réels observables. Seules une douzaine d’équations mathématiques simples permettent de résoudre les problèmes d’expérimentations culinaires présentées dans cet ouvrage d’une grande rigueur scientifique.

CRC Press

Enjeux biotechnologiques – Des OGM à l’édition du génome

Le génie génétique connaît une rupture technologique majeure, en passant des OGM à l’édition du génome (NGT). Ces nouvelles technologies génomiques permettent des modifications du génome ciblées, rapides et sûres.

Cet ouvrage montre l’importance de ces innovations et répond à de nombreuses questions : comment considérer ces modifications génomiques par rapport à celles qui se produisent spontanément dans la nature ? quelles sont les applications de ces techniques dans les domaines du végétal, de l’animal et de la santé humaine ? quelles perspectives en termes de développement et d’indépendance pour les pays ? quelles réglementations sont en vigueur sur les différents continents ?

Nous disposons ainsi d’un ouvrage de référence sur ces avancées technologiques déjà reconnues comme essentielles dans de multiples domaines et dans le monde entier.

Presses des Mines

Les raisins de Pierre-Joseph Redouté : des aquarelles pour l’avenir de la vigne

Au début du XIXe siècle, le ministre Jean-Antoine Chaptal réunit l’ensemble des cépages français dans une collection au Jardin du Luxembourg. Pierre-Joseph Redouté est chargé de représenter tous ces cépages.

Grâce à l’Académie d’agriculture de France, quatre-vingt-trois aquarelles de variétés de vignes sont publiées pour la première fois. Elles ont une valeur patrimoniale inestimable. L’ouvrage réalisé a obtenu une reconnaissance internationale avec le Prix de l’OIV 2022 (Organisation internationale de la vigne et du vin).

Des expositions sur les reproductions des vélins de Redouté et des collections de l’Académie d’agriculture et de la Société nationale d’horticulture (SNHF) sont à découvrir du 14 mars au 11 avril 2023 dans le hall de la SNHF au 84, rue de Grenelle 75007 PARIS.

Editions Paulsen

EN DÉBAT...

OGM, Glyphosate, rendement du blé… quel est l’avis de ChatGPT ?

Depuis quelques semaines, ChatGPT, outil conversationnel généré par intelligence artificielle, étonne, fascine, passionne, interroge, inquiète…

Les médias, internet et ses moteurs de recherche, les réseaux sociaux… ont déjà montré leurs failles et leurs dérives dans les domaines de l’information. Alors quel crédit apporter à ChatGPT ? Quelle est la fiabilité de ses réponses ? Comment l’information scientifique est-elle prise en compte ? Y-a-t-il un nouveau risque de dérapage et de désinformation ? Comment les utilisateurs feront « la part des choses » face à une information très élaborée ?

L’agriculture est l’objet de nombreux débats : OGM, Glyphosate, monoculture… opposant souvent les connaissances et consensus scientifiques à des argumentations partisanes. C’est pourquoi Philippe Stoop, agronome, a interrogé ChatGPT sur ces sujets polémiques. Son article, très instructif, montre de façon concrète les forces… et les faiblesses de ChatGPT.

ChatGPT est bien sûr désarmé face à de « fausses informations, dont l’incohérence n’a rien d’évident pour un non-spécialiste ». Mais cet outil n’est pas partisan ! Son enrichissement permanent devrait aujourd’hui inciter les milieux scientifiques à mieux et davantage communiquer pour être pris en compte, alors qu’ils étaient souvent découragés par une désinformation ambiante.

Article de Philippe Stoop, membre de l’Académie d’agriculture de France, paru dans European Scientist de février 2023

> Lire l'article

« Au fond, j’crois pas que la terre est ronde »

Cette opinion est partagée par un jeune sur six de 18 à 24 ans. C’est ce que révèle une enquête réalisée par l’IFOP fin 2022 auprès de jeunes Français. L’objectif était de mesurer l’influence des réseaux sociaux dont ils sont très utilisateurs et qui véhiculent de nombreuses contre-vérités.

Cette enquête a été analysée par Serge Abiteboul, membre de l’Académie des sciences. Il souligne que les algorithmes des réseaux sociaux ne font que relayer des contenus existants, mais en les adaptant à chaque profil d’utilisateur, confortant ainsi leurs certitudes. Par ailleurs, plus un influenceur est populaire, plus ses propos paraissent crédibles. Enfin, les personnes qui propagent volontairement des contre-vérités sont bien organisées pour saturer les espaces numériques. Ainsi, « on n’entend pas assez les experts, les personnes compétentes, au milieu de tout ce vacarme ».

Les chercheurs et les institutions scientifiques doivent donc prendre la parole sur les réseaux sociaux. Toutefois, il est important de travailler avec des professionnels de la médiation scientifique « avec des formats, des modes d’expression et un vocabulaire adapté au grand public en général et aux jeunes en particulier ».

Communiqué de presse de l’Académie des sciences – 1er février 2023

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LES SERVICES DE L’ACADÉMIE

Le fonds documentaire de l’Académie

Le fonds documentaire de l’Académie est riche de près de 40 000 ouvrages complétés par les archives manuscrites de nombreux académiciens. Il rassemble la totalité des publications de la Société Royale d’Agriculture depuis 1761, puis de l’Académie après 1915 : périodiques (mémoires, bulletins, comptes rendus) et ouvrages édités par la Compagnie.

S’y ajoutent 2 997 périodiques anciens reliés :

- Annales de l’Agriculture de l’an VI à 1873 (complet)

- Journal d’Agriculture pratique de 1837 à sa disparition en 1938

- Journal de l’Agriculture de 1866 à 1909

Un fonds ancien constitué d’environ 15 300 titres reliés depuis 1512 jusqu’à 1960 et de 10 000 brochures et documents classés par matière (du XIXe et XXe siècles essentiellement).

Un fonds moderne (livres entrés depuis 1960) représentant environ 9 000 volumes.

Les principales collections font l’objet de numérisation grâce à un partenariat avec la Bibliothèque nationale de France (BnF). Elles sont consultables en ligne et permettent une recherche par reconnaissance des caractères.

Enfin depuis 4 ans, les titres disponibles et consultables sur rendez-vous à la bibliothèque de l’Académie sont catalogués grâce au logiciel KOHA > Accessible ici

À ce jour, 3 061 titres sont répertoriés.

Ces documents rassemblent de larges connaissances sur l’agriculture, l’alimentation et l’environnement.

> En savoir plus sur le fonds documentaire

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La location des salles historiques de l’Académie (avec respect des règles sanitaires contre la Covid-19)

Situées au cœur de Paris, 18, rue de Bellechasse - Paris 7ème arrondissement, les salles de l'Académie d'agriculture de France peuvent être réservées pour des réunions.

Pour ce faire deux possibilités :

Réserver via notre prestataire Easy Réunion : http://www.easyreunion.fr/

ou

Réserver en sollicitant directement l'Académie : contact@academie-agriculture.fr

Le MENSUEL est une publication de l’Académie d’agriculture de France

Directeur de la publication : Constant Lecoeur
Rédacteur en chef : Christian Saber
Secrétaire de rédaction : Philippe Kim-Bonbled

Comité de lecture : Jean-Louis Bernard, Jacques Brulhet, Yves Brunet, Michel Candau, Marie-Françoise Chevallier-Le Guyader, André Fougeroux, Anne-Marie Hattenberger, Jean-Jacques Hervé, Philippe Kim-Bonbled, Constant Lecoeur, Patrick Ollivier, Nadine Vivier, Guy Waksman

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