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Chapitre 01.02 : Plantes cultivées

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01.02.R02 : Evolution du rendement moyen annuel du blé France entière de 1815 à 2024

Opinion répandue...
L’abandon des moyens mis au service de la production après 1950 tels que variétés modernes, produits de synthèse, etc... n’aurait que peu de conséquences sur la productivité du blé tendre

Notre analyse
Entre 1815 et 1940, le rendement moyen national du blé montre une progression régulière mais modeste, passant de 8-10 q/ha avant 1850 à 12-14 q/ha avant 1945. L’essentiel de cette progression est attribuable à la mécanisation des tâches, à l’amélioration des machines, à l’introduction de variétés sélectionnées, d’engrais et d’amendements minéraux.
Entre 1945 et 1995 environ, le rendement moyen des blés français a connu près d’un demi-siècle de hausse continue, passant de 14-15 q/ha à plus de 70 q/ha. On peut rattacher cette progression considérable à la génétique qui bénéficie d’un emploi cohérent des fertilisants, des produits de protection (herbicides, fongicides et régulateurs en particulier) et du perfectionnement des méthodes de travail du sol, de semis ou de moisson.
Le ralentissement de cette progression, voire ses irrégularités constatées depuis lors, semblent reliés à une certaine désintensification résultant d’une économie d'intrants (réduction de 15-20 % des apports azotés, des fongicides, moindre travail du sol...) et du changement climatique (fortes températures au remplissage du grain, faible luminosité, pluviométrie excessive...). On doit s’interroger sur l’impact que pourrait avoir sur la productivité un abandon des variétés de blé modernes et des produits de synthèse, ce qui pourrait conduire rapidement à rendre notre pays dépendant des importations, situation qui prévalait avant 1950. 

Fiche téléchargeable au format PDF, ci-dessous :

PDF icon 01.02.r02_rendement_annuel_ble_tendre_2024.pdf

01.02.R03 : Progressions comparées des rendements moyens français du blé tendre et du maïs grain

L'opinion répandue :

« La productivité des maïs augmente régulièrement mais celle du blé tendre stagne ».

L'analyse de l'Académie :

« Pour le blé deux facteurs expliquent le ralentissement de la progression des rendements : d'une part, l'évolution des pratiques agronomiques avec une tendance à la désintensification (moins de fumure azotée, moins de fongicides, moindre travail du sol), et d'autre part le changement climatique (essentiellement, les fortes températures). L'effet du changement climatique est illustré par le fait que le rendement de cultivars témoins, cultivés de la même façon depuis 15 ans, régresse. Dans les faits, la sélection permet d'éviter une diminution du rendement.

Pour le maïs, les pratiques agronomiques n'ont pas beaucoup évolué en 20 ans, hormis l'irrigation. Les contraintes actuelles sur l'alimentation en eau conduisent à une stagnation, voire une diminution des rendements pour les régions du sud de la France. Pour la moitié nord de la France, le changement climatique permet de cultiver des variétés plus tardives, plus productives, grâce à un semis plus précoce, ce qui retarde un effet négatif des températures élevées.

Dans les deux cas, l'effet du climat est indéniable. »

Source documentaire :

Agreste

Date de rédaction :

Décembre 2018

Fiche téléchargeable au format PDF, ci-dessous :

PDF icon 01.02.r03_rend_ble_tendre_mais_france.pdf

01.02.R04 : Production de céréales : France comparée aux grands exportateurs mondiaux en matière de surfaces

Opinion répandue...
« Notre territoire comporte trop de grandes exploitations agricoles et l’avenir est sûrement à des fermes familiales de moindre importance. » 

Notre analyse
« Si la France compte 110 000 exploitations céréalières spécialisées en grandes cultures ou en polyculture-élevage, ce sont majoritairement des entreprises à capitaux familiaux.
Comparée à la taille des exploitations céréalières des principaux pays exportateurs, la surface des fermes françaises est considérablement plus faible. En 2010, seules 250 exploitations de plus de 1000 ha étaient recensées.
Selon l’AGPB, l’avenir de nos exploitations passe certainement à la fois :
par un renforcement de l’offre qualitative (teneur en protéines plus élevée, moindre humidité des grains...) et plus de dynamisme à l’export pour celles qui sont proches des ports spécialisés (ex : Rouen);
par la création de filières de transformation nouvelles (diversification pour chercher de la valeur ajoutée, labels, chimie du végétal...) pour celles qui ne peuvent accéder économiquement à l’export.
Compte tenu des spécificités françaises dans un marché mondialisé, se développer tout en répondant aux attentes de la société impliquera des logiques multiples, faites de spécialisation ou de diversification selon les territoires. »

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PDF icon 01.02.r04_cereales_fr_monde_surf_exploits.pdf

01.02.R05 : Production de céréales : France comparée grands exportateurs mondiaux , productivité travailleur

Contrairement à une idée reçue, la productivité des blés français fait partie des meilleures au monde. Avec un rendement moyen pluriannuel de 7,4 t/ha et d’excellents sols dans une large partie des bassins de production, cette productivité est néanmoins soumise au caractère climato-dépendant de l’agriculture. Mais ces fluctuations climatiques sont moindres que celles qui affectent de grands pays producteurs comme les Etats-Unis, l’Australie, l’Ukraine et la Russie, et nos régions conservent de bons atouts en regard du réchauffement climatique.
Toutefois, le besoin de sécuriser la production en créant des réserves d’eau utilisables pour l’irrigation ne saurait être négligé, même s’il est certainement moindre pour la production de blé que pour celle de maïs par exemple. 
Pour préserver les avantages présents, la céréaliculture devra s’attacher à tirer parti de la révolution numérique et de l’économie collaborative, en s’efforçant de réduire les charges de travail et de mécanisation, sans doute par une mutualisation des moyens et un recours plus régulier aux entreprises de travaux agricoles

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PDF icon 01.02.r05_productiv_travailleur_ble.pdf

01.02.R06 : Production française de betterave à sucre, évolution rendement moy. par hectare (1945-2017)

Opinion répandue...
« On sait peu de choses sur le rendement de la betterave à sucre, une espèce très liée à l’industrie qui nécessite beaucoup d’intrants pour rester compétitive. » 

Notre analyse
« Depuis 1945, le rendement des betteraves exprimé en tonnes de sucre produites par hectare cultivé n’a cessé de progresser. En effet, il a été multiplié par plus de 3 en 70 années !
Cette progression est d’abord le reflet de la dynamique de la sélection génétique d’une espèce qui, comparée au blé, au maïs ou à la vigne est le fruit d’une domestication beaucoup plus récente. Cette sélection a porté sur de nombreux critères de productivité et de qualité sucrière.
Elle a aussi bénéficié d’une filière solide visant à améliorer sa compétitivité par la maîtrise des techniques de culture et le coût de l’ensemble des intrants. Ainsi, la betterave sucrière a pu être dotée très tôt de variétés peu sensibles aux maladies, résistantes aux nématodes, alors que la concurrence des adventices était minimisée par la diversification et l’optimisation des techniques de désherbage. »

Fiche téléchargeable au format PDF, ci-dessous :

PDF icon 01.02.r06_betterave_rendement_ha_france.pdf

01.02.R07 : Evolution de la production du blé en regard des surfaces mises en culture et de la croissance de la population

L'opinion répandue :

« Le monde produit suffisamment de blé pour satisfaire aux besoins de la population mondiale. »

L'analyse de l'Académie :

« De 1950 à 2010, la production mondiale de blé a plus que triplé. Cette croissance est le reflet de l’augmentation des surfaces cultivées (+ 11% env.) mais surtout le fruit de la transformation des méthodes de production incluant le remembrement des terres, l’augmentation de la surface des exploitations, la modification des zones de culture, la mécanisation, l’emploi de semences sélectionnées, de fertilisants et de produits phytosanitaires.

Depuis 1980, la quantité de blé disponible par habitant est stable, voire en légère diminution.

Dans le même temps la population mondiale a presque triplé et augmentera encore de 30% d’ici à 2050. La transformation des méthodes de production est certes souhaitable mais elle ne peut se passer d’une forte productivité par hectare, sous peine de conduire à une très forte augmentation de prix, voire à des pénuries. »

Source documentaire :

H. Le Stum, Le Blé, 2017. Editions France agricole.

Date de rédaction :

Septembre 2018

Fiche téléchargeable au format PDF, ci-dessous :

PDF icon 01.02.r07_production_ble_surfaces_monde.pdf

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