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Chapitre 07.05 : Sols

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07.05.Q01 : Comment évaluer l'état de dégradation des sols ?

Ce qu'il faut retenir de la fiche :

      Les dispositifs de suivi de la dégradation des sols existent mais restent très insuffisants à l'échelle mondiale, car la priorité des crédits est souvent accordée à des opérations plus prestigieuses, comme l'exploration spatiale et la caractérisation des sols de Mars.

     En France, de tels dispositifs existent sur l'ensemble du territoire et permettent de rendre compte régulièrement de l'état des sols. 

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07.05.Q02 : Peut-on lutter contre l'érosion des sols ?

Ce qu'il faut retenir de la fiche :

Seule l'identification des facteurs et processus multiples de l'érosion permet de concevoir des stratégies de conservation des sols.
     Dès lors, celles-ci ne peuvent que très rarement se fonder sur une approche unique.
     Comme le montrent de nombreux exemples, l'érosion due aux activités humaines n'est pas une fatalité dès lors qu'il existe une volonté politique et des moyens de la réduire.

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07.05.Q05 : Le rôle des sols dans la transition climatique : peuvent-ils amplifier certains risques ?

Ce qu'il faut retenir de la fiche :

Les sols prennent une part significative dans un certain nombre de risques naturels. Les politiques de prévention les prennent en compte principalement sous l’angle géotechnique, pour préserver ou restaurer en priorité la fonction support du sol.

Les pressions anthropiques et climatiques perturbent diverses fonctions écosystémiques assurées par les sols, ce qui participe à l’amplification de risques naturels comme la submersion en zone côtière ou les mouvements de terrain. D’autres risques plus diffus, comme la salinisation des sols ou le recul du permafrost, sont aussi en cours d’amplification, avec déjà des pertes de ressources en sol et en eau. À une échelle globale, ces pertes environnementales accroissent les menaces sur la sécurité, la santé voire l’alimentation des sociétés humaines.

En France, pour établir un diagnostic, les politiques de prévention commencent à prendre simultanément en compte les enjeux humains, socio-économiques et environnementaux. Lorsque la prévention et la réduction des risques connaissant des limites, il s’agira de vivre avec l’aléa. Faire les bons choix ou des choix sans regret impose une meilleure connaissance des services écosystémiques rendus par les sols, l’eau et la biodiversité. 

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07.05.Q07 : Ingénierie écologique des sols : quelles perspectives pour réhabiliter des sols dégradés ?

Ce qu'il faut retenir de la fiche :

La prise de conscience des ressources limitées en sols et l'importance de leur dégradation nécessitent de développer une ingénierie écologique spécifiquement dédiée à la restauration des sols.

Souvent appréhendé comme un simple matériau, le sol a souvent fait l'objet de procédés fortement mécanisés ou à forts intrants qui ne prenaient pas en compte ses propriétés et fonctions fondamentales. Ce n'est que récemment que de nouveaux procédés, s'appuyant sur une compréhension plus fine des processus écologiques dans les sols, ont été développés.

Cette nouvelle orientation est appelée à se développer, car elle permet de restaurer des surfaces importantes et respecte les fonctions des sols ou, au moins, contribue à les réhabiliter. Le développement de ces méthodes se heurte néanmoins aux limites de nos connaissances et nécessite un investissement important de la communauté scientifique, afin de développer des procédés de restauration des sols qui répondent aux enjeux actuels. 

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07.05.Q08 : Quelles connaissances des sols des régions intertropicales ?

Ce qu'il faut retenir de la fiche :

La géographie des sols des régions intertropicales est un domaine de recherche à développer, car il y aurait des réserves en terres importantes, en particulier sur le continent africain. Cependant l'état actuel des connaissances semble suffisant pour conseiller une utilisation agricole conservatrice.

La fertilité est variable, avec des carences en phosphore et en bases, mais des améliorations sont possibles sous réserve de limiter les risques d'érosion.

De nombreuses études régionales sont nécessaires si l'on veut augmenter les productions, stabiliser les populations de cultivateurs, et limiter à l'avenir les migrations climatiques. 

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07.05.Q09 : Les sols et l'Europe, quelles perspectives ?

Ce qu'il faut retenir de la fiche :

Une carte des sols existe en Europe à petite échelle, mais les sols sont peu souvent pris en compte lors des décisions d'aménagement du territoire.

Cependant, la capacité de rétention en eau des sols (pour les inondations), la teneur en matière organique (pour évaluer le stock de carbone) et la texture (argile, limon, sable) peuvent être utilisées pour la prise de décision.

Les études portent principalement sur l'érosion, l'artificialisation, la biologie, la pollution des sols et leur influence sur les services écosystémiques, en vue de leur gestion durable. 

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07.05.Q10 : La réalité de l'accaparement mondial des terres : risques et opportunités ?

Ce qu'il faut retenir de la fiche :

Les politiques publiques des gouvernements du Sud seront déterminantes pour favoriser tel ou tel modèle de développement agricole, ainsi que les structures foncières correspondantes.

Mais des moyens d'action existent du côté des citoyens. Certains labels et certifications existants (comme celui sur le commerce équitable) abordent au moins indirectement cette question.

Les engagements zéro déforestation de nombreuses grandes sociétés productrices de commodités agricoles vont également dans le même sens.

Enfin, les engagements ou non des firmes à respecter les directives volontaires relatives à la gouvernance du foncier, du Comité de la sécurité alimentaire de la FAO, pourraient constituer un nouveau critère de sélection pour les institutions et les fonds d'investissement soucieux d'équité et de développement inclusif. 

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07.05.Q11 : La radioactivité naturelle des sols

     La radioactivité naturelle des sols est essentiellement due au potassium, plus abondant dans les granites et micaschistes que dans les basaltes ou les calcaires.
     Les sols jouent le rôle d'écran et absorbent l'essentiel des rayonnements émis.

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07.05.R01 : France métropolitaine : occupation physique des sols 2020

Opinion répandue...
« En métropole, les terres agricoles représentent l’essentiel de la surface du territoire. » 

Notre analyse
I« Il est exact que les surfaces agricoles, c’est-à-dire les terres labourées, les prairies permanentes, les vignes et les vergers représentent ensemble un peu plus de 51% des 54,9 millions d’hectares de la superficie du territoire métropolitain.

On assimile souvent les sols boisés à des sols naturels ce qui peut être discuté car beaucoup de forêts sont plantées par l’homme (ex : Landes), gérées rationnellement et ne sont pas à proprement parler des forêts « naturelles ».
En 2020, les sols cultivés ont reculé de plus de 1,5% par rapport à l’enquête 2018 précédente et les surfaces toujours en herbe ont progressé de plus de 2%. A noter que plus de 9% des sols métropolitains sont artificialisés et régulièrement en expansion. Jointe à l’augmentation des espaces boisés, cette progression tend à se faire aux dépens des paysages agricoles qui reculent plus de 60 000 ha chaque année. »

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07.05.R02 : Consommation des sols en France par artificialisation

L'opinion répandue...

"Les terres agricoles occupent la majorité du territoire de la France et progressent aux dépens de la nature"

L'analyse de l'Académie :

"Selon la dernière enquête Teruti (moyenne 2019-2021), les sols agricoles occupent 44,8 % de la surface du territoire (métropole + DOM) contre 47,2 % pour les sols naturels alors que 8 % des surfaces sont artificialisés.
L’artificialisation est un phénomène peu réversible qui contribue à l’imperméabilisation des sols, influence la circulation des eaux et tend à accroître l’érosion de la biodiversité et le déstockage du carbone. Ses principales causes sont l’extension des habitats (> 63 %), des zones d’activité (23 %) et des infrastructures de transport (> 7 %). Dans l’Hexagone, elle s’exerce principalement dans les bordures maritimes mais aussi autour des agglomérations. Au cours des trente années écoulées, les sols artificialisés sont la fraction du territoire qui a progressé le plus vite, de l’ordre de 70% sur la période considérée. En 2016, on chiffrait la vitesse d’artificialisation des terres à 19 m² par seconde.
Les terres agricoles métropolitaines sont la fraction du territoire qui régresse le plus vite. Elles sont tout d’abord rongées par l’artificialisation qui touche aussi les espaces naturels. Or, ces mêmes espaces naturels continuent à étendre régulièrement leur superficie en raison de la déprise agricole. Depuis 1982, on estime que près de 65 000 ha de terres agricoles ont ainsi disparu chaque année. Ce qui équivaut à la SAU d’un département agricole comme l’Indre-et-Loire tous les 5 ans !
On doit également s’attacher au fait que l’artificialisation touche souvent les meilleures terres alors que la déprise agricole se fait  généralement aux dépens de zones marginales dont la qualité des sols n’est pas toujours le point fort.

Date d'actualisation :

mars 2024

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07.05.R03 : Evolution de l’urbanisation dans le monde (1800 - 2050)

L'opinion répandue :

« De plus en plus de gens vivent dans les villes et cela se vérifie dans presque tous les pays ».

L'analyse de l'Académie :

« L’urbanisation croissante de la population mondiale est un phénomène qui accompagne une évolution démographique encore rapide. Ce mouvement vers les villes est déjà ancien dans les pays industrialisés de longue date mais il s’accélère fortement dans beaucoup de pays neufs. L’exode rural a ainsi nourri le développement des activités manufacturières en France et en Allemagne et il se produit actuellement à grande échelle dans des pays comme la Chine ou la Corée du Sud. Dans certains pays en développement, c’est la surpopulation des campagnes qui pousse les jeunes ruraux vers des cités où l’offre de travail reste malheureusement insuffisante pour satisfaire la demande. Une telle évolution a des répercussions sur l’extension d’espaces artificialisés au pourtour des agglomérations, là où existent souvent des terres fertiles cultivées de longue date. »

Source documentaire :

Nations Unies et A. NEVEU, Retour des pénuries alimentaires. 2014, Ed. France agricole.

Date de rédaction :

Octobre 2018

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07.05.R04 : L’utilisation des terres émergées dans le monde

L'opinion répandue :

« Pour satisfaire à l’alimentation d’une population mondiale en croissance, il suffit de mettre en culture de nouvelles terres. »

L'analyse de l'Académie :

« La superficie des terres émergées s’établit à 13003 millions d’hectares. Elle variera peu dans le siècle à venir, sinon à la baisse en raison de l’élévation du niveau des océans. Sous la pression de la demande alimentaire et de l’extension rapide des surfaces bâties qui mitent les terres utilisées par l’agriculture, il est probable que l’augmentation des terres cultivées sera modeste d’ici à 2050, en hausse de 8% environ par rapport aux espaces déjà cultivés en 2009. Cette expansion se fera assez peu au détriment des pâturages utilisés pour l’élevage car beaucoup occupent des terres maigres difficiles à cultiver. En revanche, ce sont les espaces forestiers qui devraient fournir l’espace nécessaire à cette croissance relative. En Europe, la forêt continue à progresser sous l’effet de la déprise agricole. Ces espaces forestiers gagnés par l’agriculture seront donc principalement ceux de l’Amérique du sud et de l’Afrique, ce qui pose beaucoup de questions sur la préservation de la biodiversité naturelle. »

Source documentaire :

FAO (sauf année 2050) et A. NEVEU, Retour des pénuries alimentaires. Editions France-Agricole.2014.

Date de rédaction :

Décembre 2018

Fiche téléchargeable au format PDF, ci-dessous :

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