- Questions sur …
Face à la crise démographique que connaît le secteur de l’élevage, renforcer l’attractivité des métiers est un enjeu majeur pour assurer l’équilibre de nos territoires ruraux comme la souveraineté de notre alimentation. Trois axes de réflexion sont à prendre en compte pour traiter de ce sujet.
1 - L’image des métiers de l’élevage est ambivalente. Les citoyens expriment leur confiance dans les éleveurs, et les métiers sont perçus comme porteurs de sens et de passion, proches des animaux et de la nature, permettant une réelle autonomie de décision. En revanche, la controverse est toujours vive sur les questions de l’environnement, de l’éthique animale ou des modèles de développement. Les métiers sont mal connus du grand public, perçus comme essentiellement masculins, peu rémunérateurs et exigeants en travail.
2 - L’accès aux métiers d’éleveur est très bien balisé et encadré, avec un parcours de formation et d’accompagnement très riche qui limite les échecs de ceux qui en viennent à bout. Mais le parcours est complexe, et n’est ni toujours suffisamment ouvert aux personnes qui ne sont pas issus du milieu agricole, ni adapté pour les projets atypiques. Du côté des salariés, de nombreuses offres d’emploi existent, mais ne sont pas toujours pourvues et connaissent un turnover élevé.
3 - Les conditions d’exercice des métiers présentent des attraits en cohérence avec les attentes des porteurs de projet : porteurs de sens, de valeurs, ils offrent de l’autonomie, et sont en contact avec la nature et les animaux. Toutefois, la question du revenu des éleveurs et de la rémunération des salariés reste essentielle. Ensuite, les conditions de travail souvent difficiles de ces métiers ont tendance à les éloigner des aspirations sociétales en termes de qualité de vie.
Fiche téléchargeable au format PDF, ci-dessous :
attractivite_des_metiers_delevage.pdf