- Questions sur …
Dans de nombreuses régions du monde, l'implantation des grandes cultures se fait de plus en plus sans utilisation de la charrue. En France, des travaux expérimentaux ont débuté dans les années 1980, afin d'étudier l'intérêt du non labour ; ils ont mis en évidence que le semis sans labour permettait de gagner du temps à une période clé du calendrier cultural, et que ces techniques apportaient plusieurs avantages sur le plan environnemental : augmentation de la teneur en matière organique et de l'activité biologique de surface, frein à l'érosion et réduction de la consommation de fuel, etc.
Dans beaucoup de situations pédoclimatiques, les rendements sont quasiment identiques entre sans labour et avec labour.
Les surfaces en non labour ont progressé régulièrement en France au cours des 30 dernières années, et atteignent environ 30 %.
La principale difficulté du sans labour réside dans la maitrise des adventices, car il faut alors avoir recours plus fréquemment aux herbicides, en particulier aux herbicides totaux capables de détruire les plantes vivaces (chiendent, liseron, chardon, etc.). Aussi l'interdiction du glyphosate (prévue pour 2022 ?) va rendre difficile la maîtrise des adventices en techniques sans labour, à moins que soient mises au point de nouvelles molécules de désherbants totaux.
Fiche téléchargeable au format PDF, ci-dessous :
final_01.06.q02_agri_sans_labour.pdf