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03.09.Q06 : Comment aborder la gestion des maladies partagées avec la faune sauvage ?

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Résumé
Comment aborder la gestion des maladies partagées avec la faune sauvage ?
Une maladie dans une population sauvage ne se gère pas comme une maladie en élevage.
La connaissance des populations sauvages, sur les plans sanitaire et populationnel, est un prérequis pour aborder les enjeux sanitaires liés à l’interface sauvage-domestique. Cette interface doit être à chaque fois caractérisée pour évaluer le risque de transmission inter-espèce.
Toute situation sanitaire impliquant faune sauvage et faune domestique doit être considérée au cas par cas : aucune situation ne ressemble vraiment à une autre. En outre, le temps de résolution de telles situations est long (souvent de l’ordre d’une dizaine d’années) et les mesures de lutte peuvent évoluer en fonction des nouvelles connaissances acquises sur le terrain. La gestion adaptative est le maître-mot en la matière.
La surveillance est au cœur de la problématique de ces maladies partagées entre faune sauvage et élevages. Elle intervient tout au long du processus de résolution. La mobilisation de spécialistes de terrain est cruciale pour parvenir à récolter les données de surveillance.
Beaucoup de recherches sont encore à mobiliser pour étudier les populations sauvages et pour modéliser l’évolution de ces maladies partagées entre animaux sauvages et animaux d’élevage. Science, analyse de risque et gestion sont inséparables pour aborder cette complexité.
Comportement des agents pathogènes dans la faune sauvage, chez les animaux domestiques, dans l’environnement, risques de transmission aux humains d’agents zoonotiques, ces composantes prises dans leur ensemble présentent une dimension One Health importante, qui suppose de mobiliser une expertise multidisciplinaire (associant aussi les sciences humaines et sociales aux sciences biologiques), une gestion interministérielle et des dialogues avec et entre les différentes parties prenantes.

Abstract
How to approach the management of diseases shared with wildlife?
A disease in a wild population cannot be managed like a disease in livestock.
Knowledge of wild populations, in terms of health and population, is a prerequisite for addressing health issues related to the wild-domestic interface. This interface must be characterized each time to assess the risk of interspecies transmission.
Any health situation involving wild and domestic animals must be considered on a case-by-case basis: no two situations are exactly alike. Furthermore, the resolution time for such situations is long (often around ten years), and control measures can evolve based on new knowledge acquired in the field. Adaptive management is the key here.
Surveillance is at the heart of the problem of these diseases shared between wildlife and livestock. It is involved throughout the resolution process. The mobilization of field specialists is crucial to successfully collect surveillance data.
Much research remains to be done to study wild populations and model the evolution of these diseases shared between wild and farm animals. Science, risk analysis, and management are inseparable in addressing this complexity. The behavior of pathogens in wildlife, domestic animals, and the environment, as well as the risks of transmission of zoonotic agents to humans—taken together, these components present an important One Health dimension, requiring the mobilization of multidisciplinary expertise (including the humanities and social sciences with biological sciences), interministerial management, and dialogue with and between various stakeholders.

Fiche téléchargeable au format PDF, ci-dessous :

PDF icon gestion_maladies_partagees_faunes_sauvages.pdf