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TOPPAN Alain

06.01.Q03 : Génétique, biotechnologies végétales et santé des plantes

     Depuis plus d'un siècle, les approches de génétique ont permis l'amélioration de la résistance des espèces cultivées à de nombreux pathogènes. Toutefois, la complexité des interactions nécessite de découvrir et d'utiliser de nouvelles approches.
     Depuis 1983, l'apport de la transgénèse et plus récemment de l'édition des génomes a ouvert de larges perspectives. Ces techniques s'appuient sur l'accumulation inédite des connaissances issues du séquençage, de la bioanalyse et du phénotypage des plantes. Transgénèse et édition du génome apportent des solutions efficaces pour augmenter la résistance des espèces cultivées, particulièrement contre les bactéries et virus. Des produits en sont déjà issus, parfois impossibles à obtenir par sélection conventionnelle.
     Technique plus simple à mettre en œuvre, en évolution très rapide, l'édition raccourcit les délais de sélection. Cet outil nouveau, dont les capacités commencent à être connues, maîtrisées, expérimentées, offre une ouverture scientifique et technique jamais égalée et encore insoupçonnée il y a une décennie.
     Nous ne sommes qu'au début de son utilisation, et l'édition des génomes végétaux est déjà source de polémiques, comme l'a été la transgénèse précédemment. De nombreux pays classent les produits de ces technologies comme non soumis à réglementation, après une évaluation basée sur des critères scientifiques. Ce n'est pas le cas de l'Europe, et il faudra que sa réglementation évolue pour que nous ne restions pas au bord du chemin dans les domaines scientifiques, économiques pour les entreprises et l'agriculture, pour le bénéfice des agriculteurs, jardiniers et consommateurs.

Fiche téléchargeable au format PDF, ci-dessous :

PDF icon biotechnologies_vegetales_et_sante_des_plantes.pdf

06.01.Q04 : Génétique, biotechnologies végétales et espèces modèles

Les progrès de la recherche et des connaissances sur les plantes se sont souvent développés grâce à des modèles biologiques, choisis pour la simplicité d'utilisation pour l'étude entreprise, les connaissances antérieures et les qualités liées aux conditions de culture (faible encombrement, rapidité de mise à fleur, production de nombreuses graines après autofécondation, etc.). De nombreuses espèces sont des plantes modèles, mais in fine, trois seulement se détachent sans conteste.
Pour le tabac, Nicotiana tabacum et N. benthamiana occupent la première place pour leurs qualités de plasticité : culture in vitro, organogénèse et transgénèse. Ils ont amélioré les connaissances sur la croissance et le développement des végétaux, les interactions plantes-virus, et l'expression de protéines recombinantes.
La petite crucifère Arabidopsis thaliana (étudiée dès 1907) est, depuis une trentaine d'années, l'outil incontournable de la génomique. Première plante à être séquencée, elle présente un génome de taille modeste, facile à transformer simplement et à grande échelle, et possède une diversité de mutants naturels ou d'insertion pour aller y découvrir les gènes et comprendre leur rôle.
Le riz, monocotylédone et plante alimentaire, répond plutôt bien à nombre de techniques d'étude, et – si son génome reste de taille raisonnable – la plante a un développement qui ne permet pas d'entretenir de grandes collections en serre où elle côtoie souvent Brachypodium distachyon.
À côté de ces trois espèces, de nombreuses autres espèces modèles, aux qualités moins universelles mais représentatives de familles de végétaux (arbres forestiers et fruitiers, espèces ornementales, etc.) ou de domaines de recherche particuliers, sont aussi utilisées.

Fiche téléchargeable au format PDF, ci-dessous :

PDF icon biotechnologies_vegetales_et_especes_modeles.pdf