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Chapitre 02.04 : Les biens et services (autres que le bois) procurés par la forêt

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02.04.Q01 : Quels sont les biens et services procurés par les forêts ?

• Les services écosystémiques issus des forêts reçoivent une attention accrue du fait du poids donné à la gestion multifonctionnelle 
• Ces services, matériels ou immatériels, marchands ou non, recouvrent des formes multiples
• Ils dépendent de processus naturels et de processus anthropiques, liés à la gestion forestière
• Les principaux services écosystémiques forestiers sont des biens publics ou des ressources collectives non marchands
• La valeur estimée des services écosystémiques des forêts françaises atteint des ordres de grandeur très importants par rapport à la simple production de bois 

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02.04.Q02 : Les produits forestiers non-ligneux appartiennent-ils au passé ?

Les produits forestiers non ligneux sont de nature très variée et constituent pour la plupart des marchés de niche
• Leur valeur annuelle est de l’ordre de 100 millions d’euros, soit 6% de la valeur des bois ronds commercialisées
• Les PNFL ont cependant une importance locale et leur exploitation contribue à la fourniture d’autres services
• Certains PNFL peuvent se développer par un meilleur contrôle des récoltes «sauvages» et un recours accru à la labellisation (AOP)

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02.04.Q03 : Les marchés du carbone : quelles perspectives pour le secteur forêt-bois ?

Les marchés du carbone dans le domaine forestier peuvent contribuer à augmenter la séquestration du C en forêt et réduire les émission de GES dans les autre secteurs
•  Les projets forestiers représentent 30% des volumes de crédits échangés sur les marchés carbone (juste après ceux d’énergies renouvelables). Ces projets visent principalement au maintien et l’augmentation de la séquestration carbone en forêt.
• Les projets souhaitant générer des crédits carbone doivent répondre à des critères de qualité précis et être certifiés par des labels spécialisés.
• Des projets forestiers pilotes prometteurs de marché de C se développent en France depuis quelques années. Un cadre national de certification validé par le Ministère de l’Environnement est en cours de développement et sera finalisé en 2018 (projet VOCAL).

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02.04.Q04 : La biodiversité a-t-elle une valeur économique ?

Le manque d’intérêt pour la biodiversité peut à terme générer des coûts importants et révéler ainsi la valeur a posteriori
• Avoir une démarche d’évaluation explicite ou active de la biodiversité, c’est lui reconnaître une valeur a priori.
• La biodiversité a des valeurs, dont les valeurs de non-usage.
• Les valeurs de la biodiversité sont dépendantes du contexte d’évaluation.

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02.04.Q05 : Les forêts peuvent-elles limiter certains risques naturels ?

Les forêts ne jouent qu’un rôle limité dans la prévention des inondations en cas d’épisodes pluvieux intenses et prolongés
• Le couvert forestier permet de limiter l’érosion des sols
• Les  forêts sont le principal moyen de prévenir le départ d’avalanches et les chutes de pierre
• La fixation des dunes mobiles par le pin maritime en Aquitaine a été  le préalable  à la création d’un immense massif forestier à la base d’une puissante filière industrielle

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02.04.Q06 : Fournir une eau potable de qualité : quel rôle pour les forestiers ?

Comparativement à d’autres modes d’occupation des sols,  l’eau issue de la forêt est de bonne qualité et de faible coût
• La quasi permanence du couvert forestier et le bon fonctionnement des cycles biogéochimiques en sont la raison
• En zone de captage, une gestion forestière adaptée et préventive doit être menée, mais elle génère des surcoûts
Le paiement du service «fourniture d’eau de qualité» passe par une indemnisation des contraintes règlementaires et par un contrat indemnisant les surcoûts liés aux mesures complémentaires, ouvrant la voie à une véritable  rémunération des services rendus

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02.04.Q07 : Les activités récréatives en forêt : quelle place leur donnent les Français ?

Les données sur la fréquentation des forêts pour le loisir sont de mieux en mieux documentées
• Avec 700 millions  de visites annuelles la forêt est un des espaces naturels les plus populaires pour le loisir
• Dans les forêts très fréquentées, l’encadrement des activités de loisir est nécessaire
• Activité essentiellement non marchande, la pratique des loisirs en forêt génère des coûts pour les propriétaires ; elle génère aussi des retombées économiques directes ou indirectes dont le niveau peut être important.

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02.04.Q08 : Les arbres et les forêts peuvent-ils aider à améliorer la santé humaine ?

• Les arbres sont la source de composés bio-actifs d’intérêt thérapeutique et nutritionnel
• Les forêts procurent un environnement épanouissant pour l’esprit, favorisant des activités physiques bénéfiques pour la santé ; elles peuvent être un atout dans une politique de santé publique
•la maladie de Lyme transmise par les tiques hébergées par les grands mammifères forestiers est en expansion ; ceci plaide pour une plus grande régulation du niveau croissant de leurs populations

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02.04.Q09 : Quelles relations entre forêt et paysage ?

La valeur paysagère d’une forêt nécessite une gestion adaptée
• La forêt participe aussi à la qualité visuelle du paysage à l’échelle des territoires sous réserve d’une maîtrise de leur occupation spatiale
• Son rôle fonctionnel dans  le paysage est considérable à travers les nombreux services environnementaux qu’elle  procure

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02.04.Q10 : Peut-on évaluer les biens et services forestiers non marchands et les mettre en marché ?

Les forêts procurent gratuitement à d’autres que leurs propriétaires, des utilités ou avantages (par exemple, paysage, biodiversité)
• Créer des mécanismes de mise en marché pour ces biens et services, pourrait encourager une meilleure efficience environnementale et économique de la gestion forestière
• Diverses méthodes existent pour évaluer ces biens et services
• Le paiement pour les services écosystémiques (PSE) est l’instrument privilégié pour une mise en marché
• Malgré quelques réussites (carbone, biodiversité, eau), le PSE rencontre encore des difficultés de mise en œuvre

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