Chapitre 02.10 : Forêts et sociétés

•  La naturalité est un concept qui fait aujourd’hui débat dans le monde forestier et au delà
• La naturalité est à la fois un concept philosophique et scientifique qui trouve une résonance particulière dans les systèmes peu artificialisés que sont les forêts
• Ce concept invite à une réflexion nouvelle sur l’aménagement du territoire et sur certains objectifs de la gestion forestière.

· A l’origine, l’iconographie forestière orna des atriums de villas romaines
· L’avènement de l’imprimerie au XVe s. fut le point de départ d’évolutions majeures dans la représentation picturale de la forêt
· L’émergence des thèmes forestiers dans la peinture fut liée à un certain prosélytisme religieux aux XVe et XVIe s.
· Après la Restauration, la représentation picturale forestière connaît un véritable essor
· L’École de Barbizon et ses homologues européennes enrichirent l’iconographie forestière

Bien que la littérature donne plus de place à l’arbre qu’à la forêt, cette dernière y trouve une place notable pour l’émotion qu’elle suscite.
· Cet élément important du paysage, souvent mystérieux ou mythique, est appelé en renfort par l'écrivain (au même titre que marais ou lacs, rivières ou iles, roches ou déserts).
· La forêt est parfois le cadre de récits d’exploit sportif, ou d’aventure (romans scouts ou d’exploration).
· Bien que non chiffrée, son importance en littérature semble moindre que celle de la ville, de l'espace agricole et de la mer.
· Présente de façon continue dans l’histoire de la littérature, au moins en Europe, la forêt est un espace privilégié des contes, de la poésie et du romantisme.
· C’est le lieu de la promenade et du ressourcement, parfois de la chasse et rarement de l’activité économique. Mais n’est-ce pas le propre de la littérature ?

• Le développement de la filière forêt-bois est fortement dépendant des acteurs ruraux
• Il existe un risque de déséquilibre territorial associé au développement de la filière en lien avec les tensions pour l’accès à la ressource et le partage de la valeur ajoutée
• Les outils de la transition bas carbone sollicitent la contribution des ressources et des acteurs forêt-bois territoriaux
• Cette contribution peut générer des tensions en lien avec les conditions d’arbitrage entre substitution, stockage et développement local

• Diversité très importante des métiers
Augmentation forte du niveau des technologies se traduisant par un accroissement des compétences requises
• La conséquence est l’accroissement de l’intérêt des jeunes pour ces métiers
•Des doubles formations Forêt/bois et architecture/bois sont apparues au bénéfice de l’utilisation du bois.
• Le nombre de formations et d’organismes de formations est très important et couvre tous les besoins.
• Les entreprises bois, près de la ressource permettent de conserver des activités industrielles hors des grands centres

• Outre ses fonctions économiques et
écologiques, la forêt remplit une fonction
sociale qui se traduit aujourd’hui par de
« nouveaux usages » au service du public.
• Marcher, respirer, contempler sont les
demandes les plus courantes. Pour les
satisfaire, des chemins sont ouverts au coeur
d’écosystèmes et de paysages perçus
comme «naturels» .
• La concurrence avec les autres fonctions
de la forêt, (protection et production), est
source de conflits que le droit forestier et le
droit de l’environnement s’efforcent de
régler.
• Les activités ludiques voire thérapeutiques
en forêt ne cessent de croître. Les
propriétaires sont plutôt satisfaits de cet
intérêt nouveau pour les forêts qu’ils ont
contribué à conserver et développer, tout en
s’inquiétant des excès qu’il peut générer.