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Chapitre 03.09 : Santé animale et santé humaine

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03.09.Q01 : La lutte contre les épizooties : quels grands principes ?

     La lutte contre les épizooties nécessite le plus souvent la combinaison de plusieurs méthodes sanitaires et médicales,
- soit de manière séquentielle : d'abord la vaccination, puis, quand la pression infectieuse est plus limitée, des méthodes strictement sanitaires,
- soit de manière concomitante.
     Quelles que soient les méthodes utilisées, les moyens humains et financiers nécessaires à la lutte contre les épizooties sont considérables. Pour cette raison notamment, il est illusoire de vouloir lutter contre toutes les épizooties : seules celles conduisant à des pertes économiques et/ou commerciales majeures ou celles ayant de fortes implications sur la santé publique, doivent donc faire l'objet de mesures de lutte collective.
     Enfin, la lutte contre une maladie épizootique vise le plus souvent à son éradication, ce qui permet de supprimer les pertes directes et de gagner des marchés commerciaux.
     Cependant, dans une population indemne, les risques de réapparition et de diffusion sont augmentés par rapport à ceux d'une population partiellement immune ; les mesures de biosécurité deviennent alors, dans ce contexte de fragilité, essentielles et nécessairement pérennes.

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03.09.Q02 : Les zoonoses

     En France, dans les années 2020, le risque zoonotique peut être considéré comme modéré. En effet, la plupart des zoonoses majeures ne sont pas présentes sur le territoire, soit parce que leurs réservoirs n'y sont pas présents (Ébola, peste humaine, etc.), soit parce qu'elles ont été maîtrisées, telles la brucellose, la tuberculose bovine ou la rage) (Figure 2). La lutte contre les zoonoses alimentaires a également porté ses fruits, aussi ces dernières sont en très forte diminution. Cependant, la mondialisation des échanges et les risques d'émergence, permanents dans certains pays du Sud notamment, sont réels et peuvent conduire à une réintroduction de certains pathogènes disparus (rage par exemple) ou à la circulation très rapide d'un nouvel agent zoonotique. Il convient donc de se préparer à lutter contre ces maladies que les vétérinaires connaissent souvent mieux que les médecins, car ils y ont été plus souvent confrontés. L'avenir est donc résolument à une collaboration entre ces deux professions dans l'optique "Une seule santé" (One health).

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03.09.R01 : répartition des alertes liées aux déclarations de mortalités aigues et troubles des abeilles

Opinion répandue
« Il est aujourd’hui évident que les insecticides néonicotinoïdes sont responsables de la mortalité élevée des colonies d’abeilles domestiques. »

Notre analyse
« Le bilan de l’enquête conduite sur l’année 2015 par les services de l’Etat dont les résultats ont été publiés par le ministère de l’agriculture en 2016 montre que les pathologies restent un facteur explicatif dominant de la mortalité des colonies. Parmi celles-ci Varroa destructor reste un problème majeur.
Viennent ensuite les mauvaises pratiques apicoles, comprenant des cas d’intoxication à partir d’insecticides non autorisés introduits volontairement dans les ruches pour lutter contre le varroa. Varroa destructor est un acarien parasite des abeilles qui affaiblit considérablement les colonies et transmet des virus pathogènes aux abeilles dont le redoutable DWV.
Bien que particulièrement surveillée dans cette enquête, la responsabilité des insecticides employés en agriculture, y compris celle des néonicotinoïdes n’a pu, à aucun moment, être démontrée pour l’année 2015 ».
 

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