En ce début du XXIe siècle, la transition alimentaire — en synergie avec la transition écologique et la transition énergétique — apparaît comme l’une des priorités majeures pour la prochaine décennie. Cette transition passe par l’élaboration d’une politique alimentaire volontariste initiée par la loi Egalim du 2 octobre 2018. L’alimentation est une fonction vitale, facteur de bien-être et de lien social. Compte tenu de la diversité des contextes et de leur complexité, elle ne peut être appréhendée et orientée que de façon polysémique à partir du concept de système alimentaire. Un système alimentaire mobilise de multiples acteurs au sein des filières, dans chaque territoire. L’agriculture et les petites et moyennes entreprises industrielles et de services doivent y retrouver une place centrale prenant en compte l’ensemble des besoins humains, en lien étroit avec les écosystèmes. Une politique alimentaire stimulant la transition doit adopter pour objectif la construction d’une alimentation durable, responsable et équitable, tant du point de vue de la santé des citoyens que de celui de la planète.
Neuf recommandations sont faites dans ce rapport signé de 16 membres de l'Académie d'agriculture de France pour construire une telle politique de la transition alimentaire.