La lutte biologique est basée sur le contrôle d’un bio-agresseur des cultures par des ennemis naturels présents dans la plupart des écosystèmes. Appartenant aux méthodes de biocontrôle, la lutte biologique est généralement considérée comme plus écologique que le contrôle par les pesticides de synthèse, mais elle a des coûts d’application plus élevés et sa mise en œuvre est plus complexe. La lutte biologique se heurte ainsi à des barrières agronomiques mais aussi économiques ou sociales. Elle peut être utilisée en agriculture, en remplacement ou en complément des pesticides conventionnels. Au cours des dernières décennies, tant en Amérique qu’en Europe, de nombreuses applications de la lutte biologique ont cependant été tentées et développées, avec plus ou moins de succès. Elle présente des avantages et des limites dont il convient d’évaluer les bénéfices-risques.
L’objectif de cette séance est de discuter, dans un dialogue transatlantique, des avancées en lutte biologique, des freins à son développement et de son applicabilité environnementale, sociale et économique.
Susan BOYETCHKO