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Chapitre 10.03 : Politique agricole

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10.03.Q01 : Les origines premières de la Politique Agricole Commune

Ce qu'il faut retenir de la fiche :

• La notion d'états unis à l'intérieur de l'Europe était apparue durant l'entre-deux-guerres

• Après la seconde guerre mondiale, elle reprit sous l'influence de Jean Monet, et reçut une première étape de concrétisation avec la signature de l'accord de Communauté Européenne du charbon-acier, en 1951

• De nombreux accords autres suivirent, mais la prise en compte effective de l'agriculture ne se fit qu'en 1962.

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10.03.Q02 : Les projets alimentaires territoriaux

Ce qu'il faut retenir :

     L'outil "Projets alimentaire territoriaux" (PAT) est dans l'air du temps : un temps d'interpellation d'un système alimentaire fortement mondialisé et agro-industrialisé.
     De nombreuses collectivités, en interaction avec les acteurs du système agricole et alimentaire de leurs territoires, s'en sont saisies. Cet outil est une arme pour les défenseurs des territoires et des économies locales dans la compétition qui se joue à grande échelle avec des acteurs mondialisés. Cette bataille asymétrique est déterminante pour l'avenir de la planète et d'une bonne partie de l'humanité.
     Cette arme est précieuse pour les dynamiques locales de transition alimentaire, ce qui est essentiel. Elle est aussi une contribution notable à un mouvement de grande envergure permettant un basculement vers un nouvel équilibre du système alimentaire, dans lequel les territoires, tous les territoires, pourraient se défendre et avoir toute leur place.

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10.03.Q03 : Les enjeux de la future politique agricole commune : Green Deal, Farm to Fork, Biodiversité

Ce qu'il faut retenir :
     Le Green Deal fixe des objectifs très ambitieux, à l'horizon 2030, pour accélérer la transition agroécologique et climatique de l'agriculture européenne. Les contraintes techniques et réglementaires qu'entraîne sa mise en œuvre sont contestées par certains syndicats agricoles.
     La France a présenté son Plan stratégique national en 2021, avec la mise en place de paiements pour service environnementaux, dans le cadre d'un éco-dispositif qui reste volontaire pour les agriculteurs.
     Les questions concernant l'alimentation des européens ne sont toujours pas traitées dans le cadre de la nouvelle PAC.

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10.03.Q04 : Quels échanges de blé, dans un contexte de désoccidentalisation du monde ?

     Alors que les données géopolitiques marquent de plus en plus le monde à la suite de l'attaque de l'Ukraine par la Russie en 2022, et du renforcement du groupe des BRICS (Brésil, Russie, Inde, Chine, Afrique du Sud) en 2023, la géographie des échanges mondiaux de blé, devient d'une importance vitale, alors que les échanges internationaux de blé ont doublé entre  2000 et  2020, et que l'Union européenne et la Russie sont désormais les deux principaux fournisseurs de blé à l'Afrique.

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10.03.Q05 : Sud global et Nord global sur le marché mondial des céréales

 Avec le renforcement du groupe des BRICS, groupe leader du Sud global, les échanges mondiaux de grains, et en particulier de blé, se retrouvent au cœur de la confrontation géopolitique majeure opposant le Sud global au Nord global.

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10.03.R01 : Les grands acteurs mondiaux des céréales

L'opinion répandue...

« Les pays développés captent l’essentiel de la production mondiale des céréales au détriment des pays les plus peuplés qui consomment plus que leur production nationale. »

L'analyse de l'Académie :

« Les chiffres sur le commerce mondial des céréales fluctuent largement d’une année sur l’autre en raison des effets climatiques qui peuvent faire varier les productions nationales de 10 à 40% d’une année sur l’autre. On doit cependant retenir les grandes lignes. A savoir que la production mondiale avoisine aujourd’hui 2,8 milliards de tonnes, le maïs arrivant en tête avec 1050 Mt, devant le blé et le riz (750 Mt chacun). La part de ces trois espèces continue à croître. Elles représentent 90% de la production mondiale contre 50% il y a 50 ans. On constate un transfert de plus en plus net de la production de blé et de maïs des économies avancées vers les économies émergentes, particulièrement celles d’Europe de l’Est et d’Amérique latine. Il en est de même pour le commerce où les entreprises occidentales sont de plus en plus souvent confrontées à des opérateurs asiatiques. De grands pays importateurs comme autrefois l’URSS, ont cédé leur place à de nouveaux entrants au premier rang desquels l’Egypte. La politique de recherche d’autosuffisance alimentaire conduite par l’Inde et la Chine porte ses fruits mais les échanges en direction de pays chroniquement déficitaires comme l’Algérie pourraient s’amplifier. Reste en suspens la question du développement de l’agriculture en Afrique. »

Source documentaire :

Données UNIGRAINS

ANSART-LE RUN C. (2017), Les acteurs mondiaux des céréales. Revue de l’Académie d’agriculture, n°13.

Date de rédaction : 

Décembre 2017

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10.03.R02 : 50 années d’évolution des rendements mondiaux pour des cultures importantes pour l’alimentation

L'opinion répandue...

« Le rendement / ha des grandes productions végétales n’évolue que très peu dans les régions sud-sahariennes ».

L'analyse de l'Académie :

« Dans le monde, au cours de la seconde moitié du 20ème siècle, l’accroissement du rendement par hectare a été le principal facteur d’augmentation de la quantité des récoltes pour les productions végétales. Alors que dans le même temps, la population doublait, cela a permis de réduire le nombre des famines. Cette augmentation du rendement s’explique par la combinaison efficace de l’emploi des machines, des variétés sélectionnées, des fertilisants, de l’irrigation et des produits antiparasitaires. Ces moyens ont principalement été mis en œuvre dans les pays industrialisés. S’ils le sont de plus en plus dans les pays en développement, force est de constater que la progression des rendements y est encore modeste pour des plantes telles que le sorgho, le mil ou l’igname, productions importantes dans des continents comme l’Afrique. Il existe donc dans ces régions de fortes marges de progression. Cela étant, les progrès déjà accomplis dans les zones tempérées et les contraintes nouvelles appliquées à l’agriculture dans certains pays de l’hémisphère nord pourraient ralentir sérieusement la progression des rendements dans ces régions. »

Source documentaire :

A. Neveu, Membre de l'Académie d'agriculture de France, Retour des pénuries alimentaires. 2014, Ed. France agricole.

Date de rédaction :

Octobre 2018

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