Journée d’étude de la Société d’Ethnozootechnie et l’Association pour l'Étude de l'Histoire de l'Agriculture organisée avec le concours de l’Académie d’Agriculture de France. Cette journée se tiendra dans les locaux de l'Académie, 18, rue de Bellechasse, 75007 Paris.
Les animaux ont été enrôlés en masse durant la première guerre mondiale. Ce conflit fut le dernier de grande ampleur avant la généralisation de la motorisation, d’une part, et où, d’autre part, la cavalerie ait eu un rôle opérationnel (tout du moins dans les premiers mois). De ce fait, avec un total de 11 millions d’individus, les équidés furent les plus sollicités. A cela, il faut ajouter 100 000 chiens et 200 000 pigeons utilisés par les belligérants des deux camps. Sur l’ensemble du conflit, le nombre de victimes animales se compte en millions. Par ailleurs, à proximité du front, de nombreux animaux de compagnie ou de ferme se sont trouvés abandonnées par les populations qui fuyaient les combats. Parfois pourchassés, plus souvent gardés et choyés, ces animaux égarés ont fréquemment aidé les soldats à s’accrocher à la vie au milieu de l’enfer. Enfin, tous les récits de combattants en attestent, dans les tranchées, les hommes ont dû composer ou se battre avec des indésirables, tout particulièrement les rats, les poux et les mouches. Cette journée d’étude vise à rendre compte du compagnonnage complexe qui s’est instauré entre les hommes et les animaux à cette occasion, alors qu’il en est peu fait état dans la littérature, pourtant foisonnante, et dans la muséographie consacrées à la Grande Guerre. Cette journée constituera une contribution aux nombreux événements culturels et scientifiques qui ne manqueront pas de jalonner le centenaire de la première guerre mondiale.