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Chapitre 11.01 : Pionniers français

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11.01.Q02 : le marquis de Turbilly, un gentilhomme cultivateur

Dans le concert des agronomes du XVIIIe siècle, Turbilly a occupé une place à part : ni savant ni économiste, ce gentilhomme cultivateur a d'abord montré par l'exemple, les effets positifs de ses défrichements au sein de son vaste domaine angevin, puis par écrit, ses méthodes et résultats, avant que d'élargir son propos à bien des réformes nécessaires en vue d'améliorer la condition des paysans.
    Son Mémoire sur les défrichements constitue une œuvre très originale aux ouvertures importantes.
    Il a en permanence cherché à promouvoir l'émulation par les Comices et par des prix créés par lui.
    Conseiller écouté et proche du Contrôleur général Bertin, il a joué un rôle déterminant dans la constitution des Sociétés d'agriculture. Au sein de celle de Paris, nommé membre du Bureau à sa création en 1761, il en a été l'un des plus actifs responsables, mais en a fui les honneurs.
     Il fut un homme de grande influence sur ces questions et créations.

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11.01.Q03 : André Voisin, éleveur laitier en Normandie et chercheur indépendant

Ce qu'il faut retenir de cette fiche :
     Éleveur laitier et chercheur indépendant, en avance sur son temps, André Voisin a pratiqué une approche interdisciplinaire éclairant, par des lectures scientifiques tous azimuts, les observations faites dans son exploitation et dans des exploitations voisines. Sa vision écosystémique de la prairie pâturée – donnant toute sa place au temps dans les interactions herbe-animal – a produit des principes de pâturage rationnel, largement appliqués aujourd'hui dans de nombreux pays, et qui constituent des règles d'action pédagogiques très sécurisantes pour le praticien, dans un domaine où il faut s'adapter au jour le jour à la pousse de l'herbe et à la météorologie.
     En France, la critique qu'il fit de la politique de retournement systématique des prairies permanentes alors menée, puis son audacieuse approche holistique des liens entre nutrition minérale des plantes et santé du bétail et des hommes, l'ont fait mettre à l'index. Alors même que ses ouvrages étaient traduits et réédités dans de nombreuses langues, et qu'il est célébré à Cuba, pays qui applique son souhait de voir travailler ensemble agronomes, vétérinaires et médecins pour une médecine préventive par l'alimentation.
     Voisin est lu maintenant comme un précurseur de l'agroécologie.

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11.01.Q04 : Nicolas-Louis François de Neufchâteau

     François de Neufchâteau a conjugué à merveille les caractères de l'époque de transition qu'il a traversée. Né sous l'Ancien Régime dans une famille de petite bourgeoisie, il connaît une première promotion par les protections, mais aussi par ses compétences juridiques ou administratives, et une certaine notoriété littéraire. Après un relatif retrait de 1789 à 1795, il devient un notable de premier plan grâce aux fonctions nationales et au service de l'État post-révolutionnaire.
     Sa conjugaison d'une large culture et de l'action au service du progrès collectif est aussi exemplaire : homme des Lumières, il a pris le goût pour l'écriture et tous les domaines scientifiques, dont l'agronomie. L'échange intellectuel, la conjonction des savoirs et de l'initiative publique sont les fondements de son constant engagement pour le bien commun. La Société d'Agriculture, qu'il a contribué à recréer, devient au fil des années un théâtre majeur de la création de cet espace public de discussion et d'expérimentation.

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11.01.Q05 : Cora Millet-Robinet, la seule femme membre de la Société royale d'agriculture au XIXe siècle

     Cora Millet introduit des innovations agricoles, adoptées dans la Vienne et l'Indre-et-Loire.
À partir de 1841, elle écrit des ouvrages destinés à la formation des jeunes femmes, aux soins aux bébés, puis la Maison rustique des Dames, qui donne des conseils sur la vie familiale et la gestion de la maison et de la ferme. Grand succès de librairie, l'ouvrage connaît de nombreuses rééditions jusqu'en 1944.
     Reconnue pour ses qualités d'éducatrice, Cora Millet-Robinet est la seule femme élue membre correspondante de la Société centrale d'agriculture ; elle est aussi la première à recevoir le Mérite agricole peu après sa création en 1884.

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11.01.Q06 : Amédée de Béhague un homme qui a modifié la Sologne

   Amédée de Béhague, au cours de longue vie active, a principalement été un remarquable aménageur de la Sologne (à travers l'agriculture et la sylviculture) en activité globale, sur un vaste domaine. Selon une formule innovante et rentable, il y a mis en valeur des étendues jusqu'alors réputées sans intérêt, et a produit principalement des agneaux de boucherie.

     Honoré par de nombreux prix et de récompenses, il eut un rôle de premier plan local et régional, avec plusieurs mandats électifs. Son village de Dampierre-en-Burly a été largement bénéficiaire de sa générosité.
     Membre du Conseil supérieur de l'agriculture à 36 ans, il fut élu Membre Correspondant en 1840 puis Membre Résidant en 1851, à ce qui sera ensuite l'Académie d'Agriculture de France, rattaché à la section économie des animaux. Assidu aux séances, il fut l'auteur de très nombreuses interventions et communications toujours à but pratique, et président de l'institution en 1877 et en 1879.
     Il fut un grand mécène qui finança la construction de l'hôtel particulier, rue de Bellechasse, où est encore aujourd'hui, l'Académie d'Agriculture de France.

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11.01.Q07 : Louis-Gervais Delamarre

     Personnage encore imprégné de l'esprit du Siècle des Lumières, en particulier de Jean-Jacques Rousseau, Louis-Gervais Delamarre (1766-1827) a été un pionnier du reboisement sur des terrains que ne pouvait valoriser l'agriculture traditionnelle.
     Il aura aussi été un mécène de l'actuelle Académie d'Agriculture de France.

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11.01.Q08 : Les 9 membres de la Société nationale d'agriculture dont les noms sont inscrits sur la Tour Eiffel

    Parmi les 72 noms de savants figurant sous le balcon du premier étage de la Tour Eiffel, 9 ont été membres de la Société nationale d'agriculture de France et y ont joué, le plus souvent, des rôles éminents.
     Mais furent écartés de l'affichage 3 membres dont le patronyme était trop long, au double motif de la place disponible et d'une lecture devant être aisée depuis le sol.

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11.01.Q09 : Pasteur et les maladies du ver à soie : un tournant dans notre société (première partie)

Louis Pasteur fut appelé à travailler sur les dégâts engendrés par la pébrine du ver à soie, alors qu'il était complètement étranger au sujet. Par la rigueur de sa démarche, il trouva les moyens d'éliminer cette maladie des élevages. Cette intervention l'amena ensuite à s'orienter vers la biologie et la recherche sur les maladies affectant les animaux et les Humains.
En 1872, Louis Pasteur fut élu membre de l'Académie d'Agriculture de France.

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11.01.Q10 : Pasteur et les maladies du ver à soie : un tournant dans notre société (seconde partie)

     Louis Pasteur fut appelé à travailler sur les dégâts engendrés par la pébrine du ver à soie, alors qu'il était complètement étranger au sujet. Par la rigueur de sa démarche, il trouva les moyens d'éliminer cette maladie des élevages. Cette intervention l'amena ensuite à s'orienter vers la biologie et la recherche sur les maladies affectant les animaux et les Humains.
En 1872, Louis Pasteur fut élu membre de l'Académie d'Agriculture de France.

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11.01.Q11 : Pasteur et la vaccination anti-charbonneuse dans la Brie et dans la Beauce

     Reçu à Melun lors de la séance solennelle de la Société d'agriculture, le 26 janvier 1882, Louis Pasteur précise qu'il a commencé l'étude du charbon à la fin de 1876 "...près de 6 années, un long bail dans la vie... mais aussi que d'obscurité au début, que de clartés aujourd'hui puisque vous nous conviez à célébrer cet immense progrès, à la fois scientifique et pratique de la vaccination de la terrible maladie".
       Début 1882, 90 000 animaux étaient vaccinés, dont 80 000 moutons et 10 000 bœufs, vaches et chevaux ; la vaccination était en route, avec des rappels nécessaires après huit mois.
       La France comptait alors plus de 20 millions d'ovins... On comprend l'impact économique d'une telle vaccination pour lutter contre "la terrible maladie" dans les élevages français !

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11.01.Q12 : Louis-Augustin Bosc, naturaliste et citoyen des Lumières

     Louis-Augustin Bosc était un scientifique éclectique. Naturaliste, il a publié des études sur les crustacées, les vers, les coquilles, les mouches, les araignées…
     Après ses élections en 1806 à la Société centrale d'agriculture et à l'Académie des sciences, il rédige le Dictionnaire raisonné et universel d'agriculture (1809). A partir de 1811, il se consacre à l'édition des Annales de l'agriculture et publie l'Encyclopédie méthodique d'agriculture.
     Les journaux de voyage de ce grand voyageur étaient remplis de notes sur la minéralogie, la géologie, la botanique et la zoologie, sur les monuments, la culture, les usages, l'économie. Aujourd'hui, il est peu connu car son nom n'est pas associé à de grandes découvertes, mais il a participé largement au progrès, à l'organisation et à la diffusion des connaissances scientifiques de son époque au profit de tous.

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11.01.Q13 : Duhamel du Monceau : un savant au temps des Lumières

     Henry-Louis Duhamel du Monceau fut un grand savant du XVIIIe siècle. Il apporta beaucoup à la marine, à la sylviculture, à l'agriculture et à l'arboriculture. Il traduisit en français l'ouvrage de l'Anglais Tull "New Horse Hoeing Husbandry" et en fit une lecture commentée, ensuite complétée par ses propres observations.
     Et surtout, il s'attacha à la diffusion des connaissances.
     Il fut membre de l'Académie des sciences durant 55 ans, et membre de la Société royale d'agriculture de la généralité de Paris qui deviendra plus tard l'Académie d'agriculture de France.

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