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Chapitre 02.05 : La forêt face aux risques

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02.05.Q01 : À quels risques les forêts sont-elles exposées ?

• Une analyse raisonnée du risque doit intégrer toutes ses composantes
• Les risques, dans leur diversité, , sont inhérents à la gestion forestière
• Les tempêtes et les incendies sont les aléas les plus destructeurs ; les dégâts dûs aux tempêtes semblent augmenter
• Les risques qui affectent les propriétaitres et la société ne sont pas forcément les  mêmes
• Pour mieux mutualiser les risques, de nouvelles mesures combinant fiscalité, épargne et assurance privée sont en place

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02.05.Q02 : Les tempêtes causent-elles aux forêts des dommages croissants ?

Les tempêtes provoquent plus de la moitié des dommages subis par les forêts ; les plus récentes ont eu un impact lourd et durable sur  la filière
• Les mesures préventives peuvent limiter la vulnérabilité des forêts
• On ne peut raisonnablement agir que dans les sites forestiers moyennement exposés
• Les stratégies de reconstitution doivent concilier  écconomie et écologie
• Les systèmes de partage du risque nécessitent d’être améliorés
• Il convient de maintenir en veille des  dispositifs prêts à être activés en cas de crise

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02.05.Q03 : La sécheresse : quels risques pour les forêts ?

Le stress hydrique affectant les arbres résulte d’une forte demande évaporative et d’une faible disponibilité de l’eau du   sol
• Des mécanismes de régulation physiologiques et anatomiques, variables selon les espèces, permettent aux arbres de  répondre au stress mais au détriment de la croissance e de la fixation du carbone
• Un stress hydrique intense peut entraîner des phénomènes d’embolie pouvant conduire à la mort de l’arbre
• Le changement climatique agit fortement sur la disponibilité en eau du sol  et l’aggravation de cette tendance va impacter les écosystèmes forestiers

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02.05.Q04 : Les incendies de forêt : peut-on limiter ce risque ?

Les surfaces brûlées régressent mais la question des grands feux reste préoccupante.
• «Vivre avec les feux»  en maintenant les risques à des niveaux acceptables est la seule stratégie possible.
• Une évaluation rigoureuse du risque de feu à moyen terme (aléa et vulnérabilité) est nécessaire  en particulier à l’interface forêt/urbanisation.
• Mettre l’accent sur la gestion de la végétation, combustible potentiel, doit être une priorité de la prévention, en rééqulibrant les moyens alloués à la lutte contre les feux.
• Le changement climatique va aggraver le risque d’incendie et l’étendre géographiquement ; il faut s’y préparer.

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02.05.Q05 : La santé des forêts est-elle menacée par de nouvelles maladies ?

• L'émergence de nouvelles maladies ou pullulations d'insectes menaçant la santé des forêts s'est accélérée partout dans le monde au cours des dernières décennies
• Une cause majeure d'émergence de maladies est l'introduction involontaire (via le commerce et les échanges à l'échelle mondiale) de parasites non autochtones qui "court-circuitent" les processus naturels de coévolution
• Les changements climatiques, en particulier réchauffement et sécheresses accrues, et l'homogénéisation des peuplements dans les cas de sylviculture intensive, sont également des facteurs importants d'émergence de maladies
• Les projections les plus probables à court/moyen terme sont une augmentation des risques pour la santé des forêts, en particulier à cause de nouvelles maladies, mais  avec de fortes incertitudes sur la nature et l'origine de ces risques quand il s'agit d'espèces parasites non autochtones.

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02.05.Q06 : Peut-on et comment contrôler les bioagresseurs forestiers ?

La lutte chimique directe contre les parasites et insectes est quasiment inexistante en forêt. La gestion sanitaire est donc essentiellement préventive, en vue de limiter les risques .
· Différentes méthodes visant à limiter l'exposition et la vulnérabilité des peuplements aux aléas ainsi que l'ampleur des dommages peuvent être combinées.
· Ces méthodes mobilisent différents acteurs, depuis des réglementations au niveau européen jusqu'au sylviculteur.
· La conduite de forêts mélangées (au niveau génétique et spécifique), est une des recommandations majeures pour réduire le risque sanitaire, en combinant assurance et résistance par association.
· Les recherches en cours visent à proposer des outils d'aide à la décision, intégrant connaissances biologiques et critères économiques pour la gestion des risques sanitaires.

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02.05.Q07 : La pression des grands mammifères ongulés sur la forêt est-elle excessive?

L'évolution favorable des milieux forestiers et des mesures de gestion adoptées pour augmenter les populations des grands ongulés à l'époque où elles étaient très faibles, ont conduit à une augmentation spectaculaire de leurs effectifs et à une extension des populations dans la plupart des départements.
· Les dégâts occasionnés aux régénérations naturelles, mais surtout aux plantations, par des densités excessives d'animaux remettent en cause la pérennité des jeunes peuplements et la viabilité financière de la gestion forestière.
· Des prélèvements adaptés par la chasse, des mesures d'amélioration de la capacité nourricière des territoires et des mesures de gestion sylvo-cynégétique peuvent permettre de conserver ou de rétablir un équilibre entre les populations de grands ongulés et la forêt.

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02.05.Q08 : À quels risques la biodiversité forestière est-elle exposée ? Comment les limiter ?

Les risques qui menacent la biodiversité forestière sont liés à l’altération de la couverture forestière sous l’effet de l’utilisation des terres et du changement climatique
- Ces risques peuvent être limités par une série d’actions : définir des zones prioritaires (« hotspots »), mettre en place des aires protégées de différents statuts, intégrer la biodiversité dans la gestion forestière, conserver les ressources génétiques
- Ces mesures doivent permettre l’évolutivité dans le temps et l’espace des systèmes forestiers concernés

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02.05.Q09 : Les risques économiques pèsent-ils sur les forêts ?


Les risques économiques ont un  impact sur : i) les paramètres économiques de la sylviculture; ii) les autres compartiments du patrimoine des propriétaires forestiers ; iii)  leur aversion au risque.
• Au total, c’est l’état des forêts, des parcelles, des arbres qui en dépend.
• Il faut apprendre à décider en situation de risque ou d’incertitude en recherchant robustesse, flexibilité, variabilité ou encore résilience des trajectoires retenues.

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02.05.Q10 : La forêt est-elle menacée par les changements d’utilisation des sols ?

• Le changement de destination de bois et forêts reste strictement encadré en France
•  Les mesures sont diverses, et cette diversité même accroît leur efficacité tout en constituant des situations pénalisantes pour les propriétaires
• Face à des opérateurs fonciers souvent agriculteurs désireux d’étendre aux dépens de la forêt, les superficies destinées à l’agriculture ou de se diversifier vers le photovoltaïque, les pouvoirs publics peuvent résister
• Le mouvement d’opinion protecteur de la nature est particulièrement sensible à la conservation des bois et forêts, mais paradoxalement, la maison individuelle est recherchée
• La politique de lutte contre l’étalement urbain est contrecarrée par le besoin de logements sociaux et la relance de la construction ; la densification de l’habitat ne pourra pas tout résoudre

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02.05.R04 : Evolution des surfaces incendiées et du nombre de feux de forêt en France métropolitaine

L'opinion répandue :

« Les dommages aux forêts dus aux incendies sont en augmentation ».

L'analyse de l'Académie :

« Dans 95% des feux d’origine connue, l’homme est la cause première de la mise à feu : travaux agricoles et forestiers, malveillance (conflits d’occupation du sol ou intérêts particuliers), imprudences. Mais les cas documentés d’actes de pyromanie sont rares.

Sur 30 ans on constate une nette baisse du nombre de feux après 1997, et une diminution des surfaces totales brûlées annuellement se stabilisant autour de 10 000 ha. Ces bons résultats découlent essentiellement d’une politique efficace de détection précoce des feux et d’intervention rapide des moyens de lutte : patrouilles terrestres (véhicules légers avec réserve d’eau) et aériennes (moyens bombardiers d’eau). Pour autant, ces chiffres, bien que flatteurs, masquent quelques réalités très préoccupantes.

95% de la surface brûlée sont causés par seulement 5 % des feux. Il s’agit donc de très grands feux, apparaissant en conditions de sécheresse sévère (ex. 2003) et impossibles à contrôler : en 2016, le feu de Rognac a détruit 3 300 ha et 30 maisons, entrainant la fermeture temporaire de l’aéroport de Marseille. Avec des épisodes de canicule liés au réchauffement climatique plus intenses et plus fréquents, et l’accumulation du combustible végétal résultant de l’efficacité à court terme du contrôle des feux naissants et du faible prélèvement de matière ligneuse par la gestion forestière, l’occurrence des grands feux est à redouter. Il faudra dans l’avenir accorder plus de poids à une prévention à long terme du risque, fondée sur le traitement de la biomasse. »

Source documentaire :

Commission européenne. European Forest Fire Information System (EFFIS Fire History). 2016 Traitements : SOeS 2016

Date de rédaction :

Décembre 2018

Pour plus d’information, consulter la fiche 5.04 accessible grâce au lien suivant : https://www.academie-foret-bois.fr/chapitres/chapitre-5/

Fiche téléchargeable au format PDF, ci-dessous :

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02.05.R07 : Accroissement naturel et taux de prélèvement de bois dans les forêts de France métropolitaine pour la période 2007-2015

L'opinion répandue :

« La forêt française est surexploitée. »

L'analyse de l'Académie :

« Dans une forêt gérée avec un objectif de production ligneuse, les coupes de bois se situent à différentes étapes de la vie des arbres. Des éclaircies successives visant à supprimer les tiges moins bien conformées permettent de favoriser la croissance des tiges d’avenir. Les arbres correspondant à l’objectif principal du sylviculteur sont récoltés quand ils sont parvenus à maturité (dimensions, âge). Le système ne peut être durable du point de vue de la continuité de la ressource que si, sur la longue période, le taux de prélèvement par la récolte n’excède pas l’accroissement naturel biologique de la forêt.

Le tableau concerne le bois des troncs, sans prendre les branches en compte. Il montre que sur les huit dernières années, le taux de prélèvement au niveau national n’est, en moyenne, qu’à peine la moitié de l’accroissement biologique naturel. Pour les résineux, ce taux est de 59% contre 42,5 % pour les feuillus. Ceci signifie que les volumes sur pied augmentent fortement. Ce processus, à l’œuvre de manière continue depuis des décennies, constitue le moteur de l’accumulation de bois, et donc de carbone, dans les forêts. On est donc à l’opposé d’une surexploitation de la forêt. »

Source documentaire :

IGN : Le Memento – Edition 2017

Date de rédaction :

Décembre 2018

Fiche téléchargeable au format PDF, ci-dessous :

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