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Chapitre 08.03 : Sécurité alimentaire : nourrir le monde

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08.03.Q01 : Gaspillage alimentaire, de quoi parle-t-on ? Première fiche : exposé du contexte

     Il suffit de frapper quelques mots sur Internet pour lire que les pertes et gaspillages mondiaux de denrées alimentaires s'élèvent au tiers de ce que produisent les agriculteurs. Ce chiffre est-il exact ? D'où vient-il ? Quelle est la différence entre pertes et gaspillages ? Quelle est la part des producteurs, transformateurs, distributeurs et consommateurs ? Qu'en est-il pour l'Europe et la France ? Quelle politique pour réduire les pertes et gaspillages ? C'est à ces questions que cette fiche s'efforce de répondre.
     Le lecteur sera sans doute surpris d'apprendre que les parties non comestibles des denrées (os, coquilles, pelures…) sont parfois comptabilisées dans les pertes, et qu'en France, selon l'Ademe, les pertes et gaspillages seraient légèrement inférieures à 18 % des denrées disponibles (bien moins que les 33 % au niveau mondial, valeur très souvent citée bien que non avérée). Une grande incertitude subsiste sur les quantités perdues dans le monde entre les fermes et les estomacs.
     Les impacts économiques et environnementaux de ces pertes ne sont pas traités dans cette fiche, ni dans la fiche 08.03.Q02 qui lui fait suite.

Fiche téléchargeable au format PDF, ci-dessous :

PDF icon final_08.03.q01_gaspi_alim_fiche_1.pdf

08.03.Q02 : Gaspillage alimentaire, de quoi parle-t-on ? Seconde fiche : Quelles actions recensées en 2023 ? Quelles perspectives ?

     Les pertes (entre la récolte et la commercialisation, exclues) et gaspillages alimentaires (au cours de la commercialisation et la consommation) sont d'environ 20 % des denrées agricoles disponibles en Europe en incluant les parties non comestibles selon FUSIONS (2016), et de 18 % en France sans les inclure (production : 4 %, transformation : 4,3 %, distribution : 3,0 %, consommation : 6,5 %) d'après l'Ademe (2016).
     Si l'on se réfère au rapport du Swedish Institute for Food and Biotechnology (SIK) pour la FAO, les pertes mondiales s'élèveraient au tiers de ce que produisent les agriculteurs.
     Cette analyse, très souvent reprise sur les réseaux sociaux et dans les médias, ne repose pas sur des bases scientifiquement solides. L'addition (critiquable parce que les modes de calcul sont différents) des données plus récentes sur les pertes (FAO, 2019) et les gaspillages (UNEP, 2021), moins souvent citées, aboutissent à des chiffres globaux similaires, mais cette fois-ci en incorporant les parties non comestibles pour la part de gaspillage.
     Si l'on se réfère aux données sur l'Europe et la France, la somme des pertes et gaspillages dans le monde est peut-être plus proche du quart (voire moins) que du tiers de la production des denrées alimentaires, à la condition d'exclure les parties non comestibles et les déchets utilisés pour nourrir des animaux, mais cela reste à vérifier.
     Bien que l'information soit plus pertinente qu'un bilan massique global, les pertes en macronutriments n'ont malheureusement jamais été calculées.

Fiche téléchargeable au format PDF, ci-dessous :

PDF icon final_08.03.q02_gaspi_alim_fiche_2.pdf

08.03.R01 : Concentration et répartition de l’insécurité alimentaire selon les grandes régions du monde

Opinion répandue
« Le nombre des personnes souffrant de la faim dans le monde est stabilisé et devrait diminuer grâce aux efforts de la communauté internationale. »

Qu'en est-il  ?

Fiche téléchargeable au format PDF, ci-dessous :

PDF icon 08.03.r01_insecurite_alimentaire_2021.pdf

08.03.R03 Indicateurs sur l'inaccessibilité des régimes alimentaires sains

Une alimentation saine est la condition d’une bonne nutrition. Diversifiée dans ses sources, elle ne se réduit pas à un apport calorique mais évite les déséquilibres et apporte les vitamines et les minéraux indispensables aux différents âges de la vie. Son adoption prévient différentes formes de malnutrition et réduit l’incidence d’un grand nombre de maladies non transmissibles (obésité, cardiopathies, accidents vasculaires cérébraux, cancer…).

Dans son rapport 2021 sur l’état de l’alimentation et de l’agriculture dans le monde, la FAO estime que près de 3 milliards de personnes – environ 40% de la population mondiale – ne peuvent accéder à une alimentation saine.

De plus, si une crise réduisait d’un tiers les revenus dans les 143 pays analysés, près d’un milliard de personnes supplémentaires pourraient les rejoindre. La plupart d’entre elles vivent dans des pays à revenu intermédiaire de la tranche inférieure et supérieure, représentant respectivement 16 pour cent et 17 pour cent de la population. Cette part est beaucoup plus faible dans les pays à faible revenu, où déjà 88% des habitants ne peuvent pas se permettre une alimentation saine. L'incidence d'une vulnérabilité similaire aux chocs n'est que de 1 % dans les pays à revenu élevé. 

Fiche téléchargeable au format PDF, ci-dessous :

PDF icon alimentation_saine_dans_le_monde.pdf