
Le sol renferme une quantité gigantesque de microorganismes, de l’ordre d’un milliard par gramme de sol. Ces microorganismes interagissent entre eux et avec le système racinaire des plantes, exerçant des effets délétères (parasitisme), neutres (commensalisme) ou bénéfiques (mutualisme ; e.g, les champignons mycorhiziens, les bactéries fixatrices d’azote et les microorganismes promoteurs de croissance) sur la croissance et la santé des plantes.
Le colloque a pour ambition de présenter et discuter les avancées récentes dans les connaissances des interactions entre plantes et microorganismes du sol. De telles avancées ouvrent en effet de nouvelles voies pour orienter ces interactions afin de promouvoir les effets bénéfiques du microbiote de la rhizosphère sur la plante dans des systèmes de culture plus durables et plus économes en intrants de synthèse (engrais, pesticides).
Plusieurs pistes de recherche contribuent à ces ambitions : i) meilleure connaissance du microbiote rhizosphérique et de ses fonctions, ii) identification de traits génétiques de plantes promouvant les populations et activités microbiennes bénéfiques, et iii) culture de plantes, inoculation de microorganismes bénéfiques et application de molécules modulant la signalisation moléculaire plantes-microorganismes (e.g, facteurs Nod et Myc ; quorum sensing, quorum quenching).
Ce colloque a pour vocation de discuter le potentiel de ces recherches pour le développement de l’agroécologie.