L’ingénierie métabolique consiste à utiliser les techniques de génétique moléculaire afin de reprogrammer les réseaux métaboliques d’une cellule vivante, dans le but de lui faire produire une substance d’intérêt ou de bloquer la synthèse d’un composé indésirable. Les principaux marchés visés sont ceux de la chimie de spécialité (chimie pharmaceutique, santé humaine, animale, et végétale, nutraceutique, solvants industriels, parfumerie etc.). Initiée à la fin des années 1980, l’ingénierie métabolique repose notamment sur l’utilisation d’enzymes hétérologues permettant l’élaboration de molécules absentes dans la cellule hôte originelle, mais les techniques de mutagenèse permettent également l’amélioration de la production de substances naturellement présentes dans les cellules. L’ingénierie métabolique est aujourd’hui développée par de nombreuses entreprises du secteur des biotechnologies, qu’il s’agisse de grands groupes ou de startups plus récemment créées. C’est une révolution biologique qui avance en silence mais qui laisse entrevoir de nombreuses perspectives positives dans le cadre d’une industrie globalement décarbonée.
