Vous êtes ici

MORLON Pierre

01.03.Q02 : Fruits et légumes : quelle salade !

De la même façon que pour le mot céréale (voir https://mots-agronomie.inra.fr/index.php/Céréale), des questions deviennent sans objet, et des malentendus ou contresens disparaissent, dès lors que l’on est au clair sur le domaine dans lequel on se situe lorsque l'on emploie les mots fruit ou légume : parle-ton de botanique, de biologie végétale, ou bien de cuisine, de gastronomie ou d’ethnologie culinaire ?

Fiche téléchargeable au format PDF, ci-dessous :

PDF icon final_01.03.q02_fruits_legumes_quelle_salade.pdf

01.05.Q01 : Les gelées de printemps : fragments d'Histoire

     Comprendre les dégâts des gelées de printemps exige de répondre à deux questions : qu'est-ce qui produit le froid ? Et comment ce froid détruit ou abîme-t-il les organes végétaux ?
     On avait observé, dès l'Antiquité, qu'au printemps les gelées se produisent par ciel clair en l'absence de vent. Mais ce n'est qu'à partir de 1780 que des savants de Genève découvrent les échanges radiatifs entre corps ; en 1827, le français Arago applique aux gelées de printemps ce que l'écossais Wells avait démontré pour la rosée.
     Ce qui se passe dans une plante, dans une cellule, est beaucoup plus difficile à observer et comprendre que ce qui se passe à l'extérieur. Pendant longtemps, les savants qui ont passé en revue les observations et résultats d'expériences, ont avoué ne pas être convaincus de leurs propres hypothèses. Ce fut le cas de Duhamel du Monceau et Buffon en 1737, de Sénebier en 1791, de Gasparin en 1844…
     On n'a pas attendu la compréhension théorique des gelées de printemps pour recommander des moyens pour s'en prémunir : choisir les espèces cultivées en fonction du climat et de la topographie, laisser le sol compact, faire de la fumée, couvrir les plantes, arroser les organes menacés.

Fiche téléchargeable au format PDF, ci-dessous :

PDF icon final_01.05.q01_gelees_printemps_textes_anciens.pdf

04.01.Q12 : L'agriculture fait-elle partie de la culture générale ?

     Depuis des siècles, le mot culture – un mot agricole par excellence – a été kidnappé par les gens civilisés (du latin civitas, la ville) ou policés (du grec polis, la ville), qui ont rejeté dans l'inculture les "bouseux, culs-terreux et péquenots".
     À l'heure où tout le monde a son opinion sur l'agriculture, ne serait-il pas temps de faire la révolution, et de considérer comme inculte quiconque ne sait pas distinguer un pied de maïs d'un pied de pomme de terre ?

Fiche téléchargeable au format PDF, ci-dessous :

PDF icon final_04.01.q12_agriculture_vs_culture_generale.pdf

04.01.Q13 : Comment lire les rendements agricoles d’autrefois ? (première fiche)

        Les documents anciens contiennent rarement toutes les informations qui seraient nécessaires pour savoir ce que représentent réellement les chiffres de rendements agricoles qu'ils contiennent. Cela questionne la possibilité d'une histoire (ou d'histoires partielles) des rendements, impliquant de comparer entre eux des chiffres dont on n'est pas sûr qu'ils soient vraiment comparables, c'est à dire que l'incertitude sur leur définition n'est pas du même ordre de grandeur que les différences entre eux – voire (très) supérieure.

Il semble inutile de faire une analyse critique des publications existantes sur l’histoire des rendements, mais leurs auteurs avaient-ils seulement conscience de l'existence de ces incertitudes ?
     Pour les recherches dans le futur, elles devraient inciter à la prudence.

Fiche téléchargeable au format PDF, ci-dessous :

PDF icon comment_lire_les_rendements_fiche_1.pdf

04.01.Q14 : Comment lire les rendements agricoles d’autrefois ? (seconde fiche)

         Les documents anciens contiennent rarement toutes les informations qui seraient nécessaires pour savoir ce que représentent réellement les chiffres de rendements agricoles qu'ils contiennent. Cela questionne la possibilité d'une histoire (ou d'histoires partielles) des rendements, impliquant de comparer entre eux des chiffres dont on n'est pas sûr qu'ils soient vraiment comparables, c'est à dire que l'incertitude sur leur définition n'est pas du même ordre de grandeur que les différences entre eux – voire (très) supérieure.

Il semble inutile de faire une analyse critique des publications existantes sur l’histoire des rendements, mais leurs auteurs avaient-ils seulement conscience de l'existence de ces incertitudes ?

     Pour les recherches dans le futur, elles devraient inciter à la prudence.

Fiche téléchargeable au format PDF, ci-dessous :

PDF icon comment_lire_les_rendements_fiche_2.pdf

11.01.Q03 : André Voisin, éleveur laitier en Normandie et chercheur indépendant

Ce qu'il faut retenir de cette fiche :
     Éleveur laitier et chercheur indépendant, en avance sur son temps, André Voisin a pratiqué une approche interdisciplinaire éclairant, par des lectures scientifiques tous azimuts, les observations faites dans son exploitation et dans des exploitations voisines. Sa vision écosystémique de la prairie pâturée – donnant toute sa place au temps dans les interactions herbe-animal – a produit des principes de pâturage rationnel, largement appliqués aujourd'hui dans de nombreux pays, et qui constituent des règles d'action pédagogiques très sécurisantes pour le praticien, dans un domaine où il faut s'adapter au jour le jour à la pousse de l'herbe et à la météorologie.
     En France, la critique qu'il fit de la politique de retournement systématique des prairies permanentes alors menée, puis son audacieuse approche holistique des liens entre nutrition minérale des plantes et santé du bétail et des hommes, l'ont fait mettre à l'index. Alors même que ses ouvrages étaient traduits et réédités dans de nombreuses langues, et qu'il est célébré à Cuba, pays qui applique son souhait de voir travailler ensemble agronomes, vétérinaires et médecins pour une médecine préventive par l'alimentation.
     Voisin est lu maintenant comme un précurseur de l'agroécologie.

Fiche téléchargeable au format PDF, ci-dessous :

PDF icon final_11.01.q03_andre_voisin.pdf