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VERNEAU Dominique

03.01.Q05 : La filière lait de chèvre en France

Avec un peu plus de 600 millions de litres de lait de chèvre produits à l'année, en progression continue depuis des décennies, la filière caprine est une petite filière dynamique, qui, depuis quelques années a su maîtriser les volumes pour permettre une bonne rémunération de ses acteurs. Le métier d'éleveur est cependant difficile, avec un travail d'astreinte de près de 20 heures/1 000 litres de lait.  En dehors des 2 500 fromagers fermiers, environ 70 transformateurs produisent essentiellement du fromage (dont 15 AOP), et, plus récemment, des produits frais et du lait de consommation. Pour assurer son avenir la filière se doit de relever de nombreux défis tels que :
- le renouvellement des générations (promotion de nouveau mode d'installation et de financement).
- la montée en gamme qualitative (AOP, bio, nouvelles destinations à l'export).
- l'évolution des modes de production pour répondre aux attentes sociétales (diminution des GES, bien-être animal, sobriété énergétique).
- la transformation de la structuration de l'amont et des relations contractuelles.
- l'innovation : système herbagers et autonomie, éthologie, réduction des gaz à effet de serre.

Fiche téléchargeable au format PDF, ci-dessous :

PDF icon filiere_lait_chevre.pdf

03.01.Q11 : La filière caprine en France : boucherie et reproducteurs

Avec environ 550 000 chevreaux abattus chaque année – au poids vif de 10 à 11 kilogrammes chacun, représentant 3 200 tonnes de carcasse – la filière viande caprine est relativement petite et fortement concentrée. Les chevreaux naissants sont pour 80 % élevés en ateliers d'engraissement (une soixantaine en France, dont certains à plus de 50 000 chevreaux par an), et abattus entre 4 et 6 semaines pour 90 % d'entre eux, dans l'un des trois grands abattoirs. Plus de la moitié de la production est exportée en viande fraîche et accessoirement congelée, principalement vers le Portugal, l'Italie, l'Espagne et la Suisse.
Fragile, la filière est fortement dépendante de l'exportation (qui a chuté pendant la crise Covid), et de cours très fluctuants (cours des poudres d'allaitement) ; en temps de crise c'est le maillon faible de la filière qui souffre, les engraisseurs, dont l’activité est peu rémunératrice.
Le schéma génétique caprin est géré par un organisme unique, Capgènes, qui gère la sélection des jeunes boucs, la production de semences, le pointage des animaux. À partir de 1 300 mères à boucs sélectionnées dans les 600 élevages connectés de la base de sélection, on aboutira – à la suite de nombreux tests – à 90 jeunes boucs génomiques qui seront testés sur les performances de leurs filles et enfin à 30 boucs d'IA. Le schéma génétique a fait ses preuves en permettant aux élevages les plus connectés (% de filles issues d'IA supérieur à 50 %) de produire 25 % de lait en plus, avec une qualité améliorée.

Fiche téléchargeable au format PDF, ci-dessous :

PDF icon filiere_caprine_boucherie_et_reproducteurs.pdf