L’image des volailles a considérablement évolué dans le temps, avec une certaine dégradation depuis le début du 20ème siècle marqué par la rationalisation des modes de production. Les produits de volailles, œufs et viandes, sont l’objet d’une demande soutenue en France et croissante au niveau mondial. On assiste en particulier au développement d’une consommation sous forme de produits transformés, issus de modes d’élevage de plus en plus standardisés et industrialisés. Le dynamisme de la demande française en viande de poulet, couplée à un déficit de compétitivité, se traduit par un développement des importations (à hauteur de 40 % de la consommation française).
Dans le même temps, une partie des citoyens des pays occidentaux rejette les systèmes de production intensifs. En Europe du Nord se développe une consommation de « poulet bien-être », et en France, la demande de produits alternatifs reste importante pour les viandes, et est en croissance pour les œufs et ovo-produits.
La production française peut-elle simultanément répondre à des attentes apparemment antagonistes de produits conventionnels fournis à des prix compétitifs et de produits alternatifs intégrant les nouvelles attentes sociétales ?