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DRIANCOURT Marc-Antoine

03.01.Q04 : L'élevage bio: passé, présent et futur ?

   Malgré le soutien actif de l'État et de l'Europe (ce qui explique la dynamique passée) et la volonté d'une partie des consommateurs, l'élevage bio paraît être à la croisée des chemins. En effet, s'il correspond bien à la demande des consommateurs pour sa production dans des structures familiales – où coexistent élevage et agriculture, respectueuses de l'environnement, de la biodiversité et des animaux – seule une fraction de ceux-ci peut acheter les produits bio, qui sont nécessairement plus chers.
    Pour les consommateurs soucieux d'authenticité, les produits bio sont aussi activement concurrencés par ceux des filières qualité spécifiques. À court terme, dans un contexte de forte inflation des produits alimentaires et de progression limitée des revenus, il paraît possible que la filière bio soit confrontée à une crise induisant une baisse de consommation de ses produits. À moyen terme, une fraction accrue des consommateurs bio pourrait aussi être séduite par les substituts végétaux de lait ou viande. À plus long terme, la viande in vitro, garante de l'absence de souffrance animale selon ses promoteurs, pourrait également représenter une menace pour la viande bio !
     On serait alors tenté de conclure que l'âge d'or du bio est passé. C'est sans compter sur la volonté continuellement affichée par les États et l'Europe de promouvoir – via des outils financiers comme les aides dédiées et les paiements pour services environnementaux – ce type d'agriculture, perçue comme plus durable et plus soucieuse de la biodiversité. 

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03.05.Q01 : Possibilités et limites des techniques de maîtrise de la reproduction

     Dans toutes les espèces, les éleveurs disposent d'une gamme d'outils d'induction et de synchronisation de l'ovulation, permettant d'organiser la production, d'optimiser la diffusion du progrès génétique via l'insémination artificielle et la production d'embryons, et de contourner certains blocages physiologiques.
     Que ce soit en élevage bio ou en conventionnel, l'usage de ces stratégies permet l'obtention de résultats technico-économiques acceptables. Cependant, ces méthodes sont parfois vues par certains consommateurs comme critiquables, car posant des questions de bien-être animal ou de sécurité sanitaire.

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03.05.Q04 : Physiologie de la prolificité chez les animaux de ferme

Vouloir moduler la prolificité n'est pertinent que dans certaines espèces dont les capacités utérines et les qualités maternelles sont adaptées (ovins et porcins), avec un enjeu de respect de la santé et du bien-être des animaux.
Chez celles-ci, une augmentation de la prolificité a souvent un impact économique positif, et des travaux en cours tendent à montrer un impact environnemental positif sur le bilan carbone de la production.
Chez les ovins, des stratégies (flushing, administration d'eCG) permettent de régler la prolificité à un niveau compatible avec l'environnement de production. Ces approches à court terme sont utilisables, mais doivent être complétées par des approches génétiques de plus long terme et plus durables afin de créer des lignées ou races particulièrement adaptées à la production de jumeaux. La canalisation de la prolificité vers cet objectif reste donc un objectif de recherche active.
Chez les porcins, l'amélioration génétique de la prolificité reste nécessaire aux performances économiques. Cependant, le récent accroissement du nombre d'ovulations au-dessus de 15-20, via l'introduction des génotypes hyperprolifiques dans les lignées de production, doit être complété par des progrès (sélection en cours) sur la capacité utérine. Ceux-ci pourraient permettre de continuer à accroître un peu la prolificité sans encore dégrader les poids à la naissance ou la survie post-natale.

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03.05.Q08 : Physiologie de la fertilité chez les bovins, l'espèce de ferme la moins fertile

     Une fertilité acceptable (et sa combinaison avec des diagnostics de gestation précoces) est la base de performances économiques correctes des élevages, quelle que soit l'espèce. En bovin, elle permet de maîtriser l'intervalle vêlage-vêlage. En équin, elle permet d'obtenir des poulains précocement dans l'année. Les mécanismes contrôlant la fertilité sont nombreux et complexes, car ils impliquent de nombreux organes et présentent une interface importante avec les facteurs du milieu (changement climatique) et la conduite de l'élevage (alimentation, santé du troupeau, choix des éleveurs en gestion de la reproduction). Face à une constatation d'hypofertilité, le diagnostic est donc délicat. Une règle d'or est d'analyser si l'infertilité vient du côté mâle ou femelle. L'accompagnement de l'éleveur par un conseiller sera précieux pour l'aider dans son diagnostic, mais surtout pour identifier les leviers d'action à mettre en place. Les solutions technologiques sont nombreuses. Encore faut-il les utiliser à bon escient.

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