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germination

06.04.Q01 : Qu'est-ce que le processus de germination ?

Ce qu'il faut retenir de la fiche : 

     Les semences résultent de la fécondation et regroupent les graines et les fruits secs indéhiscents (caryopses et akènes). Leur germination conduit à l'obtention d'une nouvelle plante autotrophe, indispensable à l'implantation des espèces sauvages dans leur environnement naturel, et des cultures des plantes vivrières et d'intérêt industriel.
     Le processus de germination se déroule au cours de 3 phases : l'imbibition, la germination au sens strict et la croissance de la plantule.
     Pour les physiologistes, la germination est considérée comme terminée lorsque la radicule perce les enveloppes séminales, alors que pour les agronomes, elle comprend la levée des organes aériens hors du sol et la mise en place d'une plantule capable d'un métabolisme photosynthétique.
     L'aptitude à la germination est l'étape clé de l'implantation des cultures, et dépend des facteurs de l'environnement (température, oxygène, eau, lumière) ainsi que des caractéristiques propres aux semences.
     L'inaptitude à la germination peut être due à des facteurs défavorables (les semences restent alors en état de quiescence), résulter de phénomènes de dormance propre à l'embryon (dormance embryonnaire), ou être due aux enveloppes (inhibitions tégumentaires). Les dormances empêchent la germination des semences au cours de leur développement sur la plante-mère, et doivent être éliminées pour permettre une germination homogène au moment du semis.

Fiche téléchargeable au format PDF, ci-dessous :

PDF icon final_06.04.q01_processus_germin_2022.pdf

06.04.Q02 : Les facteurs de la germination

Ce qu'il faut retenir de la fiche :

L'aptitude à la germination est l'étape clé de l'implantation des cultures, et dépend des facteurs de l'environnement ainsi que des caractéristiques propres aux semences. L'eau, l'oxygène et la température sont les 3 facteurs essentiels de la germination.

L'absorption d'eau est un processus passif qui se réalise selon un gradient décroissant du potentiel hydrique ; dans un sol peu hydraté (dont le potentiel hydrique est de l'ordre de -1 à -2 MPa), les semences ne peuvent plus absorber suffisamment d'eau et sont incapables de germer.

La germination exige de l'oxygène, mais les teneurs en oxygène minimales qui empêchent la germination sont faibles (0,5 à 3 % selon les réserves) ; la germination de 50 % de la population exige de 1 à 10 % d'oxygène, et toute la population germe dans 15 à 21 % d'oxygène.

La gamme de températures permettant la germination dépend de l'origine climatique des semences et de leur état de dormance ; les semences dormantes germent dans des gammes thermiques plus étroites que celles des semences dont la dormance a été éliminée. La température joue un rôle capital en agissant directement sur les réactions biochimiques et indirectement en régulant la solubilité de l'oxygène et en entraînant une augmentation du besoin en ce gaz et en modulant la réponse à la lumière.

La germination peut ne pas être affectée par la lumière (semences non-photosensibles), ou être stimulée (photosensibilité positive), ou être inhibée (photosensibilité négative) par la lumière.

Les effets des dormances sur la réponse aux facteurs de l'environnement n'ont pas été détaillés dans cette fiche, mais ces phénomènes jouent un rôle fondamental.

Fiche téléchargeable au format PDF, ci-dessous :

Fiche téléchargeable au format PDF, ci-dessous :

PDF icon final_06.04.q02_facteurs_germination_2022.pdf

06.04.Q03 : La dormance des semences

     Le processus de germination permet le passage de la semence inerte ou quiescente (graine, fruit sec indéhiscent , tels les caryopses et les akènes) à une plantule capable de croître normalement (cf. fiche 06.04.Q01). La fiche 06.04.Q02 précise quels sont les facteurs de la germination (eau, température, oxygène et lumière). Toutefois au moment de leur dissémination, de nombreuses semences sont incapables de germer même si elles sont placées dans des conditions apparemment favorables ; elles sont considérées comme dormantes. Cet état est différent de l'état de quiescence, qui correspond à une inaptitude à germer si les conditions de l'environnement sont défavorables.
     Cette fiche a pour objectif de décrire les phénomènes de dormance, leur relativité, leur origine (rôle de l'embryon ou des enveloppes), leur élimination pour permettre la germination après le semis.

Fiche téléchargeable au format PDF, ci-dessous :

PDF icon final_06.04.q03_dormance.pdf

06.04.Q04 : La prégermination des semences

     La prégermination est un traitement biologique des semences plus connu sous la dénomination anglaise de priming, destiné à améliorer la qualité germinative des semences. Elle consiste à placer les semences dans des conditions d'hydratation qui assurent la réalisation de la phase de germination stricto sensu sans la croissance de la radicule.
     Les semences prégermées germent plus vite et sont moins sensibles à la température et à de mauvaises conditions d'oxygénation que les semences non traitées. Par ailleurs, la prégermination permet de revigorer les semences vieillies.
     Trois techniques principales sont mises en œuvre pour contrôler la teneur en eau des semences : l'hydropriming, l'osmopriming et le solid matrix-priming. Ces traitements permettent une germination homogène au moment du semis dans de larges conditions, mais ils doivent être réalisés sur des semences non dormantes.
     La prégermination n'a d'intérêt que si les semences peuvent être séchées et conservées au sec avant le semis, mais la conservation des semences prégermées est souvent difficile.

Fiche téléchargeable au format PDF, ci-dessous :

PDF icon pregermination_des_semences.pdf