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N°85 - juin 2023

85
06/2023

Le Mensuel

N°85 / Juin 2023

À LA UNE

Anna Samoyloya - Unsplash

Sécurité et souveraineté alimentaires

Le 13 avril 2023, la journée d’études qu’organisent chaque année l’Association pour l’étude de l’histoire de l’agriculture (AEHA) et le Comité d’histoire de l’Inspection générale de l’environnement et du développement durable (IGEDD) aborda un thème qui fut toujours d’actualité, en France jusqu’au XVIIIe siècle, en Europe jusqu’au XIXe siècle, dans le monde jusqu’à nos jours : la sécurité alimentaire sans cesse espérée, bien souvent menacée.

L’Occident croyait échapper à l’inquiétude générale mais la pandémie du coronavirus, la perturbation des échanges, la guerre en Ukraine et l’augmentation très importante des coûts de l’énergie et donc ceux des produits de fertilisation et de protection des plantes, et enfin le changement climatique, facteur de stress pour les plantes et de limitation des accès à l’eau pour les agriculteurs, ont montré que la sécurité alimentaire demeurait fragile.

Fragile sécurité alimentaire

Six historiens observent les famines du XVIIe au XXe siècle et les réponses qui leur furent apportées : augmentation des rendements céréaliers, développement des cultures alternatives, tels les châtaigniers qui donnaient « le pain de bois », orientation de l’agriculture coloniale en fonction des besoins métropolitains, le sucre par exemple. Cette volonté d’accroître les volumes récoltés et d’élargir les ressources vivrières fut un puissant moteur de transformations environnementales.

Au XVIIIe siècle, les échanges interrégionaux commencèrent à unifier le marché national. Fiers de leur réussite coloniale, les Européens en oublièrent les famines de l’Amérique, de l’Afrique, de l’Océanie, de l’Asie. Ils les perçurent au XXe siècle au travers des reportages et des documentaires. Ils comprirent aussi qu’elles pouvaient revenir à l’occasion d’un conflit ou d’un intrus. Car « global », le commerce procurait des denrées nouvelles, bienfaits qui avaient leur revers : des ravageurs capables d’anéantir des productions vitales.

Les pouvoirs publics voulurent accroître la sécurité alimentaire tout en rassurant leurs populations : ils ont dénoncé les spéculateurs et rationné les consommateurs en temps de guerre ; ils ont profité de la paix pour instaurer une réglementation et des institutions destinées à contrer l’introduction de parasites avec une plante hôte, un container, un navire.

L’exigence de sécurité alimentaire

Animée par la journaliste Emmanuelle Ducros, la Table ronde sur la souveraineté alimentaire a confronté les points de vue de Bruno Cinetti (1), Jean-Robert Pitte (2) et Etienne Verrier (3). L’approche de la FAO va au-delà de la sécurité alimentaire : chaque État peut déterminer sa politique agricole, réglementer ses productions et ses échanges dans la perspective du développement durable, préserver ses producteurs d’une concurrence déloyale et ses citoyens des hausses intempestives et des risques sanitaires. Cela renvoie à des sujets complexes. Ainsi, la maîtrise de l’eau divise les pays et ses utilisateurs, tout comme le rôle de l’élevage dans la défense des paysages et des animaux. Les orateurs s’accordent sur la nécessité de l’adaptation des cultures, du partage équitable des ressources dans le cadre d’une politique agricole régionale, sans oublier l’éducation des consommateurs et une gestion sociale du monde agricole. C’est dire si les débats furent vifs et argumentés…

Andrée Corvol et Nadine Vivier, membres de l’Académie d’agriculture de France, présidente et vice-présidente de l’AEHA

(1) Président de la section milieux, ressources et risques de l’IGEDD.

(2) Président de la Société de géographie, membre de l’Institut.

(3) Professeur en génétique animale à AgroParisTech.

> Revivre la journée d’études sur « La sécurité alimentaire »

Photo (Wikipédia – Vincent Van Gogh – avril 1885) : Les mangeurs de pommes de terre

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Food security and sovereignty

On 13 April 2023, the annual study day organised by the AEHA (Association pour l'étude de l'histoire de l'agriculture) and the History Committee of the IGEDD (Inspection générale de l'environnement et du développement durable) addressed a theme that has always been topical, in France until the 18th century, in Europe until the 19th century, and in the world until today: food security, which is constantly hoped for, and very often threatened.

The Western world thought it had escaped the general concern, but the coronavirus pandemic, the disruption of trade, the war in Ukraine and the very significant increase in the cost of energy and therefore the cost of fertilisers and plant protection products, and finally climate change, a stress factor for plants and a limitation of access to water for farmers, have shown that food security remains fragile.

Fragile food security

Six historians have observed the famines of the 17th to 20th centuries and the responses to them: increased cereal yields, development of alternative crops such as chestnut trees that gave "wood bread", and the orientation of colonial agriculture towards metropolitan needs, such as sugar. This desire to increase the volumes harvested and expand food resources was a powerful driver of environmental change.

In the 18th century, interregional trade began to unify the national market. Proud of their colonial success, Europeans forgot about the famines in America, Africa, Oceania and Asia. In the twentieth century, they perceived them through reports and documentaries. They also understood that they could return when there was a conflict or an intruder. For "global" trade provided new commodities, but there was a downside: pests that could wipe out vital production.

Governments wanted to increase food security while reassuring their populations: they denounced speculators and rationed consumers in times of war; they took advantage of peace to establish regulations and institutions to counter the introduction of pests with a host plant, a container, a ship.

The need for food security

Moderated by journalist Emmanuelle Ducros, the round table on food sovereignty brought together the views of Bruno Cinetti (1), Jean-Robert Pitte (2) and Etienne Verrier (3). The FAO's approach goes beyond food security: each State can determine its agricultural policy, regulate its production and trade in the perspective of sustainable development, protect its producers from unfair competition and its citizens from untimely price increases and health risks. This brings us back to complex issues. For example, water management divides countries and users, as does the role of livestock farming in protecting the landscape and animals. The speakers agreed on the need to adapt crops, to share resources fairly within the framework of a regional agricultural policy, not forgetting consumer education and social management of the agricultural world. The debates were lively and well argued...

Andrée Corvol and Nadine Vivier, members of the French Academy of Agriculture, president and vice-president of the AEHA

(1) President of the Environment, Resources and Risks section of the IGEDD.

(2) President of the Geography Society, member of the Institute.

(3) Professor of animal genetics at AgroParisTech.

> Relive the study day on "Food safety"

Photo (Wikipédia – Vincent Van Gogh – avril 1885) : Potato eaters

L'INFORMATION DU MOIS

Anna Samoyloya - Unsplash

L’Académie apporte sa contribution à l’élaboration du projet de pacte et de loi d’orientation et d’avenir agricoles

Une concertation sur ce projet de pacte et de loi d’orientation est menée actuellement par le ministre de l’Agriculture et de la Souveraineté alimentaire. Il s’agit de construire ensemble des propositions pour répondre aux grands défis de souveraineté alimentaire et de transitions climatique et agroécologique d’ici 2040.

Le ministre a fait appel à contributions, notamment auprès de l’Académie d’agriculture de France qui vient de remettre ses propositions sous la forme de sept fiches synthétiques sur les thèmes suivants :

1. « Le renouvellement des actifs dans la diversité des statuts et la formation »

2. « Pour une agriculture résiliente : avec quel pilotage et avec quels accompagnements ? »

3. « Protéger et améliorer ‘la santé des sols’ doit devenir d’intérêt général »

4. « La biodiversité : valoriser un atout majeur pour la résilience de l’agriculture face au changement climatique »

5. « Incitation à la baisse de taxation des terres agricoles en cas de baux ruraux à clauses environnementales afin de lutter contre l’artificialisation des terres et d’encourager les services environnementaux »

6. « Articuler soutiens économiques et environnementaux du FEADER dans le cadre de Contrats de transition agroécologique »

7. « Pour une politique de l’alimentation durable orientée vers les consommateurs, les filières et les territoires dans un objectif de souveraineté ».

En effet, l’une des principales missions de l’Académie est de prendre en compte les préoccupations et les attentes de la société et de participer au dynamisme et à l’adaptation de l’agriculture pour un monde durable.

> En savoir plus sur la concertation pour préparer le projet de pacte et de loi d’orientation et d’avenir agricoles et prendre connaissance de la contribution de l'Académie à cette concertation

Illustration (Ministère de l'Agriculture et de la Souveraineté alimentaire) : Logo officiel Pacte & loi d’orientation et d’avenir agricoles

LES PRÉCÉDENTES SÉANCES DE L’ACADÉMIE

Les séances de l'Académie d’agriculture de France sont désormais diffusées, en direct puis en différé, sur sa chaîne YouTube, à laquelle il est conseillé, à cette occasion, de s'abonner.

Accéder à la chaîne > ici

Les huiles végétales alimentaires

5 avril 2023

La France est le premier pays producteur européen d’huiles végétales, en particulier avec le colza, et participe à la production européenne de tournesol, de soja et d’olive. D’autres petites filières, adaptées au contexte climatique et environnemental, se développent : chia, cameline, lin…

Cette diversité des huiles et corps gras contribue à l’équilibre de nos apports en acides gras, ce qui est un facteur de santé.

Cette séance de l’Académie d’agriculture de France a été élaborée avec le Groupe Lipides et Nutrition (GLN), association qui organise des réunions scientifiques, des colloques et qui soutient des projets de recherche.

Un programme « Lipides, nutrition et sport » est également en préparation dans le cadre de Paris 2024.

> Revivre la séance hebdomadaire

Photo (La nutrition.fr) : Les huiles alimentaires sont une richesse nutritionnelle

Dix ans après : quelle trajectoire pour l’agroécologie en France et dans le monde ?

12 avril 2023

En 2012, Stéphane Le Foll, ministre de l’Agriculture, demandait un rapport sur l’agroécologie pour un modèle de production « plus économe en intrants et en énergie, tout en assurant durablement la compétitivité ».

Cette séance a permis la présentation d’exemples concrets de démarches en France vers l’agroécologie. C’est le cas d’Agora, une coopérative agricole céréalière qui rassemble 2.500 agriculteurs sur l’Oise et le Val-d’Oise.

Au niveau mondial, il n’y a pas aujourd’hui de convergences sur l’agroécologie, car elle nécessite une large transformation de systèmes agri-alimentaires très divers.

> Revivre la séance hebdomadaire

Photo (Blog Ecophyto Hauts-de-France) : Un groupe d’agriculteurs découvre les intérêts multiples d’une culture de colza associé à des légumineuses

Faire de la PAC dans les Outre-mer un levier de la transition alimentaire et agroécologique

19 avril 2023

Cette séance a mis en avant d’importantes nécessités pour l’avenir des agricultures des Outre-mer.

En effet, la souveraineté alimentaire doit se développer car l’essentiel des produits sont « importés ». L’activité agricole est vitale pour les populations rurales et elle contribue à la cohésion sociale. Elle permet une alimentation à partir de produits locaux, donc frais et favorables à la santé.

En conclusion, l’action publique doit se transformer et rompre avec la logique des cultures d’exportation, non compétitives et qui ne bénéficient pas au plus grand nombre.

> Revivre la séance hebdomadaire

Photo (Cirad) : Station de recherche sur le fonctionnement écologique et la gestion durable des agrosystèmes en Martinique

Data Sciences en agriculture

10 mai 2023

Les Data Sciences présentent des enjeux importants pour l’agriculture. En effet, l’agriculture est soumise à de nombreuses influences extérieures et la transition agroécologique nécessite une vision très globale.

Les Data Sciences permettent en particulier de remplacer les comptages routiniers et de développer des modèles prévisionnels.

Cette séance a permis également d’en décrire les limites et le risque de perte de contrôle et de souveraineté agricole.

C’est donc un thème dont il sera important de suivre les évolutions pour l’avenir.

> Revivre la séance hebdomadaire

Illustration (DataScientest) : Agriculture et Data Science

Commerce équitable

17 mai 2023

Le commerce équitable va-t-il contribuer à la transition vers des systèmes alimentaires durables ?

Aujourd’hui, en France, la part du commerce équitable représente moins de 1 % de la dépense alimentaire. Par ailleurs, la multiplicité des labels, les prix élevés, les défauts d’organisation des filières, les cahiers des charges encore incomplets et peu respectés sont les freins actuels à la croissance de ces produits.

Cependant, cette séance a mis en avant les exemples encourageants de la coopérative Ethiquable et de la filière du cacao.

Le commerce équitable, né de la société civile et des ONG, sort progressivement de la clandestinité et s’installe dans la consommation, avec un cadre légal.

> Revivre la séance hebdomadaire

Photo (Ethiquable) : Tri du sésame à la COOPAKE, organisation du commerce équitable au Burkina Faso

Autonomie énergétique et mobilité sur l’exploitation agricole

24 mai 2023

Après la Seconde Guerre mondiale, la motorisation de l’agriculture a été suivie par l’instauration de la détaxe du carburant agricole. Les différents chocs pétroliers ont stimulé les innovations techniques mais elles n’ont pas pu émerger par manque de compétitivité.

Aujourd’hui, l’agriculture française représente 21% des émissions de gaz à effet de serre dont 13% sont issus des moteurs thermiques utilisés dans les fermes. La décarbonation de nos activités agricoles est devenue indispensable. Au cours de cette séance, les utilisations de l’hydrogène (à partir d’une électricité produite sur la ferme) et du méthane ont fait partie des solutions évoquées. Des innovations essentielles élaborées par des constructeurs devraient permettre à terme l’autonomie énergétique des exploitations agricoles.

> Revivre la séance hebdomadaire

Photo (Hello watt) : Installation de panneaux photovoltaïques sur hangar agricole

LES PROCHAINES SÉANCES DE L’ACADÉMIE

L’Académie d’agriculture de France organise à nouveau ses séances en présentiel dans ses locaux, dans le strict respect des mesures sanitaires de prévention contre la Covid-19.

Programme complet des séances > ici

Les séances sont également désormais diffusées en direct sur la chaîne YouTube de la Compagnie > ici

L’agriculture de conservation des sols : quelle contribution pour une agriculture durable ?

7 juin 2023

Une séance avait eu lieu le 22 juin 2022. Elle était centrée sur l’évaluation des systèmes de culture en agriculture de conservation des sols, en dégageant les atouts et les contraintes, en France et dans le monde.

Une seconde séance le 9 novembre 2022 a donné la parole à des praticiens pour faire le point sur les bénéfices identifiés, mais aussi sur les limites et difficultés rencontrées.

Cette nouvelle séance abordera différents aspects de l’agriculture de conservation des sols : la gestion de l’eau, la fertilité chimique des sols, la flore adventice, la biodiversité…

En effet, l’agriculture de conservation des sols est d’abord une agriculture d’objectifs dans le cadre de la transition agroécologique. C’est ainsi qu’elle peut contribuer à une agriculture durable.

> En savoir plus sur la séance hebdomadaire et y participer en présentiel ou en distanciel

Photo (Entraid) : Couvert d’hiver avant le semis de maïs en agriculture de conservation des sols

À la recherche de nouvelles synergies entre cultures et élevage

14 juin 2023

La spécialisation des exploitations, des filières et des bassins de production a eu pour effet de découpler les productions végétales et animales.

Les enjeux actuels autour de l’agriculture reposent sur de nouveaux équilibres et synergies entre cultures et élevage. Il s’agit de réduire les pollutions, de limiter les intrants de synthèse, de réguler les bioagresseurs, de développer l’autonomie fourragère…

Des initiatives se développent, mais de façon dispersée. Cette séance a donc pour principal objectif la recherche d’une meilleure intégration de l’élevage avec les productions végétales dans les différents territoires.

> En savoir plus sur la séance hebdomadaire et y participer en présentiel ou en distanciel

Photo (Christophe Perrot – Institut de l’élevage) : Les fermes de polyculture –élevage sont un atout pour l’avenir

LES AUTRES ACTIVITÉS DE L'ACADÉMIE

Colloque « Reproduction animale et biotechnologies »

13 juin 2023, à l’Académie

Ce colloque est organisé par la section élevage de l’Académie, en l’honneur de François du Mesnil du Buisson, pionnier de la physiologie de la reproduction animale à l’INRA.

En introduction seront donc présentées les orientations des programmes de recherche à l’INRAE en reproduction des mammifères domestiques. Suivront plusieurs exposés scientifiques qui présenteront les connaissances actuelles.

Ce colloque réunira les membres de l’Académie vétérinaire de France, de la Société française pour l’étude de la reproduction, ainsi que tous les collègues et amis de François du Mesnil du Buisson. Ce colloque est ouvert à tous et s’adresse particulièrement aux étudiants des écoles vétérinaires, des écoles agronomiques et des écoles doctorales dédiées à la reproduction animale et humaine.

> En savoir plus sur le colloque et y participer en présentiel ou en distanciel

Photo (Académie d’agriculture de France) : Remise des insignes de commandeur du Mérite agricole à François du Mesnil du Buisson le 6 février 2019

Réception des lauréats des Bourses Crédit Agricole d’Île-de-France Mécénat

1er juin 2023, à l’Académie

Crédit Agricole d’Île-de-France Mécénat, en partenariat avec l’Académie d’agriculture de France, récompense de jeunes chercheurs travaillant sur des problématiques de l’agriculture en Île-de-France. Les bourses attribuées leur permettront de participer à un stage dans un centre de recherche, dans un service technique ou à une manifestation scientifique.

Huit excellents dossiers ont été retenus et les lauréats ont pu présenter leurs travaux aux membres du jury le 1er juin dans les locaux de l’Académie.

> Revivre la réception

> En savoir plus sur les Bourses et les lauréats 2023

Focus sur la chaîne vidéo de l’Académie

Toutes les séances de l’Académie sont diffusées en direct sur la chaîne YouTube de l’Académie. Elles sont gratuites et sans inscription.

Vous avez raté une séance, un colloque ou une intervention dans le cadre de l’Académie ?

Aujourd’hui, vous pouvez la visionner au moment où vous êtes disponible. De plus, vous pouvez faire connaître cette vidéo aux personnes concernées le thème des interventions et des débats.

Depuis octobre 2016, plus de 97 200 vues ont été enregistrées et 2 000 personnes sont abonnées à la chaîne #YouTube de l’Académie (riche de 350 vidéos).

> S'abonner gratuitement à la chaîne

L'ACTUALITÉ DES PARTENAIRES DE L'ACADÉMIE

L’Académie d’agriculture de France recense et valorise sur son site Internet l'actualité que ses partenaires lui communiquent > ici

Actualités repérées ce mois :

- « Les antibios, comme il faut, quand il faut ». Appel à projet Ecoantibio2 pour acquérir de nouvelles connaissances ou faire évoluer les pratiques en matière d’antibiorésistance – date limite de candidature au 6 juillet 2023

- « L’alimentation de demain vue par les jeunes d’aujourd’hui ». Événement organisé par la Coopération agricole au Conseil économique, social et environnemental – Paris – 5 juin 2023

- « Blog de veille » du Centre d’études et de prospective du ministère de l’Agriculture et de la Souveraineté alimentaire – mai 2023

- « La contribution de l’élevage à la sécurité alimentaire, aux systèmes alimentaires durables et à la nutrition et aux régimes alimentaires sains » – Rapport de la FAO 2023

- « Comment favoriser une gestion durable de l’eau (quantité, qualité, partage) face aux changements climatiques » – Avis du Conseil économique, social et environnemental – avril 2023

- « Nouvelle édition de l’index Acta biocontrôle » pour évaluer les solutions de biocontrôle dans les exploitations agricoles – avril 2023

> Lire et approfondir toutes ces actualités

ANALYSES DE THÈSE DE JEUNES CHERCHEURS

Vous venez de passer votre thèse, manifestez-vous ! Vous pourrez alors candidater pour une médaille d’argent. Contactez, pour ce faire : Anne-Marie Hattenberger (am.hattenberger.alfort@wanadoo.fr)

> En savoir plus sur les thèses

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Thèse de Maxime Delsart : « Santé, biosécurité et bien-être animal dans les élevages de porcs en systèmes alternatifs : focus épidémiologique sur les parasites »

Thèse analysée par Michel Rieu, membre de l’Académie d’agriculture de France

Directrice de thèse : Barbara Dufour, professeure à l’Ecole nationale vétérinaire de Maisons-Alfort (EnvA)

Co-directeur de thèse : Nicolas Rose, directeur de recherche à l’ANSES

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Thèse de Gaëtan Noual : « Occupation des terres et climat régional : impact des surfaces forestières sur l’ennuagement dans le Sud-ouest de la France »

Thèse analysée par Yves Birot, membre de l’Académie d’agriculture de France

Directeur de thèse : Yves Brunet, directeur de recherche, INRAE Bordeaux, membre de l’Académie d’agriculture de France

Co-directrice : Christine Lac, ingénieure des Ponts, des Eaux et des forêts, Centre national de recherche météorologique (CNRM) de Toulouse

Co-encadrant : Patrick le Moigne, ingénieur de la Météorologie, Centre national de recherche météorologique (CNRM) de Toulouse

DIFFUSION DES CONNAISSANCES

LES AVIS, RAPPORTS, POINTS DE VUE D'ACADÉMICIENS ET NOTES ACADÉMIQUES

Les Avis, Rapports, Points de vue d'Académiciens et Notes académiques sont les synthèses de travaux collectifs de groupes de travail issus de l’Académie d'agriculture de France ou communs à plusieurs Académies.

> Accéder aux Avis et Rapports

> Accéder aux Points de vue d'Académiciens

> Accéder aux Notes académiques

DIFFUSION DES CONNAISSANCES

LES ARTICLES

Des articles portent sur des sujets très précis dans les domaines d'activités de l'Académie d'agriculture de France. Ils sont rédigés par des académiciens en leur nom propre.

Vous trouverez l'intégralité de ces articles > En cliquant ici

Voici, ci-après, la présentation d'articles récents :

La « santé des sols » est un patrimoine d’intérêt général

Les sols alimentent l’ensemble des chaînes trophiques terrestres, d’eaux douces et en partie marines. Ils sont donc essentiels pour notre souveraineté alimentaire. La bonne « santé des sols » est garante de leur fertilité, de leur capacité à stocker, à filtrer et réguler l’eau, à fournir les éléments essentiels à la vie et à la biodiversité, à capter le carbone…

La constitution des sols demande des siècles et leur destruction peut être très rapide. Les sols sont un patrimoine commun à toutes les générations.

Cet article est un argumentaire éloquent pour une déclaration d’intérêt général, et qui conduit à la proposition d’actions mobilisatrices et d’éléments législatifs. Il contribue à la concertation lancée début 2023 pour le pacte et la loi d’orientation et d’avenir agricoles.

Article d'André-Jean Guérin, membre de l’Académie d’agriculture de France, paru dans Sentiers Entre deux – 10 avril 2023

La forêt à l’aube de l’écologie

Aujourd’hui, la forêt est le symbole de la biodiversité. Lors du Sommet de la Terre à Rio de Janeiro en 1992, la préservation de la biodiversité est déclarée essentielle au développement durable. Puis l’ONU proclame 2010 année de la biodiversité et 2011 année de la forêt.

Mais il y a longtemps que la forêt fait l’objet de débats liés à l’écologie.

Cet article rappelle les différents dépérissements qui ont atteint les forêts depuis plus de 150 ans (coloration des feuilles, défoliations précoces…) et les causes recherchées par les scientifiques (fumées toxiques, concentration d’ozone…). La forêt était déjà l’objet de préoccupations écologiques avant tous les problèmes actuels : déforestation, incendies, changement climatique, gaz à effet de serre, pauvreté de certains sols…

Article d'Andrée Corvol-Dessert, présidente d’honneur du groupe d’histoire des forêts françaises, membre de l’Académie d’agriculture de France, paru dans Forêt privée – Mars-avril 2023

Chercheurs et jardiniers doivent dialoguer en permanence

Cet article présente les témoignages de Damien Dekarz, jardinier permaculteur, et Marc-André Selosse, biologiste. Ils répondent d’abord à la question : « Qu’est-ce que pour vous un beau jardin ? »

Pour Marc-André Selosse, « c’est d’abord un jardin durable, qui produit de la matière organique, capable de retenir l’eau, de texturer le sol et de nourrir des microorganismes ». C’est aussi un sol couvert pour éviter l’érosion et permettre aux plantes de fixer les éléments minéraux.

Pour Damien Dekarz, il n’existe pas un beau jardin, mais une multitude. « La beauté est dans l’œil de celui qui regarde ! Ce qui me plaît, à moi, c’est un jardin foisonnant de biodiversité. Y compris d’herbes sèches, car elles signifient ‘graines’ et donc nourriture pour les oiseaux ». Il faut d’abord penser à la vie du sol. Il ne propose pas une méthode unique de jardinage. Ayant beaucoup voyagé, il rêve à un jardin avec des assemblages de plantes, une grande variété d’espèces, des strates de végétation. Mais surtout, un jardinier doit observer et apprendre en permanence.

Ils sont tous deux d’accord : jardiniers et scientifiques doivent échanger connaissances et expériences.

Article de Damien Dekarz, jardinier et Marc-André Selosse, biologiste et membre de l’Académie d’agriculture de France, paru dans Sciences et Avenir – Avril-juin 2023

Agriculture : la possibilité d’une redistribution des cartes

Le commerce international des produits agricoles est en expansion continue. Ceci est dû à la diminution du protectionnisme, à la réduction du coût des transports maritimes, aux besoins accrus de certains pays d’importer… ou d’exporter.

De tout temps, les échanges ont connu de nombreux bouleversements généralement liés à des conflits et l’avenir est toujours imprévisible : climat, démographie et insécurité politique menacent la production agricole. Par ailleurs, tous les pays ne sont pas à égalité pour assurer leur alimentation et deux milliards de personnes supplémentaires seront à nourrir à la fin du siècle. Il est donc nécessaire d’accroître les rendements, de protéger les sols cultivés et de reconstituer le couvert végétal.

Pour l’auteur, le progrès technique et sa diffusion partout dans le monde restent indispensables.

Article d'André neveu, membre de l’Académie d’agriculture de France, paru dans Paysans et Société – Mars-avril 2023

DIFFUSION DES CONNAISSANCES

L'ENCYCLOPÉDIE

L’encyclopédie présente des fiches techniques synthétiques traitant d’un sujet.

Elles prennent trois formes : les fiches "Questions sur…" qui développent un sujet complet sur 4 pages, les fiches pédagogiques "Repères", basées sur des chiffres et, enfin, un ensemble de "courtes vidéos" .

Pour en savoir plus sur les grands thèmes et l'ensemble des fiches et vidéos, consulter la table des matières de l'Encyclopédie > ici

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L’encyclopédie s’enrichit en permanence de nouveaux thèmes ou de l’actualisation de certaines fiches. Il est donc intéressant de la consulter régulièrement pour découvrir les sujets qui vous intéressent. 499 documents ont déjà été publiés. Ils ont été établis par 142 académiciens et 63 experts extérieurs.

A titre d’exemple, voici la présentation de quelques fiches concernant l’horticulture :

Le verger de pommiers français : quelle évolution variétale ?

Les types de pommes que l’on connaît aujourd’hui proviennent d’une domestication en Asie centrale, entre 10 000 et 2 000 ans avant J. C. Au cours de leurs migrations vers le Proche-Orient, puis vers l’Europe il y a 1 500 ans, il y a eu hybridation avec divers pommiers sauvages. Le pommier domestique en est issu. Mais les variétés de pommiers cultivées sont sensibles à un grand nombre de bioagresseurs.

L’auteur décrit dans cette fiche tous les travaux engagés en France depuis les années 1960 pour améliorer les variétés, en particulier concernant leur résistance à la tavelure provoquée par un champignon parasite. La recherche est menée par l’INRAE d’Angers en collaboration avec les producteurs pour offrir aux consommateurs des pommes françaises de qualité, saines et riches de goût !

Fiche « Questions sur… » N° 01.03.Q03 d'Yves Lespinasse, membre de l’Académie d’agriculture de France

> Lire la fiche

Photo (INRAE) : La variété Ariane, résistante aux races communes de tavelure, a été mise au point par les chercheurs de l’INRAE à Angers

L’horticulture en mots et en chiffres

Cette fiche consacrée à l’horticulture est très riche d’informations. Elle permet d’appréhender l’étendue des productions horticoles :

- les plantes fruitières pérennes (arbres, arbustes, lianes…),

- les légumes (racines, tubercules, pousses, tiges, feuilles, fruits et fleurs comestibles),

- les plantes aromatiques et médicinales,

- les plantes ornementales cultivées (fleurs coupées, plantes en pots, plantes à massif, bulbes…),

- les arbres, arbustes, buissons (vergers), les gazons et graminées ornementales,

- les champignons cultivés.

L’auteur présente l’organisation des filières horticoles et les chiffres concernant les productions, les entreprises (53 000), et les emplois (170 000 personnes). Toutefois, la France est très déficitaire de 900 millions d’euros pour les plantes d’ornement, de 1,5 milliard d’euros pour les légumes et de 3 milliards d’euros pour les fruits.

Fiche « Questions sur… » N° 01.03.Q01 de Noëlle Dorion, membre de l’Académie d’agriculture de France

> Lire la fiche

Photo (Expo Flo) : L’horticulture ornementale est attractive. En 2022, 450 étudiants se sont impliqués pour transmettre leur passion du végétal lors d’une exposition florale

Fruits et légumes : quelle salade !

La tomate est-elle un fruit… ou un légume ? Cette grave question fait souvent débat ! Pour mieux comprendre, l’auteur de cette fiche nous invite à un retour aux sources.

Qu’est-ce qu’un fruit ?

Le mot fruit vient du latin fructum qui désigne un profit, un bénéfice. On dit encore « recueillir le fruit de son travail » et on évoque au sens large « les fruits de la terre ».

Plus tard, les botanistes ont réservé le mot fruit à l’organe issu de la fleur et qui contient les graines comme la tomate, le poivron, la courgette, le concombre, l’aubergine, mais également les haricots verts.

Qu’est-ce qu’un légume ?

A l’origine, le mot légume désigne les plantes alimentaires dont le fruit est une gousse. Ainsi, un légume est défini par la forme de son fruit !

Le mot légume a été associé très tôt à potage et à potager. Dans un ouvrage du XIXe siècle pour les écoliers, on distingue « cinq classes de légumes, selon qu’on mange leurs racines, ou leurs tiges et leurs feuilles, ou leurs fleurs, ou leurs fruits, ou leurs graines ».

Ainsi la tomate est un fruit (au sens botanique) et un légume (au sens culinaire), après avoir été une plante ornementale.

Fiche « Questions sur… » N° 01.03.Q02 de Pierre Morlon, membre de l’Académie d’agriculture de France

> Lire la fiche

Photo (Willemse) : La tomate cerise est privilégiée dans les salades de fruits

LES OUVRAGES PRÉSENTÉS PAR L'ACADÉMIE

Vous avez apprécié un ouvrage. Pour qu’il puisse paraître dans ce chapitre,
contactez : Philippe Kim-Bonbled (philippe.kim-bonbled@academie-agriculture.fr) et Christine Ledoux (christine.ledoux@academie-agriculture.fr)

Les ouvrages présentés sur le site Internet de l’Académie d'agriculture de France ont été lus très attentivement par un Académicien. Vous disposez ainsi d'une présentation, qui vous permettra de mieux appréhender son contenu et connaître tout ce qu'il peut vous apporter.

> Lire les présentations d'ouvrages

L’écotoxicologie en questions

L’expansion de la chimie a entraîné la diffusion de nombreuses substances dont les impacts sur la faune et les humains ont été identifiés avec plus ou moins de retard. Ceci a généré une certaine méfiance des opinions publiques vis-à-vis des produits et des technologies nouvelles.

Quel peut être l’apport de l’écotoxicologie pour mieux identifier, décrire, voire anticiper les impacts des substances et produits mis sur le marché ? Cet ouvrage collectif très didactique définit les concepts fondateurs de l’écotoxicologie avant d’en développer les bases et les applications. Si l’écotoxicologie a largement contribué à l’interdiction de substances néfastes, il reste beaucoup à faire pour améliorer les décisions, tant politique que de bonne gestion.

Cet ouvrage sera très utile aux étudiants et aux professionnels concernés par la qualité des milieux, la biodiversité et la santé publique.

Editions Quae

Le double visage de la biodiversité – La nature n’est pas un jardin d’Eden

Dans cet ouvrage engagé, l’auteur expose des faits, des interprétations et des opinions dans un style clair, voire radical.

La biodiversité d’aujourd’hui est le produit d’une évolution biologique et environnementale et de l’action de l’Homme. Le vivant et les sociétés ne cessent d’évoluer conjointement. Vers quelle biodiversité allons-nous ?

Pour l’humanité, la nature est à la fois ressources, bienfaits et nuisances. La Covid-19 a révélé l’étendue de nos ignorances et de nos incertitudes, mais aussi notre capacité à réagir. Christian Lévêque rejette donc toutes formes de certitudes et milite ardemment pour une approche réaliste de nos rapports avec la nature. Il s’agit de partir des faits et des évidences avant d’avancer des hypothèses et de mettre en œuvre des pratiques.

Editions L’Artilleur

Atlas des bois résineux de France

Cet atlas est un excellent outil d’identification des bois produits par les conifères qui poussent sur le territoire métropolitain français.

Il aborde l’inventaire des résineux dans le monde, la liste des nombreux critères microscopiques reconnus au niveau international et l’étude anatomique des différentes familles de bois résineux.

Il présente les fiches de quarante espèces étudiées, avec tous les éléments d’identification nécessaires : aquarelles, photographies, mesures, images en microscopie des coupes…

Il comble ainsi un important déficit descriptif. Il s’adresse principalement aux professionnels de la filière forêt bois, experts, chercheurs, enseignants et étudiants de niveau master et doctorat des formations forestières et bois.

Editions Quae

La Société nationale d’agriculture de France de 1871 à 1915

Nouveauté

Dans ce troisième tome qui vient de paraître, Christian Ferault présente l’âge d’or de l’Académie d’agriculture de France.

En effet, la stabilité politique et l’intérêt des ministres en charge de l’agriculture pour l’importance, la qualité, la diversité et la quantité des travaux des académiciens : 50 000 pages d’archives en témoignent !

Pendant toute cette période, la Société nationale d’agriculture de France rassemble les meilleurs savants et bénéficie du soutien dynamique et efficace de politiques influents. A la pointe du progrès, elle est reconnue au niveau national et à l’étranger.

Cet ouvrage nous apporte un éclairage approfondi sur tous les thèmes et débats qui concernent l’agriculture sur près d’un demi-siècle. Il sera très utile à tous ceux qui s’intéressent à l’histoire de l’agriculture, à la recherche scientifique dans ce domaine et à l’évolution de nos sociétés.

Editions L’Harmattan

La Société d’agriculture de Paris de 1816 à 1870

Dans ce second tome publié en mai 2022, Christian Ferault avait poursuivi le récit historique sur l’Académie d’agriculture de France.

Pendant cette période, l’agriculture connaît de nombreux progrès : développement des cultures fourragères, des cultures de plantes à huile, et globalement des techniques et des connaissances (chimie, fertilisation…).

L’auteur présente certains travaux de la Société d’agriculture : mildiou de la pomme de terre, lutte contre les grandes inondations, fabrication de sucre à partir de la betterave, Exposition agricole de 1860 sur les nouveaux instruments agricoles, introduction du mérinos en France, création du Crédit foncier… L’activité est permanente : ainsi, 55 000 pages ont été rédigées à partir de 1837 !

Ce livre est indispensable pour comprendre une période clé de notre histoire… et de notre agriculture.

Editions L’Harmattan

Une histoire de l’Académie d’agriculture de France

La Société d’agriculture de Paris, de sa création en 1761 à 1815

Dans ce premier tome publié en octobre 2021, Christian Ferault nous avait fait découvrir les fondements de la Société d’agriculture : réunir des hommes de progrès, des « personnes zélées et désintéressées ».

Ils se sont consacrés à de nombreux sujets : la lutte contre les fléaux sanitaires (la carie du blé par exemple), la dépopulation des campagnes, puis la vulgarisation de la culture du maïs, de la pomme de terre, du sorgho, l’aménagement des forêts...

A la Révolution française, les membres de la Compagnie rédigent « un cahier de doléances » pour améliorer la vie dans les campagnes et le sort des journaliers. Mais ils ont dû aussi lutter pour préserver les acquis de la Société d’agriculture, leur liberté et leur indépendance de pensée.

Ce premier ouvrage s’adresse à tous ceux qui s’intéressent à l’histoire, à l’agriculture, aux hommes et au progrès.

Editions L’Harmattan

EN DÉBAT...

Une agriculture sans agriculteurs : la révolution indicible

Au XXe siècle, l’organisation familiale a présidé à la modernisation de l’agriculture en France. Mais aujourd’hui, elle fait place à « une agriculture sans agriculteurs ». C’est le titre de l’ouvrage publié en 2022 par Bertrand Hervieu et François Purseigle.

Ils ont en particulier analysé le Recensement général de l’agriculture (RGA) 2020 qui indique que le nombre de chefs d’exploitation et actifs a diminué de 20% en 10 ans, que 50% des chefs d’exploitation sont âgés de 50 à 60 ans et qu’un tiers d’entre eux n’a pas de successeur.

On assiste aussi à un effacement de la forme familiale du métier d’agriculteurs. Seuls 18% des chefs d’exploitation travaillent et produisent avec leur conjointe. Par ailleurs, les acteurs de la production agricole ne sont plus aujourd’hui ceux qui détiennent le capital foncier. Ce sont également de moins en moins les chefs d’exploitation qui font le travail. Aujourd’hui, un chef d’exploitation peut avoir recours « à une aide à la maîtrise d’œuvre, qui confiera les semis à une entreprise de travaux agricoles, puis la commercialisation à une autre entreprise ». Il y a à la fois des compétences éclatées et spécialisées et une complexité des formes de statuts juridiques.

Cette recomposition n’est pas perçue par l’opinion qui a toujours pour modèle l’exploitation familiale « à taille humaine ». A partir de ces constats, les auteurs plaident pour un débat entre chercheurs et responsables des politiques publiques pour « penser » cette nouvelle agriculture.

Article de Bertrand Hervieu, sociologue, et François Purseigle, professeur, tous deux membres de l’Académie d’agriculture de France, paru dans la revue Sésame – 10 mai 2023

> Lire l'article

Pour en savoir plus, écouter l'intervention de Bertrand Hervieu et de François Purseigle, à l’Académie, le 29 mars 2023

LES SERVICES DE L’ACADÉMIE

Le fonds documentaire de l’Académie

Le fonds documentaire de l’Académie est riche de près de 40 000 ouvrages complétés par les archives manuscrites de nombreux académiciens. Il rassemble la totalité des publications de la Société Royale d’Agriculture depuis 1761, puis de l’Académie après 1915 : périodiques (mémoires, bulletins, comptes rendus) et ouvrages édités par la Compagnie.

S’y ajoutent 2 997 périodiques anciens reliés :

- Annales de l’Agriculture de l’an VI à 1873 (complet)

- Journal d’Agriculture pratique de 1837 à sa disparition en 1938

- Journal de l’Agriculture de 1866 à 1909

Un fonds ancien constitué d’environ 15 300 titres reliés depuis 1512 jusqu’à 1960 et de 10 000 brochures et documents classés par matière (du XIXe et XXe siècles essentiellement).

Un fonds moderne (livres entrés depuis 1960) représentant environ 9 000 volumes.

Les principales collections font l’objet de numérisation grâce à un partenariat avec la Bibliothèque nationale de France (BnF). Elles sont consultables en ligne et permettent une recherche par reconnaissance des caractères.

Enfin depuis 4 ans, les titres disponibles et consultables sur rendez-vous à la bibliothèque de l’Académie sont catalogués grâce au logiciel KOHA > Accessible ici

À ce jour, 3 061 titres sont répertoriés.

Ces documents rassemblent de larges connaissances sur l’agriculture, l’alimentation et l’environnement.

> En savoir plus sur le fonds documentaire

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La location des salles historiques de l’Académie (avec respect des règles sanitaires contre la Covid-19)

Situées au cœur de Paris, 18, rue de Bellechasse - Paris 7ème arrondissement, les salles de l'Académie d'agriculture de France peuvent être réservées pour des réunions.

Pour ce faire deux possibilités :

Réserver via notre prestataire Easy Réunion : http://www.easyreunion.fr/

ou

Réserver en sollicitant directement l'Académie : contact@academie-agriculture.fr

Le MENSUEL est une publication de l’Académie d’agriculture de France

Directeur de la publication : Constant Lecoeur
Rédacteur en chef : Christian Saber
Secrétaire de rédaction : Philippe Kim-Bonbled

Comité de lecture : Jean-Louis Bernard, Jacques Brulhet, Yves Brunet, Michel Candau, Marie-Françoise Chevallier-Le Guyader, André Fougeroux, Anne-Marie Hattenberger, Jean-Jacques Hervé, Philippe Kim-Bonbled, Constant Lecoeur, Patrick Ollivier, Nadine Vivier, Guy Waksman

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