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Chapitre 08.01 : Sciences & technologies des aliments

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08.01.Q02 : Pourquoi les graisses fondent-elles à des température différentes ?

Ce qu'il faut retenir de la fiche :

Les matières grasses sont majoritairement faites de molécules de triglycérides, analogues à des peignes à trois dents souples, nommées résidus d'acides gras. La température de fusion dépend de la longueur et de la nature chimique de ces parties, notamment des liaisons entre les atomes de carbone qui font la colonne vertébrale des résidus d'acides gras. 

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PDF icon fusion_des_graisses.pdf

08.01.Q03 : Les sucres, saccharides, glucides, hydrate de carbone, oses… De quoi parle-t-on ?

Ce qu'il faut retenir de la fiche :

Oublions surtout la terminologie périmée d'hydrates de carbone, et parlons de sucres ou de saccharides, si nous voulons désigner les composés sucrés de la famille du saccharose, notre sucre de table.

Et ne confondons pas les sucres avec les édulcorants, qui proviennent d'autres familles chimiques. 

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PDF icon sucres_saccharides_glucides_hydrate_de_carbone_oses.pdf

08.01.Q05 : Que sont les caramels

     Les caramels sont des colorants alimentaires bruns, autorisées dans l'Union Européenne, portant les numéros E150 a, b, c ou d en fonction du procédé par lequel ils sont obtenus.
    Ils sont utilisés dans de larges gammes de denrée alimentaires. Leur présence dans les aliments, dans les limites des doses autorisées, ne fait pas courir de risque aux consommateurs

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08.01.Q06 : Émulsifiants, tensioactifs, surfactants : de quoi s'agit-il ?

Ce qu'il faut retenir de la fiche :

Les cuisiniers utilisent sans cesse des émulsifiants, parce qu'ils ne cessent d'opérer sur des ingrédients qui contiennent de l'eau et des matières grasses, substances qui ne se mélangent pas. Ces émulsifiants sont souvent composés de nombreux composés tensioactifs. 

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08.01.Q07 : Les gélifiants sont partout en cuisine

Ce qu'il faut retenir :
     Après être longtemps restée cantonnée dans des pratiques séculaires, l'utilisation des gels en cuisine s'est largement ouverte à partir de la fin du XXe siècle, grâce à la cuisine moléculaire.
     Aujourd'hui, la cause est entendue, et "le piano des cuisiniers s'est agrandi de notes nouvelles".
Les supermarchés vendent aux citoyens ces gélifiants originaux, qui permettent des préparations inédites, tels les gels qui résistent à la chaleur (tel l'agar-agar), ou des perles à cœur liquide, tels des œufs de saumon, avec de l'alginate de sodium.

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08.01.Q08 : Les aliments sont souvent des "systèmes colloïdaux"

Ce qu'il faut retenir de la fiche :

En cuisine, on parle de mousses, d'émulsions, de gels… Et le malheur, c'est que l'on confond souvent tous ces systèmes ! Notamment – depuis l'avènement de cette cuisine moléculaire introduite par Hervé This dès le début des années 1980 – les cuisiniers qui utilisent des siphons (on en trouve ces matériels aujourd'hui dans les supermarchés) parlent d'émulsions ou d'espumas, en confondant souvent ces systèmes. Or que penserait-on d'un menuisier qui confondrait le ciseau à bois avec le marteau ? Quel art musical un musicien pourrait-il faire s'il confondait la tonique avec la dominante, ou le do avec le sol ?

Faisons simple et efficace : allons voir de plus près, notamment grâce à l'usage du microscope.

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08.01.Q11 : La gastronomie moléculaire, et les réflexions qu'elle induit

Suivons Louis Pasteur : l'arbre n'est pas le fruit, et la science n'est ni la technique, ni la technologie.
     La gastronomie moléculaire – branche des sciences de la nature – explore les mécanismes des phénomènes qui surviennent lors des transformations culinaires.

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PDF icon la_gastronomie_moleculaire_et_les_reflexions_quelle_induit.pdf

08.01.Q12 : Les brunissements des aliments

Ce qu'il faut retenir de la fiche :

De nombreuses réactions différentes font brunir les ingrédients alimentaires, lors de leur transformation en aliments.

À température ambiante, les réactions sont le plus souvent dues à des enzymes ; mais, à haute température, les mécanismes de brunissement sont nombreux.

On évitera des températures trop élevées, qui conduisent à la formation de composés qui pourraient nuire à la santé. 

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08.01.Q13 : Les couleurs de nos aliments

Ce qu'il faut retenir :
     Pourquoi les végétaux ont-ils des pigments ? Pas pour nous faire plaisir, même si nous apprécions leurs couleurs ! Leur principale fonction est la captation de l'énergie solaire, pour la photosynthèse qui produit des composés organiques faisant la sève élaborée et permettant la croissance. Mais les végétaux doivent aussi assurer leur reproduction et échapper aux prédateurs. Certains polyphénols pourraient être pesticides, et d'autres (couleurs des fruits ou des fleurs) pourraient contribuer à attirer les insectes pollinisateurs ou les animaux supérieurs qui, consommant les fruits, dispersent les graines et favorisent la reproduction des végétaux, sans concurrence avec la plante mère.
     N'oublions pas que les primates que nous sommes ont co-évolué avec les végétaux ! 

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08.01.Q14 : Mécanique & technologie alimentaires

Ce qu'il faut retenir de la fiche :

Dans cet article, les procédés de transformation de la matière provenant de l'agriculture ou de la pêche sont présentés de façon inhabituelle sous leur aspect mécanique, qu'ils prennent place dans les ateliers artisanaux ou en usines. On voit que la mécanique est omniprésente dans ces lignes de production, et ceci de deux façons différentes.

Lorsque la matière est en vrac (liquide ou pulvérulente), elle est broyée, tamisée, filtrée, ultrafiltrée, pressée, centrifugée, fluidisée, extrudée, etc., toutes opérations classiques en industries chimiques, pharmaceutiques et autres ; ces opérations se prêtent bien aux procédures de nettoyage-désinfection et à l'automatisation.

Lorsqu'il s'agit des objets individualisés que demande la distribution (comme les bouteilles et les flacons, les boîtes de conserve, les paquets et les sachets, etc.), on doit faire appel à des opérations de mise en forme de produits pâteux (boulangerie ou charcuterie), de découpage de viandes et de poissons, de dosage et de dépôt de produit (en bouteilles, flacons ou barquettes, ou sur des pizzas), d'operculage et de sertissage, etc. En effet, les produits que nous achetons sont très généralement constitués d'assemblages de nombreux éléments.

En artisanat, cela est fait à la main.

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08.01.Q15 : La caféine et ses cousins

Ce qu'il faut retenir de la fiche :

Les noms de théine, de guaranine ou de matéine sont périmés, puisqu'ils désignent le même composé que la caféine : un alcaloïde de la famille des méthylxanthines, tout comme la théobromine ou la théophylline. Ne conservons que le nom de caféine, pour éviter les confusions.

En revanche, la théanine est un acide aminé.

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08.01.Q16 : Les lécithines

Les lécithines sont des composés bien définis par les organisations internationales de nomenclature chimique. Ce sont des composés présents dans les membranes de toutes les cellules vivantes, animales, végétales, etc. L'industrie alimentaire continue d'utiliser de terme lécithine pour désigner des mélanges impurs, mais on peut espérer qu'elle réformera ses terminologies, en vue de plus de loyauté du commerce des produits alimentaires.

Cette fiche est complétée par une présentation en vidéo : https://www.youtube.com/watch?v=0u0LkTCZIYY

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08.01.Q17 : Comment la cuisson transforme-t-elle les aliments ?

     La cuisson des aliments, souvent assurée par des transferts thermiques, a été essentielle dans le développement de l'espèce humaine, et elle est la clé de la bonne assimilation des aliments.
    Elle s'accompagne de modifications de la structure physique des ingrédients traités thermiquement, ainsi que de transformations moléculaires des composés présents dans les ingrédients, transformations souvent utiles pour la nutrition.

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08.01.Q18 : Pourquoi tant de trucs, astuces, proverbes ou "on-dit" à propos de certaines recettes de cuisine ?

Plus les recettes sont difficiles, plus elles ont suscité d'hypothèses pour expliquer les ratages : ces hypothèses sont maintenant devenues des précisions culinaires. 

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08.01.Q19 : Quelles différences entre substance, espèce chimique, composé, élément, molécule, atome, élément ?

- Le mot "substance" désigne une matière.
- Un "élément" est une catégorie particulière d'atomes.
- Une "molécule" est un objet composé d'atomes liés par des liaisons chimiques.
- Les "composés" sont une catégorie particulière d'espèce chimique (à côté des solides ioniques, des métaux, etc.).
- Un composé est une catégorie de molécules, lesquelles sont faites de plus d'une sorte d'atomes (plus d'un élément).
- Pour un échantillon macroscopique de matière (par exemple un verre d'eau), il y a des millions de milliards de milliards de molécules.

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08.01.Q20 : La microstructure du lait et du beurre

    Le lait est un système colloïdal, avec une phase aqueuse (lactosérum) où sont dispersées des gouttelettes de matière grasse et des micelles de caséine. Cela en fait formellement, à la température ambiante, une suspension/émulsion.
     Le beurre, lui, a une microstructure qui dépend également de la température. Aux températures ambiantes, c'est un gel, une partie de la matière grasse formant un réseau solide cristallisé où sont dispersées de la matière grasse liquide et de l'eau, également liquide.

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08.01.Q21 : Pourquoi éviter le terme "hydrocolloïdes"

     Les cuisiniers et l'industrie alimentaire utilisent des polymères variés, protéines ou polysaccharides, pour épaissir, gélifier, foisonner, émulsionner. Ces polymères structurants sont parfois fautivement nommés hydrocolloïdes, mais le terme fait confondre ces molécules avec les colloïdes, qui sont des systèmes macroscopiques (gels, émulsions, mousses, suspensions, aérosols). 

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08.01.Q22 : La cuisson à basse température : pour attendrir les viandes dures et pour éviter de durcir des viandes tendres

     Pour avoir des viandes à la fois tendres et juteuses, les cuissons longues à basse température se sont progressivement imposées, bénéficiant des progrès techniques de la régulation des matériels de cuisson.
     Ces techniques sont particulièrement utiles pour la valorisation de viandes qui étaient naguères dites “à braiser”. Ces cuissons peuvent se faire en poche plastique scellée, mais cela ne s'impose que pour des conservations qui doivent se faire en connaissance de barèmes de traitement thermique.
     Une attention toute particulière doit être portée aux températures les plus basses, car un procédé mal maîtrisé peut conduire au développement de micro-organismes pathogènes. En revanche, ces cuissons donnent d'excellents résultats avec des poissons, des viandes tendres, des œufs, du foie gras, par exemple.

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