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AMBOLET Bernard

08.02.Q05 : Les toxines de la pomme de terre font-elles courir un risque au consommateur ?

Français :

    Les toxines de la pomme de terre ne sembleraient pas faire courir de risque à long terme au consommateur. Il est cependant prudent de se limiter à la consommation traditionnelle du tubercule, et de se méfier de la consommation d'autres parties, très riches en glycoalcaloïdes (donc toxiques) telles le germe.

     La présence d'une couleur verte sur les tubercules témoigne d'une teneur anormale en toxine, et doit également conduire à écarter de telles pommes de terre.
     Consommer des pommes de terre non épluchées n'augmente pas significativement le risque d'intoxication : la peau, plus riche en glycoalcaloïdes, ne représente en fait qu'une dose infime de la pomme de terre consommée.

 English :

   Potato toxins do not appear to pose any long-term risk to consumers. However, it is prudent to limit consumption to the traditional tuber and to be wary of other parts, which are very rich in glycoalkaloids (and therefore toxic), such as the germ.
     The presence of a green color on the tubers indicates abnormal toxin levels and should also lead to the avoidance of such potatoes.
     Eating unpeeled potatoes does not significantly increase the risk of poisoning: the skin, richer in glycoalkaloids, actually represents only a tiny portion of the potato consumed.

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PDF icon toxines_de_la_pomme_de_terre.pdf

08.02.Q06 : Que sait-on des résidus de pesticides dans l'alimentation ?

Ce qu'il faut retenir :

     En Europe, la surveillance exercée par les États et le regroupement de l'ensemble des études coordonnées conduites sur les résidus de substances phytopharmaceutiques dans les aliments permettent de disposer de données très solides pour juger de la situation et de son évolution dans le temps.
     Sur une période de plus de vingt-cinq années, il est ainsi possible de conclure que la majorité des denrées alimentaires issues de l'agriculture ne contiennent pas de résidus. Dans une fraction mineure des échantillons analysés, un ou plusieurs résidus sont quantifiables à des niveaux inférieurs aux limites maximum autorisées.
     Il existe enfin un faible pourcentage de denrées qui sont en infraction avec ces limites. Elles résultent majoritairement de traitements de post-récolte, de denrées importées et de distorsions entre des réglementations nationales qui, tout en allant vers plus d'harmonisation, demeurent encore hétérogènes.
     La nature, la fréquence et le niveau des contaminants détectés permettent régulièrement aux autorités de surveillance de conclure que l'exposition des consommateurs européens aux résidus de pesticides par voie alimentaire est peu susceptible de présenter un risque pour leur santé.

Abstract :

     In Europe, national surveillance and the consolidation of all coordinated studies conducted on plant protection residues in food provide very robust data to assess the situation and its evolution over time.
     Over a period of more than twenty-five years, it can be concluded that the majority of agriculturally produced foodstuffs contain no residues. In a small fraction of the samples analyzed, one or more residues are quantifiable at levels below the maximum permitted limits.
     Finally, a small percentage of foodstuffs are in violation of these limits. These are mainly the result of post-harvest treatments, imported foodstuffs, and distortions between national regulations which, while moving toward greater harmonization, still remain heterogeneous.
     The nature, frequency, and level of contaminants detected regularly allow surveillance authorities to conclude that European consumers' exposure to pesticide residues through food is unlikely to pose a risk to their health.

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PDF icon residus_pesticides.pdf

09.01.Q01 : Depuis quand utilise-t-on des pesticides ?

Ce qu'il faut retenir :

Le besoin de préserver les réserves alimentaires plonge ses racines plus de 10 000 années avant le temps présent. Les substances naturelles toxiques font partie des premiers moyens utilisés par l'homme pour se prémunir plus particulièrement contre les dégâts causés par les rongeurs et les insectes. Au fil des siècles, ces moyens se sont perfectionnés avec une recherche menée en parallèle pour obtenir une meilleure efficacité pratique et davantage d'innocuité. Les premières solutions spécifiquement étudiées contre les maladies des plantes ont été mises au point au milieu du XVIIIe siècle pour réduire l'importance de la carie du blé.

Les premières solutions herbicides ont été mises au point à la fin du XIXe siècle avec l'étude du sulfate de cuivre puis de l'acide sulfurique comme désherbants sélectifs du blé. Les principaux insecticides utilisés en agriculture au XIXe siècle étaient la nicotine ou des préparations associant les produits minéraux divers. L'utilisation à grande échelle des produits de protection a commencé après 1850 avec l'emploi du soufre contre l'oïdium de la vigne. 

Abstract :

The need to preserve food supplies has its roots more than 10,000 years before the present. Natural toxic substances were among the first means used by humans to protect themselves, particularly against damage caused by rodents and insects.
Over the centuries, these methods were refined, with parallel research aimed at achieving greater practical effectiveness and greater safety.

The first solutions specifically studied against plant diseases were developed in the mid-18th century to reduce the prevalence of wheat bunt. The first herbicides appeared in the late 19th century, with copper sulfate and then sulfuric acid as selective weedkillers for wheat. The main insecticides used in agriculture in the 19th century were nicotine or preparations combining various mineral products. The large-scale use of protective products began after 1850 with the use of sulfur against powdery mildew in grapevines.

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09.01.Q02 : Qu'appelle-t-on pesticides ?

Ce qu'il faut retenir de la fiche :

Les pesticides sont des produits destinés à protéger l'Homme, ses activités et son environnement, de l'action nuisible de certains organismes vivants. Ils sont largement utilisés pour la production agricole, mais aussi dans l'industrie ou la construction, pour l'hygiène domestique, pour des soins corporels ou pour lutter contre des vecteurs de maladies.

Ils comprennent des insecticides et des acaricides pour lutter contre les insectes et les acariens nuisibles, des fongicides pour se prémunir contre les champignons engendrant des maladies sur les cultures ou des moisissures se développant sur le bois d'oeuvre ou sur d'autres matériaux, des rodenticides pour éliminer les rongeurs, des molluscicides pour lutter contre les limaces, ainsi que d'autres produits pour d'autres cibles.

Des herbicides sont utilisés pour détruire l'herbe là où elle est indésirable : champs cultivés, espaces verts ou infrastructures (voies ferrées, aéroports).

Les pesticides ont des origines très diverses, comprenant des produits naturels (extraits de plantes ou d'animaux, minéraux, micro-organismes) et des produits issus de la synthèse chimique.

Lorsqu'ils sont utilisés en agriculture, en forêt ou dans les jardins, espaces verts ou infrastructures, ils portent la dénomination de produits phytopharmaceutiques. Lorsqu'ils sont utilisés à d'autres fins, ils sont dénommés produits biocides.

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PDF icon final_09.01.q02_quappelle_t-on_pesticide_2022.pdf

09.01.Q04 : Qu'est-ce qu'une LMR ?

     L'utilisation de produits phytopharmaceutiques, pour protéger les productions végétales contre les bioagresseurs, peut induire la présence de résidus de pesticides sur ou dans les denrées récoltées.
     Afin de protéger la santé des consommateurs humains ou animaux contre des effets indésirables, les autorités fixent – pour chaque substance active et pour chaque denrée – une limite maximale de résidus (LMR).
     Ces LMR sont donc des limites administratives maximales, définies en fonction des bonnes pratiques agricoles. Elles garantissent que si l'on ingère dans son régime alimentaire toutes les denrées issues de cultures ayant potentiellement été traitées avec une substance donnée, la somme des résidus ingérés est inférieure à la dose journalière admissible (DJA). Cette dernière étant la valeur de référence toxicologique qui protège les consommateurs d'un risque à moyen ou long terme.

Questions about...

The use of plant protection products to protect plant production against pests and diseases can result in the presence of pesticide residues on or in harvested foods.
To protect the health of human and animal consumers against adverse effects, authorities set a maximum residue limit (MRL) for each active substance and each food.
These MRLs are therefore maximum administrative limits, defined according to good agricultural practices. They ensure that if you consume all the foodstuffs from crops that have potentially been treated with a given substance in your diet, the total residues ingested are below the acceptable daily intake (ADI). The latter is the toxicological reference value that protects consumers from medium- or long-term risks.

Fiche téléchargeable au format PDF, ci-dessous :

PDF icon quest_ce_quune_lmr.pdf